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3.8/5 (sur 138 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Liège , le 11/06/1945
Biographie :

Jean-Pierre Bours est un avocat et écrivain belge.

Il a fait des études de droit à l'Université de Liège et il y exerce la profession d'avocat depuis octobre 1968.

Il est en outre chargé de cours à HEC Liège et maître de conférences à l'Université de Liège.

Diplômé d'études supérieures en sciences fiscales de l'ULg 1969.
Membre du Comité de direction de la Revue générale du Contentieux fiscal
Chroniqueur fiscal du quotidien économique L'Écho.

Jean-Pierre Bours est l'auteur de nouvelles fantastiques, Prix Jean Ray 1977 pour Celui qui pourrissait.

Source : www.bours-law.be
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Jean-Pierre Bours - Indulgences .
Jean-Pierre Bours vous présente son ouvrage "Indulgences" aux éditions HC. http://www.mollat.com/livres/bours-jean-pierre-Indulgences-9782357201996.html Notes de musique : ?J. S. Bach: Brandenburg Concerto No4-1 BWV1049? (by Kevin MacLeod)
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
La sage-femme s'était emparée des deux mains de l'enfant et les tenait dans les siennes, comme pour infuser en lui une partie de son énergie. Elle n'en avait plus que faire des consignes de prudence, des mesures d'hygiène, face à ce petit être aussi désarmé qu'un fétu ! Elle n'avait plus d'espoir en rien, elle le sentait venir à elle, se vider, elle espérait simplement qu'il allait le faire doucement, sans autre soubresaut, par épuisement, lui à qui l'on avait enlevé tant de sang.
Mais la pitié n'est pas de ce bas-monde. Il y eut à l'extérieur un choc soudain. Le vent avait-il tourné ? Une bourrasque se leva en un hurlement, secoua la maison jusqu'en ses fondements, éteignit le feu dans l'âtre et, dans l'obscurité soudaine, l'on vit l'enfant rouvrir les yeux puis, comme dressé par une convulsion, s'asseoir sur le lit. Il avait compris. Ce n'était plus à la maison que s'en prenait le vent, c'était à lui.
Un long cri monta de ce corps émacié, comme l'expression même d'une douleur immémoriale, répondant au vacarme de la tempête. Le garçon commença à se tordre. Ses membres furent saisis de mouvements convulsifs, il se secouait sur le lit, la bouche ouverte, à bout de souffle, comme s'il voulait faire comprendre, à la force qui maintenant entrait en lui, qu'elle ne l'aurait plus vivant. Les parents, le prêtre et la sage-femme étaient cloués sur place. Le hurlement prit fin, cédant à un silence traversé de rafales. Sigismond s'était rejeté vers l'arrière, la tête et les épaules au fond du lit, les genoux pliés, le corps cambré, tendu, soulevé, montant des épaules vers les genoux, en une étrange position, qui était tout à la fois un refus et une offrande à la mort. Il avait les yeux et la bouche ouverts mais il ne vivait plus. Freia posa une main sur son bras et sentit son corps tordu comme un nœud. Alors elle se tourna vers les parents et leur dit doucement :
- Il ne souffrira plus. (P139-140)
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(Martin Luther s'adressant à Gretchen) :

Vous êtes une véritable casuiste ...Et vous avez soulevé deux points qui méritent réflexion. Pourquoi le mariage est-il un sacrement ? Le baptême, l'eucharistie, la pénitence : certes. Mais le mariage ? Je me le demande. Où est l'intervention divine ? Le prêtre n'y joue qu'un rôle de notaire. Et pourquoi ne pas l'ouvrir au clergé ? Sachez bien que, depuis longtemps déjà, j'y réfléchis. *

* Luther se mariera en 1525

(Seconde partie. Chapitre 5. L'an 1519)
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- Qu'allez-vous faire ? Une saignée ?
- Si je voulais mettre fin aux jours de ton frère, c'est ce que je ferais...
- C'est ce que font les autres.
- Des charlatans ! La médecine est envahie de charlatans. En saignant et en purgeant leurs malades, ils les affaiblissent et les achèvent. Ils prétendent les vider de leur sang contaminé, et ils les vident de leur vie !
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Sainte Catherine, après avoir suivi l'enseignement des plus grands maîtres de son temps, refusa le mariage à l'empereur Maxence, ce qui lui valut de subir le supplice de la roue, dont elle sortit indemne avant d'être décapitée. Elle devint la patronne des filles à marier, des théologiens, des philosophes, des étudiants, des meuniers et des tailleurs.
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On ne savait d'où cela venait, mais il y avait un monde là-dessous. Un peuple grouillant. Et, tandis qu'elles demeuraient, n'avançant toujours pas, il leur sembla que cela bougeait, qu'une sorte de reptation se mettait en mouvement, et que ces êtres de l'ombre montaient vers elles. On entendait mieux leurs chants. Elles n'osaient se pencher, de crainte de les voir. Une lente procession s'était formée au pied du Brocken, qui avait entrepris de le gravir. La neige les dissimulait, mais qu'étaient ces êtres ? Des lémures ? Ou des sorcières ?
– Walpurgis ! murmura l'une d'entre elles.
Et elles se répétèrent :
– Walpurgis !
Et une autre, celle qui avait dit « J'ai peur » la veille, murmura comme envoûtée :
– Méphistophélès...
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Tu vois, expliquait Freia, personne n'est un lys ou une ciguë. Nul n'est totalement bon ou uniformément bon ou uniformément mauvais. En chacun de nous - même toi ! - s'affrontent les forces bénéfiques et maléfiques ; il appartient à chacun d'entre nous de faire taire les secondes et d'épanouir les premières. Regarde le muguet, gracieux et discret, blotti dans l'ombre, avec sa cascade de clochettes : fais-en une tisane, offre-la à boire, et c'est une mort lente que tu proposes.
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Jean-Pierre Bours
Le temps s'y trouvait divisé en portions toutes égales, comme s'il fallait que l'on vive chaque minute avec la même intensité, comme si une heure d'hiver et une heure d'été, une heure de jour et une heure de la nuit, avaient la même durée nécessairement.
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– L’italique est le caractère de la séduction, reprit Franz, de l’allusion, du sous-entendu. Si j’avais à imprimer un jour un livre où apparaît le Malin, j’écrirais ce qu’il dit en italiques.
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- J'aime bien l'Inquisition, elle est une partie de cette Force qui veut toujours le Bien et fait toujours le Mal. Il fallait bien que J'en soit le greffier, non ?
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Que puis-je espérer d’un monde où l’on brise les fées ?
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