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Critiques de James A. Levine (43)
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Bingo's run

Bingo court vite, tellement vite qu’il pense être le meilleur coureur de Nairobi, peut-être même du Kenya et même d’Afrique pourquoi pas ?

Comme il ne sait faire que ça, Bingo en fait son métier. Il court pour livrer la drogue dont le marché est détenu par Boss Jonni, un dangereux trafiquant.

Il ne se pose pas de question, à quoi bon dans ce monde sans pitié ou il faut se battre pour survivre.

Survivre, il y arrive tant bien que mal avec son fidèle ami, Slo George obèse et à moitié idiot.

Ensemble lorsqu’ils en ont le loisir, ils aiment trainer au pied du tas d’ordure où vit Krazi Hari, un autre paumé qui passe ses journées à lire tout ce qu’il trouve, une étiquette de boîte de conserve ou un morceau de journal. Il a appris à faire avec les moyens du bord.

Dans ce roman drôle et émouvant James A Levine dresse un tableau de la misère humaine ou les enfants sont trop souvent exploités pour le confort d’adultes prêts à toutes les bassesses pour leur enrichissement personnel.

Bingo m’a amusée parfois, émue souvent. J'ai profondément aimé ce jeune garçon, je l'ai suivi dans ses errances, ses interrogations, ses blessures, ses espoirs.

Je remercie vivement Babelio et les éditions Piranha pour cette belle découverte.



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Le cahier bleu

Autant être averti, ce livre fait mal. Si je vous dis que le sujet en est la prostitution des enfants, vous comprendrez que je n’exagère pas.



L’histoire se déroule en Inde. Batuk, âgée de 9 ans est vendue à un proxénète de Bombay. Par une incroyable chance, elle va détenir un cahier et un crayon qui vont devenir ses trésors. Dans ce journal, elle va livrer ses quelques souvenirs d’enfant, ses rêves et surtout toutes les atrocités subies dans son quotidien.

C’est au cours d’une enquête sur le travail des enfants dans les pays émergents que James Levine, médecin, a rencontré cette petite fille écrivant sur un cahier et de là est né ce roman qui frappe fort. Un témoignage bouleversant.

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Bingo's run

Bingo, c'est un môme des rues de Kibera, un bidonville de Nairobi. Il a 15 ans, fait 1 mètre 20, est débrouillard et court vite. Il met ses jambes au service du trafic de drogue en faisant la navette entre dealers et clients. Un soir, l'équilibre précaire de son quotidien bascule lorsqu'il est témoin du meurtre d'un parrain local de la drogue par l'un de ses lieutenants.



Soyons honnêtes, la quatrième de couverture est alléchante et le roman un peu décevant. L'auteur, dans le style parlé teinté de naïveté et de réalisme, n'hésite pas à emmener le lecteur dans de nombreuses directions. Et c'est notamment l'une des raisons qui m'ont fait décrocher du récit. Entre guerre intestine dans le milieu de la drogue, corruption policière, misère, sida, marché de l'art et légendes locales, le fil narratif est distendu et je n'ai pas eu besoin d'attendre trop longtemps pour me lasser et me perdre. Le portrait d'une jeunesse kényane livrée à elle-même, confrontée à la violence et à la misère n'est pas inintéressant et les intentions sont bonnes mais je suis loin d'être convaincue par le résultat.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Bingo's run

Roman agréable à lire, mi-polar, mi étude sociologique sur fond d'enfance misérable mêlée au trafics de drogues.
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Bingo's run

Bingo est un gamin des rues de Nairobi. Malgré ses quinze ans, il est le coureur à pied le plus rapide de la capitale, et peut-être même du monde. Pour survivre, il livre de la "poudre" aux clients du gang de narco-trafiquants du coin, sans trop se poser de question. Etre discret et rapide, c'est tout ce qu'on lui demande pour éviter les embrouilles avec la police. Un jour, Bingo assiste au meurtre dans des narco-trafiquants. Le hic, c'est que ce meurtre est pérpétré par son boss, le terrible Wolf. Heureusement, celui-ci n'a pas vu Bingo, aussi discret qu'à son habitude.

Ce gamin est un sacré bon comédien, il aurait pu faire du théâtre ou tourner dans un film. Ca tombe bien car s'il raconte le meurtre à son boss, évidemment il ne va pas lui dire qu'il a tout vu. Néanmoins, il se retrouve expédié dans un orphelinat tenu par un homme d'église peu scurpuleux. En effet, Bingo n'a plus ni père ni mère. Tous les deux ont été tués par la violence quotidienne de Nairobi. Et c'est là qu'entre en scène une riche Américaine, Mrs Steele, marchande d'art divorcée, fortunée et en mal d'enfant...



Ne vous y trompez pas, ce roman n'a pas été écrit par un Kenyan mais bel et bien par un Américain. Pourtant on est immergé dans l'ambiance de la tumultueuse capitale d'un riche pays d'Afrique où pourtant la misère est le quotidien de la très grande majorité des gens. Le seul moyen pour survivre est le système D, les petites ou grosses magouilles. Le must en matière de rémunération, outre le trafic de drogue, c'est de se trouver un bon gros touriste blanc pété de tunes. Mais alors, quand on tombe sur une riche Américaine, avec des "chaussures de pute", c'est vraiment génial. Sauf si elle se met à vous raconter sa vie, quand vous lui demandez pourquoi elle vous a acheté et pourquoi elle veut vous emmener avec elle vivre au pays de cowboys... Et que vous vous rendez-compte que finalement, elle vous ressemble cette dame, même si vous, vous êtes un gamin noir et pauvre, qui a vu des milliers de gens se faire "buter" du haut de vos quinze ans. Le courant se met à passer entre Mrs Steel et Bingo. Mais c'est sans compter sur Charity, la femme de chambre du Livingstone Hotel, où résident Mrs Steel et Bingo, avant de s'embarquer vers les States....



Un roman très vif, aux chapitres courts, qui vous filent entre les mains aussi vite que la rapidité de Bingo. La corruption et la violence sont sur le devant de la scène. Mais ce roman est également une satire sur le monde des marchands d'art, où la malhonnêteté sur la valeur réelle d'une oeuvre est ce qui fait s'enrichir un petit cercle de gens qui ont bâti leur fortune en s'engraissant sur le dos d'imbéciles friqués, imbus d'eux-mêmes et capable d'acheter n'importe quoi très cher.



Un roman très drôle également, parce que Bingo est un personnage taquin, qui parle "cash", en rajoute une couche quand il faut, en prenant l'accent du coin, jusqu'à la parodie du petit Africain pauvre devant le Blanc riche.



Globalement, j'ai aimé cette lecture même si j'ai tout de même trouvé quelques longueurs, surtout quand Bingo est en compagnie de ses narco-trafiquants de patrons. Il y a également beaucoup de personnages, que l'on oublie pendant un moment parce qu'ils disparaissent du roman, pour réapparaître ensuite. On s'y perd un peu.

J'ai donc eu des hauts et des bas au cours de ma lecture, mais c'est plutôt positif et parfait pour découvrir Nairobi !
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Le cahier bleu

Il est très difficile de parler d'un tel livre et encore plus de le classer. Je l'ai mis dans la catégorie 'J'ai bien aimé' mais ce n'est pas du tout le bon terme pour cette lecture. Je n'ai pas aimé ce que j'ai lu car c'est vraiment horrible ce qui arrive à cette petite Batuk, si mignonne, mais j'ai quand même apprécié la façon dont c'est raconté surtout dans la première partie du livre, avec un langage imagé qui n'enlève pourtant rien à l'horreur des faits.



En revanche la dernière partie du livre est vraiment horrible, elle est vendue comme esclave sexuelle à un homme qui fait un cadeau à son fils, à partir de ce moment-là les descriptions insoutenables se succèdent et la fin atteint le summum.



En bref, toute cette histoire est affreuse, j'ai été assez mal à l'aise tout au long de ma lecture mais je voulais quand même aller jusqu'au bout car elle me plaisait bien cette petite Batuk.




Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Le cahier bleu

Batuk a 9 ans quand sa vie d’enfant se termine. Elle est vendue par son père pour éponger une dette. Elle est belle et elle se retrouve dans un bordel d’enfants à Bombay. Batuk sait écrire et pose les mots dans un cahier.



Les chiffres, les statistiques nous tiennent d’une certaine façon à distance de l’horreur, de l’infamie. Ils existent bel et bien, mais n’ont pas le pouvoir des mots. Quand on nous parle de la prostitution infantile en Inde, des chiffres sont mis en avant. Ils nous interpellent car derrière eux il y a des vies, des enfants. Mais les mots ont un autre pouvoir. Ils nous sautent à la figure, nous prennent à la gorge, nous saisissent. Il m’a fallu plusieurs jours pour lire ce livre. Je m’arrêtais juste après quelques phrases, nauséeuse et dégoûtée. Je reprenais le lendemain ma lecture en me demandant si j'allais pouvoir la terminer.

Batuk écrit ce qu’on lui a volé, ce qu’on lui a fait subir et ce n’est pas une lecture facile. A 9 neuf ans, sa virginité a été offerte au plus offrant. Devenue une marchandise dans un bordel de Bombay, elle raconte avec ses mots son quotidien, son amitié avec Puneet seul garçon du bordel. Elle garde encore en elle l’étincelle, l’imaginaire qui permet de s’inventer des histoires. Pour échapper à la réalité, les Princesses, sa vie « d’avant » sont salvateurs. Jusqu’à un certain point.



La suite sur :http://fibromaman.blogspot.com/2011/02/james-levine-le-cahier-bleu.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Le cahier bleu

Difficile de parler de ce roman où se mêlent horreur, innocence, révolte, pudeur, émotions.... roman qui dénonce la prostitution enfantine, à travers le témoignage de la narratrice, présenté un peu comme un journal intime.

La première partie est un mélange de souvenirs et des épreuves quotidiennes subies par la jeune héroïne, Batuk, qui « libère son âme de son corps » afin de mieux accepter son sort, et pour qui l'écriture devient un moyen d'évasion, alors que la seconde partie relate l'esclavage sexuel et la violence gratuite...

Beaucoup de poésie, de douceur pour dénoncer une réalité inacceptable encore en vigueur de nos jours dans certains pays. Même si les mots sont crus par moments, il n'y a jamais de voyeurisme ou de vulgarité et je dirai que, paradoxalement, la beauté de l'écriture rend ces horreurs plus atroces encore et nous bouleverse davantage.

Témoignage sous forme de roman, mais le message n'en est pas moins fort, poignant, et on n'est pas prêt d'oublier Batuk !
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Bingo's run

Bingo : comme un poisson dans l’eau… des crocodiles.



On est loin de l’image dépaysante du Kenya, terre de safari, ou de la renommée des coureurs kényans ! Encore que pour ce dernier point…

Bingo est un jeune orphelin de 15 ans (qui en paraît 10) vivant dans un bidonville de Naïrobi. C’est un coureur, le meilleur de Naïrobi. Il court pour livrer de la drogue.

Mais un jour il est témoin d’un double meurtre et doit trouver refuge dans un orphelinat tenu par un prêtre aux activités plus que louches…

Un jour, une femme débarque, une américaine, riche marchande d’art, qui veut adopter un enfant. Le salut pour Bingo ? Ou un crocodile de plus dans la mare ?

Il faudra tout le courage, l’intelligence et la vivacité d’esprit de Bingo pour lui permettre de survivre et peut-être de trouver un destin meilleur.



James A. Levine est un auteur atypique. Médecin américain d’origine anglaise reconnu pour ses travaux sur la nutrition, il a enquêté pour les Nations Unis sur le travail des enfants dans les pays émergents. Il nous propose un roman âpre, dur, qui pue la misère, la drogue, la corruption, l’argent sale, la prostitution et la mort. Mais l’espoir n’est pas interdit, l’Amour peut se trouver sous les masques.

Une écriture brute, sans concession, mais portée par l’esprit de l’Afrique qui souffle à travers les pages notamment par des anthropomorphismes, l’influence très présente de la tradition orale africaine (contes, histoires)



Laissez-vous dévorer par ce roman des éditions Piranha ! Un livre poignant et émouvant.

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Bingo's run

Nairobi, Kenya, Bingo Mwolo a quinze ans. Ayant perdu père et mère, il se débrouille pour survivre dans le quartier délaissé de Kibera. Il sert de livreur à Wolf, caïd de la drogue, qui lui confie des courses à amener dans les lieux de consommation, hôtels du centre ville et maisons cossues. Parmi sa « clientèle » figure Thomas Hunsa, l’artiste, le maître des couleurs, peintre a moitié camé la plupart du temps, planant au dessus de ses toiles.

Bingo court pour éviter les policiers locaux du terrible Gihilihili, officier de police corrompu et cauchemar des coureurs-livreurs avec sa jambe de bois. Une de ces courses l’amène jusque chez un boss du centre ville. Mais celui-ci est assassiné devant ses yeux par le terrible Wolf. La solution pour éviter que la situation du témoin qui a tout vu, mais a aussi compris qu’il ne faut rien dire, ne dégénère, est de trouver refuge dans un orphelinat tenu par un prêtre occidental, dont l’évangile principal est le dollar. Et le prêtre de confier le frêle Bingo en adoption à une riche américaine, marchande d’art, qui s'intéresse vite, et trop au goût de Bingo, aux peintures de maître Hunsa.

L’un des attraits de ce roman est de placer le lecteur dans ses banlieues de Nairobi et suivre pas à pas Bingo, dans sa tranquille gestion de son univers fait de drogue et de rêves d’enfant. Bingo joue avec sa vie et ses souvenirs du temps passé, du temps où sa mère était là et quand son grand père lui contait des traditions locales. Il survit tout en tentant toujours de profiter de la moindre occasion pour infléchir son destin. Mais évidemment rien ne se passe comme il le rêve. Tous les personnages qui l’entourent sont un peu escrocs, depuis le curé qui invoque les évangiles, tout en tenant la comptabilité de la mafia locale, jusqu’à la belle américaine, trop parfaite pour être honnête. Bingo planque des trésors, se rêve marchand d’art, oscille entre l’attrait du départ pour l’Amérique et ses pick-up, et son soutien à son pote Slo-George, neuneu, mais fiable dans un univers corrompu.

On s’attache vite à Bingo, mais on le perd aussi assez rapidement quand la situation devient un capharnaüm et que personne ne paraît être ce qu’il est. Bingo fonce avant de réfléchir et s’enfonce dans un tel mic-mac que l’intrigue perd le nord. De plus, les intermèdes pendant lesquels Bingo se remémore les légendes de son peuple sont assez peu digestes.

Un bon début, un personnage attachant, des seconds rôles truculents, mais un livre dont on se lasse sur la longueur faute de cap précis pour l’intrigue.
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Bingo's run

Il aurait pu s’appeler « Adidas », la face scarifiée par trois balafres au front et sur chacune des joues. Il se prénomme en fait « Bingo », métaphore de la réussite, de la chance. Il est livreur – non pas de pizzas – mais de dope. Un « coureur », « le meilleur de Nairobi, du Kenya et peut-être du monde. » Il ravitaille tout ce que la ville « où la mort est un art de vivre » comporte de drogués dans les milieux les plus favorisés, valet et envoyé spécial du dealer qui a tué… sa mère.

Bingo a 15 ans mais il en paraît 10 suite à un retard de croissance. Très intelligent, malin comme un ouistiti, rusé comme un isatis, il profite de cette mutation tardive, joue parfois comme un ado, rapine à droite et à gauche, économise quand il peut, « laboure » des putes ou des filles de passage et profite d’une liberté que lui confère son statut d’orphelin. L’absence de la mère est omniprésente dans ce roman qui n’est pas un polar ou un thriller, mais plutôt un conte africain. La vie de Bingo est le fil rouge qui relie des légendes africaines. Chaque chapitre est une aventure truffée de coutumes ancestrales, de métaphores naïves, d’allégories africaines. Chaque personnage possède son surnom jailli des croyances et symbolique de leurs actions. Bingo côtoie tout un monde hétéroclite, du vieil homme qui passe ses journées au sommet d’une décharge à lire tout ce qu’il trouve, au groom philosophe, en passant par un chef de la police ripou et unijambiste, un curé traficoteur, une bonne sœur tyrannique, une femme de ménage diablement futée ou un génie de la peinture fou. Jusqu’à ce qu’il se découvre – peut-être – une mère en la personne de Mrs Steele, une Américaine aux cheveux d’or, marchande d’art mais surtout en mal d’enfant. Elle l’adopte. L’ambiguité nait alors d’un nouveau statut de marchand d’art qu’il s’est fabriqué avec un contrat exclusif entre lui et « l’artisse » fou et sa nouvelle mère dont il ne sait si la cupidité l’emporte sur l’amour filial.

Cette merveilleuse chronique keniane est une belle et surprenante réussite grâce à l’originalité de l’histoire, à son déroulement qui va crescendo, mais aussi par la fluidité d’un vocabulaire naïf né d’un choix d’écriture qui porte le sceau et les couleurs africaines. Le plaisir de la lecture est permanent. L’épilogue laisse planer le doute sur le choix de Bingo : l’Amérique, l’amour de Colette Sleeve, le modernisme, les études et le confort financier ou Nairobi, sa crasse, son danger, ses dealers, sa pauvreté, le mystère du corps de Charity et surtout la liberté. Seul James A. Levine connaît la réponse.

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Bingo's run

Bingo Mwalo a quinze ans, on le prend pour un petit garçon du fait de son retard de croissance mais il a tout d'un grand : il court comme une gazelle pour livrer leur drogue aux touristes blancs et aux autres, il fait partie d'un réseau dirigé par un boss brutal lui-même sous les ordres d'un roi de la pègre. Et aussi, il sait « labourer » les filles... !



Sa vie va changer le jour où il assistera au meurtre du super-chef, le jour où il comprendra que sa future mère adoptive n'est qu'un escroc en jupons, le jour où lui-même se croira marchand d'art. C'est là que les choses deviennent un peu surréalistes : caché dans un orphelinat, il est convoité pour adoption par une Américaine pomponnée, assistée de son avocat. A quinze ans, le voilà « adoptable » ! Et il tombe sous le charme parfumé, manucuré, brushingué de sa bienfaitrice. Avec qui, quand même, il engage une partie de poker menteur dès lors qu'il est question de s'accaparer les œuvres d'un artiste disparu dont les tableaux font fureur aux States et qu'il sait, lui, localiser !



On aura compris que la vraisemblance n'est pas le plus important dans ce livre mais bien plutôt le tableau que fait Levine de la vie des gamins des rues dans les banlieues de Nairobi. De bidonville en hôtel de luxe, d'une pyramide de déchets où fouillent les miséreux aux bureaux ouatés des hommes de loi, d'un orphelinat sordide à l'enfer de la prison, Bingo n'est pas seulement un coureur de génie, c'est un condensé d'expériences, un bagou rigolo, un élan permanent vers un ailleurs qu'il pense meilleur.



Bingo's run, c'est aussi une réflexion sur le masque : masque posé sur le visage de l'enfant devenu homme, scarifications sur son visage adulte coïncidant avec le masque de bois, masque de douceur et de bonté d'une Américaine et d'un prêtre pleins de duplicité, masque de séduction d'une femme de chambre traîtresse etc...Finalement, ce sont peut-être les truands qui se cachent le moins derrière des masques...



Quelques tableaux restent dans la mémoire du lecteur, sordides, effrayants, déroutants. «  A Nairobi, la mort est un mode de vie »... Hélas transposable à Johannesburg, à Manille, à Rio, à Calcutta....



Un livre intéressant, drôle et émouvant tour à tour. Merci aux éditions Piranha pour cet envoi.

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Bingo's run

Bingo avec Babelio ce mois-ci? Pas le gros lot mais un bouquin agréable et actif, du moins au début, qui nous mène des taudis de Nairobi, Kenya, à la possibilité d'une Amérique. L'Afrique, hélas, ne sort pas indemne de ce tableau de la vie ordinaire dans les rues de la capitale kenyane. Bingo, quinze ans est un coureur-livreur, pas un chauffeur-livreur comme chez nous, non, un petit gars qui court vite, passe partout et livre sa marchandise sous forme de poudre blanche essentiellement. Faune de Nairobi, pas très encourageante pour l'avenir de l'Est africain, violence, prostitution, trafics en tous genres, et corruption puissance dix. Bingo's run se lit vite comme le semi-marathon d'un Ethiopien, passant joyeusement outre la vraisemblance, et pouvant se lire comme un conte de là-bas, nanti souvent de légendes intercalées pour faire local. Rien n'est désagréable, mais surtout rien n'est inoubliable même si le le rythme est soutenu. Du moins au début. En dire plus serait en dire trop.



James A.Levine l'auteur est professeur de médecine en Amérique et auteur pour l'ONU d'enquêtes sur le travail des enfants et engagé dans ce que l'on appelait avant l'aide au tiers monde. Sûrement un homme qui sait ce dont il parle et à travers le bidonville de Kimera c'est tout le continent qui fouille les immondices de Lagos à Khartoum, du Caire à Kinshasa. Il y a évidemment du vécu là-dedans mais tout de même la dernière partie du livre est presque sans intérêt, la mixture thriller métropole Afrique Noire et conte traditionnel devient artificielle. Les différents parrains de la poudre auront un sort qu'on devine, le prêtre n'est dévoué qu'à sa propre cause, et tout n'est qu'escroquerie. On le sait d'ailleurs dès le début. Reste un peu d'humour, saupoudré plus rare que cette fameuse poudre qui me sort par les yeux (sens figuré). C'est vrai que j'aurais aimé un autre Kenya, pourvu d'hommes honnêtes et responsables, de femmes la tête haute. James A.Levine a plutôt choisi le ton de la farce macabre, qui n'épargne pas les mouvements caritatifs, un moyen de dédramatiser peut-être. Bof...Merci à Babelio pour cette nouvelle collaboration.

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Bingo's run

Un livre étonnant, c’est le premier mot qui me vient pour le décrire car mon intérêt pour ce livre s’est accru au fil de la lecture, page après page, pour finir par « m’attacher » réellement, surtout au personnage central, Bingo dit « le Nabot ». On entre très vite dans la course, c’est le cas de le dire, dès les premiers chapitres, avec ce personnage, Bingo, meilleur coureur du Kenya et sans doute du monde dit-il mais, personnellement, j’ai eu du mal au début à accrocher à l’histoire. Puis j’ai fini par plonger dedans sans plus pouvoir lâcher le livre. C’est une réalité sordide (misère, trafics de drogue, violence, corruption) qui nous est narrée, du point de vue de Bingo, mais le ton plutôt léger voire enfantin de son langage contraste avec cette réalité ultra-violente qu’il nous décrit. Au fur et à mesure des péripéties de Bingo, on finit par entrer dans la course et on croise tout un tas de personnages hauts en couleur : le père Matthews, l’artiste peinte Thomas Hunsa, Mrs Steele….

Bingo, malgré ses 15 ans et ses conditions de survie plus que de vie, est intelligent mais ambigu et semble avoir compris beaucoup de choses de la vie. C’est un personnage qui porte une part d’obscurité en lui, le Mal et le Bien, la survie, la vengeance, un être fait d’ombre et de lumière. « Mais là où il y a de la lumière, il y a aussi de l’ombre. C’est cette obscurité dont je ne pouvais me détacher, parce que nous l’avions en commun, Mrs Steele et moi. » Car outre les aventures de Bingo dans la jungle de Nairobi et de ses bidonvilles, entre dealers et policiers corrompus, c’est aussi une aventure humaine qui nous est contée avec la rencontre de Bingo et de Mrs Steele, lui qui a perdu sa mère dans des conditions atroces, elle , riche américaine marchande d’art et venue à Nairobi chercher l’enfant que la Nature lui a refusé. « Le Mal du Manque et le Mal de la Perte se sont vidés de nous ensemble… Mrs Steele a vu en moi ce que voulais en elle. Je voulais une mère, elle voulait un fils. »

L’écriture est efficace, la plume est belle, la langue très imagée (la rivière de la Perte, la fuite d’eau dans les yeux, la rivière bleue…), nourrie des légendes africaines transmises oralement. Mais il y a un vrai décalage (mais peut-être est-ce dû à la traduction ?), dans le niveau de langage de Bingo, parfois très cru, et parfois plein d’innocence et de naïveté, ou alors c’est un parti pris de l’auteur. Il y a aussi, entremêlée dans l’histoire, une très jolie légende, celle de Bingo et de l’Araignée et ses fils de soie qui relient les êtres entre eux. Ce livre est tout en contraste et nous fait passer des bidonvilles de Nairobi à son hôtel de luxe, le Livingstone. C’est parfois un peu troublant.

Mais il est au fond question de choses très sérieuses dans ce livre : le travail des enfants livrés à eux-mêmes, la misère des pays sous-développés où une certaine catégorie de la population vit dans des conditions plus que précaires, voire inhumaines, au milieu des ordures, la corruption de la police et des autorités, notamment religieuses, la violence faite aux femmes et aux enfants. Mais il ne faudrait pas oublier qu’il est aussi question d’amour, avec la rencontre de Bingo et miss Charity, qui nous donne la lueur d’espoir à la fin. « Ce monde repose sur un lac d’amour infini. Découvrez-en la source et buvez-en jusqu’à l’ivresse. » Même si la fin m’a laissée sur ma faim.

Au final, Bingo est un gamin sacrément attachant et fascinant !

Un grand merci à Babelio et aux éditions Piranha de m'avoir permis de découvrir cet auteur et ce livre.

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Bingo's run

Bingo a 15 ans et est le coureur le plus rapide de Nairobi. Extraordinairement débrouillard, le garçon survit en travaillant pour un dealer, effectuant pour lui des livraisons à la vitesse de l'éclair. Son retard de croissance le faisant passer pour un enfant de dix ans lui permet de passer entre les mailles du filet de la police.



Ca commence par une description de la vie sans pitié au coeur de Kibera, l'un des plus grands bidonvilles d'Afrique où règle la loi du plus fort - ou du plus malin. En tout cas pas de place pour le scrupule ni pour le sentiment. Ca tombe bien, Bingo n'en a guère : le Nabot, comme on l'appelle, ne laisse échapper aucune occasion de tirer profit des situations les plus bizarres, y compris lorsqu'après avoir assisté au meurtre d'un caïd, il est contraint de se réfugier dans un orphelinat dirigé par un prêtre aux activités douteuses.



Bingo est un personnage ambigu et pas du tout sympathique : s'il est censé ressembler à un petit garçon, son attitude est tout le contraire : il couche avec plein de jeunes femmes au détour des ruelles, et dans le même temps arrive à se faire adopter par une riche blanche américaine et devenir... marchand d'art (?!?), et même suffisamment crédible pour se faire rédiger un contrat d'exclusivité pour un vieil ermite de peintre

De même, les intentions des personnages ne sont jamais claires : du point de vue de Bingo, sa mère adoptive, Mrs Steele, est probalement encore plus malhonnête que lui, et que dire de la jeune femme de ménage Charity par qui les problèmes arrivent, ou encore du directeur de l'orphelinat à la fois protecteur/escroc/dealer ?



Bref, on se perd dans ce monde brutal et haut en couleurs, cynique et cruel jusqu'à l'absurde, à moins d'y voir la vaste métaphore d'un monde gangrené par la corruption et la misère, où chaque vie ne serait que le fil d'une vaste toile d'araignée.
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Le cahier bleu

Batuk est une jeune indienne de 15 ans. Le récit que nous lisons est une sorte de journal intime où elle y déverse sa vie et ses souffrances. Car Batuk n'est pas une jeune fille comme les autres... Nous allons très vite découvrir qu'elle a été vendue par sa famille pour devenir prostituée, à l'age de 9 ans.

Sa vie est très difficile et son seul espace de liberté est ce carnet et ce crayon qu'elle trouve un jour et qui lui permettent de raconter son histoire. Ses souvenirs et les histoires qu'elles inventent lui permettent de tenir mais parfois la violence de l'homme est plus forte.



Batuk est une petit campagnarde dont la famille a des difficultés financières. Elle vit avec ses frères et soeurs à l'écart de la ville et se berce des contes que lui raconte son père. La tuberculose qui la maintient à l'hopital pendant de nombreuses semaines lui permet d'apprendre à lire et à écrire. Ses parents sont fiers et espèrent qu'elle fera des études. Hélas, un jour, le père de Batuk l'emmène à Bombay.

La petite fille comprendra plus tard que son père l'a abandonné et vendue pour devenir une esclave sexuelle. Elle a 9 ans, elle est vierge et des hommes se battront aux enchères pour obtenir une première nuit "d'amour" avec elle.... Ainsi commence sa nouvelle vie...

S'ensuit alors le parcours de la jeune indienne. Séquestrée dans un bordel, on assiste à son quotidien : les visites des hommes attirés par sa jeunesse, le rôle qu'elle a appris à jouer, son apprentissage de prostituée dans un pseudo "Orphelinat", les visites des policiers qui se font payer en nature pour fermer les yeux, mais aussi son amitié avec le jeune Puneet , seul garçon de l'établissement qui se verra bientôt enlever sa masculinité.

Parallèlement elle évoque sa jeunesse heureuse, les veillées familiales, sa capacité à lire et écrire qui est une chance pour son milieu.

Plus loin, nous la verrons évoluer dans un hotel de luxe. Sa compagnie a été achetée très chèrement pour le fils d'un homme de pouvoir. Violent et impuissant, il va faire de batuk son esclave et lui faire payer ses défaillances.



Vous l'aurez compris, ce récit vous plonge dans un déluge d'horreur : violence morale, coups physiques, viols, etc... Vous aurez droit à toutes les ignominies que cette petite fille va subir.

Et autant vous le dire tout de suite, je n'ai pas du tout aimé ce récit !

L'intention de l'auteur est certainement louable. Médecin ayant enquêté sur le travail des enfants, Lévine a voulu témoigner de l'existence encore trop courante de ces petites esclaves sexuelles. Il faut savoir qu'il existe plus d'un million d'enfants prostitués en Inde.

Sauf que le récit, écrit comme une sorte de témoignage réaliste, en prend tellement la forme que je me serais cru dans un de ces nombreux textes qui n'offre aucun intérêt littéraire et se contente d'offrir voyeurisme et sordide à souhait.

En effet, je n'ai pas attendu Monsieur Lévine pour connaître l'existence de ces esclaves sexuelles indiennes, hélas. Je n'ai rien appris avec ce roman, je suis juste tombé dans un abîme de dégoût à voir les sévices subis, étalés ici avec un luxe de détails dont on se serait bien passé.

Le roman aurait pu être aussi fort sans cette insistance sur les aspects glauques de l'histoire.



Au niveau de l'écriture, on oscille entre naiveté et maturité. Vu la situation de cette gamine projetée dans un monde adulte, on peut comprendre cette ambivalence. Néanmoins, la voir nommer l'acte sexuel "faire du pain au lait" à 9 ans est tout à fait concevable mais le fait l'est beaucoup moins à 15 ans, au bout de 6 ans de prostitution. De même, le sexe de l'homme se trouve affublé d'un surnom (?) indien qui est censé adoucir le terme si je puis dire ; l'anus est le "trou marron", le sexe féminin un "lapinou". Mais quand on voit la crudité de certains actes décrits ici, on se demande bien l'intérêt d'une telle précaution. On peut également douter du niveau de langue d'une personne qui n'a que quelques semaines d'apprentissage de la langue mais passons.

C'est fort dommage car le roman recèle malgré tout de beaux passages. Mais le rapport à l'écriture de Batuk ne m'a pas semblé suffisamment exploité au profit de son quotidien de prostituée.



" Je ne sais pas trop dans quel but j'écris, mais je frissonne à l'idée qu'un jour je puisse regarder en arrière et lire de quel façon je me suis liquéfiée dans mon encre jusqu'à n'être plus rien - juste lui appartenir. "



"Le cahier bleu" est bien évidement un livre dérangeant sur un sujet difficile, qui ne laissera personne indifférent. Certains trouveront qu'il fallait que ce soit dit et que la situation des enfants esclaves doit être mis en avant. Certains découvriront peut-être le sort de ces jeunes indiens.

Tout le monde l'a trouvé bouleversant et nécessaire... Pas moi...
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Le cahier bleu

L'histoire:

A l'âge de 9 ans, Batuk, une jeune indienne est vendue par son père. Elle quitte sa campagne pour attérir dans un bordel de Bombay.

Au milieu des autres enfants, elle devient aussi prostituée. Elle sera le jouet des notables de la ville mais aussi des policiers.

Un jour, elle réussira à avoir un cahier et un stylo. Avec ses mots de petite fille sacrifiée, elle écrira son quotidien et son passé avant d'arriver à Bombay. Elle parlera des passes quotidiennes qu'elle nomme "pains au lait' mais aussi de son amour pour Puneet, le seul garçon du bordel.



Mon avis:

Une lecture difficile(...)
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Le cahier bleu

Dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babelio, j’ai reçu il y a peu un singulier petit livre.

James A. Levine, professeur et médecin, a été mandaté par les Nations Unies pour enquêter sur le travail des enfants dans les pays émergents. Alors qu’il est à Bombay, dans le quartier où se prostituent des centaines d’enfants, il remarque une petite fille qui écrit dans un cahier bleu. L’héroïne de son roman est née.



Batuk a 9 ans quand son père la vend à un bordel d’enfants de Common Street, à Bombay.

6 ans plus tard, après avoir réussi à voler un crayon à sa geôlière, elle va mettre par écrit, avec ses mots à elle, ces 6 années ainsi que son enfance, le « avant ».



Le livre est clairement divisée en 2 parties.

Dans la première Batuk raconte sa vie au bordel, les visites des notables, policiers et pères de famille pédophiles, son amitié avec Puneet, seul garçon du bordel et donc encore plus recherché par les pervers qui les visitent tous les jours, elle nous raconte également sa famille, son père, son enfance au bord de la rivière, puis le jour de « la vente aux enchères », son passage par un « Orphelinat » sensé la « modeler » puis son arrivée dans Common Street.

Batuk nous raconte tout ça avec les mots d’une enfant mais avec l’esprit affûté de quelqu’un qui a vécu beaucoup trop vécu pour son âge et surtout beaucoup trop de choses innommables.

Vraie partie « littéraire » s’il en est puisque James A. Levine prête à Batuk une imagination sans borne, des mots puissants et donc un récit poignant, même si glauque à souhait.



La deuxième partie n’a rien à voir.

Vendue et devenue l’esclave sexuelle d’un fils d’un grand notable, cloitrée dans un hôtel de luxe et soumise à toutes les horreurs possibles et imaginables, la voix de Batuk se change ici en témoignage froid, factuel, chirurgical.

On est plus ici dans le récit mais dans une spirale horriblement réaliste dont on connait finalement déjà l’épilogue. Plus sale, poisseuse et glauque encore que la première partie (et pourtant le niveau était haut), cette deuxième partie marque un tournant dans le livre, du récit au témoignage, du littéraire au « documentaire » si vous me pardonnez l’utilisation abusive de ce mot ici.



J’ai un peu de mal à exprimer mon ressenti sur ce livre.

Glauque, dérangeant, poignant certes.

Littérairement intéressant, pas vraiment mais je ne crois pas que cela soit le côté joué par James A. Levine.

Poisseux, oui, dans le sens où je vous en parle aujourd’hui sans pouvoir réfréner une grimace de dégoût face au contenu de ce livre, contenu qui, je vous le rappelle, est le quotidien de milliers d’enfants à travers le monde.

Mais est-ce que je le conseillerai? Je n’en suis pas sûre.



————————————————-

« Le cahier bleu », James A. Levine

Paru le 7 Janvier 2010 chez Buchet-Chastel
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Bingo's run

Livre intrigant et cocasse, Plus qu'un suspense, c' est le témoignage d'une sorte de " gavroche kényan", orphelin mais débrouillard jusqu'à ce qu'il se trouve embarqué dans une histoire de règlements de comptes entre dealer où te il devient l'objet, bien malgré lui, dans un récit emporté de suspense et une course contre la montrer pour sa propre vie.



Livre sans concession sur les conditions de vie des défavorisés ainsi que de la société Kényane Où drogue, la prostitution, la violence se combinent à juin Sorte de "laisser-aller", Une certaine philosophie de survie, Assez tragi-comique. C' est aussi un témoignage / clin d’œil à ce pays qui a offert et offre toujours a l'athlétisme, au marathon et à toutes les formes de courses à pied internationalement les meilleurs.



Notre sympathique Bingo est le meilleur coureur de Nairobi, démuni et pauvre, il n'à que ce talent pour survivre en travaillant comme des centaines d'autres gamins paumés en tant que coursier des revendeurs de drogue et quelques bons amis. Un solide bon sens pratique, du culot, des amis, il va devoir tout mettre à profit pour se sortir de la délicate situation où il est.



Un mixte de cartes postales, d'opportunités entre drogue, violence, trafic d’œuvres d'art, le tout est rendu dans un style vif, humoristique et avec une bonne connaissance de la Société Africaine et de ses travers.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Bingo's run

À Kibera, un bidonville de Nairobi, le jeune Bingo Mwolo, avec son retard de croissance, est le coureur à pied le plus rapide de Kibera, de Nairobi, et sans doute du Monde... Pratique, pour livrer la drogue aux clients de son boss, Wolf, sans se faire pincer. Bingo est un orphelin de quinze ans, qui a dû apprendre à se débrouiller seul, et, pour survivre, doit travailler pour cet homme méprisable, Wolf. Vivant dans un monde de misère, Bingo a réussi à se trouver des amis, Slo-George, un peu débile, et un de ces clients à moitié fou, un artiste, Thomas Hunsa. Il va voir arriver une lueur d'espoir avec Mrs Steele, qui veut l'adopter...



J'ai apprécié ce livre bien plus que je l'imaginais au départ. Au fur et à mesure, l'histoire devenait de plus en plus intéressante, et je me suis vraiment attachée aux différents personnages, notamment à Bingo, qui n'a vraiment pas eu de chance dans sa vie. Pas à pas, on suit Bingo dans les bidonvilles, à Kibera, et je m'y suis vraiment sentie. C'est un portrait très vivant de l'Afrique où les jeunes doivent apprendre très tôt à se débrouiller seuls, et ça donne une vision de l'étendue de la misère dans ces bidonvilles, régis par le sexe, la drogue et la violence...



Je pense qu'il est vraiment intéressant de se pencher sur le livre, et je remercie le site Babelio grâce auquel j'ai gagné ce livre, ainsi que la maison d'édition Piranha, que je n'avais pas la chance de connaître, qui m'a envoyé ce livre. C'était une chouette découverte.
Lien : http://leslecturesdanais.blo..
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