Le casseur, dans son métier, ne fait pas ces calculs. Ses ruses sont des ruses de guerrier et non d’aigrefin.
La laideur est de la beauté au repos : quand il parlait, sa voix était enrouée et sourde, elle avait encore quelques stries acides qui étaient comme des craquelures, des gerçures, et songeant à la beauté de sa voix quand il chantait, j’examinai cette voix parlée avec plus d’attention.
La cigarette est la tendre compagne du prisonnier. Il pense à elle plus qu’à sa femme absente.
On ne connaît aucun supplicié que son seul supplice ait auréolé comme on voit que le sont les saints de l’Église et les gloires du siècle, mais pourtant nous savons que les plus purs d’entre les hommes qui reçurent cette mort sentirent en euxmêmes, et sur leur tête décollée, posée la couronne étonnante et intime, aux joyaux arrachés à la nuit du cœur.
"Salut les potes. Je reviens de loin. Je pourrais vous parler de la mort où j'ai laissé mon frère. La mort a duré longtemps. Il a fallu que je me décolle d'un autre qui voulait vivre à ma place. Que je me décolle de mon frangin, mais j'ai réussi. Un boulot terrible. Je vous voyais. En arrivant vers vous tout à l'heure, j'ai cru que je ne pourrais pas mettre le pied sur la dernière marche de l'escalier que descend mon frère. Mais vous étiez là pour me tirer". - Pierrot-