Citations de Jandy Nelson (415)
ce livre énorme et sali par toutes ces années en ma compagnie, des années de rivière, de soleil d'été, de sable sur la plage et de sueur aux creux de mes paumes, un livre qui a épousé les formes de mon corps éveillé et endormi.
Quand je suis avec lui,
il y a quelqu'un avec moi
dans ma maison de deuil,
quelqu'un qui connaît
son architecture
aussi bien que moi,
capable d'y errer avec moi,
d'une pièce triste à l'autre
si bien que la structure oscillante
du vent et du vide
n'est plus aussi effrayante et solitaire
qu'avant.
(Trouvé sur une branche d'arbre devant le lycée de Clover)
Un coeur brisé est un coeur ouvert.
Tandis que je regagne la table pour m'asseoir, une certitude s'éclaire en moi : la vie n'est qu'un vaste bazar.
écris tes péchés sur des pommes encore accrochées aux branches : quand elles tomberont ta culpabilité et tes remords s’effaceront.
S'il y a bien une phrase qui m'a plu, c'est celle-ci : « Quand deux jumeaux sont séparés, leurs esprits s'échappent pour se retrouver » , à la page 75 . Cette phrase me rappelle le lien qui unit ces jumeaux, c'est ce qui me plaît le plus dans cette histoire. Quand Jude et Noah s'éloignent l'un de l'autre, on ressent un sentiment bizarre, on se sent mal, c'est triste pour eux.
Je veux qu'elle sache qu'il n'existe pas d'histoire dont elle serait exclue, qu'elle est comme le ciel, partout.
Le deuil et l'amour sont liés, l'un ne va pas sans l'autre.
Il n'existe pas qu'une seule vérité, mais une multitude d'histoires qui se déroulent toutes en même temps, dans nos têtes et dans nos cœurs, et empiètent toutes l'une sur l'autre. En bref, un immense bazar, calamiteux et magnifique.
Au cas où vous vous poseriez la question : non, les trèfles à quatre feuilles trafiqués à la colle, ça ne marche pas.
Rencontrer son âme sœur, c'est comme entrer dans une maison où on serait déjà allé.
Un être qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Maman me sourit. Rien de ce que papa pourra dire ne la fera changer d'avis.
Il n'y a pas d'attardés du surf, là-bas. Je le sais. Il n'y a rien que des ados comme moi avec du sang lumineux dans les veines. Des révolutionnaires.
(...) "La sélection à l'entrée est impitoyable. Mais vous y arriverez, tous les deux. Vous avez un don naturel et une très bonne culture générale."
Elle nous sourit avec une telle fierté qu'on croirait voir un lever de soleil au-dessus de la table.
C'est vrai : les autres enfants avaient des imagiers, nous des livres d'art.
Chacun est libre de raconter son histoire comme il l'entend. Chacun son solo.
- Tu es très belle, Len.
- Non. Un mot, un seul, s’échappe alors de ma gorge nouée: Bailey.
- Je sais, dit-il. – Mais il m’embrasse quand même. – C’est plus fort que moi.
Il le chuchote juste entre mes lèvres.
C’est plus fort que moi, aussi.
Je me demande si les recherches de Bailey pour retrouver notre mère l’auraient fait aboutir au même point, c’est-à-dire auprès de Manou. Je l’espère. Je pose délicatement ma main sur son bras en me demandant comment mon petit corps peut contenir autant d’amour pour quelqu’un.
source : difunkychronicles.com
Ce type se shoote à la vie. A côté de lui, Candide est le pire des rabat-joie. Est-ce qu’il sait que la mort existe au moins ?
Un peu de mystère dans la vie ne fait pas de mal, professeur. [...]
J’ai épousé un mystère, professeur.
Il était une fois deux soeurs qui partagaient la même chambre, les mêmes fringues, les mêmes pensées au même moment.
Ces deux soeurs n'avaient pas de mère, mais elles étaient là l'une pour l'autre.
L'ainée marchait devant la cadette, si bien que cette dernière savait toujours dans quelle direction aller.
L'ainnée emmenait la cadette à la rivière où elles faisaient la planche comme deux cadavres
L'ainée disait :
Enfonce ta tête de quelques centimètres,
Puis ouvre les yeux et regarde le soleil
La cadette :
Je vais avoir de l'eau dans le nez
L'ainée :
Allez vas-y !
Alors la cadette a obéi et son monde s'est gorgé de lumière.
(trouvé sur un morceau de page de cahier coincé dans la grille, sur la crête)
...jusqu'à ce que le silence soit si total que le bruit que j'entends, encore et encore, n'est autre que le grincement du cercueil qui s'enfonce dans le sol. (p.261)