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Citations de Jean d` Amérique (163)


Je me demande souvent d’où vient cette logique de renvoyer à demain l’essentiel de l’instant.
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Ici, tout est gloire pour le rien, alléluia pour la merde …
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Se noyer, dit-elle, est le meilleur chemin pour tirer son auréole des abysses. Elle se lance dans ses flux d’éméchée pour saisir sa lumière, boit contre le temps et la vie qui trament sa douleur. Son corps devenu une fête pour l’alcool. Ma mère, cette pirogue voguant sur l’ivresse même.
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Cercueil de la tendresse, Papa ne se sent traversé par la vie que quand il cogne. Cogner…Importe peu le refuge des coups. Poétique du poing. Je frappe donc je suis. Papa ne s’adonne pas au jeu de la souplesse. Il déteste toute chose qui ne fait pas, selon lui, assez mal aux muscles. (Page 13)
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La nuit pue l’ennui. Comme un cadavre qui n’a pas encore pris son bain, ça sent le rêve raté. Heurtée contre une tranchée de souvenirs, je braque le sommeil sans succès. La nuit parfois ne ressent aucune pitié, elle nous habite pour exiler toute paix et coloniser la porte des rêves. Ennui et vide s’octroient résidence dans l’esprit. Ainsi n’est-il plus de songe qui ne soit tissé de terreur.
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Ici, il y a le parfum qu’on aimerait tant partager et l’odeur de cafard qui asphyxie nos paroles. Chaos au passage du jour, aube coincée dans le chant acéré des nuits, barbelés crus apprivoisant le derme de nos espérances. Nous sommes des corps mêlés dans les ferrailles de la vie, des voix en mal de chanson douce, nous sommes ce quartier, un cul attendant d’être torché…
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Je me parle à moi-même et mes mots vont jusqu’à Silence, cette absence qui me taraude, je parle et c’est mon cri, souffle suprême qui me tient debout dans ma rage, comme une musique libératrice. Voilà, je me raconte comme ça, dans le vide. Sans prétention d’offrir des cris aux voix vierges du monde. Sans prétention de fléau d’encre sur page intacte. C’est tellement léger et peut-être totalement insignifiant de parler dans l’absence. Mais il n’y a rien de plus précieux dans une parole qui serait faite seulement pour remplir : remplir des oreilles, remplir des pages, remplir d’autres bouches, d’autres voix. Les mots aiment se jeter dans le vide, l’important, alors, c’est de faire le vide et de les laisser couler. Toute gueule qui parle est une histoire, la mienne n’a rien de singulier. Ma vie, une cargaison de désespoir que je suis condamnée à soutenir. Si je parle, c’est pour déblayer ma traversée, alléger ma course. Je me parle et j’ai l’impression de pousser mon chant à se cogner au ciel pour faire tomber des étoiles sur mon visage.
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Me voici, récit des abysses en quête d’un asile au bout des lettres. Une parole m’habite tel un caillot de sang m’aidant à mourir, à mourir en silence, dans l’écho brisé des éclairs. Je crache, mais les mots n’ont nulle part où tomber. Ma voix se fait symphonie de tomber, chant habile à bercer le Sahara. La vie appréhende la pâleur à la vue de mon visage. Me voici, fleur mutilée en quête d’un refuge dans la terre obscure. Et par ce débordant ruisseau de mots, rafale de lettres explosant les limites de ma langue, qu’ai-je à cracher ? Un alphabet de volcans de mots rouges, de mots blessés par le feu des violences.
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Nous sommes des corps mêlés dans les ferrailles de la vie, des voix en mal de chanson douce, nous sommes ce quartier, un cul attendant d’être torché…
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J’ai des roses coincées dans le cœur pour Silence, des papillons au coin des yeux à lui dessiner, je rêve d’avoir la tendresse des fleurs pour m’approcher de sa beauté, j’espère me muer en rosée pour convenir à son aurore.
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Papa, lui, n’abdique pas son brasier de colère, ne cesse de gravir ses paliers de violence. Si le rouge annonce la couleur, son étoile sommeille dans le sang. Il casse les cordes quand la guitare quémande du swing.
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C’est rituel depuis longtemps. Je me lave. Parce que vêtue des traces d’une sale vie. Parce que mon ciel traîne sous des nuages boueux. Je me lave. J’ai appris à me laver, me laver malgré tout.
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pardon je te laisse pour le moment
obligé de ranger les armes
les gardes viennent me chercher
hier la matraque aujourd’hui je ne sais pas de quoi il s’agira
je t’écrirai
peut-être
depuis l’au-delà
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Elle aime bien boire pour laisser pousser ses fleurs d'insomnie.
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ce pays, ah ce pays, terre de poètes, dit-on souvent, mais il n'y a pas de poème dans les couloirs du parlement, parlement de poches à remplir, il n'y a pas de poésie dans les plaies corrodant nos étreintes, il n'y a pas de poésie dans le protocole des ambassades qui pissent dans nos chambres, nos lèvres blanches devant la musique vide des gamelles n'honorent pas le poème, I'enfance sommée de miser sa chair contre le pain n'enfante aucune poésie, il n'y a de poésie possible ni dans les cordons de police, ni dans les mitrailleuses officielles qui trouent nos soleils, il n'y a pas de poésie dans le trésor public qui vit loin du peuple, nul poème nul trésor
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ce pays, ah ce pays, terre de poètes, dit-on souvent, par toutes fenệtres pour conférer à son visage quelque grâce, sous l'aile arrogante de nos caresses une formule qui parfois bégaie : au-delà des pages, au-delà des lumières chaudes de notre rage de vivre, aucun symptôme pour nous diagnostiquer république contaminée à la poésie
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Fleur d’Orange, sortie d’un monde pour plonger dans un autre. Ainsi va le mouvement de sa vie, vers un horizon opaque, banni loin des phares. Hier soir, elle était trou, et laissait le Politicien dont le cul est fabriqué pour toutes les chaises venir en elle vers lui-même. Maintenant, pour essayer de se retrouver, elle est à son tour la proie d’un grand trou, elle trace en elle un chemin d’abîme et se confond à l’océan. Son spleen à laver, elle sèche la bouteille avec un dernier verre. Et ce sera cul sec.
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J'ai fouillé l'horizon des mots

Creusé le verbe jusqu'à épuiser ma veine lexicale
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L'avenir est une chanson enflammée
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Je veux mourir. Il faut mourir après Coltrane et Kendrick. Un vertige s’empare de moi. Je m’imagine sombrer sous une fièvre. Mais à l’évidence, rien de tel ne m’arrivera maintenant. J’ai envie de mourir. Mais pause. Quand on tient dans ses mains La Vie devant soi, la soif des mots peut être mortelle. Je me demande ce qui est caché entre les lignes d’un tel titre. J’ignore ce qu’a à me dire l’esprit planqué dans l’ombre de ces dix lettres : Romain Gary. J’ouvre. (Page 123)
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