Citations de Jean Molla (162)
Nous l'avons chargé dans la brouette et papi m'a permis de grimper à côté du pot. J'étais fier comme un coq.
La nuit venue, papi a décidé de veiller.
"Ce n'est pas normal, une fleur qui pousse si vite! Je vais essayer de tirer ça au clair."
Il s'est installé bien en face du Pissounia et cinq minutes plus tard.... il dormait comme une marmotte;
Aujourd'hui j'ai vomi pour la dernière fois.
"Ce n'est pas qu'un livre sur les camps, précisément. C'est un livre sur l'après. Sur la mémoire. Sur le mensonge. Sur cette lame de fond qui n'en finit pas d'avancer. Sur le silence."
Postface de Jean Molla
Nourritures avalées comme une forcenée, pour me faire taire, ou pour remplir ce vide immense au-dedans de moi. Vide trop grand pour mon corps de jeune femme. Vide qui me mangeait de l'intérieur, qui menaçait de m'engloutir. Vide qui creusait mes joues et mes côtes. Vide qui se nommait Sobibor, et que j'ignorais.
De quelle espèce était ce monstre qui a pu tenir son journal, consignant ses états d'âme avec une minutie satisfaite, indifférent aux hommes et aux femmes, aux enfants qui descendaient des wagons et qui mouraient asphyxiés avant d'être jetés dans des fosses puis brûlés ? Et cela pour la seule et unique raison qu'ils étaient juifs. (139)
Quel crime avaient-ils commis pour mériter de mourir comme ça ? Dis-moi quel intérêt il y avait à déporter ces vieillards, ces femmes,ces enfants que vous êtes allés chercher un peu partout ? Parce qu’ils étaient dangereux ? Non. Leur seul crime est d’être juifs et rien d’autre. Comme si on pouvait naître coupable.
Si nous n'avions point de défauts, nous ne prendrions pas tant de plaisir à en remarquer chez les autres.
L'immeuble était silencieux, hors du temps, hors du monde. Alexis n'osait bouger, attentif à leur chaleur, à leurs souffles, redoutant que s'achève cette frêle seconde de bonheur qui n'en finissait plus de durer.
- T'es vraiment un mec sain, toi : solitude, travail et caféine à haute dose.
- Ouais, reconnut Decked. Ma recette du bonheur...
- L'espoir est une forme de tromperie ! Il conduit à l'attente, à la résignation. Les choses changeront, que je l'espère ou non !
- Mais Choelcher était le meilleur ! éclata Buisson. Personne ne lui arrivait à la cheville ! Je pensais qu'il ferait de ce programme un succès...
- Mauvais calcul, monsieur le ministre ! Nos vertus ne sont, le plus souvent, que des vices déguisés, et Choelcher a hélas su nous dissimuler les siens.
Quel rapport entre les camps et l'anorexie ? Aucun, évidemment. Seulement, il arrive parfois que la petite histoire croise les chemins de la grande. Celle qui s'écrit, dit-on, avec un H majuscule.
Au coeur des êtres comme au coeur du temps humain, des secrets que l'on s'efforce d'escamoter. Des abîmes de noirceur. Ce livre pour essayer de les dissiper.
Ils se sont salués, cordialement, en individus du même monde.
Je ne crois pas qu'elle a fait un mouvement quand il a posé son arme sur son front et qu'il a tiré. Je ne pense pas qu'elle l'a seulement vu. Eva avait déjà pris congé de l'humanité. Cet homme, par son geste, avait aboli le monde des hommes.
« Depuis l’instauration de la présidence à vie, l’utopie est devenue réalité. » page 16
« Les parumains sont le miroir déformant de votre humanité… » page 139 (Majhina, parumaine)
« Tout s’apprend, à un moment ou un autre, pour qui veut vraiment savoir. » page 143 (Majhina, parumaine)
" - Qui est cette perle rare ?
- Il se nomme Alexis Decked, répondit Bérard et c'est un flic d’exception. Je vous en ai déjà parlé c'est lui qui a réglé l'affaire Kadick, l'an dernier
" - Un delta 5 !
L'étrange personnage se penche, ramasse un fusil laser et le dirige vers les sécuricams pointées vers lui.
- Joyeux Noël ! lance-t-il "
Les parumains sont le miroir déformant de votre humanité... page 139 (Majhina, parumaine)
Un désert secret.
Le pire de tous, peut être. Un désert que personne n'a jamais deviné. Ni Marc, ni Jeanne, ni Quentin.
Son désert intérieur.