Le cinéma influence la façon dont nous construisons et racontons l'histoire de notre vie. J'en suis persuadé depuis ma plus tendre enfance (Voir "Le cinéma, une douce thérapie" et "Ciné-narraration,une façon d'être").
Jean-François Vézina l'a écrit avant moi, en 2004 déjà, avec l'oeil du psychologue jungien.
Nous avons tous des films-fétiches, des films mobilisateurs, des souvenirs de séances mémorables, souvent accompagnés d'un être cher. L'auteur nous livre sa lecture de films qui nous guident dans la recherche de nous-même. Sa sélection est éclectique : Harry Potter, La guerre des étoiles, Rouge, Matrix, Les invasions barbares, Amélie Poulain, le cercle des poètes disparus...
Notre réactivité à l'égard d'un récit filmé se nourrit de l'inconscient collectif, constitué d'archétypes, d'images communes, d'émotions primitives. Mais nous avons une façon personnelle de regarder un film. Celle-ci génère la formation d'un mythe personnel. Les histoires qui nous marquent résonnent souvent avec un problème intime Les émotions, les impressions, les perceptions vécues au cinéma cimentent une filmographie singulière, socle d'une cohérence narrative, prémices d'un sens à donner à notre histoire, à notre évolution. le cinéma donne l'occasion à l'auteur de revoir sur les synchronicités abordées dans un autre ouvrage, la salle obscure étant le champ idéal des heureux hasards.
Comme toujours, J.-F. Vézina ne jargonne pas. Il se met en jeu, clarifie de grands concepts jungiens et démontre une fois encore le potentiel du cinéma en tant qu' éclaireur de l'existence, à condition d'être un spectateur actif, éveillé à l'impact possible des images animées. le septième Art révèle nos ressources, illustre nos troubles, met nos problèmes à distance, active notre capacité d'agir. le cinéma, tel un repère d'images de nous-mêmes.
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