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Citations de Jandy Nelson (415)


Je jette des coups d’œil furtifs autour de moi. Je sens la présence de maman dans la pièce. Oui, c’est ce qu’elle aurait voulu, j’en suis sûre. Elle savait que nous détenions chacun une partie de la vérité qui devait éclater. Elle tenait à me faire savoir qu’elle avait vu mes sculptures, et ça, seul Guillermo pouvait me le dire. Elle tenait à ce que papa et Guillermo entendent la vérité de la bouche de Noah. Elle voulait que j’avoue à Noah pour son dossier d’inscription, et je n’aurais sans doute jamais trouvé le courage de le faire si je n’étais pas venue chez Guillermo soulever un marteau et un burin. Elle voulait qu’on entre dans la vie de Guillermo, et qu’il entre dans la nôtre, parce que chacun de nous était une clé ouvrant une porte indispensable aux autres et qui, sinon, serait restée à jamais verrouillée.
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Petit à petit, je commence à voir émerger un homme et une femme - deux corps entortillés l'un autour de l'autre, comme des branches.
C'est ça, rêver avec les mains.

Je n'ai plus la moindre notion du temps qui passe.
Je le regarde travailler au milieu des autres couples de pierre et plonger ses doigts dégoulinants d'argile mouillée dans ses cheveux, encore et encore, au point qu'on ne sait plus très bien si c'est lui qui modèle son œuvre ou si c'est l'œuvre qui le modèle.
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Je m'empare d'un crayon pastel et je fais semblant de peaufiner un portrait de l'Anglais nu que j'ai terminé hier soir. Je l'ai représenté façon cubiste pour que son visage ressemble encore davantage à un miroir cassé.

Jude débarque en talons hauts et minirobe bleue.
Maman et elle n'arrêtent pas de se disputer à cause des nouvelles fringues qu'elle porte, c'est-à-dire pas beaucoup. (...) Elle s'est tartiné la figure de maquillage. Ca aussi, c'est un sujet de querelle entre maman et elle.
Sans parler du fait qu'elle ne respecte pas son couvre-feu, qu'elle est insolente, qu'elle claque les portes, qu'elle envoie des SMS à des garçons qui ne sont même pas élèves de son collège, qu'elle traîne avec des attardés du surf plus âgés qu'elle (...)

Personne ne me demande mon avis, mais je pense que si elle s'est transformée en une espèce de diablesse qui rêve d'embrasser tous les garçons de Lost Cove, c'est parce que maman a oublié de regarder son carnet de croquis, le jour de notre première visite au musée.
Et parce qu'on l'a oubliée, aussi.

C'était à l'expo Jackson Pollock. Avec maman, on était restés une éternité (...) quand on est ressortis du musée, la peinture si vivante et arachnéenne de Pollock nous habitait encore (...) et c'est seulement au milieu du pont qu'on s'est aperçus de l'absence de Jude. (...) Jude était assise sur le trottoir, la tête entre les genoux. On aurait dit un morceau de papier chiffonné.
En vérité : maman et moi étions habitués à ne plus remarquer sa présence quand on était tous les trois ensemble.
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"Prête ? Attention, mesdames et messieurs : je m'adosse !" Il appuie une épaule contre le mur, bras croisés, tête penchée, yeux plissés, encore plus James Dean que ne l'était James Dean lui-même. Je ne peux pas m'empêcher de rire, ce qui était le but. Il sourit.
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L’exaspération que lui inspire mon désintérêt envers les garçons est proportionnelle à l’exaspération que m’inspire son obsession pour eux.
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Il me prend dans ses bras pour me dire au revoir et nous restons si serrés l'un contre l'autre sous le ciel triste et dépourvu d'étoiles que pendant un instant, nos deux coeurs brisés semblent ne faire plus qu'un.
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Je me souviens avoir pensé que le toit allait s'effondrer sous le tonnerre qui crépitait entre nos mains, que le deuil était une pièce remplie d'une lumière vorace et désespérée.
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" Jamais elle ne connaîtra les Fontaine.
Jamais elle n'entendra parler de ce dîner pendant le trajet jusqu'à la rivière.
Jamais je ne la reverrai demain matin, ni mardi prochain ni dans trois mois.
Jamais elle ne reviendra."
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Tante Gooch est le surnom que nous avions donné à son rire, Bailey et moi, car il débarquait toujours sans crier gare, à la manière d’une vieille tante un peu fofolle qui surgirait sur le pas de la porte avec les cheveux roses, une valise pleine de ballons et sans la moindre intention de repartir.
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Certaines personnes sont peut-être faites pour habiter la même histoire, quoi qu’il arrive.
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Personne ne vous dit jamais à quel point l'absence est cruelle, ni combien de temps elle dure.
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Rencontrer son âme sœur, c’est comme entrer dans une maison où on serait déjà allé : on reconnaît les meubles, les images accrochées aux murs, les livres sur les étagères, les contenues des tiroirs. On pourrait y retrouver son chemin dans le noir, s’il le fallait.
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Comment
le mot
amour,
le mot
vie
peuvent-ils
seulement
tenir
dans
la
bouche?
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La fin du monde commence avec la pluie.
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Le monde est une chaussure de la mauvaise pointure. Comment est-ce supportable pour qui que ce soit ?
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Les gens meurent, mais votre relation avec eux ne s'éteint jamais. Au contraire, elle dure et s'inscrit dans l'éternité.
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L'édifice des pensées de ma sœur.
Aujourd'hui fantôme.
Je descend des marches.
Qui ne sont que du vent.
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Pour info, woohoo! Il n'y a pas que l'art... la vie aussi, c'est de la magie.
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Si la malchance sait qui tu es, deviens quelqu'un d'autre.

Ce que je dois faire, c'est réaliser cette sculpture pour tenter de me réconcilier avec ma mère.
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-Bouge-toi, Len.
Et d'un coup d'un seul, je me sens mieux, comme si c'était sa vie, et non sa mort, qui m'apprenait désormais comment vivre qui je suis.
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