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Citations de Jamaica Kincaid (22)


Jamaica Kincaid
Et encore et encore, le cœur – enfoui aussi profondément que jamais dans la poitrine humaine, ses quatre cavités exposées à l’amour, à la joie, à la douleur, et aux petits puits de désespoir qui les séparent.
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Ma mère adore ses enfants, je veux le dire, à sa manière, et cela est très vrai, elle nous aime à sa manière. C'est sa manière à elle. Elle ne s'est jamais avisée que sa manière de nous aimer pourrait n'être pas la meilleure chose pour nous. Elle ne s'est jamais avisée que sa manière de nous aimer pourrait l'avoir servie elle mieux qu'elle ne nous a servis, nous.
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"J'espère pouvoir aimer quelqu'un au point d'en mourir."
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Quand j'ai vu mon frère couché dans le lit de l'hôpital, mourant de cette maladie, il avait les yeux fermés, il était endormi (…) ; ses mains reposaient sur sa poitrine, l'une par-dessus l'autre, juste sous le menton, dans cette pose pieuse des morts, mais il n'était pas mort à ce moment-là.
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Je venais juste de remarquer que les gens qui connaissaient la manière correcte de faire des choses - comme tenir une tasse de thé, déposer des aliments sur une fourchette et la porter à leur bouche sans tacher le devant de leur vêtement -, ces gens étaient responsables de presque toutes les misères, et c’étaient aussi ceux qui avaient le moins de chances de finir fous ou pauvres. (p. 100)
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Mon malheur se cachait au fond de moi, et lorsque je fermais les yeux, je pouvais même discerner sa forme, sans être capable de dire exactement où il se situait, dans mon ventre ou dans mon cœur. Je voyais une petite boule noire, enveloppée de toiles d’araignée.
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Quand j’avais quitté mes parents, je m’étais dit que je ne voulais jamais les revoir. C’étaient des mots dits à la manière d’un enfant; quand un enfant veut voir mourir quelqu’un, qu’il peut même se voir en train de commettre l’acte fatal, il veut pourtant que la personne morte se relève et revive comme avant – seulement sans cette chose qui avait fait que l’enfant avait souhaité sa mort. (p. 138)
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How soft is the blackness as it falls. It falls in silence and yet it is deafening, for no other sound except the blackness falling can be heard. The blackness falls like soot from a lamp with an untrimmed wick. The blackness is visible and yet it is invisble, for I see that I cannot see it. The blackness fills up a small room, a large field, an island, my own being. The blackness cannot bring me joy but often I am made glad in it.
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Mariah ne croyait pas en cette façon de faire. Elle pensait qu’avec les enfants, la sincérité et la franchise, la vérité aussi peu déguisée que possible étaient la meilleure méthode. Elle pensait que les contes de fées étaient une mauvaise idée, surtout ceux où des princesses étaient réveillées d’un long sommeil par le baiser d’un prince; apparemment, ce genre d’histoires donnait aux enfants, surtout aux filles, une idée fausse de ce qu’elle devait attendre du monde en grandissant. Son discours sur les contes de fées m’amusait toujours, car j’avais en tête une longue liste de choses qui contribuaient à donner une idée erronée du monde, et il se trouvait que les contes de fées n’y figuraient pas. (p. 49)
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Quand la neige tomba, ce fut en gros flocons lourds qui restèrent accrochés aux arbres comme des décorations commandées pour une occasion spéciale – une célébration dont personne n’avait entendu parler, car tout le monde se plaignait. (p. 27)
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Les morts ne meurent jamais, que je le dise encore une fois.

Et je pense à ma maman...
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If I had been asked, I would not have been able to say exactly how it was that I got that way. It must have come on me like mist: first, I was in just a little mist and could still see everything around me, though not so clearly; then I was completely covered up and could not see even my own hand stretched out in front of me.
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Votre passé, c’est la personne que vous n’êtes plus, les situations que vous ne connaissez plus. (p. 137)
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Je ne sais pas si c’est ce que Mariah voulait, mais je m’identifiai immédiatement aux désirs de cet homme; je comprenais que l’endroit où l’on est né puisse vous apparaître comme une prison insupportable et qu’on puisse vouloir quelque chose de tout à fait différent de ce qui vous est familier, tout en sachant que cette prison représente un havre. (p. 96-97)
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Quand j’étais chez-moi, dans la maison de mes parents, je faisais la liste de toutes les choses dont j’étais certaine qu’elles ne me suivraient pas si je devais traverser le vaste océan qui s’étendait devant moi. Je pensais qu’un simple changement de lieu bannirait à jamais de ma vie ce que je méprisais le plus. Mais ça ne devait pas se passer ainsi. Au fur et à mesure que chaque journée se déroulait devant moi, je voyais la similitude en chaque chose; je voyais le présent prendre une forme: la forme de mon passé. (p. 91-92)
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L’élève dont le pupitre était voisin du mien cessa de sucer son pouce du jour où sa mère lui plongea la main dans l’eau d’une baignoire où l’on avait lavé un mort.
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Voilà ce que je sais : C’est Christophe Colomb qui découvrit l’île en 1493; il ne débarqua pas, mais la baptisa, en passant, du nom d’une église en Espagne. Il ne pouvait savoir qu’il aurait tant de choses à baptiser, et j’imagine combien il dut se creuser la cervelle après avoir épuisé les noms de tous ses bienfaiteurs, des saints qu’il vénérait et des événements importants à ses yeux. Une telle tâche eût tué une personne réfléchie, mais il vécut encore très longtemps. (p. 135)
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Et j'ai pensé alors, avec plus d'amertume que je ne l'aurais fait dans d'autres circonstances, à la grande malchance de ceux qui ne peuvent rendre responsable le racisme du tour malheureux, désastreux que la vie prend parfois ; parce que la dureté de vivre, les revirements bizarres, le hasard, les occasions manquées, tout ce qui dépend de la grâce de Dieu est si impossible à accepter. Et ce doit être, d'une certaine manière, bien agréable, de pouvoir en rendre responsable ce mal qui n'est que trop réel, le racisme. Mais ce n'était pas le racisme qui avait fait que mon frère était couché à mourir d'une maladie incurable dans un hôpital du pays où il était né; c'était un pur accident de la vie, c'était sa propre faute, l'absence de soin qu'il avait pris de lui-même...
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Dans un tel endroit, la brutalité est le seul véritable héritage, et la cruauté, souvent l'unique chose qu'on donne gratuitement.
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Je fais partie des vaincus, de ceux qui ont été défaits. Le passé est un point fixe, l'avenir une voie ouverte ; pour moi l'avenir doit rester capable de projeter sur le passé une lumière telle que dans ma défaite couve le germe de ma grande victoire, que dans ma défaite commence ma grande revanche.
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