AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jan Thirion (42)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


20 manières de se débarrasser des limaces

Sales bêtes, ces limaces… C’est sur. Sami a la manie de tout enregistrer, peut être pour, un jour, trouver le matériau du grand roman qu’il rêve d’écrire. Pigiste désenchanté, sur ses bandes il écoute son père, aujourd’hui atteint d’Alzheimer, lui expliquer toutes les manières connues ou inventées par lui, de se défaire de ces saletés de bestioles nuisibles.

Sami en a conçu une image étrange du monde, répartissant d’un côté les « méchants », sorte de limaces nuisibles, et les « bons ». Et cette litanie va étrangement rythmer un roman dans lequel se croisent des personnages improbables.

Les piges sur les faits divers peuvent parfois recouper la politique des grands de ce monde. Une bagarre de bar peut déboucher sur un attentat terroriste et la région se met alors à grouiller de limaces noires se déplaçant dans des 4x4 à vitres fumées.

Il y a aussi, plus discret, un tueur, sniper atteint d’une étrange maladie qui lui rend la vie insupportable de douleurs psychosomatiques, une barbouze sourde, et la crème ah… un portrait de président absolument délectable de stupidité et de petitesse.

Lire la chronique complpète et les autres sur le blog de Jeanne Desaubry
Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
Commenter  J’apprécie          00
20 manières de se débarrasser des limaces

c’est une écriture à part que nous livre Jan Thirions. De la poésie, de l’humour et une façon d’emmener le lecteur sur ses chemins torturés. On ne peut qu’être séduit par ce roman. D’abord par la justesse des personnages, l’humour, le déroulé de l’intrigue. Thirion prend son temps et c’est tant mieux, on est au cœur de l’histoire du début à la fin, le temps d’une échappée macabre et machiavélique. Jan Thirion est joueur d’échecs, il pose ses pions les uns après les autres pour le plus grand plaisir des lecteurs. A lire dans les Landes, aux arômes d’aiguille de pin… ou ailleurs !
Lien : http://www.laboutiquedupolar..
Commenter  J’apprécie          10
20 manières de se débarrasser des limaces

20 manieres de se débarrasser des limaces : un titre qui attire l'oeil un scénario découpé en plusieurs personnage qui on s'y attend vont se rejoindre.

le début est plaisant assez addictif , mais l'affaire devient assez longue des blabla a n' en plus finir.

Du coup j'ai compris le titre les personnages sont des limaces et il faudra pour le lecteur ramer un maximum pour vivre leurs rencontres .

J'ai réussi à finir ce livre mais il sera plus vite oublié que lu.
Commenter  J’apprécie          10
20 manières de se débarrasser des limaces

"20 manières de se débarrasser des limaces"...le titre fait sourire et non je ne m'interresse pas au jardinage comme l'a pensé au départ mon libraire. Dans ce roman politico-policier, Jan Thirion dresse une galerie de portraits de personnages qui n'ont rien pour se rencontrer au départ...sauf quelques secrets entre l'un ou l'autre...formant des binôme au cœur d'une machination dont je ne vous dévoilerai rien. La seconde partie du roman m'a rappelé l'ambiance ambiance pesante d'un film de Robert Enrico que j'avais particulièrement aimé: Zone Rouge...mais déjà je vous en dis trop..alors même si vous n'êtes pas férus de botanique...vous verrez que s'inspirer des méthodes de destruction des limaces n'est pas si loin de celle pour se détruire entre nous....un régal
Commenter  J’apprécie          20
A fond les manettes

Il s’agit tout simplement d’une pulsion qui oblige l’individu atteint de ce trouble de se masturber. Ce qui se nomme Trouble Obsessionnel Sexuel.



Peut-être vous-même ressentez-vous ce besoin, mais ne me dites rien, ceci fait partie de votre vie privée, et intéressons-nous plutôt à Clochette, un des personnages de cette nouvelle humoristique et érotique de Jan Thirion qui savait narrer une histoire libertine sans pour autant choquer la pudeur de ses lecteurs.



Alors que Clochette inspecte d’un doigt habile son entrejambe, elle sent une odeur de brûlé. Ce n’est juste que le rôti qui prend ses aises dans le four. Et le téléphone qui se met à sonner. L’hôpital l’informe que son beau-père vient d’être amener en urgence. Elle a beau appeler Willy son mari, mais personne ne répond. Elle le découvre dans la réserve de l’abri-antiatomique en train de mélanger de la confiture dans un pot à l’aide de son outil destiné à la reproduction et placé entre ses jambes depuis sa naissance.



Car tout autant que Clochette, Willy son compagnon est un adepte des plaisirs solitaires (tiens, tiens, Clochette et Willy, clin d’œil à Willy et Colette ?) ce qui les a rapproché. Leur union est satisfaisante et ils s’entendent comme larrons en foire pour leurs débordements manuels.



Willy se rend immédiatement à l’hôpital, non sans avoir hésité sur le choix de la voiture qu’il va emprunter. Féru d’automobile, comme son père et le père de Clochette, il possède quelques voitures de sport magnifiques mais il se décide finalement pour un véhicule banal. De toute façon la vitesse en ville est limitée à 5 km/heure, ce qui fait qu’il aurait aussi vite fait d’aller à pied. Les véhicules prioritaires ont droit à un effarant 8 km/heure. Et Jan Thirion l’avait écrit bien avant les annonces officielles sur les réductions de vitesse.







Dans ce texte gaulois, non réfractaire, Jan Thirion se déchaîne, accumulant les situations les plus baroques, les plus loufoques, les plus démesurées, les unes que les autres.



Joyeusement égrillard, A fond les manettes est totalement délirant, et l’on ne croit pas une seule seconde à toutes les péripéties que nous narre Jan Thirion. Il laisse son imagination vagabonder pour évoquer des situations abracadabrantesques mais sous son propos, certains actes, qui ne sont pas manqués, sont réels, comme peuvent en témoigner quelques infirmiers et infirmières qui ont été confrontés, parfois, à des cas quasiment semblables. On n’arrête pas le progrès en termes d’objets sexuels de substitution.



A lire en prenant du recul…
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          10
Caresser les chiens morts

Caresser les chiens morts est un polar bien fourni en hémoglobine, visiblement l'auteur n'a pas lésiné sur le côté glauque. Les ripoux sont vraiment ripoux, et les (nombreux) escrocs sont vraiment prêts à tout pour trouver la fortune.

Mais ça commence comme un bon polar, l'intrigue est bien ficelée, et les liens entre les personnages se mettent bien en place mais, car il y a un mais, la fin tombe dans le délire et là c'est trop. Aux 3/4 exactement ça devient trop gros. Heureusement il ne restait pas beaucoup à lire, sinon j'aurais bien abandonné.
Commenter  J’apprécie          10
Du côté des abattoirs

Jan Thirion reprend ici l'intrigue d'Ego Fatum et la développe sans rien perdre de sa causticité, pour un résultat où le rire se mêle à l'effroi.
Lien : http://lecailler.fr
Commenter  J’apprécie          00
Du côté des abattoirs

Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse critique septembre 2012.

« Du côté des Abattoirs » est paru une première fois aux éditions Krakoen, sous le titre « Ego Fatum » en 2006. Réécrit et développé, le texte est beaucoup plus noir que dans la première version.

Nous retrouvons Cédric Mangata, flic toulousain. Sa vie dérape brutalement lorsque la fille de sa compagne tombe de l’escalier sous ses yeux et se tue. Commence alors une suite de calamités, accompagnée d'une valse de morts violentes. Dans le même temps, depuis quelques semaines des cadavres sont retrouvés dans des congélateurs. En charge de cette affaire, Cédric Mangana découvre très rapidement l'auteur de ces meurtres qui l'agresse lors d'une audition au commissariat.

Les chapitres et les phrases sont courtes et rythmées. Le style sec et nerveux épouse l’action et les pensées décousues du héros dépassé par cette cascade improbable de calamités. Unité de lieu : Toulouse. Unité d’action : les conséquences de la rencontre funeste avec une araignée. Unité de temps : tout se passe au cours d’une seule et même nuit.



Un gros bémol pour la fin que je trouve un peu tiré par les cheveux, voir clairement improbable, mais « Du côté des Abattoirs » mérite le détour.
Commenter  J’apprécie          80
Du côté des abattoirs

Un avis mitigé pour cette lecture dont la préface promettait de passer un bon moment de frissons.Cédric Mangata, flic aux pensées malsaines monte à l'étage pour voir sa belle-fille, l'idée qui lui trotte dans la tête n'est pas très catholique, voire très sexuelle. Cependant la jeune fille aperçoit une araignée et sous la peur, tombe du haut de l'escalier et là, s'enchaînent une série de morts aussi violentes les unes que les autres.

En parallèle, le flic enquête sur un tueur en série qui congèle ses victimes dont j'ai trouvé l'idée assez percutante et qui méritait de s'approfondir un peu plus puisque, Pol R cet artiste hors-norme est présent au début mais s'estompe au fil des chapitres jusqu'à le revoir un peu à la fin. Dommage !

Les chapitres sont courts, secs et sobres par une écriture rapide et nerveuse. Des très courtes phrases par des mots noirs et bruts, dans le but je pense que le lecteur en prenne plein la vue. Cela fonctionne par moments mais certains chapitres auraient mérité un peu plus de détails.

Finalement on connaît peu de chose de ce Cédric Mangata et de ce Pol R.



L'intrigue en elle-même reste très intéressante mais trop brève à mon goût, et je reste un peu sur ma faim. Ce roman très débridé et burlesque trouvera preneur pour les lecteurs qui aime les histoires déjantées. Comme le dit si bien la préface, ce roman reste une sanglante comédie.



Commenter  J’apprécie          40
Du côté des abattoirs

Pol R est, depuis le plus jeune âge, attiré par le pouvoir de la glace sur l'être vivant. Adulte, il confirmera son art en figeant des victimes humaines dans des postures éternelles.



L'artiste qui expose actuellement aux Abattoirs de Toulouse est-il la même personne que ce tueur en série qui enferme ses victimes dans un congélateur ? C'est la question que se pose Cédric Mangata, flic toulousain.



Et là... rupture totale avec la trame de l'histoire jusque là très conventionnelle. On bascule ailleurs, sur une autre problématique... Cédric Mangata se voit le malheureux témoin d'accidents mortels à répétition. Pol R devient alors accessoire, Pol R devient sporadique, il est là sans être là.



Le récit est alors noir et caustique à souhait... voire déjanté !



Les phrases sont courte et rythmées, les chapitres tout autant et on a du mal à retrouver son souffle. L'écriture est aussi savoureuse que l'absurde des situations vécues par le policier.

"Du côté des Abattoirs" est un livre court mais intense qui nous fait perdre haleine.
Lien : http://aupouvoirdesmots.cana..
Commenter  J’apprécie          30
Du côté des abattoirs

Un livre ma foi bien décevant !



Quel dommage que la promesse d'écriture, de style et et d'idée principale de l'auteur ne se poursuive pas tout le long de ce court livre...



C'est l'histoire d'un flic qui a la guigne. Il est à la poursuite infernale d'un "serial killer" qui congèle ses victimes et les exposes dans un ancien abattoir devenu lieu d'art contemporain.

Ce flic a des idées saugrenues et des arrières pensées mal placées lorsqu'il va voir sa belle fille, mineure, dans sa chambre à l'étage pendant que sa femme est a une représentation de danse contemporaine. Il se convainc n'y aller que pour discuter et savoir comment elle va, tout en pensant des choses obscènes qu'il cherche a refouler. Seulement voilà, sa belle fille va apercevoir une horrible araignée, genre mygale, et elle va avoir peur, tomber, puis mourir. C'est alors l'engrenage, tous ceux qui l'entourent vont mourir; même ses voisins qui, les pauvres, n'ont rien à faire dans l'histoire, si ce n'est qu'ils écrivent des polars. Le flic va alors faire appel a ses relations les plus tordues pour faire disparaitre les corps, les preuves...



La narration est alors un peu tirée par les cheveux. Jan THIRION va essayer de nous faire rire et frissonner, mais sans réel succés pour ma part. L'écriture devient longue et on fini par avaler les chapitres pour passer à autre chose.



Là où j'ai été le plus déçu, je pense, c'est que je m'attendais à une réelle reflexion sur l'art et les corps inertes. Un polars à la fois sociologique et philosophique, comme on n'en fait plus. Or, c'est plutôt un polars de vacances (et ce terme n'est pas péjoratif).

Jan THIRION, si vous tomber sur cette "critique", j'en suis navré. Je peux cependant affirmer que je vous relirez, parce que je pense que je ne serais pas à l'abri d'une bonne surprise.
Commenter  J’apprécie          10
Du côté des abattoirs

« Du côté des abattoirs » est le grand frère, réécrit et développé de « Ego Fatum » -éditions Krakoen 2007- qui, juste après « Mikko » avait marqué l’entrée de Jan Thirion dans le monde littéraire.

Cédric Mangata est flic. Il vit depuis quelques mois avec une jeune femme, mère d’une ado. Las, les charmes de la Lolita ne laissent pas Mangata tout à fait indifférent. Ses brèves idées lascives vont se solder par une suite de calamités débutant par la mort accidentelle de la jeune fille, et se terminant dans un tourbillon de folie. Peut-être que rien ne serait arrivé si le policier n’avait eu affaire à un serial killer planqué dans la peau d’un artiste contemporain, et si une grosse araignée poilue n’avait nargué tout le monde en courant sur les murs blancs…

La réécriture a subtilement resserré le fil de la narration déjà fort économe de Jan Thirion. Ce texte, du coup, tire son efficacité de sa sobriété d’écriture alors même que le thème courtise le baroque. Constant allers-retours entre le caractère dingo des mésaventures du flic et la sécheresse du style.

Voici ce que je disais de la première mouture en 2007 :

[...] la suite sur mon blog
Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
Commenter  J’apprécie          10
Du côté des abattoirs

Le policier toulousain Cédric Mangata assiste, impuissant, à la mort accidentelle de la fille de sa compagne. C'est le début d'une longue série de morts violentes.

Notre flic va voire mystérieusement ses proches, voisins, collègues et même des malfrats mourir la nuit de la Toussaint. Mais pendant ce temps, son ennemi juré court toujours.



Un polar déjà paru en 2007 dans une version courte chez Krakoen. (Les édition Krakoen qui au passage était de sacré défricheur de talent mais refermant la parenthèse) Jan Thirion a donc réécrit son texte et l'a étoffé. Cette nouvelle version est sans doute moins burlesque et donc beaucoup plus noire. On y côtoie la malchance, la poise, la mouise qui jouxtent le hasard et l'absurde. Mais ce qui vaut sans pesant d’or ici c’est le portrait sans concession que fait l’auteur de son anti-héros et c’est aussi l’écriture sèche presque économe de Jan Thirion qui traduit parfaitement la détresse dans laquelle il se trouve. Pour les amateurs de bonne littérature policière qui s'aventurent hors des sentiers battus…


Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          40
Ego fatum

En bref, Ego Fatum est un roman court noir complètement barré et décalé. L’auteur s’amuse à pousser le concept de fatalité à son paroxysme avec un protagoniste qui se retrouve tueur en série à la suite d’un malheureux accident qui enclenche un réaction en chaîne sous forme de spirale infernale. À tel point que l’on finit par se dire que tout ceci n’est qu’un affreux cauchemar. C’est impossible, c’est trop gros ! On oserait presque renoncer à se demander comment tout cela va se terminer. Je vous rassure, la fin est parfaite. Un véritable petit bijou du début à la fin.



Réalité ou fiction, l’auteur nous livre ici un magnifique enseignement : "La fatalité n’a de sens que pour ceux qui y croient".



Certes le style est un peu particulier, mais il vaut vraiment la peine d’être étudié. Je vous recommande vraiment de passer outre, car au final on se prend assez facilement au jeu.



Qui a dit qu’Halloween devait forcément faire peur ? Aux États-Unis, les gens se costument bien en princesse, en cow-boy ou en cosmonaute. Pas vraiment flippant. Alors pourquoi ne pas en profiter pour changer son habitudes et en profiter pour savourer un roman noir haut en couleurs.
Lien : https://biblideleona.wordpre..
Commenter  J’apprécie          00
Ego fatum

Tout a commencé à cause d’un adorable arachnide velu. Enfin, pas tout à fait. Tout a commencé par un coup dans la tronche de l’inspecteur Cédric alors qu’il cuisinait, à l’huile ou au beurre, on ne sait pas, un dangereux récidiviste réputé pour être violent. Un nommé Grégorioux dit le Gaulois. L’individu suspecté d’avoir tué un vieil homme a profité d’un moment d’inattention de Cédric pour lui balancer un coup de pied magistral en pleine tête. Résultat un arrêt de travail suite à un coma provoqué dans l’exercice de ses fonctions.



Et c’est comme ça qu’il se retrouve dans l’appartement de sa maîtresse, la fine Delphine, à zapper les films ou séries policières. Car un flic, même lorsqu’il est en congé forcé, s’instruit afin de parfaire ses connaissances. Et ce n’est pas parce que c’est la période d’Halloween et que le Beaujolais nouveau se profile qu’il faut se laisser aller.



Il pense soudain que dans la pièce du dessus, se repose Milly, la fille de Delphine, treize ans. Une idée qui lui procure une réaction qui déforme son pantalon. Il monte et naturellement, elle est là, jambes nues, un long T-shirt noir cachant le haut du corps. Elle veut bien discuter un moment avec lui, mais il a trop bu de boisson gazeuse sucrée, et inévitablement le trop plein demande à être évacué dans les toilettes proches.



Alors qu’il satisfait une miction bienfaisante pour sa vessie, il entend hurler Milly. Il se précipite, se demande ce qui lui arrive, et aperçoit une énorme araignée qui a profité que la fenêtre soit ouverte alors que le radiateur chauffe, pour s’immiscer dans la pièce. Milly qui est arachnophobe, encore fallait-il le savoir, enjambe la balustrade de la mezzanine et tombe malencontreusement. L’araignée, elle, se cache et Cédric est affolé. Milly gît en bas et elle ne criera plus lorsqu’elle apercevra une épeire en train de déambuler.



Cédric se demande bien comment se dépatouiller de cette situation lorsque Delphine entre. Horreur, malheur, ce qu’elle voit en premier, c’est Cédric, le vermisseau sortant de son pantalon, tenant dans ses bras Milly allongée à terre. Une situation qui prête à confusion. Elle n’accepte pas le début d’une explication, crie, le traite de tous les noms et s’engage une lutte entre les deux amants, lutte qui se termine par le retentissement du gong. Au revoir, ou plutôt adieu, Delphine.



Une tragédie dont il est l’acteur involontaire, mais ce n’est pas fini, comme les séries à épisodes qu’il aurait mieux fait de continuer à visionner au lieu de monter voir sa belle-fille. Car une petite vieille, une voisine, passe la tête par la porte restée entrouverte et naturellement voit le carnage. Elle repart vers son appartement, il la suit, elle entre chez elle et n’a pas le temps de fermer sa porte qu’elle est bousculée. Qu’elles sont bousculées. La porte et la petite vieille qui était derrière et qui ne pourra pas établir un compte-rendu de la situation à son mari arrimé à une bouteille d’oxygène.



La série continue…



Alors Cédric balance entre deux solutions : se suicider ou faire appel à quelques-unes de ses connaissances qui lui doivent un petit service, lui qui les a aidés lorsqu’ils étaient dans le besoin.







Araignée du matin, chagrin ; araignée du soir, espoir. Les dictons sont parfois, souvent, mensongers.



Comme un mantra, qui est l’une des phrases favorites de son chef, tourne dans sa tête cette évidence, cette lapalissade : Tant qu’on n’est pas mort, on est vivant.



Mais Cédric pourrait tout autant chanter Ô Toulouse comme Nougaro. To lose surtout serait plus approprié. Mais il n’a pas le cœur à fredonner ce texte, ode à la ville où il travaille et vit. Il pense surtout à se dépatouiller de cet engrenage infernal dans lequel il est entraîné à son corps et son esprit défendant.



Un engrenage infernal qui se produit à cause d’une confusion, qui pourrait prêter à sourire, comme l’escalade de mauvaises nouvelles dans la chanson Tout va très bien madame la marquise de Ray Ventura. Sauf que Cédric n’a vraiment pas le cœur à fredonner, plutôt à s’extirper de cette spirale infernale qui continue, encore et encore.



Jan Thirion manipule ses personnages et le lecteur par une histoire baroque, insolite, biscornue, se jouant des situations avec une écriture fouillée, travaillée, parfois ciselée au scalpel. Il œuvre dans la dérision tout en construisant une intrigue dont l’épilogue ne peut être qu’un pied de nez au destin.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          30
Ego fatum

Cyril Poisson marche sur des coussins d'air. Devant lui les portes s'ouvrent sur des jeunes filles graciles qui dessinent des arcs en ciel de douceur : Mikko.



Cédric Mangata a la tête comme un compteur à gaz et des jambes de plomb. A sa vue, les visages se ferment, les regards deviennent circonspects, les sourires se figent en grimaces. Pas Mikko : Ego.



Après le Ying, Jan Thirion glisse dans le Yang. Les deux livres se complètent.



Beaucoup de morts ici, cocasses, jubilatoires, mais pas de temps mort. On fonce dans l'opaque, le poisseux, sans jamais s'engluer grâce au torrent Thirion, à la furia Mangata.



Sortez le Schweppes et les langues de chat.

Et plus, si avidité.

Commenter  J’apprécie          10
Ego fatum

Je ne mets qu'une petite note , car si l'histoire est assez sympa mais quand même loufoque , le style m'a beaucoup gêné .
Commenter  J’apprécie          30
Histoires de lard

4 nouvelles autour du cochon qui montre la richesse et l'émulsion des projets et écritures collectives. 4 auteurs de polars, 4 univers, 4 styles, 4 ressorts du noir pour une seule issue la fin du Cochon !

Bref ce coffret est une dégustation pour fins gourmets de mots et de mets fins pour un voyage dans les ressorts du polar. Une expérience unique à partager seul ou entre amis !
Commenter  J’apprécie          150
Inconsolables Sorcières

Voici un roman noir qui sort des sentiers battus.

Paru depuis déjà plusieurs années, l'intrigue se passe à Toulouse.



Inconsolables Sorcières, c'est l'histoire de deux gangs très organisés des banlieues Toulousaines. Les Inconsolables d'un côté, les Sorcières de l'autre. Au milieu de ces gangs on retrouve Xavier, jeune auteur d'un livre nommé "CATA" en hommage à sa mère qui devenait folle en voyant les actualités et la folie des gens. L'auteur est aussi internaute; et il passe son temps sur un site de plaintes qui comptabilise beaucoup d'utilisateurs. Lui-même cherchera ceux qui se trouvent dans la ville de Toulouse afin de les aider.



Xavier sera dès le premier chapitre du livre spectateur d'un crime entre les deux gangs.



Nous avons donc deux histoires croisées, et quelques flics au milieu de tout ça, pour notre plus grand plaisir. Dieu protège sa ville. Oui, Dieu, c'est le nom du flic, personnage plein d'humour et sans trop de clichés à deux balles. C'est un nouveau souffle pour le roman noir.



Ce n'est pas tout. Les amateurs de poésies seront également ravis par la dimension sentimentale du roman; et évidement les amateurs de dramaturgie seront aux anges en révisant les pièces de Shakespeare. Que font-elles là ? A vous de le découvrir; et de vous marrer un coup tout en tremblant !
Commenter  J’apprécie          60
Inconsolables Sorcières

Franz Dieu, au nom improbable, est toujours flic à Toulouse. La ville, qui n’en finit pas de se remettre de l’explosion AZF, se décline plutôt en noir qu’en rose. Les gangs s’affrontent sur le terrain, chacun souhaitant étendre son territoire au travers d’affrontements sporadiques aussi meurtriers qu’absurdes.

Dans ce grand merdier urbain, comme ailleurs, les salauds ont la vie belle. Il y a les harceleurs agissant en toute impunité, les pédophiles tranquilles qui commettent leurs saletés dans le cadre familial, et les victimes sans recours. Presque sans recours, car un site héberge, sous pseudo, leurs plaintes désespérées.

la suite sur mon blog
Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jan Thirion (76)Voir plus

Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2497 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur cet auteur

{* *}