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4.27/5 (sur 28 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 05/06/1944
Biographie :

Jean-Claude Lefebvre est médecin généraliste, spécialisé en traumatologie.

Aîné de cinq enfants, il vit avec ses frères et sœurs, une enfance insouciante à Menton où ses parents se sont installés dès 1949. Il y découvrira la Méditerranée mais aussi l'arrière pays et ses montagnes.

Docteur en médecine, après ses études à Lyon, cet adepte des disciplines alpines, exerce seize ans en station de sports d'hiver, dans la région de Barcelonnette et s'intègre au milieu montagnard.

En 1989, il quitte la vallée de l'Ubaye pour un cabinet de spécialiste à Grasse et va découvrir les Hautes Vallées de la Roya, de La Vésubie mais surtout de la Tinée.

Père de 4 enfants, maintenant adultes, il garde avec eux des liens très forts. L'envie d'écrire, qui date de son adolescence s'exacerbe avec l'âge, mais ce n'est qu'à 57 ans qu'il trouve les conditions d'environnement et le temps pour oser un premier livre, "Barnabé et le vieux fou" (2003).

Jean-Claude Lefebvre a découvert à 69 ans, l’âge de sa retraite, l’aventure humanitaire. Pour sa première mission, il est allé en Syrie au moment où MSF, après avoir monté en juin 2012 un premier hôpital dans la région d’Idlib, ouvrait dans la région d’Alep un nouvel hôpital comprenant une salle d’opération, une maternité et un dispensaire. Il y est resté jusqu’en 2014. Depuis cette première mission en Syrie, il s’est rendu en Centrafrique et en Libye.

Après "Barnabé et le vieux Fou" et "Ils m'appelaient Doctor John" (2015), Jean-Claude Lefebvre revient dans ses montagnes pour se mettre dans la peau de Simple d'esprit "Le Fada de Bousieyas" (2018) dont les idées frissonnent dans la tête comme les petites pensées sauvages au vent des alpages.
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Jean-Claude Lefebvre
Les heures étaient comptées avant que le gel ne survienne. Personne ne prenait le temps de respirer les vapeurs de la terre fumante, ouverte dans son ventre par les labours avant le grand sommeil d'hiver.
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Nous sommes arrivés chez nous avec la lune. Elle posait plein de poissons d'argent sur les champs de neige et la forêt se découpait en ombres chinoises, dans un silence juste froissé par le glissement des skis.
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L'automne est doux, comme le miel. Tout doré de mélèzes qui perdent leurs aiguilles en tapis roux. Plus bas, dans les bois de feuillus, il me fait tourner la tête d'odeurs de champignons et de mousse sous son habit de prince taché de couleurs vives.
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Nous, les simples d'esprit, les gens vivent à côté de nos visages déformés, de nos sourires figés comme des grimaces, mais jamais ils ne se demandent si on est heureux ou dans le chagrin, parce que chez nous ça se voit mal, alors ils nous mettent l'étiquette " d'imbécile heureux toujou coutent..."
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Dans notre herbe, que broutent les moutons, poussent des gentianes bleues comme la nuit, des arnicas et des boutons d'or plus jaunes que le soleil et de petites pensées sauvages blanches et mauves qui frissonnent au vent comme les idées dans ma tête.
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Chez nous, il y a de la tendresse, bien plus qu'avec des mots, quand : l'échine courbatue et " lou magou " ( lou magou, pioche à deux dents ) sur l'épaule au soir de la récolte d'un sac de pomme de terre, un couple se prend la main pour regarder le ciel où le disque d'or plonge dans une mer pourpre. Et quand à la veillée, bien protégé du gel qui fait gémir dehors le vieux toit de bardeau, autour de l'Ancien, chacun tend son oreille pour ne rien oublier de la voix chevrotante qui craque avec le feu. Alors, dansent les ombres , au rythme des légendes, pendant qu'un nourrisson tète le sein de sa mère.
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Le mariage, c'est une histoire d'amour, pas de différence, il faut deux êtres qui s'aiment... S'ils s'aiment, ils n'ont pas besoin d'être pareils. Un garçon et une fille ce n'est pas parce qu'ils sont différents de ceux qui les entourent qu'ils ne peuvent pas s'aimer, se marier et être heureux. Le mariage c'est comme une soupe de légumes à laquelle tu ajoutes de l'huile d'olive. L'huile et la soupe sont différentes, la preuve, c'est que, l'huile flotte sur la soupe et comme cela ce n'est pas particulièrement bon. Par contre si tu brasses les deux ça devient goûteux, mais si tu veux que ça le reste, il faut continuer à brasser jusqu'à la dernière cuillerée. Le mariage c'est pareil, ce n'est pas la différence qui emporte, c'est d'entretenir jusqu'au bout.
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Et puis la neige est arrivée et ce fut pire encore. L'hiver, le paysan a moins de travail. On reste chez soi. J'étais déjà Fada, j'ai cru devenir fou jusqu'à l'envie de mourir, que tout s'arrête enfin. J'ai arpenté la montagne sur mes skis, partant des jours entiers, sans souci du risque d'avalanche, indifférent à la beauté glacée des paysages, juste pour "tuer la journée" et revenir épuisé dans l'espoir d'un peu de sommeil. (p.135)
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- Les gens, ne sont pas tous gentils, ils n'aiment pas que l'on soit DIFFÈRENT ni que l'on ne pense pas comme eux. Toi, tu es DIFFÈRENT, plus doux et tes idées dans ta tête ne suivent pas le même chemin, alors ils ne peuvent pas te comprendre. Aussi quand quelqu'un te traite de Fada, de simple d'esprit, t'insulte ou te dit quelque chose que tu ne comprends pas, souris, es ben mieil. (c'est bien mieux)
- Mais je n'ai pas envie de sourire quand ils sont méchants !
- C'est pour cela qu'il faut sourire, m'a t-elle répondu, s'ils voient qu'ils te mettent en colère, que leurs paroles te blessent, ils continueront et ce sera pire. Alors que, si tu leur souris, s'ils te croient toujours content, ils se lasseront rapidement et te laisseront tranquille. Souviens-toi de cela et souris.
... je suis devenu aux yeux des autres "un Bouan fada toujours counten", le simple d'esprit pour qu'ils me laissent la paix.
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je lui ai demandé : "tu sais comment ça fait d'être amoureux ?" Le regard fixé sur le Ténibre, il a laissé passer un moment de silence puis il a marmonné "ça met du miel à l'intérieur, mais quand il n'y a plus de miel, il reste les abeilles qui te mangent le coeur... Fais attention petit". (p.99)
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