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Citations de Jean Aicard (27)


PREMIÈRE PARTIE.
IV Dans les taillis vivants...


Dans les taillis vivants l’insecte se promène;
Oh! la grande herbe verte et le grand bois profond !
Dieu travaille: oubliez ce que les hommes font.
Les oiseaux tout joyeux jasent dans le vieux chêne ;
L’air est calme; le ciel resplendit; c’est le jour,
C’est le soleil fécond, le sourire, l’amour.

La terre ténébreuse est un funèbre abîme.
De longs nuages noirs se déroulent là-bas ;
La foudre, sans éclairs, jette de sourds éclats.

L’heure sombre est parfois la complice du crime ;
C’est le ricanement, le deuil, l’horreur, la nuit !...

Le jour est dans mon coeur, la nuit en mon esprit.

Toulon, 15 avril 1866.

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On ne pouvait donc pas dire qu'il n'eut pas conscience. Seulement, sa conscience travaillait à l'envers. Le diable en personne doit avoir des remords pareils, quand il a, par sa faute, manqué une occasion favorable de bien mal faire !
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Aimer-Penser…


Extrait 4

« Votre immense mépris, je le compte pour rien,
Pour rien vos paroles amères !
« Je suis plus grand que vous, car je travaille au Bien !
J'ai pitié, moi, de vos misères !

Et je vais seul... j'avance : en ma force j'ai foi ;
Je suis l'homme du sacrifice !
Et quand vous serez tous insensés comme moi,
Alors régnera la justice ! »

C'est afin de plus tôt les accabler ainsi
Que je ne veux pas mettre à leur folle merci
Plus longtemps mon âme brisée ;
Désormais nul d'entre eux ne saura ma douleur :
À toi je veux livrer ma pensée et mon cœur !...
Ils n'auront, eux, que ma pensée !
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Aimer-Penser…


Extrait 3

« Ah ! vous traitez encore d'insensés les penseurs,
Les libres rêveurs, les poètes,
Qui, — lorsque vous croisez vos haines, — âmes sœurs
Gémissent sur ce que vous faites !

« Ah ! vous pourriez trouver dans l'éternelle paix
Une félicité profonde,
Et vous ne voulez pas, et vos esprits épais
Se vautrent dans la nuit immonde !

« Vous célébrez en chœur arlequins et bouffons ;
Vous pensiez que, bête acrobate,
J'avais fait pour mon âme un habit de chiffons ;
Que mon vers était une batte ?

« Eh bien, détrompez-vous : quand j'ai pleuré, méchants,
Contre moi vous tourniez vos armes ;
Lorsqu'ils semblaient rieurs, vous admiriez mes chants,
Ignorant qu'ils étaient des larmes !
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Aimer-Penser…


Extrait 2

Et quand mes chants auront amusé les pervers,
Toujours contents de voir apparaître en des vers
Des inutilités impies,
Je crierai, me dressant, sage, au-dessus des fous,
La justice en mes mains, et les fustigeant tous
D'un fouet d'ïambe et d'utopies :

« Ô monstres ! vous avez devant Dieu, devant Dieu !
Devant le firmament auguste,
Dressé vos tréteaux vils et fait un mauvais lieu
De la nature belle et juste !

« Votre société, sous les noirs préjugés,
Penche comme un vaisseau qui sombre ;
Rien de vous ne vivra ! Navire et naufragés,
Vous serez engloutis par l'ombre !

« Ah ! vous vous êtes dit, en votre lâcheté,
Que le mal sur le monde règne ;
Qu'il doit régner toujours ; qu'une fatalité
Veut que toujours un Jésus saigne !
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