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EAN : 9782369142935
336 pages
Libretto (18/08/2016)
4.08/5   12 notes
Résumé :
Août 1944 : Paris est libéré, c'est la fin de quatre années d'Occupation, de Collaboration et de Résistance. Les règlements de compte de l'épuration se succèdent alors que la guerre dure toujours. Jean Galtier-Boissière poursuit, après Mon journal pendant l'Occupation, sa chronique grinçante du milieu artistique parisien, ainsi que des humeurs de la rue de la capitale. On y croise Aragon ou Picasso – symboles de la mainmise des communistes sur l'intelligentsia – ; M... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Tout d'abord, merci à Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce livre sur lequel je ne me serai sans doute pas penché sans Masse critique.
Nous avons ici un journal retraçant les faits marquants du lendemain de la libération de Paris, débutant dés le 30 aout 1944. Enormément de détails sur le sort des "figures" du Paris occupé nous sont données, ainsi que les rebonds de la presse, des artistes etc. On y voit passer Picasso, Aragon, Mauriac, De Gaulle (évidement)...Un mine d'or historique concernant les détails et anecdotes de cette période.
De plus les paragraphes sont rapides et efficaces.

Cependant, les faits sont relatés ou plutôt énumérés jours par jours, sans réel fil conducteur (à part la date bien sur puisque c'est un journal.) Il manque à mon avis une implication de l'auteur qui aurait put se traduire avec des commentaires personnels etc. Remarquez, c'est peut être le but recherché aussi, emettre un témoignage non pollué par le jugement personnel de l'auteur...Mais j'ai eu comme l'impression de lire des petites coupures de journaux collées bout à bout. Etant une adepte de romans, je me doutais que ce genre de lecture me changerait, mais à ce point, non.
L'autre point sur ce livre qui n'a pas remporté mon adhésion c'est qu'il est bourré de noms... Je suis assez adepte de cette période de l'histoire française, et donc pas totalement novice, mais là, j'ai eu l'esprit embrouillé par tous ces noms énumérés. Au début, bonne élève, je suis allée chercher plus d'infos sur les inconnus rencontrés... Mais j'ai vite oublié cette technique car cela aurait été un travail de titan, et la lecture aurait pris des années! En effet, je ne connais pas Robert Rey, Montmorin, Jaujard, Jeanson, Pierrefonds, Suarez, Youkui Desnos, Béraud... et je ne parle ici que de noms apparaissant sur une seule page... Certains connaisseurs n'auront certainement aucun soucis avec cet aspect, mais moi, lectrice lambda, j'ai eu du mal.
Enfin, je pensais trouver dans ce journal des tranches de vie de la rue, des anecdotes sur l'épicier du coin, sur le prix de la baguette, des difficultés d'approvisionnement, avec commentaires à l'appui, car j'apprécie de pouvoir me transporter dans le quotidien des protagonistes, mais non, rien de tout cela (ou très peu, encore sous la forme de brèves missives tenant sur 2 lignes). L'ouvrage est vraiment tourné vers le monde politique et artistique. Comme si seuls les esprits" éclairés" avaient eu leur importance a cette époque.
Bref, pour résumer, ce livre est un bon ouvrage, bien écrit, riche en détails et devrait certainement intéresser les historiens ou experts de cette période et/ou du milieu artistique et politique parisien.
Pour moi, lectrice lambda, il est juste impossible à apprécier à sa juste valeur, car je ne suis pas "armée" pour ce genre d'ouvrage. J'ai été bernée par le résumé qui indique "un tableau magistral d'une France qui pense ses plaies". Pour moi, la France ne se résume pas à une poignée d'intellectuels et de politiciens. Même si ils ont étés acteurs prédominants, il y a autre chose autour de tout ce petit monde que j'aurais aimé découvrir.
Ma note de 3/5 est une note qui prend en compte la richesse du document et en même temps qui prévient les lecteurs "lambda" qu'ils mettent les pieds dans un univers pour "avertis"...
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Galtier-Boissière, ayant lu quelques pages de son journal à un ancien résistant, s'entendit répondre: "je pense que vous ferez bien d'acheter une cotte de maille". le fondateur du Crapouillot poursuit sa chronique de la société parisienne entamée sous l'Occupation, et le fait est qu'il n'y va pas de main morte. de la libération de Paris jusqu'au procès Pétain, c'est tout le petit monde politique et artistique que nous dépeint l'auteur avec une plume acerbe qui n'épargne personne. le pays est en pleine épuration, et n'offre pas une image très flatteuse, entre la chasse aux collaborateurs et les résistants de la vingt-cinquième heure. La guerre est loin d'être totalement terminée, et les règlements de compte sont légion. On croise des têtes connues (voir le portrait au vitriol d'Aragon...et des communistes en général, qui en prennent pour leur grade), d'autres moins (à cet égard, quelques notes en bas de page seraient les bienvenues). C'est toujours juste, lucide, souvent drôle, bourré d'anecdotes et de petits faits vrais. Souhaitons que Libretto continue ainsi la publication du journal de Galtier-Boissière, qui se prolonge avec "Mon journal dans la Drôle de paix" (1947) et "Mon journal dans la Grande Pagaïe" (1950).
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Tout d'abord, merci à Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce livre sur lequel je ne me serai sans doute pas penché sans Masse critique.
Nous avons ici un journal retraçant les faits marquants du lendemain de la libération de Paris, débutant dés le 30 aout 1944. Enormément de détails sur le sort des "figures" du Paris occupé nous sont données, ainsi que les rebonds de la presse, des artistes etc. On y voit passer Picasso, Aragon, Mauriac, De Gaulle (évidement)...Un mine d'or historique concernant les détails et anecdotes de cette période.
De plus les paragraphes sont rapides et efficaces.

Cependant, les faits sont relatés ou plutôt énumérés jours par jours, sans réel fil conducteur (à part la date bien sur puisque c'est un journal.) Il manque à mon avis une implication de l'auteur qui aurait put se traduire avec des commentaires personnels etc. J'ai eu comme l'impression de lire des petites coupures de journaux collées bout à bout. Etant une adepte de romans, je me doutais que ce genre de lecture me changerait, mais à ce point, non.
L'autre point sur ce livre qui n'a pas remporté mon adhésion c'est qu'il est bourré de noms... Je suis assez adepte de cette période de l'histoire française, et donc pas totalement novice, mais là, j'ai eu l'esprit embrouillé par tous ces noms énumérés. Au début, bonne élève, je suis allée chercher plus d'infos sur les inconnus rencontrés... Mais j'ai vite oublié cette technique car cela aurait été un travail de titan, et la lecture aurait pris des années! En effet, qui connait Robert Rey, Montmorin, Jaujard, Jeanson, Pierrefonds, Suarez, Youkui Desnos, Béraud... et je ne parle ici que de noms apparaissant sur une seule page... Certains connaisseurs n'auront certainement aucun soucis avec cet aspect, mais moi, lectrice lambda, j'ai eu du mal.
Enfin, je pensais trouver dans ce journal des tranches de vie de la rue, des anecdotes sur l'épicier du coin, sur le prix de la baguette, des difficultés d'approvisionnement, avec commentaires à l'appui, car j'apprécie de pouvoir me transporter dans le quotidien des protagonistes, mais non, rien de tout cela (ou très peu, encore sous la forme de brèves missives tenant sur 2 lignes). L'ouvrage est vraiment tourné vers le bobo parisien de la libération si je puis l'exprimer ainsi, ou sur le monde politique. Un certain "snobisme intellectuel", comme si seuls les esprits" éclairés" avaient eu leur importance a cette époque.
Bref, pour résumer, ce livre est un bon ouvrage, bien écrit, riche en détails et devrait certainement intéresser les historiens ou experts de cette période et/ou du milieu artistique et politique parisien.
Pour moi, lectrice lambda, il est juste impossible à apprécier à sa juste valeur, car je ne suis pas "armée" pour ce genre d'ouvrage. J'ai été bernée par le résumé qui indique "un tableau magistral d'une France qui pense ses plaies". Pour moi, la France ne se résume pas à une poignée d'intellectuels et de politiciens. Même si ils ont étés acteurs prédominants, il y a autre chose autour de tout ce petit monde.
Ma note de 3/5 est une note qui prend en compte la richesse du document et en même temps qui prévient les lecteurs "lambda" qu'ils mettent les pieds dans un univers pour "avertis"...
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Il s'agit d'une chronique de l'actualité française au moment de la Libération. L'auteur décrit les grands événements relatifs à la vie politique, intellectuelle, journalistique et artistique. Il décrit également le procès Pétain. Il fait preuve d'un humour noir et d'une ironie à toute épreuve. Il critique l'hypocrisie française. Notamment les Résistants de la 25ième heure, ainsi que les Communistes.
Ce livre est intéressant. Il s'agit d'un témoignage d'une époque cruciale vue sous un regard détaillé et critique. Cela dit, je le conseille uniquement à des lecteurs avertis sur la période de la Libération. Certains passages ne sont pas faciles à comprendre lorsque l'on n'a pas vécu ces années là. Cependant, l'ensemble reste assez intéressant. Je remercie les Éditions Libretto de cette découverte originale. Je précise pour terminer qu'il s'agit de la suite de "Mon journal pendant l'Occupation".
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Malheureux Drieu! Lorsqu'il m'exposa ses vues, dînant chez moi en novembre 1940, je lui dis: "Je te parie que tu seras fusillé." Le malheureux s'est fusillé lui-même.
"Le traître s'est suicidé", écrit L'Humanité. "Cette fois, l'auto-épuration s'est accomplie", dit Le Populaire.
Dans Le Figaro, Mauriac se penche sur le cadavre de son ennemi, "ce grand garçon nonchalant et cynique", avec une amère pitié :
"Je pense à lui, ce soir, à l'écolier qu'il fut à Sainte-Marie-de-Monceau (les mêmes religieux nous ont élevés), au vaillant soldat de la Grande Guerre, au prince d'une jeunesse maudite durant ces troubles années, aux premiers égarements de la politique, à sa rencontre avec Doriot - comment a-t-il pu être séduit par Doriot? - et voilà l'horrible épilogue et cette fin de bête traquée."
J'ai connu Drieu pendant la guerre de 1914 où il fut blessé 3 fois; il donna un poème cubiste dans le premier numéro du Crapouillot et je me souviens de son intervention pendant l'un de nos premiers dîners, en 1920, dans un désuet cabinet particulier de Véfour, au Palais Royal: la révolution bolchevique paraissait imminente en France et chacun demandait des tuyaux à Vaillant-Couturier. "Dans la société nouvelle, disait Paul, chacun sera astreint à un travail manuel; mais une fois votre tâche achevée vous pourrez écrire vos poèmes et vos proses en toute liberté. - Je m'accomoderai fort bien de ton régime, s'écria Francis Carco, je serai typo; je connais le métier, et le soir, j'écrirai des vers." A ce moment, Drieu se dressa. "Eh bien non! Moi, je refuse de travailler de mes mains! Je veux écrire des chefs-d'oeuvre à mon heure et à mon idée! Je suis un aristocrate de la pensée et je rejette votre régime."
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Déjeunant à l'académie des arts, à côté d'une dame inconnue, Maurice Garçon lui dit, pour amorcer la conversation :
- Vous savez que Georges Suarez a été fusillé ce matin ?
La dame regarde par la fenêtre la pluie qui tombe et dit :
- Il n'a pas eu beau temps.

(Novembre 1944).
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Juillet 1945.
Dîner chez les Aman-Jean à Chateau-Thierry, envahi par les Américains. La fillette d'une voisine est l'amie de trois soldats nègres. La mère explique à François tous les avantages de cette triple liaison, le chocolat, le café, le savon.
Le docteur lui demande si elle n'a pas peur des suites possibles...
"Rien à craindre, riposte l'heureuse maman, la petite n'a que treize ans : Elle n'est pas encore réglée !"
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Fait divers.
"La couturière lingère Maria Mathia, née Dubosc, a perdu aux Galeries Lafayette la lettre où elle proposait à une agence allemande, pour 200 francs par tête, la déportation de son mari chaudronnier, et d'autres ouvriers. Elle a déclaré au juge d'instruction :
"Je faisais ça seulement pour gagner de l'argent !"
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Décembre 1944
Intermède comique : Le juge d'instruction avait relevé contre lui cette phrase : " Mieux vaut mourir que de subir la Guépéou" et Henri Béraud raconte : "j'ai été obligé de lui dire : je vous demande pardon, monsieur le juge, mais à cette phrase il manque quelque chose : ce sont les guillemets : car elle n'est pas de moi, elle est de M. Churchill."
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Video de Jean Galtier-Boissière (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Galtier-Boissière
éditions Du Lérot.
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