Que je te parle un peu du roman. Caroline est donc une jeune fille qui part habiter à Paris avec ses parents, son frère et sa sœur. Là-bas, elle va faire la connaissance de Charlotte, avec qui elle va devenir amie. Entre temps on a le droit à de loooooooongues descriptions de son enfance en Touraine, de l'odeur des fleufleurs qu'elle sentait par la fenêtre, des baignades à poil avec son frère -hein ?- et de la fois où elle s'est touchée dans un buisson. Soit. Il faut bien que jeunesse se passe, et jusque là, à part me décrocher la mâchoire en baillant, je supportais vaillamment les frasques inintéressantes de Caroline. Le moment où je me suis dit que la lecture allait être longue et douloureuse, c'est un passage après que la jeune fille ait vu sa robe commencer à s'enflammer à cause de feux d'artifices. Au lieu de penser « Putain de merde, j'ai failli brûler vive ! », cette conne ne pense qu'une chose : « Je me suis fait pelotée ! ». Admire :
« Caroline continuait à garder les yeux baissés, feignant de ne pas être tout à fait rétablie, pour revivre intérieurement les minutes qu'elle venait de traverser : Gaston la portant dans ses bras jusqu'à sa chambre, lui ayant dégrafé son corset, la tenant serrée contre lui […] Son corps tout entier vibrait encore au souvenir de l'instant où, pour éteindre les flammèches qui dansaient sur son corsage, la main du jeune homme avait étreint sa poitrine. »
En fait, chaque fois qu'elle est en danger et qu'elle se fait sauver par un homme, elle mouille sa culotte dès qu'il la touche. Bon, ben pourquoi pas, hein ? Bref, après quelques péripéties aussi ennuyeuses que le récurage des toilettes, notre héroïne va se retrouver mariée à Georges -le frère de son amie Charlotte-, la révolution va éclater, et le couple va devoir fuir Paris. Ils vont être séparés, se retrouver, être encore séparés, et ainsi de suite. Pendant sa fuite, Caroline va vivre des moments assez atroces, mais je n'ai pas réussi du tout à compatir. Surtout quand elle repense à son viol de la veille :
« Elle eut cependant une lueur de lucidité : regrettait-elle vraiment ce qui s'était passé ? »
Oui oui, elle est bien en train de se demander si, finalement elle n'aurait pas aimé ça. A ce stade, j'avoue avoir hésité à continuer ma lecture. Puis je me suis dit qu'il fallait que je sache si elle était aussi conne jusqu'au bout. Ben en fait, oui. J'ai détesté cette jeune femme mesquine, faible, capricieuse, qui pense que tout lui est dû et attend que tout lui tombe entre les mains -surtout une bite-. Pas une seule fois elle se demande ce que sont devenus ses parents qui ont dû s'exiler, ni son frère qui a également dû fuir, encore moins sa sœur, qu'elle a toujours jalousé parce qu'elle avait des robes neuves et pas elle. Bref, tu l'auras compris, Caroline et moi n'avons pas été compatibles.
A part le personnage principal, il y a les secondaires, mais pas un seul n'est attachant dans ce roman. Charlotte est naïve au possible, Georges est faible et inintéressant, mais le pauvre aurait mieux fait de se péter une jambe plutôt que de demander Caroline en mariage, parce que l'avoir pour femme est une punition trop forte, même si le pauvre garçon est un mauvais coup. Le pseudo beau gosse du roman, Gaston, le coureur de jupons par excellence et qui fait palpiter la vulve battre le cœur de Caroline, est aussi sexy qu'un babouin. Quant à leur relation -aussi palpitante que la finale de Secret Story-, elle ne m'a vraiment pas fait rêver.
Pour finir, j'aimerais partager les trois mots qui ont rythmé ma lecture... Ta gueule, Caroline !
Note globale : 06/20
Lien :
http://altervorace.canalblog..