Citations de Jean Krug (56)
"N'est-ce pas un gâchis formidable que d'essayer, à coûts faramineux, d'aller vers le toujours plus, plutôt que de laisser le naturel vivre ?"
"_Vous ne devez pas rester sur le site, c'est certain. Vous y catalyseriez les tensions et rendriez la situation ingérable pour mes hommes. Mais il y a beaucoup d'endroits sur cette planète où personne ne viendra vous chercher.
_Non merci, fit Bliss en tournant la tête. J'aime bien passer ma journée sur la glace, mais seulement lorsqu'une douche chaude m'attend le soir."
Me regarde pas comme ça ! Je gueule, avec de la haine en guise de cordes vocales.
Il n'y a pas de vérité inconditionnelle, Sam, dit-il. Nous raisonnons comme nous l'avons appris au cours de notre vie, avec tous nos défauts qu'on essaye de corriger, mais qui sont là quand même.Nous détenons aussi peu la vérité que les autres ont tort.
La liberté ?
C’est le code qu’un geek casse, qui crisse et qu’on crack. C’est le délit d’une ligne d’octets déliée, languie dans les interstices, qui fuit sur un interlude et se reforme, contre-réforme, fluide et farouche.
Notre cohérence passe par la connaissance. Une connaissance éclairée, une attention multiple, ouverte, critique.
"_Doucement, Bliss, dis-je en relevant la tête. A cette vitesse, tu ne pourrais même pas éviter un yak sur une ligne droite.
_Tu plaisantes ? répliqua-t-elle. Ce truc est tellement maniable que je pourrais piloter les yeux fermés.
Nox soupira.
_J'aimerais bien les garder ouverts encore quelques années.
_T'inquiète, je l'ai dans la peau, cet engin. Et puis, je vous signale qu'on s'apprête à aller crever, autant s'amuser un peu avant."
Comment considéreras tu un arbre si tu as pris conscience que sa couleur, sa texture ou sa forme ressemble à la tienne ? Y est liée ? Si tu réalises que vous vous nourrissez tous les deux d'eau ? Que vous avez besoin de lumière ? Qu'il produit l'oxygène que tu respires? Penses-tu avoir, dans ce cas, la même réflexion que si tu entretenais avec lui un rapport d'usage ?
Cet endroit , bien que je le haïsse,m'invite au repos.
"Je rêve. Ces types devraient faire du cirque. Ou de la politique. Ces ordres sont aussi fumés que l'orbiport de Xanaria. Une trentaine de classe 14 contre plusieurs Istrium et l'armada des bêtas, c'est changer une intervention de routine en un suicide collectif."
"Tu es ma fierté. Sois heureuse."
Ce soir-là, mon frère m’avait raconté que ce qui permettait au système de perdurer, ce qui assurait que les riches ne cèdent pas sous l’empathie, c’était qu’on leur apprenait à ignorer les autres. Ils connaissaient parfaitement l’existence des ces inégalités, mais ils avaient choisi de ne pas s’en soucier. Et lorsque perçait l’intérêt, lors de rares occasions où l’on parvenait à les mettre face aux évidences, ils s’en dédouanaient aussitôt, préférant justifier les inégalités sur la base d’une vague méritocratie ou de mauvais individuels, plutôt que d’admettre l’existence d’une lutte des classes permanente.
"Lorsque la communication se stabilisa, la surprise de la femme se transforma en un large sourire. Son regard, pétillant, lui conférait un charme que même plusieurs milliers de kilomètres ne parvenaient pas à altérer."
Tellement soumis qu'ils ne songent même pas à s'indigner.
pour persuader mon esprit qu'il est temps de grandir, quitte à asservivre mes mes émotions.
Lorsqu'elle émergea des flots, on aurait dit un bouchon chahuté dans une bassine de glaçons.
Y a rien qui coule des celloches. Pas le moindre jus d'humanité. Pas la moindre colère. Pas de haine, non plus. Pas de revendication. Seulement des types écrasés, dominés, asservis. Des filles et des gars ruinés.
Si les pauvres puent autant, c'est seulement que les élites n'ont jamais arrêté de leur chier dessus.
J’allais donner un grand coup de pied dans une fourmilière sans savoir ce qui allait se passer. C’était la pire manière de débuter un conflit.
- Il a dû être un bon général, un jour.
- Il y a longtemps...