Jean-Pierre Charland

Pourtant, bien des héritiers trucidaient un proche afin de toucher l’argent plus vite. De l’argent pour obtenir du pouvoir ou des femmes, pour jouer aux cartes ou aux dés, ou pour accumuler tout ce qui passait par la tête de ces bourgeois.

L’allusion à son âge lui donna envie de citer Corneille: «Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années.» Il s’abstint. Inutile d’étaler sa connaissance des classiques devant cet amateur de littérature populaire.

Un fuyard juste un peu intelligent comprenait qu’il fallait gagner une région où personne ne le connaissait

Certains policiers mangeaient aux frais des commerçants toute l’année, en plus de grappiller çà et là divers avantages. En échange, ils acceptaient de regarder ailleurs au moment opportun.

Les gens de l’ouest de la ville semblaient parfois ignorer l’existence de la majorité francophone du Québec.

Tout comme le cancer qui avait grugé Eugénie, la Grande Crise rongeait déjà tous les organes de l’économie. Bientôt, non seulement le Québec, mais le monde entier mesurerait l’ampleur du désastre.

Les plus malheureux seront ceux qui ont emprunté pour acheter des actions. Beaucoup se sont engagés bien imprudemment, ces derniers temps. Non seulement ils perdront leur patrimoine, mais ils devront rembourser leurs dettes.

La petite bête qui me rongeait l’été dernier paraît assoupie. Peut-être les cancers hibernent-ils comme les ours.

Si les mauvais garçons pouvaient se révéler parfois charmants, celui-là ne poussait pas la perfection jusqu’à accomplir sa part des tâches ménagères.

On ne peut pas passer une existence à construire un mur autour de soi, et faire ensuite comme si de rien n’était.

Au fond, nous devrions tous faire comme si la mort n’existait pas, tout en acceptant son imminence.

L’amour ressemble à ça. Il pousse très bien dans ton cœur. Tous les gens qui ont bien voulu y mettre leur petite graine, en prendre soin avec de la tendresse, de la douceur, de la gentillesse, tu les aimes.

L’amour ne se commande pas. Si tu ne le ressens pas, cela ne fait pas de toi une mauvaise fille.

Aucune femme ne choisit d’abandonner son enfant à la légère.

Quand les pauvres abandonnent des enfants, ils les mettent à la porte de la maison des sœurs de la Providence.

Il ne sert à rien de vouloir percer les secrets de nos parents. Vous y trouveriez sans doute plus de déplaisir que de satisfaction.

Des gens qui ne boivent pas, n’ont pas de mauvaises fréquentations, possèdent un certain savoir-vivre.

Les oiseaux ni ne sèment, ni ne filent, et Dieu pourvoit à leurs besoins.

Un bienfaiteur, c’était une personne qui contribuait, par une obole, à la dépense du ménage.

Si Thérèse vivait avec lui, c’était qu’aucun homme plus intéressant ne lui avait proposé le mariage. Les qualités de l’un se mesuraient à celles de l’autre, les insuffisances aussi. L’un servait de miroir à la médiocrité de l’autre.