Citations de James Hadley Chase (1076)
Décidément les femmes étaient toutes les mêmes : ou bien elles demandaient une marque de Champagne qu’il n’avait pas ou elles buvaient de l’eau.
Tout le monde est plus ou moins joueur. Ce n’est pas toujours pour de l’argent, mais tout le monde joue pour quelque chose.
C’est comme un médicament pour elle maintenant. Et c’est quelque chose que je n’ai pas : l’argent.
Il y a des tas de filles qui ont une jolie gueule et qui sont roulées comme des déesses. On les regarde, elles vous donnent des idées, et on les oublie aussitôt qu’on les a perdues de vue.
Quand une femme fait un numéro de nu, ça vaut un affichage.
Parlez toujours ! C’est tout ce que vous êtes bon à faire – parler ! C’est avec vos belles paroles que vous m’avez amenée là ! Oh ! vous et vos promesses !
On ne peut pas tout avoir.
Un flic c’est fort comme un bœuf. Et ça ne fait rien qu’embêter les autres. Il serait bien plus utile au fond d’une mine.
Faire des chatteries à une quinquagénaire échappée du musée des Horreurs ne correspond pas à mon idée de la bonne vie.
Avec sa cervelle d’oiseau, elle s’est toujours imaginé qu’elle me tiendrait mieux si je dépendais d’elle financièrement. Chaque fois que je ramène un billet d’une livre, elle passe une nuit blanche. Elle s’imagine que je vais la plaquer. Elle n’est jamais arrivée à piger que moins j’ai de fric, moins elle a de chances de me voir rester.
Après une longue discussion, ils se décidèrent pour du melon glacé, suivi d'un canard aux olives.
-On pourra toujours manger les olives, soupira Paula. Le cuisinier du Cosmos Club ne peut tout de même pas gâcher les olives.
-Quand est-ce qu'on se marie, Dave?
-Fais-moi donc penser à consulter mon agenda, un de ces jours, répondit précipitamment Fenner.
M'man détestait parler autant qu'elle détestait les bavards. Un mot lui suffisait où la plupart des gens en auraient prononcé dix, mais elle estima que cette occasion exceptionnelle justifiait bien un petit discours.
petit extrait mettant en scene Jay Delaney et Sophia :
J'ai essayé la roulette russe. Tu sais ce que c'est ? Tu mets une seule balle dans le barillet d'un revolver, et tu le fais tourner rapidement, si bien que tu ne sais pas si la balle est sous le percuteur ou non. Tu colles le canon contre ta tempe et tu presses la détente. Mais c'est un jeu de hasard et bien que j'y ai goûté un plaisir intense la premiere fois, j'ai vite compris que ce n'etait pas le genre de risque que je cherchais. Même si ma vie devait en dépendre, je voulais être sûr de ne pas avoir à compter sur la chance, mais seulement sur ma présence d'esprit, mon initiative et mon intelligence. C'est ce qui m'a conduit au meurtre. Cela faisait dejà longtemps que je pensais à tuer quelqu'un. Cet après midi, j'ai décidé de mettre mon projet à execution. (Il se pencha en avant les yeux brillants) J'ai rencontré cette fille et je n'ai pas eu beaucoup de peine à la persuader de monter içi ni à la tuer. Elle etait d'une naîveté attendrissante. Bien sûr, j'aurais pu m'arranger autrement. J'aurais pu eliminer à la fois le risque et la difficulté, mais ce n'etait pas ce que je cherchais. Je voulais un risque autentique. Il me semblait que le fait que je me retrouver avec un cadavre sur les bras, dans cet hotel, serait une épreuve concluante pour mes facultés d'invention. Je n'ai rien prémidité. En ce moment même, je ne sais toujours pas ce que je vais faire du cadavre. (Il se passa une main dans les cheveux, sans quitter Sophia des yeux) Je ne m'attendais pas à ce que tu soies si perspicace Sophia. J'avais compté sans toi. Qu'as tu l'intention de faire, au juste ?
Qu'allait elle faire ? Sophia se le demandait elle même. Parler à Floyd son mari ? Appeler la police ? Ce serait un véritable sabordage.
Une fois que la nouvelle aurait paru en premiere page des journeaux, c'en serait fini des diners à la maison blanche, de ces soirées londoniennes ou l'on ne savait jamais si un membre de la famille royale n'allait pas vous honorer d'une visite amicale. Adieu les petites rivalités entre dames de la haute société new-yorkaise se disputant l'honneur d'inscrire les Delaney sur leur liste d'invités ! Et Floyd ? il avait investi des millions de dollars dans son film. Comment le film pourrait il sortir, si son fils passait en cour d'assises à la même époque ?
Elle se trouvait en face d'une situation exceptionnelle. Un seul faux pas pouvait briser leur avenir, et elle se rendait compte qu'elle tenait entre ses mains de femme résolue le sort de Floyd, celui de ce jeune dément et le sien propre.
Elle chercha à eluder la question pour gagner du temps et trouver une solution.
- Tu crois qu'on nous offrira un verre ?
- On nous offrira plutôt un coup de masse d'armes sur le coin de la tronche.
Alors qu'il promenait son regard sur le décor de la pièce, une porte s'ouvrit et un vieux monsieur distingué, portant un chapeau noir et un pardessus gris, entra, avec l'arrogance assurée des gens très riches. Il tenait une grosse enveloppe dans sa main gantée.
Un homme ne peut pas vivre indéfiniment seul. Une femme rend des services.
Vêtue d’un bikini bleu ciel, elle posait sur le sable, devant une poignée de photographes en sueur ; les uns debout, les autres agenouillés, ils formaient un demi-cercle autour d’elle, cependant qu’une foule dense, massée sur la Croisette, contemplait ce spectacle avec une curiosité avide. Blonde, très jeune, elle était dotée d’une anatomie répondant aux normes requises par le monde du cinéma. Sa peau avait la couleur du miel liquide. Elle était jolie, avec des traits délicats et une expression vive et enjouée qui devait être extrêmement photogénique.
.../...
Sophia s’appuya contre lui et frotta sa joue contre l’épaule de son mari. — Tu es un amour, dit-elle doucement. J’ai vraiment un mari en or ! Delaney bomba le torse avec satisfaction. — Puisque nous en avons les moyens, autant en profiter, remarqua-t-il. Plus je vais, plus je constate que l’argent arrange tout ! Mais Sophia se disait que toute la fortune de Floyd ne suffirait pas à effacer les conséquences du crime de Jay. Un meurtre ne s’arrange pas !
.../...
Le remords l’étreignit à la pensée de cette minute atroce où il avait serré le cordon autour du cou de la jeune fille. Pourquoi avait-il fait cela ? Ce n’était pas par ennui, par dégoût d’une vie trop monotone, comme il l’avait raconté à Sophia pour tenter de se justifier. Ce n’était pas non plus pour mettre son courage et son intelligence à l’épreuve. C’était là un autre mensonge, forgé pour tenter de se justifier à ses propres yeux. Un frisson le parcourut : il comprenait maintenant qu’il avait tué, mû par une impulsion irrésistible. Une force, qu’il n’avait pas été en son pouvoir de maîtriser, l’avait poussé au crime. Etait-ce donc cela que les gens appelaient la folie ? Etait-il vraiment un malade ?
(...) elle est petite, bien faite, avec, sous sa robe du soir, couleur de flamme, des courbes qui me font sortir les yeux de la tête.
La demoiselle du vestiaire me débarrasse de mon chapeau et Juan de sa présence.