Jandy Nelson

C'est alors que je comprends.
Ma soeur ne cessera jamais de mourir,encore et encore,pendant le restant de mes jours.Le deuil,c'est pour la vie.Ca ne s'en va jamais;ça fait progressivement partie de vous,à chaque pas,à chaque souffle.
Je ne cesserais jamais de faire le deuil de Bailey pour la bonne raison que je ne cesserais jamais de l'aimer.C'est comme ça.Le deuil et l'amour sont liés,l'un ne va pas sans l'autre.Tout ce que je peux faire,c'est l'aimer,aimer le monde,et célébrer sa vie en vivant la mienne avec audace,joie et courage.

Je me demande s’il regarde toujours les gens comme ca. Serait-il illuminé, par hasard ? bah, peu importe ce qu’il est, ou ce qu’il a, son truc est contagieux. Avant que je comprenne ce qui m’arrive, j’arbore moi aussi un sourire taille USA, avec Hawaï et Porto Rico en prime.

Ce n'est pas comme si elle me manquait...

Et si la musique était ce qui s'échappe du cœur lorsqu'il se brise ?

Qui sait si le destin n'est pas juste la manière dont on se raconte sa propre histoire ?

Les gens meurent, mais votre relation avec eux ne s’éteint jamais. Au contraire, elle dure et s’inscrit dans l’éternité.

Il faut voir les miracles pour qu'il y en ait

La vie est faite de contradictions. On accepte toutes les leçons. On tâtonne pour trouver ce qui marche.

Si seulement on pouvait retirer son cerveau et n’utiliser que ses yeux.

Toujours ouvrir la marche du pied droit pour éviter une calamité qui vient du côté gauche.

Et si la musique était ce qui s'échappe du coeur lorsqu'il se brise ?

Personne ne vous dit jamais à quel point l'absence est cruelle, ni combien de temps elle dure.

Sa compagnie me fait plutôt l'effet d'une église déserte.
Et c'est justement ce que j'apprécie chez elle. Elle est calme, sérieuse, d'une sagesse millénaire, et semble parfaitement capable de s'adresser au vent.

Je la dessine toujours les bras levés, prête à prendre son envol, ou les mains jointes, comme en pleine prière.

"C'est comme si son appareil photo avait trouvé cette autre fille, celle que j'aimerais être."

PORTRAIT : le garçon qui possède toutes les clés dans un monde constitué de serrures.

Le matin de sa mort, Bailey m'a réveillée,
en m’enfonçant un doigt dans l'oreille.
J'ai toujours eu horreur de ça.
Puis elle s'est mise à essayer des hauts en demandant:
A ton avis? Le vert ou le bleu?
Le bleu.
Tu n'as même pas regardé, Lennie.
OK, alors le vert. Mets ce que tu veux, je m'en fiche...
Je me suis roulée dans mon lit pour me rendormir.
J'ai découvert plus tard, qu'elle avait mis le bleu.
Et que ces mots étaient les derniers,
que je lui adresserais jamais.

Peut-être ma sœur n'aspirait-elle qu'à rester vivre ici, se marier et fonder un famille.
Peut-être était-ce sa couleur de l'extraordinaire.

Comment s'habitue-t-on à vivre sans un garçon capable de vous transformez en lumiere ?
Moi,je ne peux pas.

Je crois que j'aimerais vivre la même chose.
Quoi donc ?
Ce genre d'amour. J'aimerais que ça m'arrive un jour.
Ca t'arrivera.
Comment tu le sais ?
Je le sais, point.
Les orteils savent toujours tout ?
Les orteils savent toujours tout.

c'est une chambre , une chambre a coucher en plein air au beau milieu de la forêt .
- Ca alors, ou est la Belle au bois dormant ? demande Joe .
- Je crois bien que c'est moi , dis- je , avant de me precipiter en couant sur le lit moelleux . Comme de se jeter sur un nuage. Il me rejoint .