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4.28/5 (sur 77 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 26/12/1891
Mort(e) à : Neuilly sur Seine , le 22/01/1966
Biographie :

Jean Galtier-Boissière était un écrivain, polémiste, journaliste français et parisien né le 26 décembre 1891.

De famille parisienne il est incorporé dans l'armée en 1911 pour trois ans, mais il ne la quittera qu'en 1918. Il participe à la retraite de septembre 1914 puis à l'avancée de la Marne. Il laissera ses souvenirs de fantassin, marchant dans un sens puis dans l'autre sans comprendre ce qui ce passe, dans son roman La fleur au fusil. Puis suit la longue période de la guerre enterrée.

Il créa dans les tranchées un journal Le Crapouillot qui commença par quelques feuilles ronéotypées et devint un journal majeur de l'après guerre. Il collabora à un autre journal, le Canard enchaîné, lui apportant sa patte de polémiste. En désaccord avec l'influence des communistes dans ce journal il le quitta durant la guerre d'Espagne, à la suite d'un désaccord avec Pierre Bénard. Il est mort le 22 janvier 1966.
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Source : Wikipedia
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éditions Du Lérot.


Citations et extraits (107) Voir plus Ajouter une citation
La caractéristique de la Première Guerre mondiale, c'est que sur le front français, du début à la fin, il ne fut réalisé à peu près aucune manoeuvre, les attaques frontales se succédant stupidement et provoquant des massacres d'une ampleur jamais atteinte...
Les pertes françaises furent continuellement dissimulées.
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Juin 1943.
Petite histoire :

Le Fritz. - Ah ! je le retiens votre Paris ! Je sors de la gare de l'Est, je pose ma valise sur le trottoir pour allumer un cigare; j'allume, je me retourne pour prendre mon bagage : la valise avait disparu !

Le Français. - Eh bien moi, il m'est arrivé encore mieux. Je débarque à la Centralbahnhof à Berlin, je pose ma valise sur le trottoir pour allumer une cigarette; j'allume, je me retourne...
La gare avait disparu !
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Un bonhomme passait tous les jours la frontière suisse avec une valise, en faisant un amical bonjour de la main aux gabelous.
Un jour un douanier mal luné lui demande ce qu'il transporte.
" C'est pour mes lapins " , répond le bonhomme.
On ouvre la valise : elle est pleine de montres.
" Ah ah ! c'est pour vos lapins ? s'écrie le douanier.
Parfaitement, réplique le bonhomme sans se démonter, je leur donne ça, et je leur dis : " Si vous n'en voulez pas, vous n'aurez rien d'autre ! "
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Déjeunant à l'académie des arts, à côté d'une dame inconnue, Maurice Garçon lui dit, pour amorcer la conversation :
- Vous savez que Georges Suarez a été fusillé ce matin ?
La dame regarde par la fenêtre la pluie qui tombe et dit :
- Il n'a pas eu beau temps.

(Novembre 1944).
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C'est au début de 1915 que j'entendis parler pour la première fois de fraternisations. Au fond des abris on racontait que dans le secteur du fort de Brimont, entre Reims et Berry-au-Bac, la dernière nuit de Noël, fantassins français et allemands étaient sortis en masse des tranchées et s'étaient jetés dans les bras les uns des autres. Le commandement était affolé et il fallut, des deux côtés, la menace d'ordonner à l'artillerie de tirer dans le tas, pour faire réintégrer leurs tranchées aux adversaires un instant réconciliés.
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Les Boches nous envoient de grosses torpilles. De minute en minute nous voyons monter verticalement de la ligne Allemande le monstrueux engin; ayant pris de la hauteur, la torpille file horizontalement, en se dandinant; et soudain, comme un homme ivre, elle perd l'équilibre, culbute et fond sur sa proie avec un hululement terrifiant.
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Il me parle parfois de sa vie d'avant la guerre : elle lui apparaît comme un rêve indistinct. Je crois qu'il ne se rappelle plus très bien comment une femme est faite. Cependant il est allé une fois en permission, en remontant de seize jours de tranchées dans un secteur terrible.
A Paris, tandis qu'il se rendait d'une gare à l'autre, une dame a dit comme ça : " Oh ! ce qu'il est sale, celui-là ! Il y en a qui doivent le faire exprès ! ".
Au pays, il a fait ripaille. Comme il ne racontait rien, les gens disaient : " Il n'a pas dû être bien exposé, il n'a même pas la croix de guerre ! "
Il est revenu au front sans trop de peine, n'ayant pas eu le temps de reprendre des habitudes, et c'est plutôt au milieu des gens de l'arrière qu'il se sentait dépaysé.
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(24 août 1914)

Les tirailleurs qui montaient héroïquement à l'assaut sous une grêle de mitraille, maintenant qu'ils courent vers l'arrière, sont redevenus de simples hommes, jetés dans un affreux cataclysme. Après avoir follement exposé sa peau, chacun s'est repris et veut, à tout prix, la sauver.
(...) Il n'y a que des bêtes traquées, tremblantes, haletantes, affolées, qui fuient l'effroyable fournaise, s'écroulent, se relèvent, rebondissent ; c'est la fuite éperdue, la panique, l'horrible sauve-qui-peut.
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(4 septembre 1914)

(...) j’embrasse d’un regard un vaste panorama : sur la route, en avant, en arrière, je vois se dérouler l’interminable ruban des régiments en marche. A droite, à gauche, je distingue d’autres routes où d’autres colonnes avancent lentement en ondulant comme de monstrueux mille-pattes. J’aperçois aussi des régiments d’artillerie qui roulent dans un épais nuage de poussière, des convois indéfinis, des troupes de cavaliers dont le casque scintille au soleil : tous ces flots continus et parallèles s’écoulent lentement vers le même horizon, et là-bas, dans les lointains bleutés, vers la Meuse, j’imagine les innombrables colonnes ennemies dont le torrent envahit le pays que nous abandonnons...
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Henri Mondor raconte l'exécution de l'espionne Mata-Hari : elle fut placée devant le peloton, de dos, et à genoux.
On demandait à Jean-Louis Forain :
- Comment a-t-elle été fusillé ?
- En levrette, dit Forain.
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