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Critiques de Jason Aaron (474)
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Star Wars (v3), tome 5

Déjà le numéro 5 du bimestriel "Star Wars". Si j'avais été un poil déçu par l'épisode 7 du précédent numéro (numéro spécial), on repart ici sur du très bon avec les épisodes 9 et 10 des séries "Star Wars" et "Darth Vader"



Nous voici donc au milieu du nouvel arc narratif et je trouve que Stuart Immonen (qui a remplacé Cassaday en tant que dessinateur) fait un super boulot (réaliste, expressif, dynamique), je dirais même encore meilleur que sur le dernier numéro. Dommage que les décors ne soit pas mieux traités (enfin, c'est souvent comme ça dans les comics, mais c'est vrai que sur une série comme "Star Wars" ça m'énerve plus que sur un Superman ou un Punisher, d'autant plus quand on voit la qualité des représentations des personnages).

Luke (mais comme tous les persos finalement) est vraiment attachant avec son désir d'assumer l'énorme responsabilité d'incarner l'héritage des Jedis, tout en étant remplis de doutes et faisant preuves de maladresses (n'oublions que l'histoire se déroule entre l'épisode IV et V, et le jeune Jedi n'a pas encore profité de l’enseignement de Yoda). Justement, il est ici question de maladresse puisque la quête de Skywalker l'a conduit sur Nar Shaddaa, la redoutable lune des contrebandiers, sur laquelle son sabre laser attire bien des convoitises, en particulier celle de Grakkus, le Hutt collectionneur d'antiquités Jedi...Quant à Leia,et Han Solo, toujours accompagnés de Sana, qui se prétend la femme de ce dernier, ils parviennent à échapper aux impériaux, dans leur quête de trouver une nouvelle base pour l'Alliance.

Dark Vador, enfin, se fait moins loquace dans ces deux nouveaux épisodes (la peur de faire une gaffe ?) et on a presque l'impression de voir ses neurones chauffés, face à la redoutable perspicacité de Thanot, son nouvel "adjudant", nommé par le général Tagge. Ce Star Sharlock continue d'enquêter sur le casse dont Vador est responsable (afin d'avoir les ressources de financer ses activités, disons secrètes) et on se demande bien comment le Seigneur Noir va s'en débarrasser. Heureusement qu'il peut compter sur la fidélité et l’efficacité d'Aphra, une archéologue d'un genre particulier.



Bref, j'attends le numéro 6 avec impatience, d'autant plus qu'il viendra conclure ce nouvel arc et devrait donc, en toute logique, être suivi de l'édition librairie des tomes 2 de chaque série (avis aux amateurs^^).



PS : pendant que j'y pense, les deux séries sont vraiment différentes, au niveau du rythme, l'une ("Star Wars") basée sur l'action en flux tendue, l'autre plus posée et axée sur la confrontation psychologique...



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Sea of stars - Intégrale

En gros : L'histoire d'un père et de son fils qui sont séparés lors d'un voyage dans l'espace. Le fils touche accidentellement un artefact magique qui le donne des pouvoirs magiques qui lui permettent de se déplacer dans l'espace et d'y respirer. Les méchants Zazteks vont tenter de le tuer pour récupérer le pouvoir de leur dieu.



Les dessins sont magnifiques, les dialogues biens fait. Le personnage du fils est imbuvable.



Aussi, je ne peux pas croire qu'en 2020, un auteur américain pense encore : "Okay, mes antagonistes seront des espèces d'autochtones spatiales, barbares, idiots et superstitieux. Ouais, aucun problème avec ça. Je vais les appeler les Zazteks ."



Wtf, Jason Aaron?
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Star Wars, tome 1 : Skywalker passe à l'attaque

Un bon comics pour les amateurs de la saga inter galactique.

L’histoire se déroule entre l’épisode 4 et 5 et permet de découvrir des moments méconnus mais importants aux yeux des puristes.

Comme par exemple, pour lever un petit coin du voile, le moment au Dark Vador apprend le nom de famille du mystérieux pilote de l’alliance rebelle se prénommant Luke …

Beau graphisme, rythme, intrigue, etc. Bref un bon comics venant d’un univers lointain très lointain

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Men of Wrath

Certains héritent de biens, de beaux yeux, etc. Le gêne ou le destin qui se transmet dans la famille Rath, de père en fils, est le meurtre. Eh oui, on ne choisit pas sa famille ! Le scénario fait monter rapidement l’adrénaline, malgré la violence gratuite. Quant aux dessins et couleurs, j’ai rarement vu aussi beau et lumineux dans une BD.
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Star Wars (v3), tome 12

Le bimestriel Star Wars propose deux séries régulières : "Star Wars" et "Darth Vader". Mais sachez qu'il en existe une troisième, centrée sur Poe Dameron (un personnage du "Réveil de la Force"), publiée en format kiosque uniquement aux USA (et en format librairie chez nous).



Dans "Star Wars", l'arc intitulé "le vol du Harbinger" se poursuit et l'on découvre les raisons qui ont poussé l'Alliance a vouloir dérobé un croiseur interstellaire. Par ailleurs, Jason Aaron met en scène la confrontation entre le commando du sergent Kreel et l'équipage de rebelles qui ont chouravé le vaisseau, équipage dont fait bien sur partie Luke. On assiste donc aux retrouvailles entre Skywalker et "le maître des jeux" (c'est sous ce pseudo qu'il fit la connaissance de Kreel sur Grakkus). Un épisode sympa, rythmé, qui nous montre bien que ces stromtroopers là ne sont pas des rigolos et, en tout cas, j'adhère complètement à cette idée de les mettre sur le devant de la scène. Dommage que les dessins de Molina ne soient pas d'un niveau supérieur !



En ce qui concerne "Darth Vader", ça commence vraiment à sentir le sapin...Hé oui, les deux derniers épisodes seront publiés dans le prochain numéro. J'en profiterai d'ailleurs pour faire un bilan de cette série, donc je ne vais pas trop en parler aujourd'hui. Mais, me direz-vous, si "Darth Vader" s'arrête, quelle série pour la remplacer ? Pour l'instant mystère mais elle devrait vraisemblablement être écrite par Kieron Gillen (actuel scénariste de "Darth Vader") et dessinée par Kev Walker. Et puis autre interrogation, que vont devenir les personnages introduit par Gillen (Aphra, BT, Triple Zéro) ?



En filigrane, se pose la seule question qui vaille, à savoir : quel avenir pour les publications Star Wars en kiosque ? Perso, j'espère qu'elles ne s’arrêteront pas là, au profit des formats en librairie...Selon moi, il y a largement de la place pour les deux.
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Thor : La déesse du tonnerre

Lors d’un passage en librairie, j’ai découvert l’offre promotionnelle concernant certains Marvel. Vu leurs prix habituels (16€ versus 6€), je n’ai pas hésité longtemps à en acheter quelques uns d’après leurs graphismes et certains personnages que j’aime bien. Pour celui-ci, j’ai été très étonnée de découvrir Thor en femme. J’espère savoir pourquoi en le lisant.



Ce volume comprend 8 épisodes édités entre décembre 2014 et juillet 2015. moi qui ne suis pas trop adepte des Avengers hors films, j’ai bien aimé lire les aventures de cette Thor au féminin. Quand Thor n’est plus capable de soulever son marteau suite à une bataille qui s’est mal terminée, c’est une femme qui prend la relève. Mais qui est-elle donc ? Par contre, j’ai moins aimé le style graphique de Jorge Molina (épisode 5), le dessin est plus sombre et il y a moins de lignes franches. Je lui préfère le style de Russell Dauterman, plus de couleurs vives et des écritures différentes suivant les personnages. En tout cas, les personnages issus des films sont très bien croqués, on les reconnaît très facilement. Cette histoire change totalement la vision qu’on a de Thor, d’autant plus qu’on l’y voit très orgueilleux de son marteau et de sa puissance. Dommage qu’il n’y ait que 8 épisodes car j’aurais bien aimé suivre d’autres aventures de cette Thor au féminin qui ne manque pas de panache et d’humilité.



Comme vous l’aurez compris, ce comics a été une excellente lecture. Je vais me pencher un peu plus sur les autres scénarios de Jason Aaron et sur les BD dessinées par Dauterman car j’ai beaucoup aimé leur alliance. Je vous conseille de le découvrir que vous soyez amateurs ou non de comics où les femmes ont la part belle !



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Southern Bastards, tome 1 : Ici repose un h..

♫ Il suffira d’un signe, un matin♫ Un matin tout tranquille, et serein ♪ Quelque chose d’infime, c’est certain ♪



Earl Tubb aurait mieux fait d’écouter les paroles de la chanson de Jean-Jacques Goldman car lui qui revenait après 40 ans à Craw County – bled paumé dans le trou du cul de l’Alabama – juste pour trois jours, le temps de vider la maison de son vieil oncle, a reçu plus qu’un signe et ça s’est mal terminé pour lui.



Mais pourquoi tu n’as pas fermé ta gueule, Earl ?? Pourquoi a-t-il fallu que tu te mêles des histoires de la mafia locale ?



T’aurais mieux fait de laisser pisser le mérinos au lieu d’aller à l’encontre de Euless « Coach » Boss, l’entraîneur de l’équipe locale de football, véritable Dieu vivant dans ce trou paumé, maître de la ville et excellent manieur de batte. Tout comme l’était ton père, d’ailleurs, l’ancien shérif, décédé.



Après l’histoire bien connue de "Paf le chien", voici celle de "Paf Earl"…



Là, on va vraiment penser que j’aime foutre mes mains dans les histoires poisseuses du Sud profond ! Et ce n’est pas faux !



Autant je déteste les péquenots, les ploucs, les rednecks, les Hillbilly, dans la vie courante, autant je les cherche dans mes lectures et cette saga m’a tout l’air d’être prometteuse niveau ambiance glauque, poisseuse, noire, sombre, crasse, de celle qui vous colle aux basques, comme du sang chaud sur une scène de crime.



Si le pitch de départ peut sembler connu (un homme qui s’en revient dans son bled après 40 ans d’exil), c’est le travail fait autour des personnages qui vaut le coup car ils ont du relief, sont détaillés, complexes, et on ne sait pas trop à qui l’on peut se fier.



Ici, ce n’est pas le pays des Bisounours et si vous ne voulez pas des atmosphères délétères (ça rime), toxiques, dangereuses, brutales, lugubre, sanguines,… vaudrait mieux ne pas venir foutre vos jolis petons dans ces pages où la violence latente menace d’exploser à chaque page (et pour exploser, elle va exploser).



Au fil du récit, on comprendra aussi pourquoi Earl est foutu le camp de ce bled paumé. Pas de chance, la mentalité n’a pas changée, elle pourrait même être devenue pire.



Certains pourraient aussi ne pas aimer les dessins, moi-même j’ai eu un peu de mal avec, au départ, mais ces traits tout en angle ont tout des coups de canifs plantés dans le bide du lecteur, quand aux couleurs, sombres, elles éclairent pourtant bien le récit, aidé dans cela par des petites vignettes qui laissent le champ libre au déchaînement de violence.



Ici, on ne dirait pas le sud, mais c’est le Sud ! Profond et peuplé de personnages avec lesquels on n’a vraiment pas envie d’aller boire un verre, ni de fréquenter en tant que voisins.



N’appelez pas la police, car cette dernière ne fera rien pour vous… R.I.P



La série Scalped était du lourd, j’ai été triste de la quitter, mais il me semble que Southern Bastards aura tout pour me plaire niveau roman noir afin de faire mon deuil de la série précédente.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Star Wars, tome 1 : Skywalker passe à l'attaque

Voilà enfin le premier tome de Star Wars ! Vous devez forcément connaitre. Vous savez, ce truc qui avant n’appartenait qu’à un certain groupe de fans, et qui est à présent popularisé à grand coup de pubs en tout genre.





J’avais peur que Disney flingue la série, et c’est pourquoi j’ai acheté les kiosques plutôt que d’attendre la sortie librairie. Et j’ai bien fait ! D’une part, parce que la série est de qualité, lisez donc ce premier tome qui contient un arc complet arc complet et vous en serez convaincu. Cela n’a rien à voir avec les nombreuses pubs que l’on a pu voir ces derniers mois. C’est bien plus sérieux, bien plus respectueux de ce vaste univers qu’est Star Wars.





J’ai également bien fait d’acheter les kiosques car Panini Comics nous prennent vraiment pour des pigeons. Je m’explique. Ce tome contient les 6 premiers chapitres de la série Star Wars, pour un prix de 17,50€.





Hors, j’ai acheté les kiosques dès leur sortie. Chaque Kiosque contient deux chapitres de la série Star Wars, et deux chapitres de la série Dark Vador. Un kiosque coute 5,50€, et donc en trois numéros, vous possédez les 6 chapitres de Star Wars ET les 6 chapitres de Dark Vador, pour un prix de…16,50€ contre 35€ si vous prenez les deux séries en librairie. Alors on pourra toujours venir dire que la couverture cartonnée et le papier glacé de l’édition librairie justifient une augmentation de prix, mais pas le double, il ne faut pas exagérer. De plus, les éditions kiosque de Star Wars, sont de très bonnes qualités, on peut choisir sa couverture, ils sont à la même taille que l’édition librairie, et le papier n’a vraiment pas une grande différence. Je continuerai donc de prendre Star Wars et Dark Vador en kiosque, et je verrais pour prendre ce qui sort directement en librairie, même si je sais déjà que ej ferais l’impasse sur la très mauvaise mini série Princesse Leia, et Kanaan dont je ne suis pas la cible. Par contre, les ruines de l’empire m’intéressent déjà bien plus.





5/5 pour ce premier tome de Star Wars



1/5 pour l’édition qui ne justifie pas un tel prix.
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Star Wars (v3), tome 4 : Le Dernier de ses ..

Quatrième numéro, et comme toujours, on retrouve deux chapitres des séries Dark Vador et Star Wars.





Le troisième numéro avait conclut le premier arc sur chacune des séries, et pour l’occasion, on démarre ce nouveau numéro avec le chapitre 7 de Star Wars qui est un One-Shot sur Obi-Wan Kenobi. J’ai particulièrement aimé ce court récit qui revient sur les années d’exils d’Obi-Wan. On voit la frustration de sa situation forcée, sa vie d’ermite et ses regrets sur le passé.





Le chapitre 8 reprends le cours normal de la série, avec le début d’un nouvel arc. On retrouve donc Luke qui se rend sur Nar Shaddaa pour une mission mystérieuse.



La série Dark Vador reprend son nouvel arc dès le chapitre 7. Vador connait maintenant l’identité de Luke, et se rend donc, en toute logique sur Tatooine. Son enquête le mène jusqu’a l’ancienne ferme de la famille Lars, et c’est l’occasion pour Vador de se remémorer son passé, les derniers événements, les mensonges de l’Empereur, son ancien maitre Obi-Wan et leur dernier combat.





Les deux nouveaux arcs des deux séries, reprennent sur la même lancée que les précédents et font avancer un peu plus la série. On sent que peu à peu les auteurs se détachent de ce qui a été fait dans l’univers étendu et s’approprient pleinement le renouveau de Star Wars.
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Avengers Vs X-Men, tome 2 : Conséquences

Challenge Pavés



Après un très bon premier tome (malgré la découpe et les dessins inégaux) j’avais hate de lire les conséquences de ce fameux cross-over. Je vous rappelle que le cross-over se termine dans le premier tome, mais les conséquences (qui font le lien entre le cross-over et les futures séries de Marvel) se trouvent dans ce deuxième volume.



Ce deuxième et dernier tome donc, se compose ainsi :



- les épisodes AVX VS 1-6



- Avengers vs. X-Men Infinite 1, 6, 10



- AVX : Consequences 1-5



La première moitié du tome contient les 6 chapitres des Versus qui nous détaillent les combat survolés dans le premier tome de AVX. Déjà, premier point noir. La série AVX ne tombait pas dans le détail des combats simpliste et idiots avec un humour qui n’a pas sa place ici. De plus lire les combats une fois qu’on a fini l’histoire, personnellement je n’en vois pas l’interêt. Et pire que tout, c’est mal écrit, les dessins sont infâmes, et les combats sont agrémentes de cases de type : « Le saviez vous ? » nous expliquant un détail stupide et ridicule d’un super-héros.



Vient ensuite les chapitres 1, 6 et 10 nommés Infinites. Ici pas de combats mais des scènes que l’on a déjà vu dans le premier tome, sauf qu’ici on rentre un peu plus dans les détails. Cela apporte un petit plus certes, mais en ce cas, pourquoi ne pas l’avoir intégrer dans le premier tome ? Là, une fois de plus on à déjà fini l’histoire. Revenir dessus n’apporte vraiment rien, mis à part pour meubler un deuxième volume qui jusque-là n’est ni palpitant, ni indispensable.



Par bonheur, il reste le dernier tiers du volume, qui contient les 5 chapitres de AVX : Conséquences. Ici tout va bien, on reprends les personnages quelques jours/semaines après la fin des événement du cross-over. On suit donc ce que chacun devient et les prises de décisions, et les futures intrigues qui vont se dessiner dans les prochaines séries.



Pas indispensable mais quand même bien intéressant, et très utile surtout si vous souhaitez lire les séries de chez « Marvel Now ! » comme « All new X-men », « Avengers » ou « Uncanny Avengers »



J’ai été conquis par ce cross-over, mais j’aurais vraiment aimé que l’éditeur n’essaie pas de nous arnaquer en proposant un deuxième tome au deux-tiers vide. Il aurait été plus sympa (et moins couteux, donc moins rentable pour eux) de sortir un premier tome avec le cross-over complet, plus la série conséquence suivi d’un deuxième tome avec les chapitres VS et les chapitres Infinites.

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Heroes Reborn: America’s Mightiest Heroes

Ce n'est pas la Ligue de Justice.

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Ce tome contient une histoire qui s'apprécie mieux avec une connaissance des grands événements de l'univers partagé Marvel, et une idée des principales caractéristiques des superhéros de l'éditeur DC Comics. Il regroupe les 7 épisodes de la minisérie, ainsi que le numéro Heroes Return, initialement parus en 2021, tous écrits par Jason Aaron, alors également scénariste de la série Avengers. Les épisodes ont été dessinés par Ed McGuinness avec encrage de Mark Morales pour l'épisode 1, pour Heroes Return, et les histoires de fin de chaque épisode, par Dale Keown avec l'aide de Carlos Magno et l'encrage de Scott Hanna et Magno pour le numéro 2, par Federico Vicentini pour le numéro 3, par James Stokoe pour le 4, par R.M. Guéra pour le 5, par Erica d'Urso pour le 6, et par Aaron Kuder pour le 7. Les coloristes sont Matthew Wilson (1, Heroes Rturn), Edgar Delgado (2), Matt Mila (3), James Stokoe (4), Giulia Brusco (5), Jason Keith (6), Dean White (7). Le tome comprend également les couvertures originales qui ont été réalisées par Leinil Francis Yu, ainsi que 33 couvertures variantes, la plupart très réussies.



Eric Brooks ne comprend toujours pas comment ou pourquoi il s'est réveillé il y a deux semaines dans un taudis à Londres, couvert de sang séché. Ni aucun souvenir de comment il avait pu se retrouver là. Il avait essayé de joindre la Montagne des Avengers : aucune réponse, et pour cause, il n'y a plus de Montagne des Avengers. Au temps présent, il se trouve dans Los Angeles Est, sur le trajet qu'emprunte Robbie Reyes pour aller au lycée à vélo. Il l'interpelle pour savoir où il peut trouver Ghost Rider, et l'adolescent lui répond qu'il ne connaît pas cette drogue. Brooks est toujours aussi perdu : il n'y a pas d'Avengers dans ce monde, il n'y a même pas de vampires. Et Phil Coulson est le président des États-Unis. Plusieurs jours plus tard, Doctor Doom attaque la Maison Blanche à Washington, en ayant pris soin d'activer auparavant le joyau de Cittorak, ce qui fait de lui Doctor Juggernaut. Il ne s'écoule pas longtemps avent que Hyperion (Mark Milton) ne descende du ciel et lui assène un énorme coup de poing en pleine face. Le combat s'engage et Hyperion finit par déchaîner sa vision atomique sur Doctor Juggernaut en pleine face.



Au Capitol, Nighthawk (Kyle Richmond) pénètre dans le bâtiment pour venir au secours des sénateurs détenus en otage par Venom et Black Skull. De son côté, Dr. Spectrum (le colonel Jospeh Ledger) quitte le Pentagone et informe ses supérieurs qu'il se dirige vers l'espace pour aller à la rencontre d'un vaisseau inconnu qui vient de passer à côté de Mars. Jennifer Walters est une brillante avocate à Los Angeles. Bruce Banner a été banni dans la prison qui se trouve dans la Zone Négative. Carole Danvers est une pilote d'avion dans l'armée, ayant du mal à se conformer aux ordres. Elle n'a jamais été nommée capitaine. Tony Stark n'a jamais reçu de shrapnel au niveau du cœur. La nation du Wakanda n'existe pas sur la carte et n'est qu'une légende. Le pouvoir d'Iron Fist n'est jamais descendu des montagnes du Tibet. Il est probable que le responsable de cet état du monde n'a eu qu'à empêcher une seule chose.



Jason Aaron a commencé à écrire les aventures des Avengers en 2018, avec une équipe à la composition un peu étrange (Blade ?), donnant l'impression d'avoir comme objectif assigné de mettre en valeur un élément particulier de l'univers partagé Marvel par histoire : les Célestes, les vampires, la guerre des Royaumes, Ghost Rider, Phoenix, tout en instaurant le fait qu'il y a eu une équipe des Avengers depuis l'aube de l'humanité, et peut-être même avant. Avec cet événement, il met en valeur une année éditoriale 1996/1997 très particulière quand Marvel avait externalisé une partie de ses superhéros à Jim Lee et Rob Liefeld. Dans le même temps, le premier épisode établit clairement qu'il s'agit d'un monde dans lequel l'équipe des Avengers n'a jamais existé et dont la place a été prise par l'Escadron Suprême. Il s'agit d'une équipe créée en 1971 dans le numéro 85 de la série Avengers, par Roy Thomas & John Buscema, comme un décalque transparent de la Justice Society, avec des copies de Superman (Hyperion), Wonder Woman (Power Princess), Batman (Nighthawk), Green Lantern (Dr. Spectrum) et Flash (Blur). L'équipe a connu son heure de gloire en 1985, sous la plume de Mark Gruenwald avec la série Squadron Supreme en 12 épisodes, dessinée par Paul Ryan & Bob Hall. Elle a eu le droit à plusieurs incarnations depuis, et même une version MAX par JM Straczynski & Gary Frank. Avec ces éléments en tête, le lecteur comprend tout de suite pourquoi il a la sensation d'être revenu quatre décennies en arrière avec la manière de parler d'Hyperion, un hommage à des comics plus simples. Il constate que le scénariste développe les convictions de ces superhéros sur la base d'une foi inébranlable en la suprématie des États-Unis, à la fois un retour à un point de vue plus simple, à la fois une sorte de façon de mettre en lumière la spécificité des superhéros DC par rapport à ceux Marvel. Au lecteur de se faire une idée sur la pertinence toute relative de cette analyse.



S'il entretient un doute sur ce parallèle, le lecteur le voit se dissiper dans le dernier épisode quand Nighthawk est représenté en ombre chinoise, avec exactement la silhouette de Batman. Le scénariste raconte son histoire en faisant avancer son intrigue dans chaque épisode, tout en se focalisant plus particulièrement sur un membre de l'Escadron Suprême par épisode du 2 au 6. Il commence avec Hyperion dans le 2. Là, le lecteur se pince : c'est comme si Aaron écrivait une histoire originale de Superman faisant apparaître des directions à explorer, quasiment une proposition faite à DC Comics pour l'écrire, et il en va ainsi des quatre autres. Certes Aaron force un tout petit peu le trait quant à la conviction d'avoir raison d'Hyperion, sa confiance en lui, mais sinon c'est une histoire de Superman particulièrement bien réussie et savoureuse. Keown est bonne forme avec des dessins précis et soignés 100% superhéros, et un encrage fin qui lui va très bien. Certes, les arrière-plans sont les parents pauvres en fin d'épisode, mais l'artiste sait faire s'exprimer toute la violence découlant de la puissance incommensurable du superhéros. Le scénariste se lâche avec un combat entre Hyperion et Hulk, et le dessinateur se lâche dans ce massacre. Pourvu que les responsables éditoriaux de DC Comics aient lu cet épisode pour confier une minisérie Black Label à Aaron.



Dans l'épisode suivant, Aaron se lâche avec Flash, euh non, pardon, Blur, et c'est une interprétation tout aussi savoureuse et pas complètement politiquement correcte, ou tout du moins pas respectueuse, avec un jeu très réussi sur son incapacité à tenir en place, sur la facilité avec laquelle il est distrait d'un flux de pensée, tellement il fait mille choses à la fois Le dessinateur délimite les contours avec des traits acérés, rendant bien compte de la vitesse. Le coloriste s'en donne à cœur joie pour nourrir les dessins, surtout dans la dimension magique. Vivement une histoire Black Label de Flash, écrite par Jason Aaron. Le lecteur est donc en totale confiance et il passe à l'épisode 4 consacré à Green Lantern. Là encore, Jason Aaron peut grossir le trait parce que ce n'est pas un personnage iconique qu'il ne faut pas salir, et parce qu'il bénéficie en plus de la narration visuelle de James Stokoe, artiste à l'esthétique très personnelle qui convient parfaitement à ce combat spatial contre Rocket Raccoon, combat complètement immature, complètement inventif et spectaculaire. Le niveau d'exigence du lecteur monte encore d'un cran pour l'épisode suivant : non seulement c'est Nighthawk/Batman, mais en plus ce sont les retrouvailles des auteurs de la série Scalped. Une nouvelle histoire bien noire, car il y a du ménage à faire dans l'asile de Ravencroft. Les dessins de l'épisode consacré à Wonder Woman sont plus conventionnels après ceux de Stokoe et de Guéra, mais Aaron s'amuse tout autant avec la princesse guerrière dernière amazone vivante, avec un échange bien senti sur la force de ses ébats, incompatible avec la constitution humaine de Nighthawk.



C'est bien beau tout ça mais ce n'est qu'une parodie de l'univers partagé DC ? Ou même une version un peu corrompue et d'autant plus attirante ? C'est sûr que l'histoire ne brille pas par son originalité : la réalité a été réécrite et Blade doit trouver comment rétablir l'originale, en commençant par chercher des alliés. De ce point de vue, l'intrigue progresse de manière bien prévisible sur des rails. D'un autre côté, le lecteur ressent vite le plaisir que Jason Aaron prend à jouer avec l'univers partagé Marvel, à saupoudrer chaque épisode de références. Il ne cherche pas à épater la galerie : soit le lecteur possède ces références et il sourit à chaque fois, sinon il ne manque rien car elles ne sont pas nécessaires à la compréhension de l'intrigue. Cela ne l'empêche de sourire en découvrant comment Aaron suggère un déroulement différent à des histoires célèbres comme Civil War ou la mort de Phénix, avec des saveurs en provenance de l'univers Ultimate (la désorientation de Thor) et bien sûr de House of M pour l'intrigue générale mais aussi quand Wanda dit No more speed. Même si l'intrigue est convenue, la manière de la raconter lui donne un bouquet de saveurs extraordinaire, avec des artistes bons, voire excellents pour Stokoe et Guéra.



Encore un événement artificiel préfabriqué sur mesure pour fourguer plus de marchandise ? À première vue, ça y ressemble beaucoup avec Jason Aaron qui continue à dépoussiérer des trucs et des machins que l'éditeur va vraisemblablement mettre en avant dans ses films ou ses séries, et une équipe pléthorique de dessinateurs, à raison d'un par épisode, pour tenir une cadence accélérée de parution. À la lecture, c'est tout de suite plus rigolo parce que le scénariste s'amuse avec la richesse de l'univers partagé Marvel pour des versions imaginatives, et les artistes ont été bien choisis pour coller à chaque personnage mis en avant. C'est à la fois rigolo de voir que Marvel publie un épisode pour chacun des personnages emblématiques de son concurrent DC, et à la fois une très bonne lecture car Aaron a plein d'idées sur la manière de traiter ces personnages, avec respect et en les malmenant. C'est histoire avec une intrigue très exactement calquée sur la trame de House of M, et un récit divertissant de bout en bout grâce à une narration visuelle dynamique, et une grande palette de saveurs savamment dosées.
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Dark Reign Saga N°3 : X-Men noirs

Toute la difficulté de critiquer ce petit volume de la revue Dark Reign Saga est qu’il n’y a pas d’histoire continue à proprement parler. Nous avons ici affaire à neuf petits récits relatifs au recrutement des X-Men Noirs, les Dark X-Men de Norman Osborn, dont c’est le fameu Dark Reign. Neuf récits sur environ quatre-vingt-dix pages… autant vous dire que ça va vite, très vite même ! On a donc droit à des présentations express, ou pas de présentations dans la plupart des cas. Une scène un peu développée plus tard et on passe déjà au personnage suivant ! Quand on veut découvrir cette tranche de l’histoire de l’univers Marvel, ce n’est évidemment pas suffisant ! Au niveau dessin, difficile de juger quand il n’y a pas de contenu englobant comme ici ; pas d’énormité cela dit.



Bref, un tome de Dark Reign Saga véritablement impossible à lire sans savoir se repérer dans le Dark Reign en général, mais aussi dans les manigances en sous-main de Norman Osborn pour attirer des mutants d'origines très diverses : inconnus, déviants, des vieux revenants (mention spéciale à Namor) ou certains ayant une histoire familiale... complexe. L'idée de présentation est bonne, mais la réalisation pêche un peu ; le fait que Panini Comics l'ait publié ainsi n'a sûrement pas aidé.



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Valkyrie: Jane Foster, tome 1: The Sacred a..

C'est plutôt chouette de retrouver Jane Foster après tout ce qu'elle a vécu en tant que Thor, surtout sous la plume de Jason Aaron.



Ici elle devient la Valkyrie, la dernière Valkyrie. Elle a donc pour rôle de guider les âmes des guerriers morts jusqu'au Walhalla. Elle entre d'ailleurs en conflit avec Mephistos qui réclâme le terrain du Walhalla comme partie intégrale de son Royaume des morts.



Ça se laisse lire, mais c'est loin d'avoir la profondeur de ce qu'à pu livrer Aaron quand il écrivait Thor. Si vous vous intéressez à l'auteur, commencez par là!
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The Old Guard : Tales Through Time

Une très longue vie de combat

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Ce tome contient des histoires courtes mettant en scène des personnages issus de la série The Old Guard de Greg Rucka & Leandro Fernández. Il regroupe les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2021, chacun comprenant 2 à 3 histoires, réalisées par des équipes créatrices différentes. Il contient également les 6 couvertures originales de Fernández, ainsi que les couvertures variantes réalisées par Jacopo Camagni, Valentine de Landro, Michael Avon Oeming, Steve Lieber, Rafael Albuquerque, Nicola Scott, et un paragraphe de présentation pour chacun des 28 créateurs. Le lecteur découvre des histoires réalisées par les scénaristes & dessinateurs suivants : Greg Rucka & Leandro Fernández, Andrew Wheeler & Jacopo Camagni, Kelly Sue de Connick & Valentine de Landro, Eric Trautmann & Mike Henderson, Brian Michael Bendis & Michael Avon Oeming, Robert McKenzie, Dave Walker et Justin Greenwood, Matt Fraction & Steve Lieber, David F. Walker & Matthew Clark, Jason Aaron & Rafael Albuquerque, Alejandro Arbona & Kano, Vita Ayala et Nicola Scott, et enfin une deuxième histoire par Rucka & Fernández.



Andy est en train d'entraîner Nile sur une plage déserte des Îles Canaries. Nile lui demande combien de haches elle a usées au fil des années : son interlocutrice répond qu'elle n'en a jamais eu qu'une seule, et elle évoque les nombreuses fois où elle a dû en faire remplacer une partie ou une autre. À berlin en 1932, Joe et Nicky prennent un verre en amoureux dans un cabaret. Ils sont pris à parti par un officier militaire visiblement homophobe, mais aussi raciste. La patronne intervient avant que la discussion ne dégénère. Plus tard les deux amants profitent d'un parc désert la nuit pour s'embrasser. Au Japon, au moyen-âge, un vieil homme taille son bonsaï, choisissant quelle branche reste, quelle branche est coupée, dans le même temps se souvenant des hommes qu'il a tués au combat, au service de son shogun. Au Texas en septembre 1870, Booker se retrouve impliqué dans un lynchage et un homme lui tire une balle dans la tête. Dans les années 1970, Andy va retrouver Zeus dans son restaurant italien pour qu'il lui prépare un bon petit plat.



La nuit du premier alunissage, Booker et Nicky vont réaliser un assassinat dans un pavillon de banlieue dans le Minnesota, pendant que Joe et Andy boivent une bière dans un bar de San Francisco en regardant le module se poser sur la surface de la Lune. À la fin du dix-neuvième siècle, Andy revient dans un des états du sud des États-Unis, pour retrouver son mari Achilles, maintenant âgé d'une soixantaine d'années. Dans le sud de la Pennsylvanie en 1863, Nicky porte l'uniforme des sudistes. En 1978 à Times Square à New York, Booker se fait bêtement capturer par un gang de nonnes avec des flingues. À la fin du dix-huitième siècle, Booker va manger dans le premier restaurant de Paris, Les trois frères provençaux, avec son fils. Au temps présent, Andy et Nile réalisent un vol à haut risque dans un musée à Paris. À l'époque contemporaine, Isaac sort de ses montagnes pour se rendre en ville et acheter du matériel pour passer l'hiver en montagne.



En 2017, Rucka & Fernández créent cette nouvelle série, pour une histoire semblant complète, fonctionnant en fait comme une première saison racontée sous forme d'une minisérie en 5 épisodes. En 2019/2020 paraît la deuxième saison également en 5 épisodes, intitulée Force Multiplied. En 2020, un film réalisé par Gina Prince-Bythewood, avec Charlize Theron, est diffusé sur une plateforme spécialisée. Les auteurs ont prévu de terminer cette histoire dans une troisième minisérie intitulée Fade Away. Dans le courant 2020, les auteurs décident de battre le fer tant qu'il est encore chaud et de mettre en chantier une série dérivée, mettant en scène les personnages principaux de la série, dans des histoires complètes et auto-contenues, réalisées par d'autres équipes artistiques. Rucka & Fernández se chargent de réaliser celle qui ouvre la présente anthologie, et celle qui la referme. D'un côté, cela officialise le caractère légitime de l'entreprise, en montrant qu'ils s'y sont impliqués ; de l'autre côté, le lecteur qui aurait préféré s'en tenir aux trois miniséries réalisées par les auteurs originaux peut se sentir contraint d'aller voir le présent recueil. Il en ressort très impressionné par les planches de Fernández : une narration visuelle remarquable de clarté, avec une belle densité d'informations quand nécessaire, plus aérée quand la scène repose sur des paysages naturels, avec une saveur évoquant les pages d'Eduardo Risso, tout en conservant sa propre personnalité. La première histoire sur la hache d'Andronika et anecdotique, et la dernière sur Isaac, tout autant.



Le lecteur en vient presque à se demander pour quelle raison il a pu imaginer qu'une série d'histoires courtes sur ces personnages pouvait présenter un intérêt. Certes, Andy, Isaac, Joe, Nicky et Nile sont distincts les uns des autres, mais sans histoire personnelle très substantielle, sans motivation propre très distincte, essentiellement des combattants hors pair. Les dix scénaristes mettent à profit la caractéristique principale des personnages : des combattants immortels. C'est ainsi que le lecteur voyage à travers les siècles et les pays, du dix-huitième au vingt-et-unième siècle, de la France au Far Ouest, en passant par le Japon. À l'évidence, certains scénaristes ont trouvé une image forte qu'ils développent : la taille d'un bonsaï, le premier alunissage, le premier restaurant, un casse bien préparé. La majeure partie relie son récit à un événement historique : la montée du nazisme en Allemagne, un lynchage en guise de justice expéditive, la bataille de Passchendaele en Belgique en 1917, la guerre de Sécession. Les dessins restent dans un registre descriptif, allant du très détaillé pour Kano, de l'hyperréaliste pour Nicola Scott, à d'autres jouant plus sur les aplats de noir comme Valentine de Landro et Michael Avon Oeming. Chaque chapitre bénéficie d'une narration visuelle de bon niveau, certains avec un style plus affirmé.



Le lecteur se laisse donc prendre au jeu de la variété des situations, de la violence engendrée par le conflit, avec un enjeu supplémentaire à chaque fois. Certains scénaristes jouent avec un enrichissement de la situation au fur et à mesure de la progression, d'autres sur le principe d'une histoire à chute. En fonction de sa sensibilité et de ses attentes, le lecteur prend plaisir à la lecture au premier degré de telle ou telle histoire. L'intolérance punie d'un officier nazi, avec des dessins descriptifs tout en restant léger. L'analogie entre le choix de couper telle branche, ou de tuer tel individu sur le champ de bataille avec des dessins plus pesants du fait de traits de contour plus épais, et une composition de page alternant 9 cases de la largeur de la page sur une même page. La préparation d'un plat très épicé avec des ombres portées mangeant les personnages et les décors. L'évocation très concrète d'une époque que ce soit la corruption de la police sur la côte ouest ou le lynchage d'un afro-américain, avec des dessins clairs et aérés. La reconstitution d'une époque (guerre de Sécession, Times Square) avec des dessins qui soulignent la composante second degré de la nouvelle, soit dans le gore soit dans le grindhouse (avec une mention spéciale pour les nonnes avec mitraillettes). Plus étonnant, la dimension sociale du premier restaurant soulignant l'évolution historique, ou la récupération d'un artefact inoffensif dans un musée, avec des dessins gorgés de détails.



Ces histoires courtes se lisent rapidement, avec certaines plus chargées en émotion, et d'autres en règlement de compte. Néanmoins pour en percevoir toute la saveur, le lecteur doit se souvenir de la saison deux : Rucka & Fernández dépassait le stade de guerriers immortels ayant accumulé des décennies d'expérience au combat, et même des siècles, pour élargir la perspective en évoquant l'effet de vivre pendant autant de temps, de cumuler autant d'années de vie, au point que l'esprit n'est plus capable de se souvenir de tout, voire efface la majorité des souvenirs, ne laissant plus que de vagues impressions. Sous réserve d'avoir ce point de vue à l'esprit, le lecteur perçoit alors plus de consistance dans ces récits. Certains scénaristes savent en effet faire ressortir la manière dont le ou les personnages immortels relativisent les événements qui apparaissent de courte durée, au regard de la longueur de la vie déjà vécue, et de la quasi-certitude d'en vivre encore une multitude innombrable, ce qui diminue d'autant la valeur et la signification de l'instant présent. Dans ces moments, l'histoire prend alors une autre dimension, plus tragique, provoquant un effet de prise de recul chez le lecteur sur le sens de ce qui est vécu, ce qui est jugé important sur le moment, ce qui reste.



Une douzaine d'histoire courtes consacrées à des personnages auxquels le lecteur ne s'est pas forcément beaucoup attaché : un produit facile à réaliser à l'occasion d'une synergie avec un film. Oui, il y a de cela, mais les créateurs ne sont pas les premiers venus, certains avec même des années d'expérience, et ils ont bien intégré la spécificité de ces combattants. Scénaristes comme artistes s'impliquent pour donner de la consistance à la reconstitution de chaque époque, pour trouver un lieu et une époque originaux. Certains sont plus adroits pour raconter une histoire courte, d'autres ont une idée plus originale, et enfin la plupart font ressortir les conséquences induites de l'immortalité des personnages, sur leur façon de s'impliquer dans une situation.
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The Mighty Valkyries

Pourquoi exister ?

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Ce tome fait suite à King in Black: Return of the Valkyries (minisérie en 4 épisodes) qu'il faut avoir lue avant pour savoir qui est Rūna. Il regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2021, co-écrits par Jason Aaron et Torunn Grønbekk pour les séquences de Jane Foster, par Grønbekk seule pour les séquence de Rūna. Ils ont été dessinés, encrés et mis en couleurs par Mattia de Iulis pour Jane, par Erica d'Urso pour Rūna, avec une mise en couleurs de Marcio Menyz. Les couvertures ont été réalisées par de Iulis. Ce tome contient également les couvertures variantes réalisées par Russel Dauterman, Mahmud Asrar (*3), Todd Nauck, Carlos Pacheco, Skottie Young, Peach Momoko, Rian Gonzales, Phil Jimenez, Terry Dodson.



Il y a deux semaines, des triplés ont vu le jour, extraits de la sécurité du ventre de leur mère, de Midgard vers Hel, en passant au-dessus de la rivière Gjöll, nourris avec le lait de grande vache Auoumbla. Sur Terre, une femme ne comprend pas le vide dans son ventre matriciel. À New York au temps présent, Jane Foster prend sa pause auprès de Mina Anderson, femme âgée alitée, qui lui raconte ses souvenirs de jeunesse, pendant la seconde guerre mondiale, comment elle a pu séjourner un an dans un hôpital où elle se faisait passer pour une malade en présence des soldats allemands, et elle soignait les malades le reste du temps. Jane finit par sortir de la chambre pour rejoindre son poste à la morgue. Elle croise le docteur Stephen Strange dans les couloirs. Il l'informe de la présence d'une bête vicieuse rôdant dans New York. Il s'interrompt quand leur supérieure hiérarchique la docteure Regina Hagen arrive dans leur dos et leur suggère vivement de reprendre leur poste de travail. Jane descend jusqu'à la morgue et interroge le médecin Rudy Gillespie pour savoir si des cadavres portant des marques d'agression par un animal sauvage, ont terminé dans la morgue. Il se moque d'elle parce qu'elle devrait le savoir vu que son travail est d'enregistrer les entrées. Il finit par indiquer qu'il a entendu parler de ce type d'attaque par un collègue. Il finit par céder et par indiquer dans quel bar un collègue lui a raconté cette histoire.



Le soir, Jane Foster s'habille pour sortir et se rend dans le Bar Restes du jour. Elle commande un cocktail et se fait aborder par un bel homme blond qui lui raconte une anecdote sur Jimmy Carter : il aurait fait porter un de ses costumes au pressing, avec un papier sur lequel figuraient les codes de l'arme nucléaire, dans une poche. Il y a trois jours, dans le royaume de Hel, Hela reçoit un de ses serviteurs qui lui apportent des nouvelles : le loup dévoreur de monde est parvenu à s'échapper, personne n'a vu son épouse Karnilla depuis plusieurs jours. Elle indique qu'il faut requérir les services d'un chasseur, et elle ordonne qu'on localise son épouse. Jane poursuit la conversation en évoquant la différence entre les labyrinthes et les dédales. Elle finit par proposer à son interlocuteur de sortir : une fois dehors elle demande à Loki ce qu'il veut.



Dans le tome précédent, une des neuf valkyries originelles faisait son retour. Le lecteur ne sait pas trop si elle sera de la partie pour ce quatrième tome consacré à Jane Foster, co-écrit par Jason Aaron qui avait fait d'elle Thor lorsqu'il écrivait la série de superhéros de 2012 à 2019. L'éditeur Marvel ayant pris la décision de consacrer une série de miniséries au personnage, il avait accepté d'en coécrire les aventures. Le lecteur se doute qu'il assure la ligne directrice de chaque minisérie, ainsi que la cohérence avec la mythologie nordique à la sauce Marvel, et la continuité avec ce qu'il a pu écrire. Il ne sait pas trop si les éléments mythologiques contenus dans cette nouvelle aventure proviennent de lui ou de Torunn Grønbekk. Quoi qu'il en soit, les auteurs piochent dedans pour ce récit : le loup et sa dualité, Hela, la reine des enfers (le royaume Hel), son épouse Karnilla, et bien sûr Loki. Ils font également en sorte de l'inscrire dans l'univers partagé Marvel, avec un célèbre chasseur ennemi de Spider-Man, un dieu du tonnerre bien connu, et Stephen Strange qui était déjà présent dans la minisérie précédente. Pour autant, la tonalité principale n'est pas celle d'un comics de superhéros, mais plus celle d'une histoire mythologique, intriquée dans le temps présent. En fait, il faut même un peu de temps avant que le lecteur ne perçoive les différents fils narratifs.



En lisant la page de crédit, le lecteur comprend qu'il va être amené à suivre deux valkyries, chacune agissant de son côté. Il s'avère que le premier épisode est double et qu'il installe plus que deux fils directeurs. Rūna voyage abord d'une petite navette spatiale, à la recherche d'un ancien ami avec la capacité de prédire l'avenir. Jane Foster enquête sur cette histoire de bête sauvage s'attaquant à des newyorkais. Karnilla fait tout ce qu'elle peut pour protéger ses triplés dans un recoin bien caché de Hel. En arrière-plan, le lecteur garde à l'esprit que Loki n'est certainement pas intervenu par bonté d'âme, ou de manière altruiste. L'histoire s'avère donc plus fournie qu'une simple course-poursuite contre un monstre.



Dès la première page, le lecteur retrouve avec grand plaisir les dessins si sophistiqués de Mattia de Iulis. Il travaille à l'infographie, dans une technique mêlant de très légers traits de contour de type encrés, avec la couleur directe. Les informations visuelles sont plus apportées par les couleurs que par les traits encrés. Le lecteur constate bien que l'artiste sait tout autant s'affranchir de représenter les arrière-plans que les autres dessinateurs de comics de superhéros, mais le fait qu'il réalise lui-même sa mise en couleurs rend l'usage de ce raccourci beaucoup moins visible. Le lecteur éprouve la sensation de pouvoir se projeter dans chaque environnement, grâce au travail sur l'ambiance lumineuse, et le rappel élégant des du décor sous la forme d'un fond de case comme un arrière-plan flouté dans lequel l n'est pas possible de distinguer les éléments, mais qui conserve les masses correspondantes. Ainsi, même quand le décor n'est pas représenté toute une page durant, le l'esprit du lecteur le projette sur les camaïeux. Ces pages sont habitées par des personnages élégants, sans être des top-modèles, sans exagération morphologique, ni musculaire pour les hommes, ni des courbes pour les femmes. Par exemple, Jane Foster est très séduisante dans sa robe de soirée, sans être une bombe anatomique. Le lecteur apprécie également le niveau de détails dans la représentation des costumes, par exemple la partie cotte de mailles de Valkyrie, dans laquelle il ne manque aucune plaquette métallique.



De Iulis privilégie les cases de la largeur de la largeur de la page pour un effet panoramique, tout en prenant le temps nécessaire pour intégrer des informations visuelles dans toute la largeur, et pas uniquement au milieu ou que d'un seul côté. Il sait créer des moments spectaculaires qui s'inscrivent dans l'esprit du lecteur : l'attention que Jane Foster porte à la vieille dame dans son lit d'hôpital, le regard courroucé d'Hela, le jeu de la conversation dans le bar, la bête sauvage qui attaque toutes griffes dehors droit vers le lecteur, Karnilla tenant un de ses nouveau-nés dans ses bras, la même Kanilla guidant un nouveau mort dans Hel, l'arrivée majestueuse du cheval ailé de Valkyrie, le squelette de paon avec encore tout son plumage dans Hel, ou encore la vue de dessus dans laquelle Valkyrie monte droit vers le lecteur avec une armée de squelettes dans son sillage. Par la force des choses, les pages dessinées par Erica d'Urso apparaissent plus conventionnelles : des formes détourées par un encrage classique. Pour autant la mise en couleurs est soignée, et les scènes sortent de l'ordinaire, s'apparentant presque à une bande dessinée d'aventures franco-belge. En outre comme elle met en scène un autre personnage, il y a une logique narrative à ce que ce soit un autre artiste.



Les scénaristes entremêlent donc l'histoire de plusieurs personnages, dans une intrigue qui s’avère dense, avec des dialogues eux aussi bien fournis. Le lecteur se rend vite compte qu'il est dans une bande dessinée personnelle, n'ayant que peu de points communs avec la production industrielle habituelle des comics de superhéros Marvel. Jane Foster reste une belle héroïne du fait de son empathie et de sa sollicitude. Rūna gagne la sympathie du lecteur par ses hauts faits, son caractère agréable et sa quête d'identité. La bête sauvage s'avère être un individu qui découvre la liberté, après avoir été maltraité pendant des années : il est donc plus complexe que le simple ennemi du mois, et rapidement attachant même s'il reste dangereux. Le lecteur finit par comprendre que la situation périlleuse a été déclenchée par une action de Karnilla : là encore, il ne s'agit pas de devenir maître du monde, mais d'assouvir une aspiration bien naturelle, dans lequel le lecteur peut se reconnaître. Les auteurs racontent une intrigue prenante, et font exister des personnages complexes mus par des motivations adultes.



Contre toute attente, les responsables éditoriaux accordent une quatrième minisérie au personnage très secondaire de Valkyrie. Contre toute attente, il ne s'agit pas d'un produit préformaté, mais d'une histoire touchante, avec des personnages plus sophistiqués qu'une dichotomie bien/mal. Le dessinateur de la majeure partie des épisodes est impressionnant avec ses images proches de l'illustration, et sa mise en page fluide. La dessinatrice ne fait pas pâle figure pour autant, avec un rendu plus traditionnel, sans être face. Le lecteur se sent vite captivé par l'intrigue, s'attachant aux personnages, partageant leurs interrogations sur des thèmes très humains.
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Southern Bastards, tome 2 : Sang et sueur

Dans ce tome-ci, on revient sur la mort de Earl Tubb, fils de l’ancien shérif, celui qui n’était venu que pour vider la maison de son vieil oncle et dont le crâne a rencontré un morceau de bois qui le lui a fendu (le crâne).



Pas besoin de chercher le coupable, on le connaît, toute la ville sait qui l’a fait et le lecteur aussi : le coach Boss.



D’ailleurs, l’arme du crime, cette batte de base-ball dont s’est servi le coach Boss pour tuer Earl est encore sur la table de cuisine.



Et personne ne mouftera, personne ne l’ouvrira, tout le monde fermera sa gueule car le coach est tout puissant.



Nous replongeons une fois de plus dans le Sud Profond, celui qui est raciste, qui est un inculte, alcoolo et qui ne vit que pour le football américain, celui dont je n’ai jamais compris les règles non plus.



Dans cette petite ville, tout le monde ne vit que pour l’équipe et si elle gagne, alors, son coach deviendra le roi. Ce qu’il est devenu, faisant de lui le type le plus puissant de la ville.



Retournement de situation avec le coach Euless Boss, dont je pensais qu’il serait le grand méchant, vu son comportement dans l’album précédent, et bien non !



Purée, ce mec en a bavé dans sa vie : il a grandi auprès d’un père alcoolique, voleur, cambrioleur, bon à rien, magouilleur, frappeur de fils, baiseur et j’en oublie sans doute sur son C.V. plus long qu’un casier judiciaire.



Euless, lui ne vit que pour accéder à l’équipe de football au poste de linebacker mais il se mange plus souvent des baffes, des poings et des refus qu’autre chose. Ses origines ne plaident pas en sa faveur et comme il est le fils de son père, on ne lui fait aucun cadeau, comme ça, c’est lui qui paie pour les conneries de son daron.



Pourtant, il en veut, Euless (Euless pas tomber) et sans l’aide d’un vieil aveugle Noir, il serait toujours en train de bouffer de la terre. Oui, on peut ne rien voir et en savoir des choses.



Et ça marche car on s’attache à Boss, alors que son personnage a tout du grand détestable, mais en brossant son portrait, sa jeunesse, tout ce qu’il en a bavé pour accéder à un poste de linebacker au sein de l’équipe et comment on l’a remercié ensuite, on comprend un peu mieux ce qu’il est devenu.



Véritable immersion dans tout ce que le Sud américain compte de profond, ce comics a tout pour faire un parfait roman noir avec un contexte social dépeint en arrière-plan et tout ce que cette société à comme valeurs, dont le foot et le racisme.



L’atmosphère est crue, noire, violente et les portraits des personnages sont brossés sans concession aucune, brute de décoffrage, le tout dans un climat plus tendu que le string d’une pom-pom girl qui aurait mangé trop de tarte.



Je n’aime pas trop les dessins, mais les tons rouges illustrent bien toute la violence, la haine, la rage et le sang contenu dans ces pages.



Une série que je suis contente d’avoir découverte. Le premier album claquait déjà comme la culasse d’une carabine à canon scié, mais ce tome-ci t’envoie la chevrotine dans les tripes.



Oserais-je ouvrir le suivant ??


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Star wars (v3), tome 11 : Le Dernier Vol de..

Ce numéro 11 de Star Wars marque le début de nouveaux arcs narratifs. Cela signifie d'abord (comme depuis le début des séries "Star Wars" et "Darth Vader") un changement de dessinateur, et après Leinil Francis Yu c'est Jorge Molina qui vient épauler Jason Aaron.



Dans "Star Wars" cette nouvelle histoire, intitulée "Le dernier vol du Harbinger" met en scène un personnage apparu dans l'arc "Épreuve de Force sur Naar Shaddaa", le sergent Kreel qui était infiltré chez Grakkus le Hutt. Le voici désormais à la tête d'un commando d'élite de stromtroopers (le genre reconnaissance avancée en territoire ennemi). Ce commando est composé de soldats aguerris, ayant chacun une spécialité : le tireur d'élite, le spécialiste en démolition, l'éclaireur etc...Un concept vraiment fun, qui met l'accent sur les stormtroopers, et on sent bien la volonté d'humanisation et de spécialisation de personnages qui ne sont, habituellement, qu'un élément du décors. De leur côté, Leia, Luke, Han et Chewie, de nouveaux réunis, se lancent dans l'abordage et la capture d'un croiseur interstellaire de l'empire. Au final un épisode sympa, pas non plus génial (à l'image des dessins de Molina), qui vaut surtout pour l'introduction du commando de Kreel.



Dans "Darth Vader", pas de changement de personnels. Kieron Gillen et Salvador Larroca lance le dernier arc de la série. Après la victoire de Vador sur Shu-Torun c'est l'heure des grandes explications avec l'empereur...Voici enfin la confirmation que le seigneur noir attendait, à savoir qu'il est bien la seule et unique "main" de l'empereur (en l’occurrence plutôt son poing). Cylo V est désavoué et l'ultime confrontation entre les deux prétendants peut débuter. Enfin, en ce qui concerne Aphra, qui a réussi à fuir l'Alliance à la fin de l'arc "Prison Rebelle", elle est plus que jamais dans le collimateur de Vador et celui-ci lance ses droïdes BT et Triple Zéro sur ses traces. Un épisode là aussi sympa, et le dialogue entre Vador et l'empereur vaut le coup d’œil, d'autant qu'il réserve quelque surprises sur le rôle passé de Cylo et éclaire la mentalité de Palpatine, ce qui n'est pas si fréquent, en tout cas dans les comics.



En résumé, un numéro qui se laisse lire. On regrettera peut-être qu'il confirme ce sentiment que la qualité graphique, sans devenir mauvaise, a tendance à baisser, au fur et à mesure des changements de dessinateurs. Et par ailleurs, vu que la fin de "Darth Vader" est proche, quelle série sera amenée à la remplacer ? Pour l'instant, mystère...
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Star Wars (v3), tome 10 : Prison Rebelle

Déjà le numéro 10 du bimestriel "Star Wars"...Dans ce numéro vous trouverez la conclusion de trois histoires.



Tout d'abord celle de l'arc "Prison Rebelle" (dans la série "Star Wars") : dans la continuité du crossover "Vador : Abattu", Aphra (bras droit de Vador) avait été emmenée (par Sana et Leia) dans une prison de haute sécurité de l'Alliance, gravitant autour d'une étoile. Mais celle-ci est la cible d'un commando mené par un homme qui juge les méthodes des rebelles trop douces et entant leur inculquer une leçon qui pourrait se résumer par : la fin justifie les moyens. Deux lignes narratives aux ton résolument opposés s'étaient mises en place (Leia, Sana et Aphra d'un côté, Luke et Han de l'autre). Les voici qui se rejoignent ici. De même, l'identité du mystérieux assaillant est dévoilée (un personnage que le fan qui a suivi les parutions Star Wars reconnaîtra sans problème). Un épisode moyen mais sans plus, l'emploi de Han et Luke n'apporte rien de plus à l'histoire et les dessins de Leinil Francis Yu sont toujours bof.



Par ailleurs, vous trouverez également dans ce numéro la suite (et fin) d'un de ces épisodes "flashback" (illustrant le journal de Kenobi récupéré par Luke) se situant alors que Luke était jeune et que Kenobi le protégeait à distance (la première partie est visible dans le numéro 8). Un épisode qui vaut surtout pour la partie graphique de Mike Mayhew (qui est également responsable des dessins de "The Star Wars", l'adaptation en bd du tout premier script de la Guerre des Etoiles).



Enfin, dans la série "Darth Vader", nous voici arrivé à la conclusion de l'arc consacré à la guerre de Shu-Torun (une rebellion sur une planète minière que Vador est chargé de mater). C'est l'occasion pour le Seigneur Noir d'en finir une bonne foi pour toute avec une partie de ses rivaux (alors qu'un autre empêcheur de commander en paix réapparaît lors du cliffhanger final). C'est d'ailleurs le final de la série qui se profile à l'horizon (normalement prévu pour le numéro 13). Une fin sympathique mais dont la mise en scène aurait pu être plus soignée, vu l'importance qu'elle semble avoir pour la suite de la "carrière" de Vador.
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Men of Wrath

Gros coup de cœur pour ce comics que j'ai dévoré d'une traite!

Il s'agit d'un polar, qui implique une sombre histoire familiale, et se concentrant sur destin d'un homme violent, tueur à gages impitoyable et père absent. Ce dernier se voit confier, par une cruelle ironie, la mission de refroidir son fils, avec lequel les relations ne sont d'ailleurs pas très chaudes.

Le scénario est l'occasion de développer des thèmes puissants, comme l'hérédité, la famille et le poids du passé. La malédiction familiale pesant sur le "héros" (très gros guillemets, parce que c'est quand même une sacrée ordure) paraît être une facilité scénaristique, mais je l'ai trouvée plutôt habile pour raconter une histoire originale.

Si le nombre de personnages est restreint, le plus intéressant et celui que j'ai trouvé le mieux traité est Ira Rath, protagoniste principal. Il est très bien développé et on se prend presque parfois d'empathie pour lui, mais jamais totalement en raison de son inclinaison pour le meurtre.

La violence est d'ailleurs un acteur à part entière du récit, tant par sa prégnance tout du long que par son impact percutant quand elle éclate. Ce comics est vraiment pour un public averti, et bien accroché. La mort est crue et sans artifices.

Pour terminer, j'ai particulièrement apprécié les dessins, qui sont clairs et détaillés. Ils sont sublimes par moment, et provoquent une grande immersion. A lire, si on a l'estomac bien en place, et qu'on recherche un polar bourrin sans être bas du front.
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Star Wars (v3), tome 8

Suite et fin du crossover "Vador : Abattu" dans ce numéro 8 du bimestriel "Star Wars"



Dans le numéro 6, Dark Vador retrouve la trace de Luke et se rend sur la planète Vrogas Vas afin de le capturer. Son vaisseau est alors abattu par un escadron de chasseurs rebelles, dont fait partie Luke, non sans que le seigneur des Siths ait livré un combat spectaculaire, magnifiquement rendu par les dessins de Mike Deodato Jr (qui s'occupe de la partie graphique de "Star Wars", le temps du crossover). Luke et Vador s'écrasent donc sur la planète et un comité d'accueil des plus conséquent attend ce dernier (tous ces événements sont relatés dans le numéro 7)



"Vador : Abattu" est un crossover à l'ancienne, c'est à dire qu'il débute dans une série ("Star Wars"), pour se poursuivre dans l'autre ("Dark Vador") et ainsi de suite jusqu'à la fin. Cet événement a donc obligé les auteurs à aligner les chronologies des deux histoires, qui différaient quelque peu jusque là.



La fin de ce crossover m'a quelque peu laissé sur ma faim. Autant j'avais été emballé par le numéro précédent, autant là...L'intervention de Karbin, un Mon Calamari transformé en cyborg par Cylo V, et rival de Vador dans la course à la place très convoitée de "main" de l'empereur, n'atteint pas l'intensité dramatique que l'on pouvait attendre, la faute à des dialogues et des cadrages moyens. Néanmoins, sur l'ensemble de ce récit, j'ai bien apprécié le mariage entre le rythme de "Star Wars" et les enjeux de "Dark Vador". de plus si, officiellement, Vador recherche Luke pour châtier le responsable de la destruction de l'Etoile Noire, il devient de plus en plus clair que d'autres ambitions l'animent. Cette idée de narrer son parcours jusqu'à devenir la pièce maîtresse de l'empereur est vraiment un fil rouge très intéressant, plus, finalement, que la quête de Luke pour devenir un Jedi (un aspect qui est déjà abordé dans les films, en fin de compte). L'ultime fin du crossover est également assez prometteuse, par rapport au développement de la série "Star Wars".



Pour compléter ce final en demi-teinte, nous avons droit à deux back-up stories. L'une est un nouvel extrait du journal de Kenobi, récupéré par Luke à la fin du premier arc narratif, un épisode plus réussi que la première tentative en la matière, et qui nous ramène à l'époque de la jeunesse de Luke sur Tatooine, un récit qui fait directement référence à "la Menace Fantôme". L'autre est en relation avec l'annual de "Dark Vador", récemment sorti en kiosque (il y en a un aussi pour "Star Wars") et que je n'ai malheureusement pas lu, et va très certainement trouvé son développement dans la série éponyme (une histoire de matage de rebellion sur une planète volcanique, riche en ressources essentielles à l'Empire)
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