AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-Marc Ceci (135)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Monsieur Origami

ありがとう Arigatō Gallimard

Je conserve mes thés verts dans des boîtes washi et je prête parfois main-forte, bien plus souvent qu'une oreille attentive à ma fille pour ses origamis. Le choix de ce premier roman s’annonce donc sous les meilleurs auspices pour moi.

Un livre qui de surcroît se lit vite et facilement, 158 pages organisées en 4 chapitres. Court mais passionnant, même s'il m'a fallu une seconde lecture pour choisir entre quatre ou cinq étoiles. "D'un dépouillement extrême", ce texte l'est en effet mais tout comme on parvient à ressentir dans une gorgée de Ryokucha Midori l'iode de la mer, il recèle de nombreuses richesses et constitue un superbe voyage au Japon. Pour "vous qui dépliez la vie pour la comprendre" (p. 149), pour la mémoire de Kobayashi Issa, pour appréhender l'honneur japonais et ses nombreux évaporés, pour saluer le travail de l'Unesco, pour vous qui croyez que “tout, dans la vie, n'est [...] que prétexte“, pour savourer le silence, pour vous autres convaincus que "toute beauté a sa part d'ombre", pour célébrer aussi les valeurs des 45 autres candidatures non retenues en 2014 par le comité de l'Unesco, pour ceux qui aiment le soleil de la Toscane, ce livre est pour vous.

La saveur poétique de "Monsieur Origami" est subtilement accentuée par la présence (sobre calligraphie discrète) des kanji, ces caractères sino-japonais, en haut de chaque page et qui reprennent le titre du chapitre. Je remarque particulièrement le dernier IMA, qui évoque le toit et le jardin zen à la fois.

Le washi est le papier de la paix et de l'harmonie (page 19) et, comme toute "histoire de papier", elle se rapporte aussi à la guerre. Sur ce point je n'en dirai pas plus…Haïku, origami, position zazen, transmission de savoir et quête.

C'est tout cela qu'est le livre de Jean Marc CECI.
Commenter  J’apprécie          1214
Monsieur Origami

La lecture d’un roman dans son intégralité ne m’a jamais paru aussi express qu’en compagnie de “Monsieur Origami”. Un grand merci aux Éditions Gallimard pour cette demi-heure d’évasion non dénuée d’intérêt !



Ce livre d'une brièveté singulière aurait pu se passer de quatrième de couverture, la quasi totalité de l'intrigue y est dévoilée.

Le style de Jean-Marc Ceci, auteur italo-belge, est épuré à l'extrême et en parfaite adéquation avec la zénitude de ce conte ayant pour cadre la Toscane et comme personnage principal un japonais entre deux âges qui médite sur l'origine de toute chose.



Si l'originalité de l'ouvrage est manifeste, son rapport qualité/prix l'est nettement moins. A titre de comparaison, la plume de John Steinbeck est cinquante fois meilleur marché.

Commenter  J’apprécie          939
Monsieur Origami

« Il est vain de chercher à comprendre d’où nous venons et où nous allons. »



Pourquoi mettre cette citation en exergue ? Parce que finalement elle symbolise très bien la quête de ce récit : le doute, le détachement, la quête de perfection malgré l’absurdité de la vie vouée à la mort.



C’est typiquement un livre dont j'ai envie de dire : je l’ai aimé et pas aimé.

Une première lecture m’a laissée insatisfaite, frustrée : l’attente était déçue. Trop épuré, trop concis, sans l’effet poétique qui éventuellement compense, flatte l’esprit ; la référence implicite du titre au Japon, aux haïkus m’avaient fait probablement espérer plus de douceur, de poésie. Le texte me paraissait voué à disparaitre rapidement de ma mémoire.



Puis, intriguée, j’ai décidé de le reprendre, par touches. J’ai renoncé à comprendre où va ce texte, pourquoi. J’ai surtout ralenti ma lecture de cette suite de courts chapitres ; admis qu’il ne menait peut-être nulle part, mais que sous une apparence de simplicité et d’épure parfois excessive, des réflexions ciselées et précises suscitaient intérêt et curiosité, bien au-delà des techniques de pliage de l’origami, instructives au demeurant.

Une sorte de haïku géant, de la taille d’un conte.



« À quoi sert-il d’avoir si être nous manque ? »

« Combien de temps met un homme pour se remettre d'un chagrin de non-amour ? »

« Toute beauté a sa part d’ombre. »



Un recueil à méditer lentement donc, une philosophie de vie bien plus qu’une philosophie de l’origami.

Un peu court pour un roman, un peu long pour un haïku : intéressant et déconcertant à la fois.

Commenter  J’apprécie          6517
Monsieur Origami

Kurokigu, surnommé Monsieur Origami, ce qu'il n'apprécie guère, a quitté sa terre natale, le Japon, après avoir aperçu une jeune femme dont tout ce qu'il sait est qu'elle est italienne. Kurokigu a vingt ans, il a fait ses adieux à son père et gagne l'Italie avec l'espoir qu'un jour il trouvera sa belle inconnue. Il se fixe en Toscane dans une propriété abandonnée où il cultive des kõzo, ce sont des mûriers à papier utilisés pour la fabrication du washi, le papier le plus beau du monde, qui lui sert à confectionner ses origami. Les années passent, Kurokigu vit en ermite jusqu'à l'arrivée de Casparo, un jeune qui rêve de fabriquer la montre la plus compliquée du monde.

L'écriture épurée et poétique de Jean-Marc Ceci est étonnante, avec les caractères kanji qui titrent chaque chapitre je m'attendais à une lecture de haïkus mais c'est une histoire qu'il m'a contée.



Challenge Petits plaisirs 2017 – 158 pages
Commenter  J’apprécie          590
Monsieur Origami

Quand Maître Kurogiko a quitté son pays à la recherche d'une Italienne aperçue au Japon, il avait vingt ans. Depuis le vieil homme cultive des kozo (muriers), fabrique du washi (papier), crée des origami. En Toscane, il les plie, les déplie et médite sur l'origine de toutes choses.



Un jour, le chemin d'un dessinateur de montres croise celui de Monsieur Origami, ainsi nommé par les gens d'ici. « Casparo et Maître Kurogiko se taisent souvent ensemble. Ils discutent souvent ensemble. ». Une rencontre essentielle où les questions et les réponses élaborées renouvellent la pensée des deux hommes.



J'ai beaucoup aimé ce premier roman. Difficilement classable, il a un charme indéniable qui ne tient pas seulement à sa poésie. Il explique, fait réfléchir, il a un sens et donne du sens. A lire et à méditer.



Un grand merci à Babelio et aux Editions Gallimard

Commenter  J’apprécie          530
Monsieur Origami

Inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Unesco, le washi est un papier japonais dont la fabrication reste un secret transmis de père en fils. Maître Kurogiku a emporté avec lui quelques poussés d'arbre et les cultive désormais seul, dans un endroit reculé d'Italie. Un jour, un jeune homme vient lui demander une chambre et c'est l'occasion qu'attendait ce vieil homme pour se livrer sur sa vie...

A l'image de l'art qu'il nous conte, l'origami, Jean-Marc Ceci signe ici un roman empli de sérénité, de silence et de philosophie. Parfois déroutant, ce livre réussit à nous transmettre une certaine méditation sur la vie et le sens qu'on lui donne...
Commenter  J’apprécie          510
Monsieur Origami

Voici une histoire que j'ai particulièrement appréciée.



Délicieuse odeur de zazen qui au fil des pages laisse penser à Basho. le style est dépouillé, minimaliste et laisse dégager un fort sentiment de tranquillité.



Silence.



Une histoire en format kaiku qui innove beaucoup la littérature française. Pas de surcharge, pas de fioriture. La lecture se fait vite, mais bien car pleine de philosophie et de réflexions sur la vie.



Il s'agit d'y comprendre le sens du temps, des choses, des sentiments, de notre trace à nous, l'épitomé du livre y donné largement le contenu.



Silence.



Ma critique appartient à celui qui s'en occupe comme dirait Monsieur Origami.



Je vous laisse, futurs lecteurs, méditer à cette critique qui, j'espère vous donnera envie de lire ce bouquin.



Peut-être serez-vous tentés ?



Rien de plus, rien de moins.



Dépliage.
Commenter  J’apprécie          456
Monsieur Origami

"- Toute beauté a sa part d'ombre.."



Devenue expert dans la fabrication de papier, le « washi », Maître Kurogiku vit dans une ferme en ruine quelque part en Toscane. Là, il s’adonne à la culture des « kozo », ces mûriers qui lui procurent le papier indispensable à sa passion, l’art de l’origami.



Il plie, déplie, replie, observe et semble parfois même écouter le murmure du papier. L’origami comme source de réflexion et de méditation.



Un jour, arrive le jeune Casparo, horloger qui rêve de créer la montre la plus complexe qui soit…





Avec Monsieur Origami, Jean-Marc Ceci livre un premier roman lumineux à l’écriture épurée à l’extrême. Comme souvent dans ces romans d’inspiration asiatique, peu de mots suscitent émotion, réflexion et introspection. Une ambiance pleine de poésie qui rappelle parfois celle des haïkus. Peu de mots, beaucoup d’images.



Une lecture à rapprocher de Neige ou de Zen de Maxence Fermine mais qui ne me fera cependant pas oublier ces deux coups cœur…





Merci à Babelio et aux éditions Gallimard !


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
Commenter  J’apprécie          402
Monsieur Origami

Simple et beau comme un conte d'enfants. Kurogiku quitte à 20 ans son Japon sur les traces de la belle signora 'tchao'. Après 40 ans de manufacture de papier artisanal, la méditation de Kurogiku est perturbée par l'arrivée du jeune horloger Casparo.



Casparo et Maître Kurogiku se taisent souvent ensemble.

Ils discutent aussi souvent ensemble.



J'ai quand même trouvé le texte hermétique, à quoi sert d'avoir si être nous manque, et pour être, faut-il suivre une lumière noire, un rêve impossible?

Concept intéressant, cette montre qui ne mesure plus le temps mais permet de contempler le temps qui passe! Et déjà inventée par Swatch!!!!

https://youtu.be/3SP_s_UUVfM

Commenter  J’apprécie          380
Monsieur Origami

Monsieur Origami s’appelle en fait monsieur Kurogiku, ce sont ses voisins italiens qui l’ont surnommé ainsi. Il a quitté son Japon natal dans le fol espoir de retrouver une femme dont il est tombé sous le charme et pour laquelle « le temps s’est arrêté ».

En attendant, il a planté les pousses de kõzo qu’il avait dans ses bagages, pour lui permettre de continuer à perpétrer l’art du washi, ce papier artisanal idéal pour la fabrication des origamis.

Et il médite… tous les jours assis devant une feuille de washi, qui pourrait, au premier abord, sembler froissée, il pense à toutes les étapes qu’il devra réaliser pour reformer l’origami qu’il a déplié.

Arrive alors Casparo un jeune artiste horloger, dont la tête est pleine de l’envie de créer la montre la plus complexe qu’on n’ait jamais vue…

Le temps, de l’un, le fantasme du temps de l’autre…

Ce temps qui s’écoule inexorablement sur lequel parfois on pense ne pas avoir de prise, peut-être parce que comme Casparo on cherche trop à l’enfermer dans des mesures de plus en plus complexes et inutiles…

Et puis voilà… le temps de cette lecture est terminé, je suis devant ce livre, il est devant moi, comme une feuille de washi un peu froissée, et, sans bouger, j’essaie de le repenser…



Commenter  J’apprécie          381
Monsieur Origami

Un Haïku romancé…Oui ça existe ! Celui de Jean-Marc Ceci vient de me percuter, de m’élever.



Un Haïku c’est un poème court japonais dont l’un des buts est, en 17 syllabes et d’autres règles sévères, de transmettre intensément une émotion, une impression, un sentiment.



Dans son ouvrage, Jean-Marc Ceci, invente d’autres règles au Haïku. En jonglant avec les rythmes, les répétitions, les silences, la typographie même.

En usant d’une économie de mots extrême, il réussit cette prouesse, en quelques courts chapitres, de nous fait ressentir ce que sont la méditation, la peine, la culpabilité, l’espoir, la beauté teintée d’ombre, la douceur, la patience, la perfection.



Mais au-delà encore, il a su, essentiellement, faire un « Haïku qui dure » et ainsi évoquer, pour paraphraser Pierre Soulages, des outre-émotions, des outre-impressions, des outre-sentiments : le Temps, la modération.



Le Temps : cette évanescence aussi abstraite que Dieu.

La modération : Cette qualité que le Temps donne à l’homme.



Et plus encore. Par les multiples tiroirs dont certains sont des tiroirs secrets les bases du bouddhisme zen cheminent dans notre esprit : l’impermanence, l’intrication.



Maître Kurogiku a quitté le Japon à la poursuite, le croit-il, d’une belle italienne.

Il arrive en Toscane avec pour seul bagage sa parfaite maîtrise du Washi, papier japonais, avec lequel il réalise des Origamis. Adepte du zen, il médite et se transforme.

Casparo, quêteur de perfection, à son contact, se transforme aussi.



Et ces deux là absorbent le Temps et le digèrent.



Puis chacun nous distille à sa façon ce mystère qu’est le Temps, nous en révélant la transcendance et la futilité, la prétention, que l’homme a de vouloir le mesurer, le dompter.





Un texte extrêmement original à lire d’une traite, le temps d’un souffle, ou à savourer très lentement, le temps d’une distillation, d’une imprégnation ; un véritable roman du Temps qui échappe, à mon sens, de peu au qualificatif de chef-d’œuvre ; de ce petit peu, que le temps donnera sans doute à son auteur.

A suivre donc…



Commenter  J’apprécie          369
Monsieur Origami

J'ai suivi Casparo et suis entrée par effraction dans ce jardin couvert de kōzos (le kõzo est un mûrier). Ici tout est silence et harmonie. En apparence.



Dans ce jardin, maître Kurogiku fabrique du papier. Mais pas n'importe quel papier. Du papier que l'on appelle washi et qui sert à faire de l'origami.

Maître Kurogiku est un expert en la matière, comme son père l'était avant lui. Maître Kurogiku a quitté le Japon pour retrouver une belle Italienne juste entr'aperçue, et s'est installé dans une ruine en Toscane. Il fabrique du papier, en vend et construit des figures en origami. En apparence.



Dans ce même jardin, arrive Casparo, un jeune ingénieur féru d'horlogerie qui rêve de créer la montre la plus complexe du monde. En apparence.



Maître Kurogiku et Casparo apprennent à se connaître. Maître Kurogiku et Casparo parlent et se taisent ensemble. De ces silences et de ces conversations vont naître des impressions puis des certitudes qui feront tomber bien des apparences.





Enfermée chez moi pour me protéger de l'ardent soleil estival, c'est presque dans la pénombre que j'ai lu ce roman. Cette atmosphère de calme et d'ombre se prêtait parfaitement aux mots de Jean-Marc Ceci. C'est un roman d'une grande simplicité, expurgé de toutes fioritures qui transporte le lecteur dans une autre dimension, celle de la beauté, de la pureté, d'une certaine forme d'humour, de sagesse et de philosophie. Celle aussi de la transmission d'une génération à l'autre. Celle encore de la poésie, et plus exactement celle des haïkus : peu de mots forment de belles images. Même les termes documentaires et explicatifs semblent avoir été créés spécialement pour s'imbriquer harmonieusement dans le récit.

C'est le premier roman de cet auteur et je lui souhaite de tout coeur une belle et longue route jalonnée de mille grues...



Je remercie les éditions Gallimard et Babelio pour cette intrusion dans ce jardin poétique et philosophique.


Lien : http://mes-petites-boites.ov..
Commenter  J’apprécie          353
Monsieur Origami

Monsieur Origami ou quand le roman s'habille en haïku. Il emprunte à cette forme poétique son extrême concision. Jean-Marc Ceci semble avoir peser et soupeser chaque mot avant de le coucher sur le papier.



D'ailleurs il en est question de papier. Du washi plus précisément, un papier artisanal japonais fabriqué à partir de l'écorce du kozo. Kurogikusensei, maître en cet artisanat, a quitté son Japon natal pour s'installer dans un coin isolé de l'Italie. S'il excelle dans la fabrication du washi, sa véritable passion se porte à l'art de l'origami. Ce qui lui vaut son surnom de Monsieur Origami auprès des habitants.

Arrive un jeune ingénieur horloger qui va entrer en relation et résonance avec le mystérieux Nippon.



Très très court, le roman tient du koan zen et du rêve. Il fait l'éloge de la méditation sur le fond de toute chose. Jean-Marc Ceci offre à ses lecteurs une grosse demi-heure de rêverie poétique et évanescente. C'est beau et agréable. Et même Folio a embelli sa couverture avec ce gauffrage subtile et cette splendide grue en origami. Sobriété et élégance. Ça convient bien au récit.



Un petit reproche néanmoins : le livre reste cher en rapport au volume minime. Sans vouloir tomber dans le matérialisme pur, je trouve que Folio exagère un peu sur ce point.
Commenter  J’apprécie          332
Monsieur Origami

Beau livre, beau papier !



Ce livre ne pouvait qu'être fait en beau papier, ne serait ce qu'en

hommage à ce qu'il y professe.



Kurogiku (chrysanthème noir), passionné d'Origami ; nous conte l'art de fabriquer du washi - papier artisanal traditionnel japonais - papier de paix et d'harmonie.



L'harmonie c'est ce qui se dégage de ces lignes en chapitres très courts et très aérés.



*S'asseoir en zazen et méditer en silence sur le sens de la vie*



Le silence entoure les mots,, les phrases et sublime les pensées et la philosophie de vie de Kurogiku.



Kurogiku qui dit :

- J'avais le choix, suivre mon brouillard, ou suivre mon éclair de lumière.



Une belle légende japonaise :

- Senbazuru : la légende des mille grues.

La légende raconte que si l'on parvient à plier mille grues en papier, tous nos voeux se réalisent !!!



Combien de temps met un homme pour se remettre d'un chagrin de non-amour ? !



"A quoi sert il d'avoir,

Si être nous manque ." (p.140)



Petit livre à relire et à méditer .













Commenter  J’apprécie          271
Monsieur Origami

Il était une fois Maitre Kurogiku, il a quitté son Japon natal et est parti à la recherche d'une panthère noire. Ses pas l'ont conduit en Toscane, depuis il vit isolé dans une vieille bâtisse en compagnie d'Elsa et d'Ima sa chatte, il y fabrique du washi et confectionne des origamis comme son père le lui a enseigné. ..Casparo les y rejoint par le plus grand des hasards.

Un roman inclassable, un roman poème où les haikus rythment les pages où les silences sont plus importants que les mots.

Un roman qui se lit mais surtout se relit. Bonne lecture.

Commenter  J’apprécie          230
Monsieur Origami

Quel voyage Chers Babelionaute !





Kurokigu, surnommé Monsieur Origami a quitté son Japon natal a 20 ans, sur un coup de tête : il décide departir en Italie pour une femme à peine entre aperçue dont il est tombé amoureux, il va courir après cette chimère.. Il va s'installer dans une ferme, cultiver du "Kozo"..mûriers à papier utilisés pour la fabrication du washi, le papier artisanal le plus beau du monde dont il est passer maître et utiliser dans l'art de l'origami.



Nous nous laissons bercer par cet univers poétique, une ode à l'écriture au style, une histoire comme un conte de fée ..

cette histoire qui parle du temps, de la quête du bonheur, de l'amour....avec élégance et délicatesse, comme un haïku par le style épuré, cela me fait écho dans le même état esprit à "Neige" et Zen de Maxence Fermine.

Une histoire gracile comme une plume ... à lire absolument !
Commenter  J’apprécie          220
Monsieur Origami

Je remercie Babelio ainsi que les Editions Gallimard pour ce livre reçu à l’occasion de Masse Critique.



Avec ce livre, nous sommes initiés à l’art très ancien de l’origami. La première partie nous informe sur les détails de fabrication du papier washi, ce joli papier souple japonais. Un encart un peu journalistique sur la méthode de travail du Maître auquel je ne m'attendais pas dans ce récit qui s'annonçait assez épuré, zen, aérien…. Peut-être une manière de conjuguer l'abstrait et le concret en nous menant ainsi au cœur de la pensée du papier.



Les deux personnages, Caspero et Kurogiku, sont complémentaires. L'un qui est obsédé par ses horloges se heurte au mur de l'autre qui répond à ses questions par des demi-réponses ou des énigmes. Et la dose de mystère voudra peut-être bien se dissiper un peu.



Un bon moment à passer. Une lecture zen qui m'a outre le côté zen, appris des choses insoupçonnée sur l'art de l'origami.

Commenter  J’apprécie          180
Monsieur Origami

Monsieur Origami est un roman empreint d'une grande poésie. L'écriture est sublime : chaque mot, chaque point, chaque virgule a du sens. Les phrases et les chapitres sont courts, ce qui n'est pas sans rappeler les haïkus, mais tout est plein d'émotion et plein de messages. Je pense que c'est le genre de roman qu'il faut lire plusieurs fois pour réellement comprendre toutes les subtilités.

Avec son premier roman, Jean-Marc Ceci nous prouve déjà son talent d'écrivain et c'est avec envie que je suivrais les sorties de ses futurs romans.

Commenter  J’apprécie          170
Monsieur Origami

Un peu de finesse, de délicatesse et une invitation à la lenteur. Ces quelques heures passées en compagnie de Monsieur Origami sont un excellent moyen d'attaquer la rentrée sur un bon pied. Du raffinement et du dépouillement pour nous conter une fable intemporelle qui va à contre-courant de la vitesse et de l'immédiateté qui régissent nos vies. Une belle parenthèse un peu hors du temps.



Le jeune Kurogiku a fait un long voyage depuis son Japon natal, jusqu'en Toscane où il s'est installé dans une propriété en ruines, muni pour tout bagage de trois plans de Kôzo, un mûrier à papier à partir duquel on fabrique le washi, un papier artisanal japonais utilisé pour les pliages, les fameux origamis. Quarante ans plus tard, surnommé Monsieur Origami par les rares habitants de la région, il reçoit la visite d'un jeune apprenti horloger qui rêve de créer une montre à complications. De cette cohabitation, chacun apprendra de l'autre.



Entre conte philosophique et poème, au rythme de phrases courtes et élégantes, l'auteur nous invite à une réflexion sur le monde, sur nos façons de faire sans réfléchir à la portée de nos actes. Il nous donne envie d'écouter les silences, de s'appliquer à comprendre les choses avant de les mettre en œuvre. Une incitation à vivre le présent, l'instant, le moment, sur les traces d'Ima, la chatte dont le nom veut dire "maintenant" en japonais.



Un livre fait de silences, en opposition aux bruits du monde. Héritier d'un savoir-faire ancestral, Kurogiku est aussi l'héritier des applications guerrières et néfastes mises en oeuvre par ceux qui s'approprient les technologies à des fins de domination et de destruction."Toute beauté a sa part d'ombre", nous rappelle-t-il avec une sagesse mêlée de tristesse et d'un zeste de culpabilité.



"Je vivais de projections, de rêves, de passés et d'avenirs. Il était temps de vivre le présent de mon corps et du maintenant".



Un propos tout en légèreté et en finesse qui n'en laisse pas moins une trace marquante sur le lecteur. Une leçon de zénitude et de sagesse qui fait du bien. Personnellement, j'ai retrouvé ici quelque chose de la petite musique de Soie d'Alessandro Baricco. Souhaitons-lui le même fabuleux destin !



Et continuons à méditer : "A quoi sert-il d'avoir si être nous manque ?"
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          174
Monsieur Origami

Encore un chapitre avant de s’endormir ? Avec ce roman il sera possible d’en lire beaucoup puisqu’ils sont tous très courts (parfois 15 mots). Un japonais part vivre en Italie pour retrouver la femme qu’il a entraperçu. Comme son titre l’indique sa passion est l’Origami. L’écriture a un peu de Bobin, un peu de Baricco, un peu de Fermine. Amusée par le mot silence. Juste pour passer un moment zen.
Commenter  J’apprécie          160




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Marc Ceci (471)Voir plus

Quiz Voir plus

Naruto Shippuden

Comment s’appelle le meilleur ami de naruto ?

Madara
Naruto
Sasuke
Kakashi

11 questions
1273 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}