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Critiques de James D. Doss (26)
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Le canyon des ombres

Dans le décor grandiose et inquiétant d'un canyon qui, selon la vieille chamane de l'endroit, serait hanté par les Esprits, se succèdent de mystérieux et terribles événements : sacrifices rituels, mutilations, et enfin meurtres. L'enquête commence, menée par un policier indien et par le sympathique shérif de la ville voisine. Passionnant, étrange à souhait, mais aussi plein d'un humour indien truculent. De plus, le roman véhicule de précieux renseignements sur des traditions indiennes qui ont survécu.
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L'esprit de la nuit

Après le passage d'une tornade, Nathan McFain, propriétaire d'un ranch à la limite de la réserve Ute, découvre une défense de mammouth sur son terrain, en limite de propriété. Une équipe de scientifiques conduit les fouilles, dont les découvertes pourraient révolutionner les connaissances historiques sur les primo occupants d'Amérique du Nord.

Un petit escroc, Horace Fly, réussit à se faire embaucher dans l'équipe. Une nuit, il disparaît, et avec lui une pièce essentielle découverte sur le site, qui prouverait que le mammouth a été tué par des chasseurs trente mille an plus tôt. Charlie Moon, policier ute dans la réserve, se convainc rapidement que la disparition de Fly n'est pas volontaire.



Deuxième opus des enquêtes de Charlie Moon que je lis, après Le Canyon des ombres (voir ma chronique ici). L'intrigue est basée sur le choc entre les traditions des indiens Ute et la cupidité du rancher blanc, du petit escroc et même, d'une certaine façon, des archéologues qui pilotent les fouilles

Le récit démarre lentement, au rythme de la vie des Utes ? Il s'accélère sur la fin, peut-être un peu trop, conduisant à présenter des conclusions d'enquête qui n'ont pas toujours été bien préparées.

Les jeux d'acteurs autour des fouilles et des découvertes induites sont plutôt bien décrits. En revanche, j'ai trouvé que les traditions indiennes étaient un peu trop "survolées", ne permettant pas de bien comprendre les "phénomènes para-normaux" qui émaillent le récit. Il faut la narration d'une chasse au mammouth, 30 mille ans plus tôt, pour remettre les choses en place.

C'est un roman qui se lit lentement, où il faut apprécier les nuances de l'écriture, plus proche de Tony Hillerman que dans Le Canyon des ombres (où l'intrigue policière était plus présente).

Dommage que ce soit plus un polar ethnologique sur "les blancs dans les réserves indiennes" que sur les indiens eux-mêmes.
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Les Ossements du chaman

Je ne me lasse pas de ces personnages et de leur univers.
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Le canyon des ombres

La chamane Daisy Perika et son neveu. le policier tribal Charlie Moon dans une de leurs meilleures aventure. Je ne suis pas fâché de retrouver ces deux-là!
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La rivière des âmes perdues

Un bon cru de la série.
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L'esprit de la nuit

Prenez Daisy, une vieille chamane indienne qui en a vu de toutes les couleurs, prenez Charlie, son neveu flic tribal, prenez une gamine très futée : la petite Sarah, et vous avez une base bien solide. Ajoutez-y un fermier ombrageux, un aigrefin, une belle fille pas commode et des paléontologues, et vous obtenez un bouquin du tonnerre.
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Le canyon des ombres

D'étranges phénomènes se produisent dans la réserve des Indiens Utes du sud. Un homme, puis un bison disparaissent. Puis des animaux et des hommes sont affreusement mutilés. Beaucoup, dont la vieille Daisy Perika, pensent à des vengeances sacrées. Neveu de la vieille dame, le policier tribal Charlie Moon enquête, aidé du shérif de la ville voisine. Ils affronteront tous les dangers pour découvrir une vérité plus prosaïque, pas toujours bonne à dire.



L'histoire, très colorée des rites et croyances Utes, est très fouillée. Plusieurs intrigues s'entrecroisent, compliquant le défi à relever par les enquêteurs. Et quand on croit avoir touché du doigt la vérité, elle s'échappe dans un nouveau rebondissement... Suspense garanti jusqu'à la fin.



Je ne connais pas assez le monde des réserves indiennes pour dire si les personnages sont totalement crédibles. Le fait est qu'on a envie de croire en eux, et qu'on les imagine très bien vivre sur leurs terres. Avec peut-être un brin de caricature dans le comportement du policier tribal, et dans la description des anciens de la tribu.



Le style est alerte, assez nerveux, avec une multitude de faits nouveaux et de rebondissements qui entretiennent l'intérêt. Un bouquin que j'ai donc beaucoup apprécié !



J'ai beaucoup lu Tony Hillerman, et je découvrais là James D. Doss. Puisque même l'éditeur mentionne les deux en 4ème de couverture, je me risque à une petite comparaison : je dirais que Doss donne plus de poids à l'intrigue et à la richesse de l'histoire, au détriment de la description du mode de vie et des traditions des indiens. Avec Hillerman, l'intrique est plus simple et plus lente, mais l'auteur donne plus de poids à la description de l'environnement, des hommes et de leurs rites. Deux approches un peu différentes donc, mais un résultat tout aussi intéressant.
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Grandmother Spider

J’ai retrouvé Daisy Perika, la vieille chamane Ute, Sarah, la petite fille désormais âgée de neuf ans dont elle prend soin, et le chat noir qui l’accompagne. Elle est inquiète, Daisy, parce qu’elle n’est plus toute jeune et qu’elle se demande ce qu’il adviendra de l’enfant quand elle ne sera plus là. Elle se demande aussi ce qu’est ce phénomène qu’elle et Sarah aperçoivent de leur caravane. Elles ne sont pas les seules à le voir, et au matin, le bilan n’est pas brillant.

Qu’est-ce que cela pouvait bien être ? Pas une vue de leur esprit, malheureusement, puisque des traces, aussi visibles qu’inexplicables sont bien là. Les seuls qui ont été en contact direct avec la « chose » sont incapables de parler, ou n’ont gardé aucun souvenir. Malgré tout, Charlie Moon doit enquêter, Scott Parris, aussi.

Charlie Moon n’a pas vraiment changé. Les bonnes résolutions alimentaires ? Lesquelles ? Il avale toujours un pantagruélique petit déjeuner et arrose ses six sucres de café. Il déteste être réveillé au beau milieu de la nuit, Scott Parris aussi. Il ne croit pas trop aux phénomènes paranormaux que lui raconte sa tante Daisy – il sera cependant confronté à plus d’un au cours de son enquête. Pratiques, les appels longue distance.

Nous découvrons une nouvelle espèce, assez peu courante : le profiteur d’événements surnaturels. Sa syntaxe laisse à désirer (je ne crois pas que ce soit une vue de mon esprit) et il est près à tout pour faire signer un contrat aux témoins de ces phénomènes. Vous ne savez pas écrire, ni même épeler votre nom ? Pas grave, quelqu’un écrira pour vous. Vous n’avez aucun souvenir ? Merveilleux ! C’est bien la preuve qu’il s’est passé quelque chose ! Un moment de de détente, presque de franche rigolade au milieu d’une intrigue très sombre. Surtout que l’agent littéraire, Eddie pour les intimes et les autres, n’est pas aussi benêt que sa syntaxe et son physique le laissent croire.

Le danger est et a toujours été bien réel, d’autant plus réel qu’il a été souvent difficile à cerner. Si les croyances utes sont bien présentes – et grand-mère Snyder, Mathilda de son prénom, est là pour rappeler les exactions de cette tribu – Moon mène l’enquête et a bien l’intention d’aller au-delà des apparences et des superstitions. La vérité est parfois très étonnante, et la lâcheté humaine n’a pas vraiment de mesure.

Le roman se termine de manière très heureuse pour Charlie Moon – et Scott Parris n’est toujours pas marié ! Espérons que cela dure pour Charlie, et qu’il soit enfin le garçon d’honneur de Scott.
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La danse de la soif

Qu’est-ce qui fait que l’alchimie prend, ou pas avec un auteur ? Difficile à dire. Ce qui est certain est que j’apprécie beaucoup les oeuvres de James D Doss, que je prends toujours autant de plaisir à retrouver Charlie Moon et sa tante Daisy Perika – Scott Parris est un peu en retrait dans ce quatrième tome de leurs aventures.

Ce qui est véritablement en avant dans cette série, c’est la culture indienne. Je sens – et je ne pense pas me tromper – que l’auteur est profondément respectueux des croyances, utes, navajo ou soshones. Elles coexistent assez bien avec le catholicisme, en un respect mutuelle – je préfère ce mot à celui de tolérance, qui laisse sous-entendre qu’un jour ou l’autre, la tolérance pourrait cesser. Nous suivons la cérémonie de la danse de la soif, et un mort survient, suivi du décès de la mère du danseur, amie de Daisy Perika. Cette dernière sait, sent, que cette mort n’est pas aussi naturelle que tous veulent bien le dire, et les résultats de l’autopsie ne la convainquent pas. Des forces qui l’enveloppent la poussent à faire des choses que son neveu pourrait lui reprocher, et il ne s’en privera pas nécessairement.

Si Charlie est un bon enquêteur, en revanche il ne connaît pas grand chose aux femmes. Il ne se rend pas compte qu’il les attire ! Certes, elles peuvent ne paraître pas si nombreuses que cela, mais il suffit de deux femmes déterminées à se mettre en couple avec le jeune et grand policier pour créer des tensions qu’il ne comprend pas. Cette rivalité est amusante, un temps, elle prend vite une tournure plus dramatique quand l’une des deux se retrouvent menacée, forçant Charlie à prendre davantage soin d’elle, à sa manière – qu’elle ne va pas forcément apprécier.

La famille, proche ou élargie, est en filigrane très présente dans ce roman. Si l’on peut être prêt à tout pour survivre, une mère peut littéralement déplacer des montagnes pour trouver l’assassin de son fils. Me comprendra qui lira le livre.
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L'esprit de la nuit



J’ai lambiné au milieu des fouilles, donnant un bref coup de pied dans une motte de terre par-ci, caressant une brosse du bout du doigt par-là, avant d’empoigner l’affaire pour enfin en finir. Poussif et manquant de rythme, c’est la moins bonne des quatre enquête de Charlie Moon traduites en français. Le fantastique se manifeste de manière anarchique, les mesquineries des milieux scientifiques sont inutilement développées, les enjeux se diluent. James D. Doss se joue de lui-même en lâchant dans la nature, et comme d’habitude, un rôdeur-prédateur, tout en le détournant de sa fonction habituelle. Reste une galerie de personnages aux traits originaux qu’on prend plaisir à côtoyer dans leur manifestation de vie mais qui ne suffisent pas à nourrir une bonne histoire.


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L'esprit de la nuit

Ce qui est difficile pour moi n’est pas de les lire dans le désordre, mais de savoir que les tomes suivants n’ont pas été traduits en français. En effet, ce livre se termine sur une question particulièrement prenante, pour ne pas dire déterminante, que je vous livre sans vergogne, vous révélant un peu des tourments intérieurs de Scott Paris : doit-il se convertir au végétarisme et ainsi, commencer à se nourrir de légumes, aliments qui jusqu’à présent n’avaient que peu fréquentés son assiette ?



Laissons là ce dilemme et revenons à cette enquête, qui mêle au genre strictement policier la culture indienne qui imprègne les personnages. Les affaires se multiplient, puisqu’à une découverte préhistorique en succède une autre. Découverte que suive une disparition : les inquiétudes de Daisy Perika prennent corps.

En ayant déjà dit beaucoup, je ne préciserai pas quels chemins tortueux emprunteront Scott Paris et Charlie Moon pour que justice soit rendue. Il faut simplement préciser que le mot « justice » n’a pas le même sens pour tout le monde et que certains lecteurs, pour qui tout est soit blanc soit noir, désapprouveront le fait de chercher le meilleur – pour les survivants.

Mention spéciale pour Daisy Perika, que j’ai toujours plaisir à revoir, et à ses petits protégés.
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Le canyon des ombres

Pour moi, lire les romans de James D Doss est toujours un plaisir, même s'ils présentent la rude réalité de la vie quotidienne sur la réserve des indiens Utes.

Charlie Moon a de la chance - c'est Scott Parris qui est nommé chef intérimaire, moyen pour lui de s'aérer un peu, moyen pour les deux amis de passer du temps ensemble parce que, il faut bien le dire, il ne se passe pas grand chose. Enfin, au début. Parce qu'après, un taureau est retrouvé tué, mutilé, et cela fera bouger bien des choses : il n'est pas le premier animal à subir ce sort. De là à passer qu'un mutilateur en série est en action, il n'y a qu'un pas. Enquêter ? Oui, parce que le propriétaire du taureau avait fait assurer l'animal, et que l'assureur n'a pas l'intention de payer la prime - sauf si la mort est due à des causes naturelles. Parce que Charlie Moon apprécie énormément la fille de l'éleveur, Bénita, aussi intelligente qu'elle est belle. Et parce que Daisy Perika a fait des rêves prémonitoires et à eu des visions glaçantes.

Je ne vous ai pas encore parlé de l'agent du FBI qui viendra les épauler - ou plutôt leur compliquer la vie. L'agent de liaison habituel étant indisponible, ils vont faire connaissance avec le petit nouveau. Il peut sembler drôle, au début, émule des Dupont et Dupond qui veulent se fondre dans la population locale et semblent à peine déguiser. Il devient ensuite carrément imbuvable, odieux, et l'on a alors qu'une envie : qu'il s'en prenne plein la figure. Ce n'est pas très charitable, il est vrai, mais son jugement sur les indiens est tellement raciste que l'on peut se demander comment c'est encore possible.

A Scott et Charlie de gérer les véritables problèmes, de faire face aux coupables et à leur propre sentiment de culpabilité - qui a dit qu'être policier était facile ?
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La rivière des âmes perdues

Amateur de série policière franchouillarde, adepte de la rationalité, du cartésianisme, passez votre chemin : ce livre n’est pas pour vous. Par contre, si vous aimez Tony Hillerman (cité par un des personnages, en forme d’hommage), Kirk Mitchell ou Craig Johnson, n’hésitez pas si ces livres croisent votre route, vous ne le regretterez pas.

Une jeune scientifique a été assassinée dans des circonstances particulièrement sordides, un suspect est immédiatement pourchassé par la police qui, il faut bien le dire, n’est pas forcément toujours à la hauteur. La situation ne serait pas si tragique, elle en serait presque risible, comme un running gag du suspect roi de l’évasion si des victimes collatérales ne se trouvaient sur sa route et si, finalement, il fallait bien se rendre à l’évidence : un suspect n’est pas un coupable.

Scott Parish est quelqu’un de rationnel, oui. Ou plutôt, quelqu’un qui ne veut pas s’abandonner à ce monde qu’il pressent, qu’il ressent. Il essaie de ne pas se raccrocher à ses sensations, et à écarter ce que lui a dit Daisy, la tante de Charlie Moon. Il a déjà suffisamment à faire avec les indices qui s’accumulent, les suspicions envers certains membres de l’université, trop polis, ou trop mystérieux pour être honnête. Je ne vous parle même pas de cette journaliste qui s’est invitée dans sa vie. Ambitieuse, Amanda vise plus haut que le journal dans lequel elle travaille, que les compte-rendu qu’elle écrit. Se servir de Scott Paris ? Non, pas vraiment – cependant, elle reste journaliste.

Oui, mon avis n’est pas très long, mais les oeuvres de James D Doss sont des romans que j’aime partager plutôt qu’analyser, surtout quand un auteur nous emporte ainsi dans son univers.
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La danse de la soif



"Scott Paris s’émerveilla de ses propres facultés d’adaptation. Mais il avait reçu une aide. On avait répondu à ses prières. La réponse était dans ce lieu… c’était ce lieu." (380)



Passé trois récits franchement imprégnés de fantastique, James D. Doss recentre son univers autour de la culture ute, jusque là plus évoquée que mise en perspective. On commence le voyage par un tour d’horizon de la contrée, paysages et mythes. On le poursuit autour du cercle de broussaille de la danse du soleil. La cérémonie prend vie à travers un prisme à la fois respectueux de toute forme de recherche spirituelle et terre à terre. James D. Doss cultive une relation franche avec le peuple Ute.



La recherche du Pouvoir reste le moteur de l’intrigue, mais sans ostentation. Les incidents sont sournois, larvés. On passe les voleurs potentiels en revue dans sa tête. James D. Doss s’amuse à ressortir de temps en temps un candidat qu’on avait oublié pour nous le mettre sous le nez. Je me suis encore une fois bien fait balader… pourtant, les indices ne manquaient pas ! Signe d’une riche construction et de poudre aux yeux d’excellente qualité…


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Les Ossements du chaman



"Il se réveille de la réalité de ses rêves… retourne dans le monde irréel où le soleil est implacable, la nuit d’un froid insoutenable, où le vent n’arrête jamais de fouetter les pans dépenaillés de sa tente de fortune." (235)



Au fil de ses romans, James D. Doss joue de plus en plus du rêve et de la vision, du fantasme et de la tradition dans un entremêlement qui ne manque pas de justesse. Il semble avoir fait sienne la pensée de Peau de la Vieille Hutte : "Well, sometimes the magic works, sometimes it doesn’t." L’enquête est guidée autant par les talents de fouineur de Charlie Moon que par "le sixième sens pour l’invisible" du matukach Scott Paris. Il n’y a cependant rien de confortable ou de rassurant à gagner dans la quête ou l’utilisation du Pouvoir. Dans cet univers où vit "la tribu autrefois féroce des Utes du sud", où les chamans chantent l’Hymne à la joie et où la mort s’appelle Qui Est-Ce, les ombres rôdent et le savoir n’est pas toujours un atout… mais l’espièglerie est une valeur sûre pour sauver son âme.


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Le canyon des ombres

Dans la suite des autres livres, j'ai aimé retrouver cette ambiance d'un territoire indien, à la limite de la magie et de la réalité.
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Le canyon des ombres



"Certaines choses, évidemment, se produisaient, que l’on y croie ou non." (349)



Charlie Moon se glisse avec discrétion et souplesse dans l’univers ébauché de "La rivière des âmes perdues". Un petit côté Yakari fait mine de se profiler avant que l’atmosphère ne s’étoffe en densité. C’est un roman assez changeant dont l’auteur finit par manipuler fantastique, spiritualité et enquête avec décalage et une certaine drôlerie. Je me suis fait avoir par l’énigme que je n’ai même pas pensé à décrypter. J’avais été plus alerte dans le premier. La communauté d’Ignacio prend tournure avec sa coloration ute et ses pièces rapportées. On s'attache.


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La rivière des âmes perdues



Elle se retourna et parcourut du regard les passagers derrière elle : une femme accompagnée d’un petit enfant; deux religieuses en tout point identiques qui lisaient des romans de Tony Hillerman (…) (164)



Le clin d’œil est fort amusant. Référence que la critique s’est empressée de citer. Nous n’avons pourtant point ici la magie des paysages qui enchante les récits du pays navajo. Et pas de bulletins météo. Seul le canyon del Espiritu impose sa présence et s’inscrit irrésistiblement dans notre géographie littéraire. Par ailleurs, là où Tony Hillerman brodait finement entre croyances et rationalisme, sans jamais prendre parti, James D. Doss matérialise allègrement sorcières et fantômes !



Si j’aime cette série c’est pour Daisy Perika, la vieille chamane, si fragile physiquement, qui fait pourtant face aux esprits les plus rebutants, mais souvent en ragognant. Pour le pitukupf, si déconcertant, dont je ne connais pas d’équivalent dans d’autres traditions. Pour Coyote, vieille connaissance. Et pour l’humour décontracté typiquement américain de ses enquêteurs. Le reste, entre western, énigme qui permet assez vite de connaître l’identité du meurtrier si on la saisit au vol, romantisme langoureux, s’avale sans rechigner en guise d’accompagnement.


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Les Ossements du chaman

Connaissiez-vous James D Doss ? Pour ma part, « pas vraiment » me semble le mot juste, même si deux de ses romans étaient dans ma PAL. Pour quelles raisons ? Et bien parce que romans policiers américains + ouverture sur la culture indienne est une addition à laquelle je résiste peu.

Est-ce un roman policier ? C’est surtout un roman avec deux enquêteurs aux personnalités marquantes, fortes, des personnages avec lesquels j’ai eu envie de passer un long moment.

Il ne s’agit pas tant ici d’en savoir un peu plus sur la culture ute, mais de rentrer en plein dans un système de croyance qui n’est pas le nôtre, qui n’est d’ailleurs pas celui de tous les personnages de ce roman. Il faut alors abandonner littéralement la logique policière qui est la nôtre, penser à d’autres mobiles, repenser les causes de certains actes qui paraissent évidents – du point de vue d’un non-indien. La violence est là, à l’état brut, montrée sans prise de distance, sans qu’elle soit jamais « esthétique » : nous la prenons de plein fouet, comme les enquêteurs qui se doivent après non seulement d’enquêter mais de protéger aussi, face à un ennemi qui, dans sa logique, n’a pas d’interdit.

Certains moments sont tout de même plus lumineux, plus drôle aussi – on peut être une vieille chamane et avoir des amies hors normes. On peut ne pas aimer les chats et faire du mieux que l’on peut avec la bestiole poilue qu’on vous a laissés. On peut être un vieillard aveugle et comprendre, avec bienveillance, que si sa petite fille, mère célibataire, a très envie de revoir le policier, ce n’est pas seulement pour faire avancer l’enquête.

Pour conclure, cette citation, avec laquelle je suis d’accord (et tant pis si je passe pour bizarre) :

Même les Utes « modernes » comme Charlie Moon évitaient d’approcher les cadavres ou de mentionner le nom de quelqu’un dont la mort était récente. C’était malsain. Sinon, les fantômes venaient vous hanter. Même si on ne croyait pas aux fantômes. Les fantômes se moquent pas mal de ce qu’on croit ou non.
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Le canyon des ombres

On retrouve avec plaisir les personnages de la série. Le livre de James Doss témoigne de la bonne connaissance que l'auteur a de la mythologie du peuple ute. Du coup l'histoire est complexe, mêlant habilement les querelles bien réelles entre personnes et d'éventuelles interventions du monde des ténèbres. J'aime beaucoup l'humour sous-jacent de ce livre, surtout lorsque la tension se fait un peu forte. Charlie Moon va tirer son épingle du jeu, mais ce ne sera pas sans y laisser quelques plumes...
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