AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jean-Pierre Charland (305)


Bientôt, deux hommes montaient l'escalier avec un brancard. Il s'assura qu'ils le laissaient sur le ventre et l'attachaient solidement. Il ne paraissait pas rendu à ses dernières extrémités, quoique dévaler les marches cul par-dessus tête ne l'aiderait pas à récupérer.
Commenter  J’apprécie          00
Pour les hommes, la paternité paraissait rarement faire partie des expériences essentielles à l'existence. Alors que changer de voiture pour une plus puissante représentait une absolue nécessité.
Commenter  J’apprécie          00
En 1924, dans les transports en commun, la quasi-totalité des usagers étaient blancs. La présence de Noirs ou d'Asiatiques retenait inévitablement l'attention. Cela ne signifiait pourtant pas l'absence de diversité : les immigrants arrivaient de divers pays d'Europe, et pratiquaient de nombreuses religions. Tout de même, l'appartenance raciale commune laissait une impression d'uniformité.
Commenter  J’apprécie          00
(...) Vous avez un charmant commerce. Cependant, quelqu'un devrait faire la poussière.
-- La poussière, c'est ce qui reste du temps qui passe.
Commenter  J’apprécie          00
– Lavons la vaisselle ensemble, ensuite nous irons marcher.
– Je peux m'en occuper seule.
– Tu veux dire que tu préfères que j'aille m'asseoir dans le salon pour contempler les fleurs sur le papier peint?
Désormais, sa réputation de parfait compagnon était faite. Cependant, les usages de 1921 à cet égard mettaient la barre assez bas. Tout de même, en essuyant chacun des couverts, il se creusa les méninges afin de se souvenir de la date d'apparition des lave-vaisselles.
Commenter  J’apprécie          10
-- ... Pourquoi ne cesses-tu pas de porter le deuil? Ce serait plus simple.
(...) -- Tu connais les usages. Si je ne le fais pas, ça fera jaser.
-- Peut-être serait-il temps de les changer un peu, ces usages. Si toi tu étais morte, il aurait mis un brassard noir à son bras pendant une grosse semaine, tout au plus.
Cela parce que les époux endeuillés reprenaient le travail le lendemain des funérailles. On s'attendait toutefois à ce que les épouses mettent en scène leur désarroi pendant deux années entières avant de reprendre une vie normale.
Commenter  J’apprécie          00
La mort n’était ni propre ni parfumée.
Commenter  J’apprécie          00
Pour se donner l’illusion de ne pas être seule, déjà elle se parlait à elle-même.
Commenter  J’apprécie          00
– La fréquentation de l’école m’apparaît bien faible. Il y avait quinze élèves, aujourd’hui.
– Plutôt quatorze, précisa-t-elle, dépitée. Faute de chaussures, quelques élèves ont cessé de venir depuis quelques jours. Un frère et une sœur se présentent en alternance, un jour sur deux, en se partageant une seule paire de bottes.
Commenter  J’apprécie          10
Puis il reprit son soliloque au moment où il entrait dans une petite municipalité :

– Devil’s Lake. Tu parles d’un nom pour un lac... Ou pour une ville.

Comptant un peu plus de sept mille habitants, l’agglomération se trouvait au nord du lac portant ce nom. On y arrivait par la route 19. Après un regard sur l’indicateur de son réservoir d’essence, Elliot s’arrêta à une station-service dans une rue nommée College Drive. Le pompiste, un vieil homme, était appuyé sur l’une de ses pompes, pris d’une quinte de toux. Il était affublé d’une salopette crasseuse et sa casquette portait les mots John Deere.
Commenter  J’apprécie          20
Le pompiste lui avait été bien utile, finalement. Son GPS
le conduisit directement à la ferme de Wayne Douglas. Le
bonhomme était penché sur le moteur d’un pick-up Ford
quand Elliot arriva dans sa cour. Un pitbull attaché à une
chaîne jappa rageusement. Impossible d’arriver discrètement à cet endroit. Le fermier se redressa pour le regarder
descendre de la voiture et s’approcher.
— C’est moi, monsieur. Elliot Lewis.
L’homme accepta la main tendue.
— Le gars qui veut camper sur ma terre…
Le fermier semblait regretter un peu d’avoir accepté la
présence d’un inconnu. Une demande formulée par l’ami
d’un parent d’un ami.
— Vous allez pas mettre le feu à mes récoltes, au moins?
— Franchement, pourquoi je ferais une chose pareille ?
Son interlocuteur l’examina des pieds à la tête. Il parut
rassuré.
— Vous voulez manger avec nous? dit-il avec un sourire
plus amène.
— C’est très gentil à vous, mais si je veux monter mon
campement avant la nuit, je dois me presser. Et je ne veux
pas déranger.
— Si vous le dites. Je vais vous montrer par où passer.
L’homme l’accompagna jusqu’à la route. Au passage,
Elliot salua l’épouse du fermier, curieuse de voir l’original
qui entendait passer l’été en pleine nature, près du lac.
Commenter  J’apprécie          20
- Vous êtes enceinte. Cela explique votre allure catastrophée des dernières semaines.
- Il a dit que je ne peux pas être certaine qu'il est le père, conclut-elle.
De toute cette histoire, cela lui paraissait être la pire insulte de toutes: douter de sa virginité.
- Et vous l'avez traité de salaud... Je sais, j'ai entendu. Votre vocabulaire, pour qualifier son attitude, est assez limité. Je pourrais vous apprendre quelques mots plus imagés. P. 370-371
Commenter  J’apprécie          10
Des explorateurs, comme La Vérendrye ou d’Iberville, contribuent à la connaissance générale du continent en produisant de nombreuses cartes et participent à l’essor de la Nouvelle-France en installant des postes de traite et des forts sur tout le territoire, ce qui assure à la France une position stratégique dans le commerce de la fourrure.
Commenter  J’apprécie          00
Ce n’est que plus tard, en 1608, que les premières installations permanentes voient le jour en Nouvelle-France à l’initiative de Samuel de Champlain et Pierre Dugua de Mons. Ils hésitent alors entre l’Acadie et Québec, mais ce dernier endroit est retenu comme lieu privilégié pour la construction de l’Habitation, complexe compact où vivent tous les hommes et où se trouvent tous les services essentiels (forge, boulangerie, etc.). La première communauté européenne naît en sol canadien.
Commenter  J’apprécie          00
L’Amérique appartient-elle aux premiers habitants ou à ceux qui s’en disent les propriétaires? Les premiers Européens à visiter le Canada sont des pêcheurs basques ou normands qui n’ont aucune ambition colonisatrice. Aux XVIe siècle et XVIIe siècles, ces habiles navigateurs y pêchent la morue et la baleine. Ils ont des contacts cordiaux avec les Amérindiens lorsqu’ils sèchent leur poisson sur les berges. Leurs visites sont saisonnières et purement économiques.
Commenter  J’apprécie          00
La vie politique des sociétés amérindiennes est sophistiquée et démocratique. Les bandes amérindiennes sont normalement gérées par un chef militaire et un chef des affaires internes du village. Ceux-ci doivent posséder deux qualités pour être élus: être de grands guerriers et posséder le don de la parole. Les décisions doivent faire l’unanimité au sein des membres du conseil et respecter le principe d’égalité entre tous.
Commenter  J’apprécie          00
Qui sont les premiers hommes à avoir foulé les terres d’Amérique et quand cela a-t-il eu lieu? L’hypothèse la plus couramment acceptée soutient que le peuplement de l’Amérique s’est opéré en trois grandes vagues migratoires successives. Des peuples provenant de Sibérie se seraient déplacés sur le continent du nord vers le sud. Ils auraient emprunté le détroit de Béring, probablement par un pont de glace reliant la Sibérie à l’Alaska. L’hypothèse veut que des chasseurs aient suivi le gibier (caribou, cheval, mammouth, bison), qui s’aventurait sur cette étendue. Récemment, la recherche scientifique a confirmé l’existence de liens génétiques entre les Amérindiens du Sud, du Centre et du Nord avec des peuples de Sibérie.
Commenter  J’apprécie          00
- ... Alors pourquoi m'avoir trahie ? demanda-t-elle abasourdie.
- Il s'est surtout trahi lui-même pour préserver son confort, sa réputation et sa stabilité. Des gens commettent des crimes horribles pour moins que cela.
Commenter  J’apprécie          00
-... Oui. Mais vous savez comment je me sens quand tout n'est pas parfait. J'en viens à prendre les compliments pour des reproches, et les reproches les plus anodins pour des catastrophes.
Commenter  J’apprécie          00
Le curé connaissait bien son monde et il était passé maître dans l'art de tisser ses relations. L'exercice obéissait aux rapports complexes entre les habitants de la paroisse, pour flatter certains et mettre en évidence l'ignorance des autres.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jean-Pierre Charland (322)Voir plus

Quiz Voir plus

QUIZZ SUR NO ET MOI

Qui est le personnage principal?

No
Lucas
Lou
Loïc

21 questions
2501 lecteurs ont répondu
Thème : No et moi de Delphine de ViganCréer un quiz sur cet auteur

{* *}