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Critiques de Jason Starr (42)
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Petit joueur

Petit Joueur, c'est l'histoire de Mickey... dix-neuf ans, orphelins de mère et vivant avec son père atteint d'Alzheimer, un petit joueur, justement. Petit viveur, petit parieur, petit jeune homme un peu effacé, crédule, mais sans caricature, pas spécialement bien dans sa peau... Mais prêt à s'enflammer, à s'illusionner...



Le livre nous raconte alors, sur quelques jours, une glissade, un dérapage, un enchaînement de circonstances. Tout cela est très terre-à-terre, concret, empreint de quotidien. Et c'est écrit tout pareil. Petitement, simplement. J'ai eu du mal à trouver des extraits qui peuvent faire figure de citations... c'est dire que Jason Starr raconte une histoire, sans chercher des formules choc. Sans chercher l'effet de manche.



La glissade... la voie directe vers la délinquance... sera-t-elle fatale, inéluctable... qui peut stopper la perte de repères... autant de questions qui poussent la lecture en avant.



L'auteur cherche l'empathie, la ressemblance. Empathie... ? peut-être, mais je n'ai pas été scotché pour autant. Même si on peut se reconnaître parfois dans les comportements ou les attitudes de Mickey Spada, j'ai éprouvé du mal à me mettre dans sa peau.



J'ai pensé à des atmosphère à la Mystic River... on est vraiment dans la rue, dans la poissonnerie, dans le terrain vague... car l'écriture fonctionne bien. Une chouette découverte, d'un auteur, d'un univers. Mais pas de coup de coeur.
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Petit joueur

Brooklyn dans les années 1980, Mickey trime, et assume son père atteint de la maladie d'alzheimer. il rêve de reprendre ses études et de devenir meilleur. Son quotidien est harassant, lourd à porter, c'est un petit gars naïf et trop gentil qui va malheureusement s'enfoncer dans les dettes et les emmerdements bien malgré lui.



C'est après sa rencontre avec celui qu'il prend pour un mafieux, que tout va commencer. Les paris aux jeux, l'intimidation, et c'est l'engrenage. Ce monde est noir et sans pitié, et au fur et à mesure que Mickey s'enlise, on perd espoir pour lui. Les fréquentations, les mauvaises influences feront le reste. Et pourtant en lui, en Rhonda dont il tombe amoureux, demeure la petite étincelle d'espoir.



Le récit est dur et dresse un constat amer et sans appel sur la difficulté de s'en sortir, quand on est pas né du bon côté. Portrait social et intrigue policière,font de ce roman un beau mélange où l'auteur abat ses cartes avec talent et un savoir faire maîtrisé.



J'ai aimée là où l'auteur nous emmenait sans en avoir l'air et je me suis laissée prendre au jeu.



Périlleuse, la descente aux enfers programmée pourrait finalement ne pas avoir lieu... A vous de voir !
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Petit joueur

Mickey est un jeune adulte qui a décidé d’arrêter ses études pour s'occuper de son père atteint de la maladie d'Alzheimer. Il travaille dans une poissonnerie pour mettre de l'argent de côté afin d'intégrer la fac. Il arrondit ses fins de mois en s'occupant de paris pour un bookmaker du quartier. Un jour un client d'apparence mafieuse lui demande de parier pour lui ; d'habitude il aurait refusé mais là…

Coincé il continue à miser sans faire attention aux avertissements de ses amis et de son book, jusqu'au jour où il doit rembourser avec ses propres économies. Alors il va prendre une décision qui va tout changer.

Jason Star nous replonge dans le Brooklyn des années 80 sur fond de musique disco et hip-hop. Le racisme ambiant et la misère sont la toile de fond de ce roman criant de vérité sur ce quartier mythique de New-York. Une belle découverte.



Bruno.
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Petit joueur



Mickey, vous en conviendrez, c’est un prénom rigolo ; on pense à un enfant joueur, un farceur joyeux de vivre. C’est tout le contraire, et Starr nous joue sa première mauvaise farce avec ce prénom à la noix. Car, si cela peut passer à la rigueur pour un gamin, comment le porter arrivé à l’âge adulte ? Il y a de quoi vous aigrir le caractère.

Mickey mène une vie de chien. Il économise sous à sou depuis l’enfance pour aller à l’université, un jour. Il le veut, il le faut. Pour l’instant, tout en surveillant son père atteint d’Alzheimer, qui s’il a perdu la mémoire n’a pas perdu son caractère désagréable, Mickey travaille chez un poissonnier. Boulot puant et déprimant. Patron bête et méchant.

Une vie pourrie. Sans joie, sans guère d’espoir, sans amour aussi.

Mickey-il plus crédule que la moyenne ? Plus stupide ? Non, pas du tout, c’est même le contraire, c’est plutôt un bon gars Mais dans son existence, rien ne le sert. Et ce jeune-homme en définitive assez insignifiant est doté d’une poisse, d’une malchance, d’une scoumoune à toute épreuve qui le sort du lot. Le roman tout entier est en effet un toboggan qui le jette à chaque fois dans pire que ce qui précédait. Quoique… on découvrira en définitive que ce qu’il prend lui-même pour le destin peut se révéler… je ne spoile pas…

Lire la chronique complète et les autres sur le blog de Jeanne Desaubry


Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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Petit joueur

Un bon moment passé avec Mickey Prada et son entourage dans un Brooklyn pittoresque. Ne tombant jamais dans la caricature ni du genre, ni des milieux sociaux évoqués, Jason Starr signe ici un excellent polar distrayant à souhait.



Point d'orgue de Petit joueur, la fin, véritable réussite, pousse le lecteur à une relecture des événements, induisant le doute sur certains points. Mais chut; je vous laisse le plaisir de le découvrir...
Lien : http://unlivresurmeslevres.b..
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Petit joueur

Attention, musique de fond : Le Parrain.



Tous les ingrédients sont là. Un petit gars de Brooklyn, les années 80, une poissonnerie, le nom de Mickey, un mec qui s'amène genre mafioso, des paris, des espoirs, des choix. Et si on se rend service, tout ça tout ça. Franchement, cela s'annonçait très bien, j'étais dans l'ambiance puisque j'avais mis la musique. J'avais aussi coupé le smartphone, internet, la totale. Et l'auteur décrit bien cette époque, même si en fin de compte, elle apparaît presque intemporelle. C'est fou. Les années 80 sont si proches mais elles paraissent presque archaïques quand on y pense. Les gens s'appelaient sur le fixe, par exemple et tout y paraît plus lent.



Mais je me disperse, car je me demande comment mes enfants verront ce livre. Mieux ou pas ? Personnellement, je ne pense pas qu'il vieillira mal et c'est sûrement un très bon point. Par contre, je ne pense pas que les gens pourront se situer dans ce livre car la toile de fond m'apparaît tout de même bien légère.





Un bon moment de détente.



Sisi, même si le livre est léger. Déjà parce qu'il n'a pas beaucoup de pages. Mais aussi parce que l'intrigue ne vaut pas non plus un truc énormissime, j'ai passé un très bon moment pendant ma pause déjeuner, comme l'impression de vivre d'un coup hors du temps. Tout simplement de faire une pause et c'était aussi le but recherché.



Mon seul regret au final, c'est un peu le fatalisme du roman. Non pas que je ne m'attendais pas à un roman noir. Mais j'ai pu deviner chaque mauvais tournant, ce qui m'a un peu gâché la surprise je dois dire. J'aurai aimé une petite prise de risque de l'auteur. Sûrement pour la prochaine fois.



Un grand merci pour les Editions Denoël pour la découverte.
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Petit joueur

" Quel crétin ! " Voilà le cri du coeur que j'ai poussé hier soir en refermant ce livre. Détrompez-vous, je ne parlais pas de l'auteur, mais de Mickey, le jeune héros.



Au début, le jeune homme apparaît assez attachant. Né dans un milieu défavorisé, il veut prendre sa revanche sur la vie. Il économise dur, depuis des années afin de pouvoir se payer l'université, afin de suivre des études de comptabilité. Mais avant, il se donne une année supplémentaire, en travaillant à temps plein à la poissonnerie qui l'emploie, depuis quelque temps. Pour pouvoir économiser plus, mais surtout, pour ne pas laisser son père, atteint de la maladie d'Alzheimer.



Avec "Petit joueur", Jason Strarr, nous plonge dans le Brooklin des années 1980, avec un univers sombre.

On est entraîné ici, dans un thriller psychologique. L'accumulation de mauvais choix, qui vont entraîner Mickey, dans une spirale de plus en plus infernale. Et faire passer le lecteur par touts les stades. L'attendrissement, la peur, le dégoût et l'incompréhension, et même la colère contre le personnage principal, qui au fil des pages, devient l'anti-héros par excellence.



Des thèmes forts comme le racisme, la maladie, le jeu, le vol, le meurtre sont abordés ici. Sans toutefois y avoir, de réel rebondissement. le tour de force de l'auteur, nous tenir en haleine avec un rien, le premier pari que Mickey a pris pour Angelo, malgré les mises en garde.

L'écriture est-elle, que l'on s'implique, on ressent le malaise de notre héros, et on a envie de le secouer, je me souviens de m'être dit, plusieurs fois : "mais pourquoi, tu ne fais pas comme ça, ou comme ça...", "mais bon sang, soit pas idiot, réagit".



C'est là le plus gros problème de Mickey, il est, non pas idiot, comme je le sermonnais, mais naïf, terriblement, irrémédiablement naïf. La tête de Turque de première pour les autres jeunes, qui n'hésite d'ailleurs pas à le maltraiter.



La chute m'a fait penser à David le héros de mon coups de coeur 2014, qui se demandait sans cesse, si l'on naissait tueur, ou si on le devenait. (cf À main nues de Paola Barbato) Et si la réponse était, tout simplement, qu'on a tous en nous une part maléfique, et que celle-ci, se réveille, ou, non suivant les choix que l'on fait !

Comment expliquer une telle chute sans cela ?


Lien : https://lavisdemickaeline.co..
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Petit joueur

Mickey Prada est un jeune homme comme les autres ou presque....Il a pris une année sabbatique à la sortie du lycée pour travailler dans une poissonnerie, afin de récolter suffisamment d'argent pour s'inscrire à la Fac. En fait, il économise depuis qu'il a neuf ans, depuis le jour où accompagné de son père, il a gagné aux courses. Il continue même à jouer de petites sommes pour arrondir ses fins de mois. Parfois, pendant qu'il le sert à la poissonnerie, il discute avec un des clients, Angelo Santoro. Il le soupçonne de faire partie de la Mafia et quand celui-ci lui demande de placer des paris pour lui, Mickey n'ose pas refuser. Le problème, c'est qu'il parie de plus en plus gros et déclare attendre de se refaire pour rembourser Mickey. Bientôt ses économies n'y suffiront plus. Le jeune homme a mis le doigt dans un engrenage inéluctable qui va amorcer une longue descente en enfer.



J'ai choisi ce livre, d'abord parcequ'il s'agissait d'un policier et aussi à cause du contexte et de l'époque. La vie n'est pas facile dans le Brooklyn des années 80 : petite et grande délinquance, racisme, sexisme, et les fins de mois qui sont difficiles à boucler. Mickey qui a perdu sa mère dans un accident de voiture alors qu'il était encore enfant vit avec son père malade d'Alzheimer dont il doit s'occuper seul. Mais il tient à son rêve : entrer à l'Université pour devenir comptable, et ce rêve dépend de son salaire de la poissonnerie où il travaille sous les ordres d'un patron odieux. Mickey est un garçon naïf, un peu timide. Son gros problème c'est qu'il n'ose pas. Il n'ose pas refuser les offres d'Angelo Santoro qui vont le ruiner, ni envoyer promener ses soi-disant amis qui le méprisent et se moquent de lui ; il n'ose pas non plus pousser plus avant sa relation avec Rhonda dont il est tombé amoureux. Malgré les quelques fois où il a réussi à m'attendrir, Mickey, l'anti-héros, ne m'a pas été très sympathique : trop mou, trop passif. J'ai attendu pendant les trois quarts du récit qu'il réagisse, qu'il fasse preuve de bon sens. Mais non, il croit bien faire, mais il s'enfonce inexorablement, jusqu'à la fin, jusqu'à sa dernière phrase. Finalement, c'est un récit très réaliste que nous livre là Jason Starr : le portrait d'un gamin vivant dans un milieu défavorisé et qui se laisse entraîner jusqu'à finir en prison.



Les personnages secondaires sont eux aussi très intéressants : Sal Prada le père de Mickey, malade d'Alzheimer, à moitié dément qui manquera d'égorger son fils un soir parcequ'il l'a pris pour un cambrioleur, Chris son seul vrai "ami", Ralph et Filippo ses faux copains, Charlie son collègue de la poissonnerie victime de racisme, Rhonda sa petite amie : seul personnage féminin du roman, Artie le bookmaker : le seul dans cette histoire qui semble avoir la tête sur les épaules.



Il n'y a pas vraiment d'intrigue ni de suspense dans ce roman : simplement l'histoire d'un garçon pris dans une longue spirale faite d'échecs et de désillusions : le rêve américain qui vire au cauchemar..... Un livre bien écrit, qui se lit vite et facilement. Pas très gai, mais j'ai bien aimé.
Lien : http://lecturesdebrigt.canal..
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Petit joueur

J’ai un peu hésité avant de choisir ce roman parmi la sélection Denoël du mois de février 2015. Tout d’abord, parce que le monde des paris et des bookmakers, ce n’est pas vraiment mon truc, et encore moins le monde de la mafia ou de la pègre. Mais ensuite, je me suis dit pourquoi pas…



Avec Petit Joueur, nous plongeons dans le Brooklyn des années 80, et c’est bien sombre. Mickey qui est issu d’un milieu plutôt défavorisé, a pourtant tout d’un gagnant. Il a la tête sur les épaules et il a réussi brillamment ses études au lycée. Il a déjà mis de l’argent de côté pour l’université, mais avant il s’offre en quelque sorte une année sabbatique. Il bosse depuis plusieurs années dans une poissonnerie, sous la coupe d’un patron pas très sympa.



A Brooklyn à cette époque, le racisme fait légion. C’est un milieu difficile. Mickey vit avec son père seul. Ce dernier est un homme malade d’Alzheimer qui sombre de plus en plus dans des crises de démences et de folies. Mickey n’est pas spécialement apprécié dans son quartier, il est surtout très naïf.



Un jour, un homme qui a tout d’un parrain de la mafia entre dans la poissonnerie ou Mickey travaille, et commence à faire ami-ami avec lui. Malgré les recommandations de son entourage, Mickey est tout d’abord flatté, et il finit par se laisser manipuler et prendre des paris pour cet homme. L’engrenage commence…



Je dois dire que je suis ressortie déçue de ma lecture. Attention, tout n’est pas mauvais, et d’ailleurs je n’aurais pas la prétention de dire que ce livre est mal écrit. Ce n’est pas ça du tout.



Déjà, comme je l’ai dit, l’ambiance du roman est un milieu qui n’est pas ma tasse de thé, mais j’ai eu envie d’essayer tout de même. J’ai failli me prendre au jeu, après un début plutôt hésitant, la seconde moitié du roman m’a vraiment plu. Il y a un événement qui fait basculer l’histoire dans un polar un peu plus classique, et qui a fait monter la tension dans le livre de manière assez inattendu, et ça m’a plu. Puis brusquement, tout dérape à la fin, et franchement, je n’ai pas compris. Pourquoi une telle fin ?



On suit un gamin tout ce qu’il y a de plus banal, qui essaye de s’en sortir malgré le milieu défavorisé dans lequel il vit, et tout à coup tout bascule. Le problème c’est que je n’ai pas réussi à m’attacher à Mickey, ou plutôt que je m’y suis un peu attachée et que quelque chose dans le roman m’a gêné jusqu’à ce qu’il me dégoutte vraiment.



En fait je n’ai pas compris ce choix de l’auteur, et son personnage n’est tout simplement pas conforme à mes attentes, c’est dommage.



En bref, un roman qui n’en demeure pas inintéressant malgré ma déception. Je trouve que c’est un roman assez inégal dans son ensemble. Un début plutôt sympathique, un développement très intéressant et malheureusement une fin décevante. Le personnage de Mickey suit ce même schéma, et ça m’a posé problème.



Je remercie chaleureusement les Editions Denoël pour leur confiance.



Ce roman est disponible depuis le 12 février 2015 chez votre libraire.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
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Petit joueur

J'ai apprécié cette lecture tout d'abord pour son contexte et son époque. Etant une fan des Etats-Unis, la plongée dans le Brooklyn des années 80 m'a enchantée. Mais cette plongée n'a rien d'agréable, puisque il s'agit bien de suivre de près la descente aux enfers d'un antihéros par excellence. Car c'est la deuxième force de ce roman, la banalité du personnage de Mickey, qui pris au piège d'une vie difficile, veut juste s'en sortir. Alors je ne vous dirais pas s'il parvient à trouver le bonheur, mais suivre ce trajet de vie m'a fait traverser une cascade d'émotions. On passe de la tristesse, à l'espoir, du rire aux larmes en seulement quelques pages. Le style est très direct, sans fioritures , et colle vraiment à l'ambiance noire du roman . La galerie de personnages secondaires permet d'apporter de la profondeur au récit en abordant d'autres thèmes tels que le racisme dans une société américaine en pleine crise.



En bref une bonne découverte, que je vous conseille vivement !
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Mauvais Karma

Si Richard Segal avait pris le temps de lire l'horoscope toujours très pointu de Jeune & Jolie, il se serait claquemuré pour les dix années à venir, ce qui lui aurait épargné la période de sa vie la plus désespérante qui soit.

a - Richard et Paula viennent de découvrir un nouveau jeu, le " je t'aime moi non plus ".

% - Riri rame comme un damné dans ce nouveau job qu'il vient de décrocher.

♪ - Ritch biberonne comme jamais après avoir eu toutes les peines du monde à s'en détacher.

7 – Coeur de Lion renfermait en lui, à l'insu de son plein gré, un traumatisme adolescent mais ça, c'était avant. Avant de croiser accidentellement son ancien tortionnaire. Les deux gamins ont grandi, sa haine de l'autre tout autant.

Au fait, le héros s'appelle Richard. L'aviez-vous deviné?



Si sa vie fait passer celle de Cosette pour un délicieux conte de fée, il n'en demeure pas moins l'acteur principal, seul personnage susceptible d'infléchir cette spirale infernale. Seulement voilà, une propension surdimensionnée à l'échec conditionné plus tard, le chaos sans fin qu'est devenue sa vie semble n'avoir d'autre limite qu'une auto-destruction programmée.

Bienvenue dans le monde bucolique de Richard, sorte d'interminable gastro pachydermique. Et bon appétit si vous êtes à table !



Mauvais Karma est un bon bouquin qui alterne le meilleur comme le pire.

Le meilleur avec cette mise en situation improbable. Difficile de ne pas se demander comment tout cela finira tout en se réjouissant - pour les plus sadiques dont je fais partie – du flot d'emmerdes discontinu suscité par ce anti-héros au bord de l'implosion. Le rythme est soutenu, l'écriture à l'instar de l'intrigue captent durablement l'attention, les pages se tournent sans qu'il faille jamais se forcer, signe d'un intérêt certain pour l'infortuné Richard.



Le pire tient en un prénom, Paula, sa douce, que l'on adorerait voir réchapper d'un attentat pour, dans la foulée, être envoyée ad patres, éclatée sous les roues d'une ambulance se rendant sur les lieux du drame. Empathie proche du zéro absolu.

Les rapports de couple sont d'un gonflant achevé. Le gugusse a deux passions dans la vie. Passer son temps à tenter de reconquérir sa mégère apprivoisée. Roucouler lamentablement comme deux ados boutonneux adorant sautiller dans la rue à l'unisson tels deux cabris siamois tout en dévorant une douze boules passion-tripes au lard-harissa, les yeux larmoyants d'un trop plein de bonheur insoutenable retrouvé, sur l'air sans fin de " ma petite amie est de retour " d'un Cloclo qu'aurait jamais dû s'improviser électricien.



Exceptées ces rares poussées d'urticaires, Mauvais Karma tire largement son épingle du jeu. L'itinéraire suicidaire de ce jeune cadre à la dérive séduit. Et puis y a même pas de vrais titres de Cloclo à l'intérieur, alors...

3,5/5
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Wolverine Max, tome 1 : Rage permanente

Les comics, j'en lisais très, très rarement tout comme les BD mais chéri étant un peu beaucoup fan (la vidéo de sa bibliothèque vous le prouve hein !), je m'y suis mise. Wolverine étant un personnage des X-Men que j'adore (les films aidant quand même beaucoup !).

Alors il faut savoir que les « Max » sont pour les adultes, vu qu'il dévoile le côté violent des héros Punisher étant l'un de premier à y être passé. Et Wolverine vue son passé et « ses pouvoirs », il rentre parfaitement dans le cadre !



Ici, on se retrouve donc au Japon, lors d'un crash d'avion d'où Wolverine en sort le seul en vie (en même temps quand on le connait ce n'est pas étonnant). Mais plusieurs ombres au tableau, il est amnésique, les autorités croient que c'est lui qui a fait exploser l'avion. Il part donc en quête de réponses, qui a fait exploser l'avion ? Qui est cette mystérieuse femme ?

Entre passé et présent, Wolverine part à la recherche de ses souvenirs, il va faire quelques rencontres, mais surtout une, une personne qu'il aurait préféré oublier et ne plus revoir.



J'ai beaucoup aimé ce premier volet de la saga. Certes, c'est violent, et certaines scènes sont quand même très beurk ! Mais c'est le principe des Max et puis ça correspond au côté sombre de Wolverine. J'ai bien aimé le fait qu'on voit clairement la différence dans les dessins entre le passé et le présent. Je lirais la suite avec grand plaisir.

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Le Frisson

Fin des années 1960 en Irlande. Arlana et Martin, deux jeunes gens, sont amoureux et doivent se marier. Emportés par la sensualité du moment, ils passent à l'acte mais au moment crucial, Martin semble tétanisé et gelé. Effrayée, Arlana s'enfuit et rejoint son père qui lui dit que le temps est venu de passer à l'action et au sacrifice. De nos jours, à New York, une série de meurtres rituels et sanglants terrorise la ville. La police pense à un tueur en série mais tous les témoignages qu'ils récoltent semblent décrire des femmes très différentes accompagnant les victimes, des hommes, lors des derniers moments où ils ont été vus en public. Même les témoins d'une même scène ne semblent pas s'accorder sur les descriptions et la surprise est de taille quand les policiers finissent par visionner les bandes des caméras de surveillance …

Me voilà à nouveau avec un comics mais cette fois, il lorgne du côté du fantastique et du policier, le tout saupoudré de sexe et de violence. Du coup, il était indispensable que le dessin soit en noir et blanc pour accentuer l'atmosphère lourde. J'ai d'ailleurs bien aimé le graphisme, même si certains personnages m'ont semblé un peu trop caricaturaux dans leur allure et que certains se ressemblaient un peu trop à mon goût. L'idée de départ, se basant sur les mythologies irlandaises, m'a paru originale, même si j'ai quand même la sensation qu'elle aurait déjà pu être utilisée ailleurs (dans des romans ou des films). Par contre, je n'ai pas trouvé le suspense très développé, de même que la psychologie des personnages quasiment inexistante. Les développements et rebondissements sont assez prévisibles, avec la juste dose de scènes macabres et de moments de sexe, à croire qu'ils étaient presque nécessaires pour animer l'histoire. La fin est aussi peu surprenante que le reste et même banale. J'ai quand même trouvé que l'ensemble se laissait lire facilement et rapidement (suffisamment rapidement pour que je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer) mais c'est loin d'être un album qui me marquera. Aussi lu et presque aussitôt oublié !
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Mauvais Karma

Richard Segal est commercial. Il vient de changer de boîte pour un salaire plus avantageux. Pour peu qu'il ramène des contrats signés en bonne et due forme, il touchera bientôt une prime conséquente. Le problème est là, en fait. A l'instant où commence cette histoire, il n'est pas parvenu à en dégoter un seul et sa hiérarchie, bien sûr, commence à lui mettre la pression. Richard est marié à Paula. Celle-ci l'a trompé il y a quelque temps et malgré cette légère entrave sur la voie de leur harmonie, ils ont tout de même décidé de continuer ensemble en suivant les préceptes de la plan-plan attitude. Ils se disputent de temps en temps et Richard s'excuse toujours pour arrondir les angles. Cerise sur le gâteau, ils ont un chien, un emmerdeur de chien qui aboie sans cesse et qu'il faut bien évidemment sortir, ce qui permet à Richard de décompresser ou de se recentrer sur des priorités de vie... A chacun sa méthode.



Il aurait pu surmonter la pression générée par son nouveau poste, il aurait pu redonner un nouvel et bel élan à son couple. Oui, il aurait pu. Seulement tout part en vrille au moment où il croise une vieille connaissance dans le quartier d'affaires de Manhattan. En guise de connaissance, un homme qui, à l'âge de 17 printemps avait violé Richard 12 ans d'âge. Richard ne parvient alors plus à refouler cet épisode comme il était pourtant parvenu à le faire jusque-là. De bien drôles d'idées le submergent alors et un air de vengeance s'infiltre dans les vapeurs d'alcool qu'il laisse à nouveau échapper.



On a tout dans ce bouquin d'à peine plus de 300 pages : le noir, le grinçant, la critique sociale - parce que sinon ce ne serait pas marrant - et une chute qui vaut à elle toute seule tout le plaisir de la lecture. Jason Starr est épatant dans sa description de l'univers impitoyable du travail en entreprise et de la course au fric. Pour vous donner une idée : pas de contrat(s), pas d'ami(s) ; des contrats et c'est tout le personnel qui vient vous manger dans la main, qui vous porte aux nues et ne jure que par vous ! De l'individualisme, de l'opportunisme, du faux-cuisme à la solde d'une société de consommation pas du tout, mais alors pas du tout repliée sur elle-même.



Jason Starr excelle aussi dans les émotions qu'il parvient à susciter, grâce à son style, à son humour dévastateur et à un sens du dialogue qui fait mouche à tous les coups. Tout ceci s'affiche à travers le prisme de Richard, narrateur de l'histoire, pour lequel on éprouve une sorte de pitié à double sens. On devient révolté lorsque le souvenir du viol se rappelle à lui, on est sensible à sa fragilité devant son incapacité à trouver des prises pour éviter de sombrer et, d'un autre côté, on le trouve pathétique dans son recours à l'autoappitoiement permanent ainsi que dans son aspiration au bonheur, aspiration travestie par le système pourri dans lequel il végète. Autant vous le dire, se glisser dans sa tête revient à pénétrer dans une antre de complexité renversante.



N'ayez crainte, on en ressort indemne.



Enfin, normalement...
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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Wolverine Max, tome 1 : Rage permanente

Les deux auteurs aux styles diamétralement opposés se répondent à merveille et apportent une réelle identité et une clarté à cet album.
Lien : http://www.actuabd.com/Wolve..
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Loser

J'ai beaucoup apprécié ce thriller.



Il dresse le portrait de Tommy Russo, aspirant acteur et videur dans un bar new-yorkais, un paumé qui prend constamment les pires décisions possibles, du style cambrioler son patron et coucher avec sa femme, quand celui-ci décide de lui confier la gérance de son bar; ou bien voler les bijoux de la femme de sa vie ou draguer une policière qui enquête sur lui.



En fait Tommy se comporte comme s'il jouait constamment un rôle, masquant le vide de sa vie et évitant de trop réfléchir. Et peu à peu, les gens de son entourage s'en aperçoivent, ne lui font plus confiance ou décident de l'arnaquer.



C'est un ouvrage très sombre, malgré l'humour de l'auteur.
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Loser

Tommy, New-Yorkais de 32 ans, est videur dans un bar en attendant que sa carrière d'acteur démarre (le lecteur comprend assez vite qu'elle ne décollera jamais). Pourtant, il y croit dur comme fer, persuadé de son talent. Puis un jour, un type lui propose de s'associer avec d'autres participants afin d'acheter un cheval de course et se faire de l'argent. Seulement voilà, la mise de départ est plutôt élevée (10000 dollars) pour un mec qui claque tout son argent dans les courses. Pourtant, ce n'est pas ça qui va l'arrêter. Il envisage de dévaliser le coffre-fort du bar et va profiter de la gentillesse de son patron qui le considère comme son fils et son confident.



Si dans Harcelée, l'humour n'était jamais loin et le ridicule de certains personnages poussé à l'extrême, ici le roman est beaucoup plus sombre. Jason Starr distille une tension tout au long du roman et la fait monter crescendo. La lecture devient alors compulsive.



Jason Starr excelle dans la psychologie de son personnage, véritable raté, qui franchit "la ligne blanche" sans s'en rendre compte. Il en fait une proie facile dans ce New-York qui écrase les plus faibles. Un roman noir que j'ai vraiment eu plaisir à lire.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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Harcelée

Katie Porter réalise son rêve d'enfant : vivre à New York.



Mais elle déchante rapidement. Elle travaille dans un cabinet où son chef passe son temps à la rabaisser ou à l'humilier. Côté coeur : pas facile de trouver le prince charmant qui la fera vibrer. Depuis 15 jours, elle a jeté son dévolu sur Andy, un mec immature qui ne pense qu'à se la faire le plus vite possible.



Katie est abonnée à un club de fitness où elle tombe par le plus grand des hasard (heu...pas si sûr en fait) sur un ami d'enfance, Peter Wells, qui bosse à l'accueil du centre. Plutôt mignon et avenant, elle espère s'en faire un ami dans cette grande ville où les vraies amitiés sont rares.



Malheureusement pour elle, Peter est amoureux d'elle à la folie et fera tout pour qu'elle le soit aussi. Le piège se referme petit à petit sur cette pauvre Katie qui n'a vraiment pas de bol dans l'histoire.



J'ai pris un grand plaisir à dévorer ce roman sur la plage.



Un roman classique dans sa construction (les évènements sont racontés selon la version de Katie ou Peter de manière alternée) mais qui fonctionne à merveille. Jason Starr manie l'ironie à la perfection et fait de ses personnages de vrais stéréotypes (une katie flippée à souhait et un peu trop naïve, un boyfriend quetard, un psychopathe poli et propre sur lui en surface et en réalité complètement taré, un flic proche de la retraite, injustement reconnu par sa hiérarchie dont l'enquête piétine). Tous les ingrédients sont là pour que les pages se tournent toutes seules avec certes une fin attendue, mais peu importe.



Un très bon moment de lecture. Je ne manquerais pas me pencher sur d'autres romans de cet écrivain que je découvre.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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Le Frisson

Rhaaa, des morts violentes, du sexe et un soupçon de fantastique, voilà un vrai bon comic américain. Alors, pour vous détailler, le Frisson est le premier comic d'une nouvelle série intitulée "Dark Night". Cette série propose à des auteurs et dessinateurs de s'unir pour des projets originaux. Pour cet opus, Jason Starr, romancier américain, signe son premier scénario de comic. L'histoire est digne des meilleurs thrillers et la légende celtique imaginaire ne la fait pas plonger dans un délire fantastique. On reste scotché à ce scénario qui nous emmène toujours plus loin dans l'atrocité. Je reprocherai deux dernières pages à peine prévisibles. Heureusement, la ficelle n'apparaît que très tard.



Mick Bertilorenzi est italien et est plongé dans le comic depuis un moment. Ca se voit puisque son dessin rentre dans la ligne classique du comic américain en noir et blanc. Les traits sont francs, les effets sympathiques. Quant aux femmes, elles sont forcément sublimes, forcément pulpeuses, forcément diaboliques. Bref, le Frisson est un excellent thriller accrocheur, tendu et violent. Les amateurs d'histoires glauques teintées de fantastique trouveront largement leur compte. En espérant que les futurs opus de la série publiée par Delcourt soient à la hauteur.
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Crise de panique

A partir d'un scénario assez mince, Jason Starr parvient encore une fois à nous embarquer dans une spirale existentielle fascinante, où les rapports de classes sont toujours présents.
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