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Critiques de James Sturm (31)
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Black Star : La véritable histoire de Satchel..

Ceux qui s’attendent à une biographie détaillée de la vie et de la carrière de Satchel Paige, ce joueur de baseball à la longévité sans pareille et au lancé légendaire, ressortiront sans doute déçus de ce one-shot.



L’incroyable parcours de ce joueur de couleur qui surclassa tous ses adversaires n’est en effet qu’effleuré à travers le regard d’Emmet, l’un de ses anciens adversaires. Cette approche permet à James Sturm de s’écarter de la chronique sportive, pour s’attarder sur les conditions de (sur)vie des noirs aux États-Unis pendant la première moitié du vingtième siècle.



À cette époque, les lois « Jim Crow » constituent une barrière quasi infranchissable entre noirs et blancs, entre riches et pauvres. Cantonné dans une ligue exclusivement réservée aux noirs, Satchel Paige va cependant contribuer à faire évoluer les mentalités et éclabousser tous les joueurs de baseball de son talent, pas seulement les noirs. Si le thème du racisme est au centre du récit, l’auteur s’attarde cependant un peu trop sur les scènes de baseball. Si le fait de décrire un lancé de balle sur plusieurs pages permet de cerner le talent de Satchel Paige et de restituer la tension qui accompagne les rencontres, les néophytes s’en lasseront cependant assez vite. Si je peux comprendre qu’un récit venant d’outre-Atlantique aie du mal à résister à la tentation de toucher au baseball, le sport aurait néanmoins seulement du servir d’excuse pour aborder les conditions des gens de couleur, sans entrer dans de tels détails. Du coup, l’album n’étant pas très épais, l’auteur ne fait qu’effleurer les choses plus importantes.



Le graphisme de Rich Tommaso ne foisonne pas de détails, mais colle bien au côté rétro de l’époque et, au final, je suis malgré tout ressorti assez satisfait de cette lecture.
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Black Star : La véritable histoire de Satchel..

Satchel Paige est un génie du base-ball. Un problème : il est noir dans une Amérique ultra ségrégationniste des années d'avant 2de guerre mondiale. L'album est donc un récit de vie assez fascinante, tant le héros est un "personnage" hors du commun. La société d'alors est analysée avec beaucoup de finesse et de vérité, et on apprend beaucoup de choses sur le base-ball (je crois même avoir compris quelques règles). Un récit passionnant qui n'est pas que centré sur le sport.
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America : The Revival ; Cents Pieds sous la..

[James Sturm] cerne par son esthétique sobre les reflets sombres d'une Amérique rongée par ses mythes, écrasée par les mensonges de son propre rêve.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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Le jour du marché

En invitant à suivre les pas d’un tisseur de tapis issu d’une communauté juive de l’Europe de l’Est au début du XXe siècle qui se rend en ville afin d’y vendre ses dernières réalisations, l’Américain James Sturm se penche intelligemment sur les méfaits de notre société de consommation.



Au fil des pages, le pauvre Mendleman va en effet découvrir que les mœurs sont en train de changer. La qualité du travail et le savoir-faire de l’artisan ne sont plus appréciés comme il se doit dans cette société à présent gouvernée par le prix et par les profits. Cette évolution du contexte socio-économique chamboule totalement la vie de ce tisseur fier de son art et habitué à livrer de la qualité à un prix honnête. Si les illusions de l’artiste s’envolent au fil des pages, l’homme est également en proie au doute, angoissé par sa future paternité et par cette nouvelle responsabilité qui vient peser sur ses épaules. Tiraillé par ses propres angoisses et abandonné par un monde qui ne sait plus apprécier son talent d’artiste, le pauvre Mendleman se laisse aller dans des pensées sombres qu’il partage par le biais d’une voix-off pessimiste et résignée. La colorisation terne et la sobriété du découpage accentuent encore un peu plus la rudesse de l’époque et la lenteur de ce récit contemplatif.



Si les nombreux niveaux de lecture démontrent toute l’intelligence de ce one-shot qui aborde une époque révolue tout en traitant un thème d’actualité, le rythme trop lent et l’intérêt limité envers la vie de ce tisseur juif m’ont empêché de pleinement apprécier la richesse indéniable de cette œuvre. Dommage !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Hors-saison

La mise en scène est sobre, mais pas ascétique, sa ligne est sans fioriture mais pas sans expressivité.
Lien : http://www.bodoi.info/hors-s..
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Hors-saison

Exceptionnellement neutre dans son approche, à savoir quelques mois de vie sans beauté ni originalité particulière, Hors-saison fait partie de ces héritiers d’Une Vie de Maupassant ou de l’Assommoir de Zola, car hormis sa dimension d’autofiction, il renvoie à l’ordinaire pathétique de la majorité des destins.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
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Hors-saison

Hors-saison est une bouleversante plongée dans l’Amérique "profonde". Sans grande démonstration, ni effets de bord, James Sturm explique comment les élections en 2016 ont profondément chamboulé les fondations des USA.
Lien : https://www.actuabd.com/Hors..
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Black Star : La véritable histoire de Satchel..

Voici ma première BD sur le base-ball, un sport que je ne connais que très peu. Bref, les nombreuses pages sur les matchs de base-ball ne m'ont pas spécialement parlé, surtout que les actions sont assez détaillées et répétitives, je trouve. De plus, ça ne donne pas beaucoup de mouvement à l'histoire. Cet album devrait plaire aux aficionados de ce sport, mais pour les autres, il est difficile de se laisser emporter par cette histoire lorsqu'on ne connaît pas les règles du jeu. Par contre, le côté historique, avec la ségrégation, m'a bien plus intéressée. On voit bien que les hommes et les femmes ne sont pas traités de la même façon selon leur couleur de peau, dans le sport (deux tribunes séparées, deux équipes également), mais aussi dans la vie quotidienne. L'épisode du fils d'Emmet, battu par des propriétaires terriens blancs sans scrupules juste parce qu'il n'est pas avec son père dans les champs de coton, est significatif. Dommage que les explications historiques et sportives n'arrivent qu'à la fin de l'album, il n'est nulle part fait mention dans l'histoire de notes complémentaires. Cela aurait pourtant bien aidé pour comprendre le contexte en même temps que la lecture de l'histoire. Le dessin quant à lui est agréable, simple mais efficace. L'album n'est pas en noir et blanc, mais plutôt en marron et blanc, ce qui fait penser aux vieilles photos jaunies... Une lecture donc mitigée, pas désagréable non plus, mais je n'ai sûrement pas tout compris...
Lien : http://caro85.over-blog.fr/b..
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America : The Revival ; Cents Pieds sous la..

Lors de l’une de mes errances dans le rayon BD de la bibliothèque (il n’est pas particulièrement bien classifié je trouve, du coup, donc du coup faut parfois bien chercher pour trouver), je suis tombée par hasard sur ce comic book de James Sturn.



James Sturn n’est pas l’un des noms les plus ronflants de la bande dessinée américaine. Pourtant, quelques années après sa sortie de l’université, il se fait engagé comme assistant de production du magazine RAW d’Art Spiegelman (mondialement connu pour son chef-d’oeuvre, Maus). Ses divers comics ont été salué par la critique, notamment The Golem’s Mighty Swing qui se trouve dans America et pour lequel il a gagné plusieurs prix.



Dans America, James Sturn nous dessine une autre facette de l’Amérique profonde. Un recueil de trois histoires toutes basées sur fond d’appartenance : à une religion, à une communauté, à une ethnie à travers trois époques. Ce sont aussi trois histoires qui chacune brassent un thème qui encore aujourd’hui font partie intégrante de la culture américaine. James Sturn jette un regard très critique sur son pays, très loin de la petite maison dans la prairie. Chacune de ses histoires est inspirée de faits réels.



The Revival

La première histoire nous amène au tout début du 19e siècle. Un couple se rend sur les lieux d’un grand rassemblement religieux comme des milliers d’autres fervents afin d’écouter prêches et sermons. James Sturn nous montre ici le rapport le plus profond qu’à l’Amérique et son rapport à la religion. Sorte de secte, il dénonce dans un esprit macabre les manipulations et croyances faite au nom d’un dieu.



Cent Pieds sous la lumière du jour

Véritable face cachée de la ruée vers l’or (expression qui s’adapte très bien au récit d’ailleurs), description ironique et hostile d’un des plus grands préceptes américains: s’enrichir. Dans une mine qui ne rapporte pas d’or, avec des personnages affreux et sans scrupules, l’auteur offre une métaphore de cette Amérique capitaliste, prête à tout, même à piétiner les autres pour son propre intérêt.



Le Swing du golem

De loin la meilleure histoire du recueil, on suit une équipe de baseball juive, The Stars of David, qui traverse l’Amérique, jouant des matchs locaux pour gagner de l’argent. La couverture du comic représente d’ailleurs cette histoire. C’est elle qui avait su attiser ma curiosité, il faut dire que j’aime particulièrement le base-ball (eh oui!), sport national américain par excellence. D’ailleurs, les cases représentant les matchs pourront convaincre même les non-adeptes de ce sport tant elles aident à la compréhension de l’histoire et des différents personnages. Dans un contexte où racisme et intolérance font la paire, on se rend compte du sort réservé aux Juifs durant les années 20. Alors qu’on a tendance à associer la ségrégation raciale aux États-Unis comme étant une situation affectant principalement les personnes noires, cette histoire montre d’autres faces de cette haine puante. Les Stars of David sont une attraction, partout on vient voir jouer les Juifs, partout, on veut voir l’équipe locale les écraser.



Les trois histoires ayant été dessiné séparément à des moments différents, on voit toute l’évolution dans le trait et le dessin de l’auteur. Un dessin plus géométrique dans le premier, très sombre aussi, qui petit à petit va apporter des formes plus souples et une plus grande clarté aux cases. Le noir et blanc des deux premières histoires sont accompagnés d’un beige dans la troisième qui va donner plus de relief au dessin.



Petit OVNI du comic, America n’en reste pas moins criant de vérité. Publié chez Outsider (collection de Delcourt), cette collection se veut être celle du meilleur de la BD américaine indépendante.


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Black Star : La véritable histoire de Satchel..

Superbe évocation de Satchel Paige, lanceur de base-ball de légende qui a joué pendant plus de 40 ans durant!

Une BD qui rappelle aussi ce que la ségrégation impliquait, même quand on avait un talent reconnu de tous.

Le dessin bicolore magnifie le réalisme qui se dégage de cette superbe bande-dessinée.
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America : The Revival ; Cents Pieds sous la..

Le propos de America est indéniablement actuel, et n’exhume le passé que pour mieux montrer d’où viennent les courants délétères qui parcourent les États-Unis […]. Cette réédition salutaire est une bonne occasion de se pencher sur les premiers pas de ce grand auteur américain, à l’œuvre trop rare et atypique.
Lien : http://www.bdgest.com/critiq..
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