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Citations de Jean d` Amérique (163)


touffue
de signes
orphelins
l'image
rumine
transparence

chaque
mot
décèle
un archipel
soluble
dans les hautes
enfances
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se jeter au poème
haute école à lumière
sur la langue éclaté le printemps
avocat mûr lâché au sol

quitter brouhahas prendre cantique
avec l'autre prendre langue
jusqu'à ouvrir la mangue des beautés
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gauche droite
bègues séquences

d’un bout à l’autre pulvérisées
bouches

sous kalash

courriers enveloppés d’espoir
aux quatre coins

que du chaos à collecter

mon corps tourne autour des terres
finit dans un océan
d’invalides

le monde se porte mal

mieux vaut être nu
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Musique d’avant les machines et le ciel dans la tête endormi, je fus pays pour l’oiseau. Je passais par-là, l'enfance déployée dans l’herbe tel éventail solaire, les arbres étaient ma parole fraîche et la rivière mon verbe clair. Soudain l’ère livrée au ciment, voici jusqu’à l’os asséchée ma langue et ma bouche bétonnée tel ciseau déchu face à la pierre : de ma pensée-forêt, dévastée, nul fruit à tresser vent.

Mes vœux râpent le désastre, je résiste car songe frère du feu possible. Si j’ai vie à dire, c’est non le mur ma sève, non le barbelé mon fumier, mais un figuier qui renfloue le mot, un acacia qui ébranche le silence.
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toujours
d'une fontaine renflouée de coeurs disponibles
qu'adviennent hublots
que se meuvent la saison orpheline
et le matin
intact en ses fureurs

autour des oiseaux
perchés dans les éclaircie
un grain jailli de l'arbre-à-tendresse
percute l'intérieur
éblouie la pensée se casse
de bleu chargé un son s'envole
s'enfuit vers les forêts
où fête la splendeur
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langue bue
à la santé du vers brisé

au poème de révéler
page blanche
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du point je suis
d'où fleurissent plaies
à fracturer l'espace

voix fermée dans la pierre
en attente d'eau fraiche
mon vent se détache de l'arbre
pour ramifier vertiges
comment atteindre d'autres fleuves
de quel temps extraire pluie pour ma terre

nord-grand-entier sud-petit-tiers
bruit-qui-compte voix-sous-bottes
basse moyenne
ai traversé monde que voici taillé en pays
me suis coupé les pattes

pays mien je te cherche en vain
il faut t'inventer
tu secoues mes artères
plu présent que le chanvre à ma lèvre
plus chaud que l'amoureuse contre ma peau
mais le monde mur autour des convulsions
me refuse où te domicilier

ni plus avancée ni moins avancée
à pas égal avec l'humain
mon pays n'ira pas aux sommets des grandes puissances
mais partagera son échelle
oiseau rouge rage-allumette
ce sera bleu ciel pour rive cri frais pour bouche
saison blanche pour les armes
je naîtrai dans ce pays
ministère-roseau
parlement-tourterelle
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je vous écris depuis ce comptoir
on y mesure l'humain à coup de cachets
ne vous inquiétez pas
je vais vomir

je vous écris en attente
du prochain mur
pour lui pisser dessus

aurais pu vous dire combien épaisse
cette ombre sur mon passeport
mais court l'espace qu'on m'offre en collier

aéroport de la honte je rate mon vol
qu'on se moque de son plumage
un oiseau ne fait jamais la queue
pour ouvrir le ciel
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ces derniers temps
l'union européenne se montre très solide
reliée à la ferme idée d'un bloc
elle ne se laisse pas pénétrer
dans cette optique le métissage est vu
comme danger mortel

de l'étranger se divise
tenace à régner dans la dureté
au coeur de cette union un amour à haute voix
pour l'acier
la percer longue procédure
à entamer depuis le territoire qu'on dit vôtre
patience désolée
à titre de séjour illimité dans le mépris

non pas à moi
de vous renseigner sur l'union européenne
sa théorie est si bien écrite sur les papiers
demandez-les à l'ambassade à la préfecture
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aux charognes ne donnez point
ce qui revient à l'oiseau

- la part de l'oiseau
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à chaque époque une étoile montante
course suspecte n'ayant de but
que de se mettre à l'ombre
du feu des projecteurs

ils font des livres
rien que pour tourner la page
ma main au feu sils ne savent
l'adresse d'un seul volcan

suis-je ici
pour mourir au pied des lignes
renoncer la rouille
est-on poète à exaucer prière
répondre aux appels à texte
les arcs-en-ciel descendent vers la rivière
mais d'une poésie haute en colère
aucune saison ne saura la route
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reine aiguille manque de lenteur
est-ce retard que d'écrire

peu à peu l'encre
dégrade le silence
la vitesse parfois vient
dépouiller la page

contre tout
suffit seul
le poème
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face à toi miroir seule réponse
face à tes mains prend pied dans le désert
toute tendresse venue d'ailleurs

rendue au monde la cendre
fumée faite chair nuage fait os
brûlés soient les drapeaux
tes cheveux portent au plus loin mes devises

rubans à tresser mer
de tes hanches renaît l'instable
l'air affûte ta démarche
rêve où dinent oiseaux

âge révolu où s'exile l'incendie
ton visage prophète perché sur le matin
les lunes faces à toi
restituent l'incohérence
quelle saison sans se casser les dents
dépasse tes branches
quelle onde tombée de ton arbre
ne volcanise mon fruit affamé de bouche
en toi mûrir ma feuille
aubaine pour le poème
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chair vêtue de conscience face à la lame
emplir le blanc nous est défi

là où l’heure
trouve nerf à pleurer son enfance
le creux regorge d’avenir
interrogation à la vie
sa réplique une stèle

là un rideau
abcès sur le regard
faute de passants incomplète la fenêtre

à jamais métal la bouche célèbre l’éclipse
phrases parallèles qui couvent retenues
si tu veux un fardeau
prends ce poème asséché par les limites

- fabrique de fardeau
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Cède un respir, tombent ses feuilles, notes transparentes d'après nuages. L'aube, plus que chair blanche, aride, où le regard aiguise ses plaintes. Epaules battues, le ciel relance sa perte : nuit en nous classée sans suite. Toujours d'acier pain qui livre nos entrailles au marché noir. Tendresse veut-on, peuple élu du premier cactus, à jamais consume rêve où les mains boivent le fer rouge.

Ailes nous fûmes — songe lointain —, tel l’ivrogne promu au comptoir. Nos yeux affûtent leurs rivières, là écartelé l’envol et se complète le péril, appelé à sa plus haute chanson. D’un instant tout possible remué, le poème gravit ses mines et le ciel reprend besogne à héberger l'opaque.

- Tombe(r)
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Pain frais voulons-nous, le fourneau écoute.

Au vent nos enfances, mais le sang remonte à la source assécher toute lumière, le chant tète aux mamelles que durcit un sanglot. Gorge infertile face à la partition libre, quelle récolte à poindre ? Tout oiseau, sans doute, reconnaît dans la région muette la plus froide saison.

Mêlé au papier ou frotté au cœur, le verbe fructifie nos arbres, confère à nos âges des plaines à toute lisière échappées.
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CENDRES

mûrie de la nuit la rose s'écartèle
finit fanée dans mes régions
tristes mes routes
telle mer assiégée de garde-côtes

luit mon corps
bateau revenu de la fraiche morsure
brulez-moi
je vous prie.
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ECOUTEURS BRANCHES DANS LA MER

festivals musicaux
beaucoup

combien d'entre eux
invitent les vagues en concert.
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BLANCHE PAGE

langue bue
à la santé du vers brisé

au poème de révéler
page blanche
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OUVRIR LE CIEL

je vous écris depuis ce comptoir
on y mesure l'humain à coup de cachets
ne vous inquiétez pas
je vais vomir

je vous écris en attente
du prochain mur
pour lui pisser dessus

aurais pu vous dire combien épaisse
cette ombre sur mon passeport
mais court l'espace qu'on m'offre en collier

aéroport de la honte je rate mon vol
qu'on se moque de son plumage
un oiseau ne fait jamais la queue
pour ouvrir le ciel.
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