Jean-Francois Vezina

En période de transition, l'inconscient est souvent mieux disposé à provoquer des rencontres qui auront une portée symbolique dans nos vies. C'est ainsi que certains thèmes s'imposeront à nous et seront activés par le biais de ces rencontres que l'on peut qualifier de synchronistiques. C'est ce thème déployé que nous sommes appelés à intégrer, et non la personne, le livre ou le lieu qui vient de nous éblouir.

Le film Rouge est aussi une belle illustration de rencontre synchronistique, soit une rencontre qui va bouleverser la vie de deux personnes dont l'individuation était bloquée.

La projection consiste essentiellement à faire porter un contenu de notre inconscient sur l'écran que représente l'autre. Les autres s'apparentent ainsi à de véritables toiles de cinéma pour l'inconscient de chacun, la conséquence étant que le mécanisme de projection est à la base de la plupart des malentendus relationnels.

S'il n' y avait pas la faiblesse, par où pourrais-je entrer ?

Danser, c'est converser avec le déséquilibre; c'est épouser le grand vertige qui nous fait perpétuellement osciller entre la peur et le désir de tomber; c'est assumer sa folie et exprimer sa liberté d'exister

Au-delà de la grande invasion barbare qu'est le capitalisme, le film Les Invasions barbares de Denys Arcand nous montre que la fraternité est une valeur phare. La compagnie d'un ami ne s'achète pas et il y a de l'espoir pour que les valeurs autres que les valeurs économiques prennent plus de place.

Dans la tradition théâtrale grecque, la persona désignait le masque qui faisait résonner la voix des comédiens afin qu'elle porte mieux ; mais elle peut aussi agir comme un masque qui assourdit les appels du Soi.

La persona est un concept élaboré par Jung pour décrire ce que nous ne sommes pas réellement, mais que les autres croient que nous sommes.

La synchronicité est toutefois un principe de gratuité qui peut choquer la raison conditionnée à tout calculer et mesurer. C'est pourquoi elle a peut-être tendance à nous échapper dans un monde de plus en plus programmé qui croit de moins en moins aux mouvement spontanés de l'âme.