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Citations de Jean Renoir (56)


Jean Renoir
Les seuls moments importants d’une vie sont ceux dont on se souvient.
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Jean Renoir
La complainte de la butte

La lune trop blême
Pose un diadème
Sur tes cheveux roux
La lune trop rousse
De gloire éclabousse
Ton jupon plein d'trous

La lune trop pâle
Caresse l'opale
De tes yeux blasés
Princesse de la rue
Soit la bienvenue
Dans mon cœur blessé

Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux
Les ailes des moulins protègent les amoureux

Petite mandigote
Je sens ta menotte
Qui cherche ma main
Je sens ta poitrine
Et ta taille fine
J'oublie mon chagrin

Je sens sur tes lèvres
Une odeur de fièvre
De gosse mal nourri
Et sous ta caresse
Je sens une ivresse
Qui m'anéantit

Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux
Les ailes des moulins protègent les amoureux

Mais voilà qu'il flotte
La lune se trotte
La princesse aussi
Sous le ciel sans lune
Je pleure à la brune
Mon rêve évanoui
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Jean Renoir
Ce qui est terrible sur cette terre, c’est que tout le monde a ses raisons.
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[...] Monet, Sisley, Berthe Morisot et lui avaient décidé de tenter une vente aux enchères publiques à la salle Drouot. Le public manifesta. Un monsieur traita Berthe Morisot de "gourgandine". Pissaro donna un coup de poing à l'insolent. La police intervint. Pas un tableau ne fut vendu.
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Renoir découvrait et redécouvrait le monde, à chaque minute de son existence, à chaque aspiration d'air frais par ses poumons. Il pouvait peindre cent fois la même fille, la même grappe de raisin, chaque tentative était pour lui une révélation émerveillée. La plupart des adultes ne découvrent plus le monde. Ils croient le connaître et s'en tiennent aux apparences. Or, les apparences sont vite explorées. De là, cette plaie des sociétés modernes, l'ennui. Les enfants, eux, vivent d'étonnements renouvelés. Une expression imprévue sur le visage de leur mère leur suggère l'existence d'un infini de pensées mystérieuses, de sensations inexplicables. C'est parce qu'il partageait avec les enfants cette faculté de curiosité passionnée que Renoir les aimait tant.
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Mallarmé écrivant à Renoir mis cette adresse :

A celui qui de couleur vit
au trente cinq de la rue du vainqueur
du dragon, porte ce pli, facteur

Les employés de la poste envoyèrent sans hésiter cette lettre à sa destination,
35 , rue Saint Georges.
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Le public américain n'est probablement pas plus malin que le public français, mais il ne se croit pas obligé de ricaner quand il ne comprend pas.
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Les cerfs et les biches sont curieux comme des hommes !
Ils s'étaient habitués à ce visiteur silencieux, presque immobile devant son chevalet et dont les mouvements semblaient caresser la surface de la toile.
Longtemps Renoir ne se douta pas de leur présence. Quand il prenait du champs pour juger d'un effet, c'était la débandade. C'est le froissement des sabots sur la mousse, accompagnant l'une de ces retraites, qui découvrit leur jeu.
Renoir commit l'imprudence de leur apporter du pain. < Ils étaient constamment sur mon dos, me poussant du museau, me soufflant dans le cou. Parfois j'étais obligé de me facher... Allez vous me laisser peindre, oui ou non ? >
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En échange de mes histoires de guerre, Renoir me racontait des souvenirs de sa jeunesse. L'homme que je croyais être devenu découvrait un Renoir inconnu. le père saississait cette occasion de se rapprocher du fils. je pense maintenant qu'il simplifiait sa pensée pour se mettre à sa portée. Il y réussissait et au cours de ces conversations l'enfant, le jeune homme, puis l'homme mûr me devenaient clairs.....
Il y a en tout cas un aspect de lui que je n'entrevoyais même pas à cette époque, c'est celui ayant trait à son génie.
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On imagine souvent les révolutionnaires avec des chemises déchirées, des cheveux hirsutes et un couteau entre les dents. Or, en étudiant la révolution, on s'aperçoit qu'elle a été faite par des hommes normaux, intelligents et de fréquentation agréable.
Evidement, mes personnages ont les cheveux longs et leurs costumes se rapprochent de ceux que portaient nos arrière-grands-parents, voici 150 ans. Quant au langage révolutionnaire, il n'est pas plus bizarre que celui employé aujourd'hui dans nos réunions électorales...

A propos du film "La Marseillaise"
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Le malentendu n'était pas seulement dans sa tenue. Il venait de ce que sa vision de la vie n'était pas celle des autres et que les gens devinaient vaguement l'existence d'un fossé.
Ses dernières oeuvres ne sont encore comprises que de très peu de nos contemporains. C'est une constatation qui me réjouit et me donne la sensation qu'il est encore là, jeune, vivant et qu'il n'a pas fini d'épater le bourgeois.
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Derrière le vin, il voulait retrouver le vigneron et sa vigne, comme derrière un tableau , il voulait retrouver le peintre et le coin de nature qui l'avait inspiré.
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Je suis né le 15 septembre 1894 en haut de la colline de Montmartre. Je m’en souviens bien parce que les souvenirs ne sont pas toujours personnels. Il arrive que l’on adopte les souvenirs d’amis très chers qui vous racontent des histoires sur vous-même.
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En cette année 1900, le gouvernement de la République décida de lui donner la Légion d'honneur. Cette distinction l'ennuya profondément.
En acceptant, il semblait pactiser avec l'ennemi, reconnaître l'art officiel, le Salon, les Beaux-arts, l'Institut. En refusant, il faisait ce qu'il haïssait le plus au monde, un geste théâtral.
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L'idée de "but dans la vie", de réussite ou d'échec, de récompense ou de punition était étrangère à Renoir. Je parle évidemment de but matériel. L'acceptation totale de la condition humaine lui faisait considérer la vie comme un tout, le monde entier comme un seul objet.
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Voyez vous, tout cela vient d'une idée, absolument néfaste et partagée par beaucoup de gens qui est que, en art, c'est la perfection qui est importante.

Pour moi, la seule chose qui soit intéressante, c'est de faire un film ou un livre dans lequel la personnalité de l'auteur apparaitra.

La perfection est une blague insensée. L'oeuvre parfaite, c'est l'académisme et lorsque c'est parfait, c'est insupportable.

Jean Renoir
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******

Quand ça ne venait pas, Renoir n’insistait jamais. Son entourage le savait aussitôt. Il cessait de chantonner et se frottait violemment la narine gauche avec l’index de la même main. Il finissait par dire à la femme du monde dont il faisait le portrait, ou au modèle qui avait arrêté sa chanson : « Nous pataugeons, il vaudrait mieux remettre ça à demain. » La dame ou le modèle devenait très triste. Il fumait une cigarette, faisait quelques passes de bilboquet. Parfois il sortait cinq minutes et marchait jusque chez Manière, pour acheter un paquet de cigarettes jaunes Maryland. « Il faut savoir s’arrêter et flâner ! »

***
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S'il n'y avait pas l'homme, cet animal destructeur, l'équilibre d'un monde sans cesse en mouvement serait assuré; la mort équilibrerait la vie; les dépenses n'excéderaient pas les recettes ; le cycle à la fois de la destruction et de la création serait fermé.

Renoir
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Il est convenu de s'aplatir devant les beautés (évidentes) de l'art grec. Le reste ne vaut rien. Quelle farce ! C'est comme si vous me disiez qu'une brune est plus jolie qu'une blonde et vice versa.
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C'était la première fois que je me trouvais en face de mon père ayant conscience que j'étais passé de l'état d'enfant à l'état d'homme. Ma blessure me confirmait cette sensation d'égalité. Je ne pouvais me déplacer qu'avec des béquilles. Nous étions deux estropiés plus ou moins confinés dans leur fauteuil. Renoir n'aimait pas jouer aux dames : les cartes l'ennuyaient. Les échecs lui plaisaient, mais j'y étais assez lamentable, et il me battait trop facilement pour que cela l'amuse. Il lisait peu, voulant conserver pour son métier ses yeux restés aussi précis qu'à vingt ans. Restait la conversation.
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