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Citations de Jean-Pierre Cabanes (128)


Un type dit à son ami : «le beau temps est revenu grâce à Dieu».
L'autre: « non grâce au Duce».
Le premier : « Mais que dira-t-on quand le Duce sera mort ?
- alors on dira grâce à Dieu».
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Elle (Carmela) a cette conviction : dehors les fascistes ! Ce sont eux qui ont déclaré cette guerre désastreuse. Le moins qu'ils puissent faire est de déguerpir avec leurs alliés allemands.
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Les Siciliens veulent bien s’accommoder du fascisme, ils en ont vu d'autres, mais à la condition que ce soit un fascisme sicilien. Lee reste, ils n'en veulent pas.
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Elle répète qu'elle se méfie de Mussolini, de ses formules tranchées, de ses images tirées de l'histoire, de ses prédictions fabuleuses. Ce genre d'homme, dit-elle encore, a toujours mal fini après avoir provoqué des catastrophes.
_ Les Italiens croient en lui, réplique Lorenzo. Il est le premier homme politique qui s'occupe vraiment d'eux.
C'est le meilleur argument qu'il puisse lui opposer parce qu'il est vrai. Le régime multiplie les actions sociales depuis les allocations jusqu'aux colonies pour les enfants en passant par les grands travaux qui offrent du travail aux dissocupati (chômeurs)...
_ Ca commence toujours comme ça, commente Julia, c'est la fin qui compte.
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Mais Carmela, en bonne Sicilienne, se défie des proclamations de l'Etat. L'expérience prouve qu'elles ne sont jamais suivies d'effet. Il arrive, en revanche, ce qui n'est jamais annoncé, des impôts et de nouveaux règlements imposés par l'administration piémontaise. Encore des préfets, des carabiniers et des percepteurs. C'est tout ce que Rome sait envoyer. Et les gens de la Sicile, bien qu'en ayant pris l'habitude, ont appris à les détester en silence tout en leur faisant des compliments et des révérences. De temps en temps, ils en tuent un et les agents de l'administration reculent.
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Lorenzo reçoit cette lettre le 29 juin 1915 à six heures du soir, la veille de la grande offensive du général Cadorna. Les distributions de courrier à cette heure inhabituelle sont destinées à renforcer le moral des troupes avant une action décisive de l'état-major. En réalité, les lettres des familles produisent l'effet inverse. Après cinq semaines de combats dans la chaleur épouvantable de l'été sur l'Isonzo, les hommes n'ont qu'une envie, rentrer chez eux ! Et le rappel des douceurs de leur foyer, de l'ambiance des villages d'où on les a arrachés, les renforce dans cette détermination sourde mais affirmée.
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Votez selon vos consciences et non selon les ordres. C'est cela, le véritable sens du vote.
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- Pardonnez-moi encore, vous n'êtes pas tenue de me répondre, mais que fait une personne comme vous dans un endroit pareil ?
Elle hésite un instant, puis :
- Je suis en exil, c'est la seule réponse que je puisse vous faire.
- Ah l'exil... vous aussi !
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-C'est vrai que nous ne sommes plus rien?
Elle dit "nous" du ton de ces épouses qui n'existent qu'à travers la carrière de leur mari.
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Elle l'écoute avec une sorte de ferveur. Il baisse les yeux et voit la main de Virginia sur sa main de bois. A cet instant, il a un sourire.
_ Je ne sens rien, vous savez, c'est une fausse main.
_ Je sais, mais c'est votre main, quand même.
Il sourit encore.
_ Je ne pourrai pas venir avant trois jours. Il y a une réunion à Milan pour fonder un journal, et une autre, le 23 mars, piazza San Sepolcro. Je veux y être.
_ Je reviendrai le quatrième jour, dit-elle, voir si vous êtes rentré.
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Jean-Pierre Cabanes
Connaissant les hommes , je donne toujours raison aux femmes .
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-Je pense que tu as eu peur, dit Julia. Je sens que tu ne me racontes pas tout. Tu ne peux pas.
- La peur, dit Lorenzo, c'est avant et c'est après. Sur le moment, on n'y pense pas.
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La guerre ne confère d'autre diplôme que celui des médailles et des citations.
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Dans l'île, le temps ne compte pas, la durée, les délais, c'est pour les gens de Rome. En Sicile, on ne vieillit pas. On va doucement vers la mort, ce qui n'est pas la même chose, d'ailleurs, les gens ne meurent pas vraiment, ils passent de l'autre côté, chargés des messages des vivants, et on continue de communiquer avec eux, bien après qu'ils ont rejoint le cimetière.
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Il vient beaucoup de monde aux obsèques de don Tomasini, des cousins, des arrière-cousins, des faux cousins, des correspondants d'affaires, des hommes politiques et quelques personnages délégués d'organismes fictifs, qui en réalité représentent cette institution typiquement sicilienne dont on ne prononce jamais le nom. Il ne vient pas d'amis parce qu'il n'en a jamais eu.
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Ils rient. Ils ont les désirs de leurs vingt ans et, au village, il n'est pas question de papillonner auprès des filles, sauf à afficher une volonté de mariage. Pères et frères veillent au grain et ont le couteau facile. Une fille qui cède à un garçon qui ne l'épousera pas est une fille perdue dont personne ne voudra, et son amant d'un mois, d'un soir, un homme mort. Les villages sont pleins de ces histoires de filles, enceintes ou déflorées, qui ont dû quitter leur famille pour aller se louer comme domestiques, dans des endroits où personne ne les connaît. Quant à l'amant, si on l'identifie, une fois mis en demeure de régulariser la situation et s'y étant refusé, il doit, lui-aussi, s'exiler dans une contrée lointaine, à l'autre bout de l'île (la Sicile) ou même sur le continent. A défaut, on le retrouvera comme le père de Nino, un beau matin, sur le bord d'un chemin, le lacet encore noué autour du cou.
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Ce que tous deux ignoraient, c’est que leurs raisons d’entrer dans les troupes d’assaut se ressemblaient, un manque, un vide cruel dans la vie
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Les nobles, qui avaient passé la guerre dans leur villa sur la lagune, revenaient peu à peu. Ils retrouvaient leur palais et se désolaient bruyamment des dégâts causés par les Allemands qui avaient installé leurs bureaux en ces prestigieuses demeures, gâchant le parquet, les boiseries, les fresques et les tableaux, quand ils ne les avaient pas volé avant de fuir. Ils se lamentaient:" Nous avons été occupés par les barbares, cela devait nous arriver un jour", oubliant le profit qu'ils en avaient souvent tiré, à coups de flatteries insidieuses et de lucratives transactions. Mais sur ces accointances, tous jetaient un voile, à peine transparent et même pas blâmable, considérant que c'était encore une manière de combattre l'ennemi que le gruger et que, dans la longue histoire de Venise, la ruse avait fréquemment remplacé les galères, en coûtant moins cher.
Mais enfin, ils étaient partis! et c'était l'heureux constat qu'il fallait faire, que tout allait recommencer, les fêtes, les affaires et le reste. Les Allemands pourraient revenir, en touristes cette fois, et on les accueillerait dans les luxueux hôtels de la Sérénissime, en même temps que les ressortissants des pays alliés, leurs anciens ennemis, avec le sourire chaleureux du commerçant vénitien, sous l'oeil indifférent des chats.
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En Sicile, on ne vieillit pas, on va doucement vers la mort, ce qui n'est pas la même chose, d'ailleurs, les gens ne meurent pas vraiment, ils passent de l'autre côté, chargés des messages des vivants, et on continue de communiquer avec eux, bien après qu'ils ont rejoint le cimetière. Tout cela, Carmela le sait.
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L'élégante, la belle Carmela fait partie de ces femmes qui donnent le ton. Elle fait la mode, lance les débats et entretient les conversations.
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