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Citations de Jean Dufaux (1688)


Dans la vieille langue de mon pays, Sarrasin vent dire Nomade, vagabond.
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Dans les légendes sarrasines, s’inscrivirent de nouveaux versets qui parlèrent d’os éparpillés dans le sable appartenant à deux corps différents. Et, à partir de ce moment, de ces quelques lignes tracées au flanc des légendes, plus jamais les vents du Simoun Dja ne s’abattirent sur le désert Le souffle de la bête s’était éteint. Comme en témoignait un premier craquement. Une première fêlure dans le miroir de la vérité.
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Le Qua’dj !? Il est à moi. À moi ! À moi ! Avec son souffle, je ressusciterai la bien-aimée, les promesses perdues ! Je serai maître du temps. Je ranimerai les esprits morts, disparus, enfouis dans l’oubli. J’obligerai les heures à se coucher comme les sables du désert. Et je ramènerai à moi les esprits mauvais qui ne m’obéissent pas.
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Parce que dans ce miroir, s’y reflète mon véritable visage, l’os sous la chair, la vérité sous les mensonges. Vois-tu, je viens d’un temps où régnaient des dieux à la tête de bête, un temps où le sang des sacrifices humains se répandait aux pieds des idoles. Un temps où les mirages se dressaient tels des colonnes de grains noirs qui semaient la folie. Les mirages me protègent. On croit abattre le diable, on déchire des oripeaux. Seul le miroir dit la vérité. Je veux donc le briser. Pour que disparaisse à jamais ce que je suis, pour qu’à jamais je puisse semer le doute car telle est ma charge : vous égarer, vous montrer le mauvais chemin… Ce chemin que tu parcours à présent. Toi le banni, le réprouvé, toi qui aimes la femme d’un autre. Toi dont la sœur est guidée par la plus abjecte des dépravations, toi dont l’épouse s’est donnée à une bête de fer et d’arrogance. Le sang de tes aïeux était déjà pourri. Songe à ta mère qui mit au monde un monstre, un bâtard, un pauvre débris que tu n’as pas hésité à détruire.
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Mais à chaque retour du Kum-Dirvah, le long pèlerinage que nous organisons chaque année en dehors de ces murs, les flagellants apportent à la cité de nouveaux esclaves destinés à nous servir, à nous alimenter, car nous ne pouvons toucher ni à la nourriture, ni à une quelconque boisson. Parmi ces esclaves, se trouvait une enfant qui accompagnait un vieillard. Elle permit au vieillard de survivre. Comment pouvions-nous deviner ? Dans les entrailles du vieillard se dissimulait le Qua’dj qui très vite se mit à décimer les miens. Faisant souffler le Simoun Dja avec une violence inouïe dans le Djebel Tarr, réduisant en cendres tout ce qu’il rencontrait. Nuit et jour il rôde dans les rues de la cité, aux aguets, prêt à se déchaîner, à balayer les miens jusqu’au dernier.
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Plus bas cependant, les ruelles enserrées du Jebel Tarr restèrent mystérieusement muettes. Ils s’avancèrent sans comprendre. Rien ne les avait préparés à un tel silence, à un tel vide… Qu’était-il advenu du Jebel Tarr, la ville légendaire aux milles cris de douleur, aux mille agonies ? plus rien ne bougeait, même la lumière semblait comme morte… Personne ne se montrait. Un évènement grave avait dû se produire qui avait vidé la cité de toute vie. Quand soudain… Le Simoun Dja ! Il cherche des victimes.
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Là où passe le Qua’dj, le ciel s’obscurcit. Il sème derrière lui un vent de pestilence, le Simoun Dja, qui nous emportera tous. La Croix comme le Croissant, le sultan comme moi.
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Je comprends qu’il ne sert à rien de discuter. Tu mets en doute mon honneur. Seul un ennemi, un chien enragé, peut penser ainsi.
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Alors, c’est que tu n’as jamais trahi l’adolescent que tu étais. Tu es digne de régner sur Hiérus Halem. Ce qui me soulage. Le reste sera plus facile. Car, sache-le, je n’ai pas eu ta chance… redonne-moi ce miroir. Je croyais que l’ascèse m’avait purifié. Que les mortifications avaient détaché de mes os toutes les futilités de la vie. Mais j’avais oublié l’orgueil, cet orgueil insatiable qui ne m’a jamais quitté. Et qui donne aujourd’hui cette image de moi… Cette image abominable de ce que je suis réellement. Un réceptacle pour le Qua’dj ! Je le sentais. Ce miroir devenait une obsession. Il y a en moi un serpent qui s’est mis à remuer. Le Qua’dj cherche toujours une forme nouvelle qu’il puisse habiter. On ne peut briser le miroir… Mais on peut briser l’image. Sers-toi de ton sabre !
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Tranche -lui la tête et cloue-la sur la porte de son palais. Que tous sachent à Hiérus Halem que Hiérus Halem renferme en son sein des traîtres qui veulent affaiblir le maître des sables.
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Si vous désiriez être seule, il fallait fermer votre porte. Surprise ? Je ne vous avais pas encore présenté mes condoléances. Je vois que vous souffrez d’un chagrin bine profond. Chagrin qui me surprend. Il est rare de voir une femme mariée pleurer ainsi son époux. Défunt. D’ordinaire, c’est plutôt un soulagement. Surtout lorsque l’épouse est aussi belle… Aussi désirable. J’ose… Car je ne veux point vous décevoir. Vous avez assez perdu de temps avec ce mari débile dont vous vous amusiez. Ce que votre corps réclame, c’est ma force, c’est la laideur d’un Lusignan.
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Les flagellants. Laisse-moi te parler d’eux. Ils vivent dans la citadelle du Jebel Tarr. Une fois par an, ils entament un long pèlerinage, le Kum-Dirvah, qui les conduit jusqu’ici. Ils viennent chercher ma bénédiction car ils souffrent dans leur corps et leur esprit. Et mes prières sont pour leurs chairs martyrisées comme une grande fraicheur. J’aime cette ferveur à nulle autre pareille. La ferveur des insectes sous le regard de Dieu.
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La Croix aime le Croissant. Et le Croissant aime la Croix.
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On ne conquiert pas le sable.
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Je te préviens. N’entre dans le monastère que ceux qui souffrent, qui se dépouillent de toute commodité, de tout soulagement. Accepte la souffrance et les portes s’ouvriront.
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Et Syria d’Arcos les laissa partir. Deux cavaliers qui foncent à bride abattue dans la nuit. Dans le désert, les dunes trompeuses qui induisent à l’erreur… Alors que le soleil se lève et que, déjà, le pas des chevaux se ralentit. C’est l’heure où il faut se cacher dans les replis de l’ombre. Bouger le moins possible pour devenir un grain de sable parmi d’autres…
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La Croix et le Croissant cherchent le même homme.
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Le sultan privilégie toujours la constance avant de passer à la colère. Il nous recevra.
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Le frère reste. Les époux passent. Qui puis-je ?
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Un bon Sarrazin est un Sarazin mort. Il n’y a donc pas de quoi s’apitoyer.
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