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Critiques de Jacques Laurent (67)
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Caroline Chérie

J avais lu le livre il y a une dizaine d années et j en gardais un bon souvenir, quoi que vague. Je l ai relu, et sincèrement j ai adoré. J ai vu dans les critiques que Caroline était considérée comme stupide, mais ce n est pas du tout ce qui m est apparu. Une héroïne au départ naïve, centrée sur ses désirs et la passion, prête à tout pour arriver à se laisser guider par ce qu elle aime et veut. L arrière plan de la révolution française était agréable, les voyages en pleine mer, les enfermements en prison, les déceptions, l amour..

Que de choses dans ce roman. Une merveille !
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Caroline Chérie

La famille a quitté le château de Bièvre à la campagne pour venir s’établir à Paris. L’obscure hôtel rue Saint-Dominique loué par la famille du marquis de Bièvre en bord de Loire est loin de correspondre aux images que s’en était fait Caroline. Le but ? restaurer la gloire et l’opulence passées de la lignée en obtenant une charge à la Cour.

Les enfants Caroline 16 ans, Louise sa sœur ainée 19, son frère Henri 17, accompagnés de leur gouvernante Mme de Tourville, ne sont pas réellement ravis, plus habitués à la vie à la campagne.

Mais nous sommes en 1789 et la révolution gronde. L’avenir n’est que peu sûr pour cette famille noble et la politique est dans toutes les têtes, sauf celle de Caroline. Elle est bien plus préoccupée par ses amis (Charlotte Berthier, roturière, fille du médecin du roi) et ses courtisans (Georges le frère de Charlotte et surtout le chevalier Gaston de Salanches, 20 ans, bourreau des cœurs).

Mariée à Georges, Caroline est prise dans la tourmente de la révolution puis de la Terreur et doit s’enfuir de nombreuses fois : Quimper, Brest, Bordeaux, Blois, l’Angleterre et même la Guyane !! … et bien évidemment de rebondissements en trahison, de coup de cœur en coup de tête, sa vie correspond bien à la prédiction de la voyante : placée sous le signe des aventures et des voyages !

Intrépide, Caroline sillonne la France et se bat, au fusil, à l’épée … dans le but de retrouver l’homme qu’elle aime !

Un superbe roman d’amour, certes un pavé de près de 900 pages, qui nous fait revivre les combats entre Chouans et Républicains.

Un seul petit couac historique : Caroline rentre du couvent pour être vaccinée contre la petite vérole, mais le premier vaccin n’a été testé qu’en 1796 !

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Caroline Chérie, tome 1

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions de l'Archipel pour cette nouvelle éditions de Masse critique.



Globalement je ressors de cette lecture avec une impression assez mitigée.

D'abord la surprise, quand je m'attendais à recevoir une gentillette histoire d'amour dans le Paris de la Révolution, et que je reçois "une fresque historique et libertine". Libertine ? Le genre de lecture qui ne m'ntéresse pas à priori.

Ca s'est encore une fois confirmé à la lecture : j'ai commencé à respecter Caroline dans les 50 dernières pages.

Une pimbèche, insolente, égoïste, inconsciente et moqueuse, vaniteuse et à mon sens dépourvue d'intelligence, qui considère une homme qui ne veut pas immédiatement la trousser comme un homme à abattre par tous les moyens aussi amoraux et manipulateurs soient-ils, qui méprise son mari, un homme qui l'aime passionnément, une perle, et elle ne pense qu'à son fichu amant...



Elle m'énerve.



Par contre j'ai adoré le descriptif de l'époque, les tensiosn qui pouvaient exister, l'évolution des évènements et des personnages au cours de l'histoire qui s'écrit... Bref, tout ce côté historique que j'adore !



Je le conseille à tous les amoureux d'histoire et d'imbroglios sentimentaux.
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Caroline Chérie, tome 1

Caroline chérie s'adresse aux inconditionnels des héroïnes comme Scarlette, Angélique ou même Sissi. Si celles-ci vous insupportent il y a peu de chance que Caroline trouve grâce à vos yeux.

Dans ce récit la Révolution française, grand évènement historique, sert de toile de fond. Mais elle n'est qu'un prétexte aux aventures de Caroline. Celle-ci ne semble prendre conscience des évènements que lorsqu'ils entravent ses projets. Elle perçoit alors ce grand moment de l'Histoire comme un complot visant à la priver de son droit au bonheur.

Car l'élément central de ce roman n'est pas la révolution mais bien le personnage de Caroline. On ne peut la qualifier de stupide mais elle est une enfant. Elle est égoïste, égocentrique, manipulatrice, inconsciente, capricieuse et pourtant attachante. Et oui Caroline partage avec beaucoup un appétit de la vie chevillé au corps et une volonté d'accéder au bonheur bien légitime.

Elle rencontre dans ses aventure deux types d'hommes. Les chevaliers servants perchés sur leur blanc destrier partant en croisade pour sauver la douce jouvencelle. Et espérant aussi un baiser ou plus de sa part. On croise encore ce genre d'individu et ce côté sauveur me fait bien rire car il fait le jeu et de Caroline et de nombre de femmes qui n'ont besoin d'être sauvées que parce que ça les arrange. Mais il y a aussi les autres, les prédateurs qui voit dans toute femme soumise aux aléas de l'Histoire une proie, une victime, un butin. Quelque part leur but est assez identique mais les motivations et les moyens d'y parvenir diffèrent.

Caroline va aussi croiser des femmes, gentilles, honnêtes, ou retors, jalouses.

J'ai parfois été offusquée par son comportement vis à vis de ces femmes, en fait plus que par ses petites manipulations vis à vis des hommes. En tout cas bien souvent j'ai été déconcertée par soit son innocence qui la sauve ou son insouciance qui condamne les autres mais je ne me suis pas ennuyée.



Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris je suis assez fana des romances historiques, parce que ce roman est une histoire d'amour en costume d'époque. L'auteur a un style léger et a réussi à m'emporter. Et du coup j'ai été frustrée par la fin de ce tome. Une fin ouverte qui donne envie de se plonger dans le suivant mais qui laisse, si on a pas le suivant , avec de nombreuses interrogations.
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Caroline Chérie, tome 1





Une fresque historique particulièrement bien tournée



La Révolution Française, c'est mon dada. Depuis toute petite, j'ai été passionnée par cette période où il s'est passé tant de choses en France. Je fus tantôt du côté des Royalistes, tantôt du côté des Révolutionnaires, mais je n'ai jamais pu prendre parti. Et ici, c'est un peu la même chose. L'auteur nous donne les aventures de Caroline de Biève, une noble mais aux peu de moyens. Sa famille décide de faire carrière à Versailles mais la jeune fille sympathise avec des Bourgeois jusqu'à en épouser un.... Même si elle est amoureuse de Gaston de Salanches....



A travers cette romance un peu compliquée (il faut l'avouer) et les déboires de Caroline, nous vivrons les grands évènements de la Révolution Française, entre le Roi Louis XVI en déclin, la Prise de la Bastille, le retour du roi à Paris et la fuite dans les provinces avec les différents partis révolutionnaires. Alors, pour les frileux de l'historique, vous n'aurez pas de grandes descriptions ou de grandes envolées philosophiques sur les différents partis de la Révolution car l'auteur a eu l'audace de s'en servir comme décors (assez bien documenté, je dois dire), et l'utilise pour mettre en œuvre une romance à la "Autant en emporte le vent" (et il ne s'en cache pas) avec une petite touche française non désagréable





Caroline, une jeune femme tantôt innocente, tantôt moderne



Caroline reste un vrai mystère. Au début du roman, elle se révèle être une jeune femme simple, profitant de sa jeunesse même si elle n'a pas tout ce qu'elle veut. C'est une adolescente type qui passe lentement vers l'âge adulte. Elle commence à avoir conscience de son corps, de son désir de plaire et surtout, elle est pleine d'espoir.



Ce n'est pas une femme de tête, c'est une femme de ressenti. Lorsqu'elle aime une personne, que ce soit homme ou femme, elle se donne entière et surtout, elle est totalement indifférente au rang social, aux idées et à l'identité de la personne. Tout ce qu'elle voit, c'est un individu avec ses qualités et ses défauts. C'est vraiment un regard frais qu'elle apporte. Et c'est ce que j'ai particulièrement aimé. A la limite de la niaiserie parfois. Caroline est gentille en effet, elle ne voit pas le mal partout et surtout, elle ne réagit pas en fonction des autres, mais en fonction d'elle même.



Ce qui lui cause des déboires, bien entendu, elle gaffe, elle peut paraître égoïste et capricieuse. Ce que j'ai pu en retenir, c'est que Caroline est une femme moderne : centrée sur elle même, pas si carriériste que cela, fonctionnant et faisant confiance à ses émotions et se laissant porter par sa sensualité (et pourtant, elle tente de se retenir parfois).



En bref, un roman à découvrir, un personnage à aimer. Ce ne sera pas un coup de cœur, mais résolument un moment très agréable à passer dans la période révolutionnaire. Un grand merci à Babelio pour me l'avoir proposé à la lecture mais aussi aux Editions Archipel pour me l'avoir fait découvrir
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Caroline Chérie, tome 1

Avis et commentaires :



Ce personnage faisait partie des noms dont j'avais entendu parler mais dont l'adaptation cinématographique comme le livre original m'étaient totalement inconnus.C'est donc avec une certaine curiosité et à l'occasion de sa ré-édition que j'ai répondu positivement à l'offre de partenariat du forum Babelio dans un "Masse Critique" spécifique. J'avoue aussi que le côté historique a retenu mon attention.



De fait si l'époque de la Révolution Française est bien la toile de fond de ce livre, cela reste un simple décorum, pour le reste c'est plutôt une romance à caractère bluette. Nous sommes ainsi plongé dans une France où les critères de classe supérieure restent dans les mœurs de la bourgeoisie de l'époque, celle qui ne rêve que d'être à la place de la noblesse et pour laquelle la Royauté et la séparation des classes sont les uniques repères. Ainsi Caroline de Bièvre, issue d'une classe bourgeoise tourangelle, monte à Paris dans l'espoir familial de paraître à la cour de Louis XVI, si l'ambition et les préjugés sont bien là, ils sont très loin d'en avoir les moyens. C'est donc une jeune fille, un peu niaise et mijaurée, à la recherche de l'amour avec un grand A et à la découverte de sa sexualité qui arrive à Paris aux prémices de la Révolution

Française et qui tombe amoureuse d'un coureur de jupons reconnu ; Gaston de Salanches. qui lui apportera les premiers frissons de la sensualité. Les événements se bousculent et la Révolution éclate, les destins des deux familles se trouvent séparés et la jeune fille, toujours aussi inconsistance inconsistance niaise se voit dans l'obligation de se marier à un jeune avocat, acteur girondin de la Révolution en continuant de rêver à son beau chevalier qui ne peut que lui faire connaître le grand amour sentimental et sensuel....



S'en suit, avec un respect relatif du cadre historique, toute une succession d'aventures plutôt sensuelles que sentimentales à travers une France déchirée de cette chère Caroline. On est assez proche mais sur une autre époque de "Angélique, Marquise des Anges" dans ce premier tome, c'est une lecture sympathique mais cruellement très loin de cette nouvelle vague de livres type " 50 nuances plus sombres" où l'initiation de Caroline aux plaisirs des sens se fait invariablement avec des femmes, des amants différents dans un long périple à travers la France.
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Caroline Chérie, tome 1

Si vous pensez trouver dans Caroline Chérie une soeur d'Angélique Marquise des Anges, vous risquez d'êre surpris; Caroline est nettement plus sensuelle mais aussi nettement moins attachante qu'Angélique! La donzelle tient plus du petit animal que de l'être humain; elle ne pense qu'à la satisfaction immédiate de ces désirs: manger, faire l'amour, avoir de jolies robes...et dormir! qu'est-ce qu'elle peut dormir cette fille, à tous bouts de champs dès qu'elle a des soucis, elle dort en attendant que les autres solutionnent ses problèmes. On a vraiment l'impression que l'auteur a une piètre opinion des femmes: Caroline est égoïste, inconstante, étourdie , égoïste (monstrueusement égoïste). Néanmoins le roman reste très bon, à cause de l'arrière plan historique d'abord: la période troublée qui s'étend de la Révolution à la Commune: Caroline jeune fille noble issue d'une famille certes pas très fortunée mais qui vivait confortablement dans sa province jusqu'au jour où la famille monte à Paris tenter sa chance pour faire fortune... en 1789! Pas de chance! Caroline va donc épouser un peu par ennui, pour fuir une famille dont les moyens financiers déclinent et un peu par bravade, le fils d'un médecin aux convictions Girondines. Alors qu'en fait elle aime le beau Gaston de Salanches qui l'a initiée aux plaisirs de la chair. Voilà notre jeune femme traquée par les Montagnards fuyant à travers la France, de rencontres en trahisons notre jolie coquette vit des aventures palpitantes et sensuelles sous la menace de la guillotine.Le style est fluide , facile à lire, jamais vulgaire, tout en sous-entendus. Le rythme est enlevé, les péripéties sont intérêssante et on passe indéniablement un bon moment de lecture même si on peut regretter que le coeur de notre héroîne soit un peu sec, ne s'inquiètant jamais de son frère ou de ses parents, acceptant facilement la mort d'un homme qui s'interpose par amour afin de sauver sa précieuse tête, sacrifiant sans trop de remord une femme qui, elle, n'avait pas hésité à la sauver. Un bon roman d'aventures à lire pour se distraire donc.
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Caroline Chérie, tome 1

Un découverte grâce à mon libraire :

une fresque historique et libertine pendant la Révolution française.

Très beau style et bien documenté.

Mais je ne supporte pas l'héroïne : futile, légère, colérique....

Dommage !

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Caroline Chérie, tome 1

Fan d'Angélique marquise des anges, j'espérais trouver les même ingrédients dans ce roman. Pourtant j'ai été très déçue.

L'aspect historique est belle et bien présent, mais impossible de m'attacher à cette héroïne sans beaucoup de consistance selon moi.
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Caroline Chérie, tome 1

Assez mitigée !



Pour la forme, c’est gentil. Un style désuet plutôt poétique et un vocabulaire assez riche pour nous décrire en toile de fond la révolution française et surtout la terreur à Paris et la prise du pouvoir à la Convention par les Jacobins, extrémistes s’il en faut. J’ai appris beaucoup même si ça manque de rythme et de peps ; c’est un peu trop doux pour une période des plus mouvementée et des plus sanglantes de l’histoire française.



Mon gros bémol concerne les personnages, plutôt insipides et surtout notre héroïne, une ingénue libertine, égoïste et sotte à pleurer. Au début, elle n’a que seize ans, une fillette pour l’auteur, j’ai déjà du mal. Elle rêve, c’est bien, elle se concentre sur sa petite personne, c’est déjà moins bon et malgré la tourmente, elle ne pense qu’à elle et à son éveil sensuel, là c’est un peu fort. Trois ans passent et le personnage n’évolue pas. La situation du pays, sa propre situation assez précaire ne l’émeuvent pas plus que cela, elle s’endort à tous les coups durs :-p



Un fantasme de l’auteur pour des fillettes immatures qui s’épanouissent dans le viol, ça frôle l’inconvenance. On est loin ici d’une Angélique ou d’une Fiora qui grandissent au fil des événements pour devenir de vraies héroïnes. Juste pour l’Histoire, je vais tenter les autres tomes en espérant que l’auteur étoffe un peu Caroline que je n’ai pas chéri du tout :-p
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Caroline Chérie, tome 1

Que je te parle un peu du roman. Caroline est donc une jeune fille qui part habiter à Paris avec ses parents, son frère et sa sœur. Là-bas, elle va faire la connaissance de Charlotte, avec qui elle va devenir amie. Entre temps on a le droit à de loooooooongues descriptions de son enfance en Touraine, de l'odeur des fleufleurs qu'elle sentait par la fenêtre, des baignades à poil avec son frère -hein ?- et de la fois où elle s'est touchée dans un buisson. Soit. Il faut bien que jeunesse se passe, et jusque là, à part me décrocher la mâchoire en baillant, je supportais vaillamment les frasques inintéressantes de Caroline. Le moment où je me suis dit que la lecture allait être longue et douloureuse, c'est un passage après que la jeune fille ait vu sa robe commencer à s'enflammer à cause de feux d'artifices. Au lieu de penser « Putain de merde, j'ai failli brûler vive ! », cette conne ne pense qu'une chose : « Je me suis fait pelotée ! ». Admire :



« Caroline continuait à garder les yeux baissés, feignant de ne pas être tout à fait rétablie, pour revivre intérieurement les minutes qu'elle venait de traverser : Gaston la portant dans ses bras jusqu'à sa chambre, lui ayant dégrafé son corset, la tenant serrée contre lui […] Son corps tout entier vibrait encore au souvenir de l'instant où, pour éteindre les flammèches qui dansaient sur son corsage, la main du jeune homme avait étreint sa poitrine. »



En fait, chaque fois qu'elle est en danger et qu'elle se fait sauver par un homme, elle mouille sa culotte dès qu'il la touche. Bon, ben pourquoi pas, hein ? Bref, après quelques péripéties aussi ennuyeuses que le récurage des toilettes, notre héroïne va se retrouver mariée à Georges -le frère de son amie Charlotte-, la révolution va éclater, et le couple va devoir fuir Paris. Ils vont être séparés, se retrouver, être encore séparés, et ainsi de suite. Pendant sa fuite, Caroline va vivre des moments assez atroces, mais je n'ai pas réussi du tout à compatir. Surtout quand elle repense à son viol de la veille :



« Elle eut cependant une lueur de lucidité : regrettait-elle vraiment ce qui s'était passé ? »



Oui oui, elle est bien en train de se demander si, finalement elle n'aurait pas aimé ça. A ce stade, j'avoue avoir hésité à continuer ma lecture. Puis je me suis dit qu'il fallait que je sache si elle était aussi conne jusqu'au bout. Ben en fait, oui. J'ai détesté cette jeune femme mesquine, faible, capricieuse, qui pense que tout lui est dû et attend que tout lui tombe entre les mains -surtout une bite-. Pas une seule fois elle se demande ce que sont devenus ses parents qui ont dû s'exiler, ni son frère qui a également dû fuir, encore moins sa sœur, qu'elle a toujours jalousé parce qu'elle avait des robes neuves et pas elle. Bref, tu l'auras compris, Caroline et moi n'avons pas été compatibles.



A part le personnage principal, il y a les secondaires, mais pas un seul n'est attachant dans ce roman. Charlotte est naïve au possible, Georges est faible et inintéressant, mais le pauvre aurait mieux fait de se péter une jambe plutôt que de demander Caroline en mariage, parce que l'avoir pour femme est une punition trop forte, même si le pauvre garçon est un mauvais coup. Le pseudo beau gosse du roman, Gaston, le coureur de jupons par excellence et qui fait palpiter la vulve battre le cœur de Caroline, est aussi sexy qu'un babouin. Quant à leur relation -aussi palpitante que la finale de Secret Story-, elle ne m'a vraiment pas fait rêver.



Pour finir, j'aimerais partager les trois mots qui ont rythmé ma lecture... Ta gueule, Caroline !



Note globale : 06/20
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Caroline Chérie, tome 1

Je remercie Babelio et les éditions de l'Archipel pour cette découverte issue de la Masse critique. Néanmoins, et ce pour la première fois, ce n’est pas une bonne découverte.

Caroline chérie est l’histoire d’une jeune femme au temps de la Révolution française. Caroline de Bièvre a 16 ans en 1789, date à laquelle elle quitte ses terres natales (près de Blois) pour rejoindre Paris avec sa famille. Elle se fait ses premiers vrais amis (de son rang), rencontre un homme dont elle tombe éperdument amoureuse. Et très vite tout s’enchaîne : elle se retrouve mariée (à Georges Berthier, qu’elle n’aime pas mais dont elle aime la soumission fasse à ses désirs) puis mêlée contre son gré aux événements du moment : son mari étant girondin, les montagnards de la Terreur veulent la tête des deux époux. La fuite est la seule solution, qu’elle soit vers Caen, Brest, Quimper, Bordeaux ou Blois, puisque partout où elle passe (seule ou en compagnie de proscrits comme elle) on la débusque et on cherche (voire parvient) à l’enfermer.

Malgré ces soucis permanents, Caroline trouve toujours le moyen de penser à l’amour, qu’il soit pour Gaston de Salanches, l’homme qu’elle aime depuis ses 16 ans et qui est devenu son amant intermittent par la suite, ou pour les hommes qui jalonnent son escapade : son souhait le plus cher serait de ne vivre que d’amour. Malheureusement, la fuite permanente rend souvent son désir charnel inassouvi.



La présentation de l’éditeur place ce livre dans la tradition d’Autant en emporte le vent (de Margaret Mitchell). Je trouve cette comparaison un peu excessive tout de même. Certes, Scarlett O’Hara, l’héroïne de M. Mitchell, nous offre également une vue de l’époque dans laquelle elle vivait, et ce à travers les yeux d’une femme (donc également de l’envers du décor que vivent celles qu’on oublie souvent dans les livres d’histoire), et ses amours jalonnent le livre, mais c’est un personnage auquel on peut s’accrocher, devant lequel s’attendrir (malgré ses défauts). C’est le gros problème que j’ai rencontré avec Caroline : jamais, il ne me semble, je n’ai lu d’histoire où le personnage principal m’était aussi antipathique. Et l’auteur, par son écriture, rend méprisable son protagoniste. Je ne pense pas que l’effet soit voulu.



« Une fresque historique et libertine » dit la jaquette. Historique, dans les grandes lignes seulement puisque l’héroïne se désintéresse totalement de ce qui l’entoure, donc nous n’en avons qu’un bref regard ponctuel (comparé à ce qu’à pu produire Dumas par exemple, où le lecteur est toujours plongé dans l’Histoire, quelques soient les libertés prises avec cette dernière). Libertine, sans aucun doute, mais d’une manière dérangeante, à mon avis. Nous suivons une femme qui oscille toujours entre la pudeur (voire parfois la pudibonderie) et l’envie d’assouvir un constant besoin charnel, quel que soit la personne qui l’y aide. Qui tente de se justifier vis-à-vis d’elle-même tout en faisant de constants reproches à ses compagnons. Le mensonge, la vanité, le narcissisme et l’égoïsme se disputent sans cesse la place dans son cœur et dans le roman.



J’ai fini ce premier tome, espérant un revirement dans la personnalité du personnage, sans résultat. Je laisserai donc ici cette série, mais signale tout de même aux amateurs que ce roman se poursuit avec le tome 2 (relatant la vie de Caroline après son départ pour les Amériques, de 1794 à 1800).
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Caroline Chérie, tome 1

Brillant, amusant et polisson mais reposant sur un fond historique sérieux. Une des dernières grandes réussites du roman type feuilleton populaire. Le succès aidant, les tomes se sont accumulés...........
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Caroline Chérie, tome 1

Quelle déception!

J'ai été très intriguée par ce roman proposé dans Masse critique, une fresque historique que je ne connais pas, chouette alors!

J'ai été ravie à le réception du livre : une couverture soignée et jolie, un pavé comme je les aime... A l'ATTAQUE!!!



Et là, rien! Pas d'intérêt, pas d'émotion, un ennui infini, et une envie irrésistible de changer de lecture! Je me suis accrochée, après tout il faut souvent lancer l'histoire... mais non même après la moitié du livre, je n'arrivais toujours pas à trouver un quelconque intérêt à ce roman.



Je suis déçue par l'histoire, cette "sans cervelle" au pays des "sans culottes" m'énerve au plus haut point et ses réactions d'idiote finie avide de plaisirs charnels n'a rien de convaincant. Cela traîne et s'étire sur des pages, pour ne rien dire et ne rien vivre... Jeune greluche sans saveur et sans substance cherche jeune greluchon pour batifoler et se faire entretenir... Au secours!



L'Histoire, écrite en filigrane, est bien trop légère à mon goût et il est difficile de s'y retrouver. Point de dates, une "héroïne" omniprésente qui se fiche bien de tout ce qui n'est pas son petit bien être et son plaisir font que les références historiques sont très édulcorées... Bouh!!!



Enfin, j'ai du mal avec l'écriture. Certes, la langue est correcte, mais il y a des tournures qui, pour moi, sonnent faux et je ne suis pas du tout transportée! Ni dans les moments "libertins", ni ailleurs, rien! Calme plat sur fond de Terreur, cherchez l'erreur!



Bref, un moment de lecture pénible en ce qui me concerne, et je compte en rester là car je crains de ne pas survivre à un tome 2.



Merci toutefois à Babelio et aux Editions l'Archipel.
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Caroline Chérie, tome 1

Tout d’abord merci à Babélio et aux éditions l’Archipel pour ce livre.



Nous suivons la vie de Caroline, ces aventures au lendemain de la révolution française, ses difficultés, ses amours, et sa fuite pour échapper à la guillotine.



Le fait que cela se passe sous cette période historique m’a bien plu, on sent l’oppression, la peur, le changement de cette époque et les méandres que cela entrainent.



Malheureusement notre héroïne ne m’aura pas plu et de ce fait, ma lecture n’a pas été très satisfaisante. Caroline m’a beaucoup agacée par son égoïsme, sa naïveté, ses caprices et sa légèreté à des moments qui ne l’étaient absolument pas.

Gaston l’homme qu’elle aime, m’a laissé de glace, on s’interroge beaucoup sur ses sentiments et sa franchise. Il reste sur la retenue et très froid, du coup, je n’ai pas pu l’apprécier. Il a su se racheter à certains instants, cela n’aura pas suffi.



Par moment Caroline s’est rattrapée par ses choix et ses convictions, surtout qu’elle ne se laisse pas faire et n’a pas froid aux yeux, cela j’ai bien aimé. Pas assez malheureusement ! Le summum a été son égoïsme et ses caprices, j’ai voulu l’étriper. Effectivement on la comprend aussi sur certains évènements et réactions mais j’ai continué à ne pas l’aimer.



Il lui arrive plein d’aventures durant une courte période, cela amène de l’intérêt dans notre lecture : bien heureusement car je suis restée totalement extérieure à ce qui lui arrive. Bien sur c’est surtout du à son comportement.



Caroline s’offre très facilement au plaisir des hommes, car elle aime cela cependant ça me reste en travers quand elle dit aimer plus que tout un homme et finit dans les bras d’un autre. Des fois c’est pour sauver sa vie effectivement, cela n’empêche que la pilule passe un peu mal.



Je me suis ennuyée par moment car comme je vous le disais plus haut, je ne suis pas arrivée à intégrer cette histoire, son héroïne et surtout ces amours. Seule l’époque dont je n’ai pas lu beaucoup de récits depuis mes études ont été le plaisir de ma lecture. Les mésaventures qui barrent sa route, amènent tout de même l’intérêt mais pas suffisant pour ma part. Peut être ne l’ai-je pas lu au bon moment, faudra-t-il que je retente, l’expérience plus tard.



Je pense que cette lecture peut plaire à de nombreuses personnes, il ne faut pas se figer sur mon avis, nombreux rebondissements sont présents et la vie de Caroline est mouvementée. Les habitués de roman historique seront peut être plus juges de cette fresque. Je suis restée butée sur l’héroïne et ça a fini par me gâcher ma lecture. Je ne poursuivrai pas les aventures de Caroline qui vogue vers de nouvelles péripéties.
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Caroline Chérie, tome 1

Lorsque j'ai vue ce livre dans le masse critique de Babelio, je me suis dit qu'il avait de fortes chances de me plaire, tout d'abord pour l'époque, il se situe en pleine révolution française, mais aussi parce que c'est de la romance



Malgré tous ce livre ne m'a pas plu et je vais vous expliquer pourquoi: tout simplement parce que Caroline est imbuvable, elle est horriblement égocentrique, ne se rend compte que très tard de la gravité des situations et ne se préoccupe que de sa beauté ou encore de sa toilette, mais très peu des gens qui l'entourent, enfin bref vous l'aurez compris je n'ai pas pu appréciait cette héroïne. Malgré ça lorsqu'on lis ce livre le temps passe très vite, même si je me fichais éperdument qu'elle vive, les actions s'enchaînent très vite et on a rarement le temps de s'ennuyer.



Ce livres m'a un peu rappelé Angélique, marquise des anges, je ne l'ai pas lue et pas souvent regardé, mais automatiquement c'est la référence qui m'est venue à l'esprit, l'on suit les aventures de Caroline qui voyage énormément et collectionne les amants un peu comme Angélique.



Les cent premières pages nous racontent l'enfance de Caroline, avec un père sans aucune autorité et une mère qui déplore un "état de pauvreté" elle pense qu'elle mérite mieux parce qu'elle est de sang noble. Caroline est déjà une enfant capricieuse et désobéissante. J'avoue que ce n'était pas les pages les plus intéressantes. Vient ensuite une amitié avec une jeune fille du nom de Charlotte, dont le père et le médecin personnel du roi, la mère de Caroline refuse ne serait ce que d'envisager cette amitié, parce que c'est une famille de bourgeois et qu'en tant que noble ils n'ont pas à frayer avec ce genre de personne, heureusement un ami de la famille l'a convaincu que ce serait une bonne chose pour sa famille et pour sa fille de la fréquenter. Par l'intermédiaire de Charlotte, Caroline rencontre son grand amour avec un grand A, Gaston de Salanches, un jeune homme au moins aussi volage que Caroline, mais bien plus sensée, qui l'initie au plaisir. A partir de la le texte devient un peu plus intéressant puisque ce jour-là est aussi le jour de la prise de la Bastille, le danger sera toujours présent et il le sera encore davantage une fois qu'elle se sera mariée avec le frère de Charlotte, puisque c'est un député.



C'est un livre qui ne restera pas dans mon esprit, du moins j'en doute, je n'ai pas vraiment accroché à la mentalité de l'héroïne, elle m'agaçait et ne prend que conscience de l'importance d'une situation que très tard. En bref ce livre n'était pas vraiment pour moi. Pour finir je remercie les éditions l'Archipel et Babelio pour ce partenariat.




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Caroline Chérie, tome 1

Merci Babelio et les éditions de l’Archipel de m’avoir fait découvrir Caroline Chérie.

Lorsque j’ai découvert le résumé, une jeune fille lors de la révolution française qui va connaitre une initiation amoureuse, j’avoue que je m’attendais un peu à une histoire du type de celle d’Angélique ou des romans de Juliette Benzoni. Un peu moins quand j’ai reçu le livre et que j’y ai vu la mention « une grande fresque historique et libertine ».

Caroline est une jeune fille de la noblesse provinciale, pauvre mais vivant bien sur ses terres, proche des petits paysans malgré les réticences de sa mère et de sa gouvernante. Seulement ses parents décident de tenter leur chance à la cours en cette belle année 1789 (mais quelle idée ?!!) et là les désillusions commencent entre le manque d’argent, les problèmes politiques qui ne sont guère favorables à l’établissement d’une nouvelle famille de courtisans et l’orgueil de caste démesuré de sa mère. Mais Caroline vit tout cela de très loin du haut de ses 14 ans, elle n’a en tête que les robes, les fêtes et la recherche du plaisir. C’est lors d’une fête qu’elle rencontrera Gaston de Salanche, jeune libertin de 20 ans qui tentera de la séduire. Si au départ le contexte historique peut justifier la cour du jeune homme malgré la différence d’âge, très vite le jeune homme apparait sous un jour moins plaisant avouant lui-même que c’est un jeu pour lui et ses amis. Toutefois la conquête de Caroline ne se révèle pas si ardue car la jeune fille, au mépris des conventions, de son éducation et du bon sens, s’offre à lui très simplement. Le jeune homme renonce toutefois alors qu’il touche au but, touché par la naïveté et l’ardeur conjuguée de la jeune fille. Nous sommes le 14 juillet 1789 et les évènements vont séparer les jeunes gens. Caroline dès lors n’aura de cesse de retrouver Gaston même si les évènements l’obligeront à se marier à un grand bourgeois Georges Berthier, membre de la convention, se mettant ainsi à l’abri de la guillotine, temporairement du moins puisqu’il est lié au parti girondin, jetant ainsi sa famille sur les routes dès que la terreur s’installera.



Caroline n’est pas une héroïne que l’amour pour Gaston portera au-delà des épreuves. Non, il s’agit d’une jeune femme que j’ai eu du mal à trouver sympathique, elle est égoïste, frivole, imbue d’elle-même, jalouse, assez sotte… Mais en même temps ingénue, vivante et bien plus réelle qu’un personnage « parfait » . L’attachement vient du fait qu’elle parait plus réelle, moins formatée pour plaire. Pour elle les évènements de son époque ne sont que des désagréments dans sa vie qui l’empêchent de trouver le bonheur. Les hommes et les femmes qu’elle croise ne sont que des figurants dans sa vie, ses attachements, parfois violents, sont aussi vite oubliés dès que le destin les éloignent de sa vue. Elle ne vit sa vie que pour son plaisir, n’hésitant pas à sacrifier des vies pour sauver la sienne, pour sa vengeance personnelle même parfois.

Sa beauté en fait un objet de convoitise pour les hommes qu’elle croise, et parfois même pour les femmes. Elle jouera de son corps pour obtenir ce dont elle a besoin, par calcul au départ, par plaisir et besoin de plaire ensuite. D’un naturel très sensuel, son mariage la décevra beaucoup sur ce point. Son mari l’ayant plus ou moins abandonnée aux dangers de la capitale, la laissant parfois dans des situations dangereuses, elle s’en servira d’excuse pour s’offrir à son amant. L’amour que se portent les autres autour d’elle lui apparaissant comme une insulte, elle n’aura de cesse d’attirer les hommes à elle, l’auteur lui prêtant des intentions particulièrement immorales mais rendant les hommes très faibles face à son corps. Le roman prend dès lors un tour très libertin et Caroline apprécie autant de séduire que d’être séduite ou de subir des situations dégradantes. Elle justifie toujours ses « écarts » par la nécessité à laquelle les temps troublés l’on réduite, ne se sentant nullement coupable des conséquences de ses actes. La société, les hommes et leur désir de domination, de violence sont pour elle ses ennemis puisqu’elle ne recherche que l’amour, le bonheur et le plaisir. D’une conception assez nature, presque rousseauiste, elle déplore de ne pouvoir vivre en une époque qui lui aurait permis de mener la vie qui lui est due, si possible entre Gaston et George qu’elle aime parfois également.

Gaston et Georges, comme tous les hommes que croisera Caroline, n’ont rien du prince charmant, l’un est libertin, l’autre obnubilé par sa vie politique délaisse sa femme, la met en danger. Encore une fois, les personnages sont complexes dans leurs sentiments, loin d’être parfaits mais moins précisés que Caroline puisqu’on ne les découvre quasiment qu’à travers sa vision. Leurs actes ne sont pas toujours expliqués par leurs intentions mais par celles que leur prête Caroline dans son égocentrisme, incapable d’admettre les difficultés réelles dans lesquelles ils se débattent, elle ne voit que les conséquences pour elle et les soupçonnent de les avoir souhaitées sinon provoquées.

Le contexte historique est assez éloigné de l’histoire qui s’étale de 1789 à 1794 sans mentionner la mort du roi, pas de grands noms dans les personnages, mis à part Robespierre ou Charlotte Corday mentionnés dans les auberges, pas de grand évènement auxquels elle prendrait part. La révolution est vécue de loin, mais d’une façon plus humaine : les conditions de détention dans les prisons, la corruption qui règne dans le système, les délations sous n’importe quel prétexte… Caroline placera mal sa confiance parfois, ou récompensera bien mal ceux qui l’auront aidée mais en ces temps où sauver sa tête est une priorité pour chacun, qu’en est-il de la compassion, de la solidarité ? Peut-on jeter la pierre à Caroline pour avoir préférer sauver sa vie dès qu’elle en trouvait l’opportunité ou au contraire l’admirer de réussir à mener sa barque en rejetant les remords.

Les personnages secondaires sont très éclectiques: cachant les proscrit ou au contraire les dénonçant, essayant de faire chanter les fuyards, opportuniste, s'enrichissant sur le dos du système... écrit après guerre, il est difficile de ne pas y voir les travers des français occupés, collaborateurs, profiteurs de guerre ou résistants...



L’écriture est agréable, jamais lourde, qui fait que les presque 600 pages du romans sont très vite avalées et que je me demande si je ne vais pas aller chercher le tome 2 avant de dénicher les films…

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Caroline Chérie, tome 1

Juste excellent ! Cette chère Caroline est tout simplement impayable !



Voici, avec ce premier tome de "Caroline Chérie" de Jacques Laurent, alias Cecil Saint-Laurent, les débuts dans la vie trépidants d'une héroïne pareille à aucune autre. Au placard les angéliques oies blanches se rebellant contre l'autorité parentale pour échapper à un mariage arrangé, et prétendant ne vouloir vivre que d'amour et d'eau fraîche, en perpétuelle quête d'idéal.



STOP !

(bruit du disque qui se raye)



PLACE, mesdames et messieurs, a une héroïne qui n'écoute que son instinct et son naturel égoïste, une jeune femme honnête avec elle-même bien qu'elle connaisse des périodes de doute et de remords, et prête à tout tenter, pourvu que ces heures soient douces et qu'elle puisse... dormir ! Oui, autant vous l'avouez, Caroline dort beaucoup, enfin, à dire vrai, elle a le même besoin de sommeil que vous et moi (encore qu'on puisse admettre qu'elle en ait davantage besoin étant donné l'aspect aventureux de son existence), mais cette faculté à s'endormir environ tous les jours peut déconcerter les lecteurs plus habitués à des héroïnes qui bien que sortant des pires situations restent fraîches comme des roses, sentent merveilleusement bon et sont prêtes à s'abandonner au chaste baiser de leur prince charmant accouru à leur secours.



Non, ici, rien de toute cette poésie ; l'auteur a pris au contraire un malin plaisir à dépeindre avec beaucoup d'humour, un brin de misogynie (première parution en 1947) et un regard sans concession sur la nature humaine, un caractère à la fois héroïque (je n'aurais pas voulu être à la place de Caro) et terriblement terre à terre et pragmatique. Caroline n'a qu'une ambition dans la vie : être libre ! Cette liberté que les jacobins revendiquent à coups de guillotine, Caroline en a fait son idéal avant qu'éclatent les troubles révolutionnaires même s'il ne se drape pas dans la noblesse d'une révolte politique. Non, Caroline veut être libre simplement parce qu'elle a compris très tôt qu'une femme en 1789 est un être prisonnier, ballotté du foyer de ses parents à celui de son mari, d'un couvent aux bras d'un amant et qui n'a aucun libre-arbitre (à moins d'être princesse et/ou immensément riche). Alors oui, elle est super méga égoïste, Caroline, et elle n'a aucun sens de l'honneur ; elle semble le plus souvent dépourvue de compassion pour son prochain et pourtant elle aime la vie, elle aime l'amour, elle aime la liberté, elle est d'ailleurs très douée pour tout ça. Alors, oui, je peux comprendre que Caroline puisse paraître méprisable à beaucoup mais, personnellement, moi, je la trouve impayable.



La Révolution Française puis la Terreur qui servent d'écrin à ce petit bijou romanesque sont traitées par l'auteur avec une réelle connaissance du contexte historique et sociologique. A ceux qui souhaiteraient plus d'érudition, je leur ferai gentiment remarquer qu'ils se sont trompés de porte et qu'ils feraient mieux de pousser celle de "La Révolution" de l'excellent Robert Margerit. Là, ils auront tous les détails de la fuite du roi à Varennes.



Revenons à Caroline, cette jolie chipie. Dans ses aventures, rien de rocambolesque, tous les événements qu'elle vit sont les reflets fidèles de ceux vécus par les ci-devant aristocrates lorsque la monarchie absolue a vacillé pour finalement s'effondrer. Parole d'historienne, cette lente prise de conscience qui pénètre mois après mois, épreuve après épreuve, des esprits habitués depuis des siècles à dominer ou à se soumettre est parfaitement retranscrite par la plume précise et efficace de l'auteur.



Cette héroïne très humaine (visiblement trop humaine au goût de certains), un peu nymphomane (il faut bien l'avouer), décrite par son auteur comme sempiternellement "vibrante de désir, assoiffée de volupté" et par son amant comme "inutilement sotte et méchante, sans aucun tact ni délicatesse" n'arrive pourtant pas à sombrer dans une noirceur totale pour devenir une sorte de Milady de Winter. Non, elle reste ce qu'elle est, une éternelle amoureuse, vouée à s'illusionner, à papillonner, à faire de mauvais choix, d'autres plus judicieux et, au final, à faire tout son possible pour sauver sa peau, tirer son épingle du jeu et continuer sa route. En aurions-nous fait moins à une telle époque ?



"Caroline Chérie"... ce titre, quelle charmante ironie ! Il est tellement jouissif de détester Caroline qu'on finit par l'adorer !
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Caroline Chérie, tome 1

Merci à Babelio et aux éditions de l'Archipel pour cette lecture!



Une jolie couverture, une phrase accrocheuse (« une fresque historique et libertine vendue à plus de cinq millions d’exemplaires »), il ne m’en fallait pas plus pour succomber à la tentation. Ce roman a initialement été écrit sous le pseudonyme de Cecil Saint-Laurent en 1947, et était destiné à devenir un best-seller, cela permettant à l’auteur de renflouer les caisses pour qu’il puisse écrire l’œuvre de sa vie. Ça a fonctionné : le roman s’est extrêmement bien vendu et l’auteur a pu écrire ce qui lui plaisait vraiment. Aujourd’hui, les éditions de l'Archipel cherche à permettre à l'auteur de se réapproprier Caroline Chérie en réaffirmant en être le créateur. Il sort de l’ombre pour faire découvrir à une nouvelle génération ce roman qui a tant plu aux femmes à l’époque.



A n’en pas douter, ce roman a des éléments pour plaire à une nouvelle génération de lectrices. Il y a des codes qui ne changent pas et qui parlent toujours autant quelque soit l’époque.

Premièrement, l’héroïne se doit d’être une cruche finie. Sans cerveau, naïve et obsédée par le sexe, le personnage de Caroline ne manquera pas de vous rappelez certaines héroïnes contemporaines très récentes dont les prouesses au lit (ou ailleurs) ont fait leur succès. Caroline n’a d’autres ambitions dans la vie que de trouver un homme qui saura combler son corps et l’entretenir richement.

Autre point commun, l’histoire s'étale en longueur sur plusieurs tomes et nous raconte en détail les aventures rocambolesques et palpitantes de l’héroïne, c’est-à-dire ses échanges de regard avec ce cher Gaston, l’incapacité de son mari M. Berthier à lui donner du plaisir,… Tout cela faisant naître un suspens insoutenable jusqu’à la chute final, près de 600 pages plus loin, pour nous donner envie de rempiler sur le tome suivant … Sans moi !



Là où Jacques Laurent se distingue des romances libertines contemporaines, c’est par son style et le fond historique de son roman.

D’abord, vous ne manquerez pas de constater que les phrases sont construites, avec un vocabulaire somme toute assez varié, et pas d’injures toutes les deux lignes. Peut-être qu’au milieu du XXème siècle ce genre d’écriture était considéré comme simpliste, je n’en sais rien, mais toujours est-il que j’ai pris bien plus de plaisir à lire ça que ce qui se fait bien souvent de nos jours…

J’ajouterai que, bien que l’auteur élude la plupart des scènes érotiques, il parvient tout de même à retranscrire des sensations qui produisent bien plus d’effets que toute description dans le détail. Quand l’auteur rentre un peu plus dans le vif du sujet, il le fait toujours avec une certaine finesse qui permet de ne pas donner envie de sauter les pages.

Le fond révolutionnaire du roman est ce que ce roman a produit de plus intéressant à mes yeux. Les luttes entre monarchistes, républicains, girondins , jacobins et montagnards ont trouvé sens ici. Dommage évidemment qu’elles aient été gâchées par l’absence de cerveau de l’héroïne ce qui n’a permis d’exploiter cet aspect qu’en surface. Seul les hommes du roman sont vraiment confrontés à la menace de la guillotine. Et puisque les hommes n’interviennent que pour satisfaire madame Caroline, ils n’ont pas de consistance.



Globalement, je me suis donc ennuyée à suivre les aventures peu trépidantes de Caroline chérie. Je n’ai pas accroché à son personnage et j’ai trouvé ses aventures très très longues. Néanmoins, l’aspect historique autour de la Révolution française m’a donné quelque chose à quoi me raccrocher.
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Caroline Chérie, tome 1

Ce livre m’en a fait voir de toutes les couleurs. Un vrai calvaire. Pourtant, l’histoire avait tout pour me plaire. La période de la révolution française est intéressante, tumultueuse à souhait. D’ailleurs, l’auteur maîtrise parfaitement le sujet et c’est un vrai voyage dans le temps que l’on fait.



Oui, mais voilà… il y a Caroline. Cette dernière n’a rien pour elle, vraiment. Je suis pourtant indulgente avec les nunuches généralement, mais là je n’avais qu’une envie : mettre fin à mes souffrances en la noyant, en l’étranglant avec l’un de ses rubans ou tout autre moyen produisant le résultat escompté. Pourquoi, me direz-vous ? Tout simplement car Caroline est superficielle, cruche, éternellement insatisfaite, égoïste, nymphomane, vénale, idiote, capricieuse, narcissique, frivole, nombriliste, puérile, stupide comme ses pieds, individualiste, mesquine, sordide, sans profondeur, vide. Et je m’arrêterai là. Quant aux personnages secondaires, ils sont tout aussi vides de substance… mais sont moins agaçants.



Il n’y a pas grand-chose de plus à dire… Cette très chère Caroline a pourri ma lecture. Elle est pourchassée, sa tête est mise à prix et elle risque de la perdre sur l’échafaud… mais elle ne pense qu’à une chose : son amant Gaston. Ou à décorer l’intérieur de leur logement temporaire, à son mari et elle. Bien que ce soient des fugitifs, qu’ils n'ont plus un rond et surtout qu’ils peuvent être amenés à fuir de nouveau à n’importe quel moment. Et ce n’est qu’un exemple de son imbécilité.



En conclusion, le sujet est intéressant et potentiellement bien traité… s’il n’y avait pas Caroline en plein milieu !



Merci tout de même à Babelio et les éditions l’Archipel pour ce partenariat.
Lien : http://antredeslivres.blogsp..
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