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4.16/5 (sur 52 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Jean-François Leger est un écrivain français.

Il a toujours été accompagné par la lecture et l'écriture. Il a arpenté diverses voies et vécu plusieurs vies : homme de science, engagé dans l’action humanitaire, chef d’orchestre, entrepreneur...

Toujours amoureux de littérature, il prend maintenant le temps de raconter des histoires pour sourire, émouvoir et réfléchir un peu.

son site : https://www.jfleger-auteur.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/JFLauteur/


Source : Amazon
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Bibliographie de J.-F. Leger   (6)Voir plus

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Citations et extraits (95) Voir plus Ajouter une citation
Dans le café, il n’y avait que des hommes.
― Je ne vois pas de femmes.
― A cette heure, c’est pas leur place.
A ce moment, la logique du major m’apparut moins implacable que tout à l’heure.
― Mais Paola était là avec nous hier soir.
― C’est différent. Paola vous accueillait et elle fait partie de la police.
Je secouai la tête. Mes collègues purent prendre ça pour un acquiescement. Mes lèvres pincées que personne ne remarqua, un peu moins.
― Oui. Vous avez raison. Et on manquerait de place, dis-je en n’étant pas certain que mon ironie soit perçue.
― Pour sûr ! Quand il y a un concert de musique traditionnelle, les femmes peuvent venir.
― Vous me rassurez…
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Les îliens n’aimaient pas revenir sur leur passé, Ellen et Stanislas me l’avaient confié à plusieurs reprises. La côte sauvage restait désertée. Ce n’était pas un endroit de promenade. Presque toujours ventée, la falaise était attaquée par de monstrueuses déferlantes lorsque le vent fraîchissait. Et les habitants n’aimaient pas les bunkers qui leur remettaient en mémoire une défaillance d’âme. Les camoufler en mégalithes trompait le touriste sans passé, pas leurs souvenirs. Heureusement, les broussailles prospéraient. L’herbe soulageait la mémoire en favorisant l’oubli.
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Toutes les maisons étaient blanches mais les persiennes et les portes étaient peintes de différentes teintes. Quand je m’étonnai, le major m’expliqua:
- Ce sont des maisons de pêcheurs. Après avoir repeint le bateau, le reste de peinture servait aux boiseries de la maison.
C’était plein de bon sens. Pas de pertes, pas de gâchis. Il suffisait d’y penser.
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Il avait déjà connu pas mal de femmes. Mais jamais, il n’avait été touché par l’une d’elles. Sybel était comme un coup de poignard. Une évidence. Il n’imaginait pas qu’un être humain puisse avoir un tel effet sur un autre.
La première fois qu’ils avaient fait l’amour, il avait été brutal au début, il ne savait pas faire autrement. La délicatesse de Sybel le surprit. Plus rien à voir avec l’excitation qu’il éprouvait jusque-là.
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Le travail obscur qu’accomplissaient les humanitaires au fil des jours laissait le désarroi dans leur regard et une impression d’inachevé dans le cœur. Sur le théâtre des opérations, ils se sentaient tristes spectateurs. Ils n’étaient pas les acteurs solaires qu’ils avaient rêvé d’être.
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Ne pas prendre le risque de se faire remarquer. Mais que faire ?... Continuer. Discrètement. Sans se faire repérer. Comptant sur le hasard ? Au gré de l’intuition ou de l’instinct ?... Et des possibilités. Ce n’est pas avec mes pauvres outils que je vais ouvrir un coffre-fort… ni une porte blindée. Un pied de biche, une pince coupante, deux tournevis, une lame de scie à métaux… pourvu qu’elle ne casse pas !

J’ai froid, j’ai faim. Toujours à me cacher, à me terrer. Chercher sans arrêt où m’abriter. Faire du feu sans me faire repérer. Heureusement, l’île fourmille de possibilités : des hectares de bois, les galeries avec les réservoirs d’eau, les bunkers, les grottes dans les falaises, les ruines de l’abbaye, les maisons d’estivants inhabitées. Mais je dois sans arrêt bouger. Rester à la même place est trop risqué. J’en ai arpenté, des kilomètres, depuis mon arrivée ! En prenant garde d’être invisible...
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Vous savez, l’île est plutôt petite et pas très habitée, tout le monde se connaît. Personne ici ne se risquerait à faire une chose pareille sous peine d’être rejeté par tous. C’est un monde à part, vous verrez. Bien sûr, l’été, il y a plus de monde.
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Il y a des zones d’ombre. Tu ne comprendras jamais ceux qui vivent sur le caillou si tu n’es pas au courant. Les gens ici luttent contre les éléments. Tu vois la mer, les plages, le soleil. Mais ni l’océan ni les vents ne sont tendres. Les habitants restent vigilants et attendent le prochain coup de vent. Ils essaient aussi d’oublier ces années sombres. Tu les crois taiseux. Oui, ils se taisent, ils mâchent sans arrêt avec l’espoir de digérer. Tu veux maintenir l’ordre, tu veux faire cesser les cambriolages, tu poses des questions, mais tu ne sais pas de quoi est faite leur histoire.

— Stanislas, que veux-tu dire ?

D’abord, il me regarda, sans un mot. Puis il hocha lentement la tête et se mit à parler :

— Quand la guerre a éclaté, le maire de l’époque a pris immédiatement un arrêté : l’île devenait un territoire indépendant et neutre dans le conflit. Un abus de pouvoir sans aucun doute et, la surprise passée, personne n’a compris l’intérêt. Le maire a expliqué aux habitants qu’il voulait les protéger : l’île serait préservée de toute attaque ; les hommes valides et les jeunes ne partiraient pas combattre ; avec ses installations estivales, l’île pourrait accueillir un certain nombre de réfugiés qui fuiraient les envahisseurs. Ses arguments étaient généreux, tous les habitants se sont ralliés à sa décision.
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Une nouvelle fois, lorsqu’il était arrivé sur les lieux du drame, il avait ressenti l’envie d’aider la justice, de se battre contre le mal, de trouver le méchant. De vivre les valeurs qui l’avaient décidé à entrer dans la police. Mais il devait exécuter les ordres. Appliquer les consignes de sa hiérarchie. Ne prendre aucune initiative sans en avoir référé à la GIV qui guiderait ses actes. Et finirait par trouver la solution qu’il faudrait appliquer.
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― Que cherchons-nous, à votre avis ? demanda Agathe.
― La clé ! répondirent en chœur Mathias et Amaury.
― Êtes-vous sûrs ?
― Qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ? s’exclama Mathias, un peu irrité.
― Je ne sais pas, moi… Grand-père était finalement très énigmatique, reprit Agathe.
― Et alors, on essaie bien d’ouvrir la porte là-haut, non ? Ce qu’on cherche, c’est bien la clé, non ? reprit Mathias, excédé.
Lui plutôt lymphatique, flegmatique… C’était curieux de le voir réagir de cette façon. La situation était exceptionnelle. D’ordinaire, il n’aurait jamais parlé à sa petite sœur de façon si agressive.
― Et le louis d’or, alors. Pourquoi dans la lettre ? Qu’est-ce qu’il veut dire ?
― C’est vrai qu’on cherche la clé, dit Amaury plus calmement. Mais Hippolyte pensait peut-être à autre chose. C’est par hasard que tu as trouvé la lettre, Mathias.
― Tu veux dire que Grand-père pourrait brouiller les pistes ?
― Alors, qu’est-ce qu’on cherche ? Un coffret avec la clé ? Un coffre de pièces d’or ? Une autre lettre ? questionna Mathias.
― Ça peut être tout ça, oui, lui répondit Amaury.
― Où chercher, alors ?
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