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Citations de Jed Rubenfeld (35)


En 1909, dans les principales artères new-yorkaises, le cheval le disputait encore à l'automobile. Toutefois, la bataille était déjà perdue. Les voitures vrombissantes et pétaradantes étaient plus rapides et plus maniables qu'un buggy ; mieux encore, elles ne polluaient pas - le terme s'appliquait à l'époque au crottin de cheval qui dès midi répandait une odeur pestilentielle, et rendait presque infranchissables les rues principales.
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Le complexe d’Oedipe existe bel et bien, mais le sujet de tous ses prédicats, c’est le parent et non l’enfant. Et cela ne fait qu’empirer à mesure que l’enfants grandit. Très vite, la fille fait figure de rivale face à sa mère, qui ne peut qu’être jalouse de sa jeunesse et de sa beauté. Un garçon finira par dépasser son père, qui sent par conséquent le fossé des générations se creuser sous ses pieds à mesure que le fils grandit.

(Panama, p. 419)
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Il semblait se prendre pour quelqu’un de très important, et promenait son imposant embonpoint comme si l’obésité était une forme de virilité.

(Panama,p. 251)
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"Il n'y a point de mystère au bonheur.
Les malheureux se ressemblent tous. Une blessure d'autrefois, un désir jamais assouvi, un orgueil outragé, un amour naissant brisé par le mépris, ou pire, l'indifférence, autant de sentiments dont ils ne peuvent ou ne veulent se défaire, vivant ainsi chaque jour dans l'ombre du passé. L'homme heureux, lui, ne regarde pas en arrière. Il ne scrute pas l'avenir. Il vit dans le présent.
C'est là l'écueil. Il est une chose que le présent ne peut apporter : le sens. Bonheur et sens ne peuvent cohabiter. Pour être heureux, il faut vivre dans l'instant présent ; pour l'instant présent. Si, en revanche, on est en quête de sens - sens de ses rêves, de ses secrets, de sa vie -,il faut réinvestir son passé, braver les ténèbres, et vivre pour l'avenir, fût-il incertain. Ainsi la nature exhibe-t-elle sous nos yeux le bonheur et le sens, nous obligeant à choisir."
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- Eh bien, messieurs, puisque vous m'y forcez, je vais vous avouer notre secret. Les femmes sont inférieures aux hommes. Je sais que c'est un discours dépassé, mais le nier serait folie. Toutes les richesses de l'humanité, matérielles et spirituelles, sont la création de l'homme. Nos cités qui s'élèvent vers le ciel, nos sciences, l'art et la musique : tout a été bâti, découvert, peint et composé par vous, les hommes. Les femmes le savent. Nous ne pouvons nous empêcher d'être dominées par des hommes plus forts, et nous ne pouvons nous empêcher de vous en vouloir pour cela. L'amour d'une femme pour un homme est à moitié passion animale, à moitié haine. Plus une femme aime un homme, plus elle le hait. Si un homme vaut la peine, il doit être supérieur à la femme ; s'il est son supérieur, une partie d'elle doit le haïr. Il n'y a qu'en beauté que nous vous surpassions, il n'est donc pas étonnant que nous placions la beauté au-dessus de tout. Voilà pourquoi une femme court le plus grand danger en présence d'un bel homme.
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Il n'y a point de mystère au bonheur.
Les malheureux se ressemblent tous. Une blessure d'autre-fois, un désir jamais assouvi, un orgueil outragé, un amour naissant brisé par le mépris, ou pire, l'indifférence, autant de sentiments dont ils ne peuvent ou ne veulent se défaire, vivant ainsi chaque jour dans l'ombre du passé. L'homme heureux, lui, ne regarde pas en arrière. Il ne scrute pas l'avenir. Il vit dans le présent.
C'est là l'écueil. Il est une chose que le présent ne peut apporter: le sens.Bonheur et sens ne peuvent cohabiter. Pour être heureux, li faut vivre dans l'instant présent; pour l'instant présent.
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Chaque névrose est une religion pour celui qu'elle afflige, et la religion est la névrose universelle du genre humain. Cela ne fait aucun doute: les traits que nous attribuons à Dieu reflètent les craintes et les désirs que nous éprouvions en tant que bébé, puis petit enfant. Celui qui n'est pas capable d'aller jusque-là ne peut rien comprendre à la psychologie humaine. Si c'est la religion que vous cherchez, alors il ne faut pas me suivre.
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les serveurs dit Ferenczi ce sont tous des noirs.Est ce habituel en Amerique?
.Seulement dans les meilleurs etablissements répondit Brill.
N'oubliez pas que les New-Yorkais étaient opposés à leur émancipation jusqu'à ce qu'ils comprennent ce que cela voulait dire:ils pourraient conserver leur personnel noir, et cela leur couterait moins cher .
New york ne s'est pas opposée à l'émancipation , répliquai-je .
Une émeute n'est-elle pas une marque d'opposition? renchérit Brill.
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Je vais être honnête avec vous, mon garçon, dit-il, toujours rencogné sous son parapluie car la pluie tombait dru. Votre pays : je m'en méfie. Soyez prudent. Il fair ressortir ce qu'il y a de pire chez les gens : la grossièreté, l'ambition, la barbarie. Il y a trop d'argent. J'ai vu la célèbre pruderie de votre pays, mais elle est fragile. Elle sera emportée par le tourbillon de satisfaction qu'elle suscitera. L'Amérique, je le crains, n'est qu'une erreur. Gigantesque, certes, mais ce n'en est pas moins une erreur.
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-(...) Vous n'avez pas relevé les empreintes, monsieur ?
- Les empreintes digitales ? Bien sûr que non. Jamais les tribunaux ne les accepteront en tant que preuves.
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Des bâtiments qui montent au ciel, des trains qui roulent sous terre, fit-il avec irritation. Nous sommes en plein Virgile, avec vous, les Américians : si vous ne pouvez mettre à bas les cieux, vous êtes prêts à ébranler les Enfers.
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Le dégoût est si rassurant; on y sent une caution morale. Or il est difficile de se départir d'un sentiment moral engendré par le dégoût. Nous ne pouvons y parvenir sans remettre en cause notre sens du bien et du mal, comme si nous perdions la pierre angulaire qui soutient tout le reste.
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L'homme heureux ne regarde pas en arrière. Il ne scrute pas l'avenir.Il vit dans le présent.
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Malgré tout, je n'aimais pas la réponse oedipienne de Freud. En réalité, elle me dégoûtait. Je ne voulais pas plus y adhérer qu'à la théorie du complexe d'oedipe lui-même. J'avais besoin de réfuter cette idée choquante, de trouver une faille dans le raisonnement de Freud. En vain.
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La mort n'est que le commencement ; le plus dur vient après.
Il existe trois manières de vivre en sachant qu'on va mourir un jour - sans céder à la panique. La première consiste à l'oublier : ne pas y penser, faire comme si ça n'existait pas. Voilà ce que font la plupart d'entre nous. La deuxième est son exact opposé : mémento mon. Souviens-toi que tu vas mourir. Garde sans cesse la mort à l'esprit, car la vie prend vraiment son sens dès* lors qu'on sait qu'aujourd'hui est notre dernier jour. La troisième voie est celle de l'acceptation. Celui qui accepte la mort - qui l'accepte pour de bon - ne craint rien, aussi fait-il preuve d'une parfaite équanimité face aux pertes de toute nature. Ces trois stratégies ont une chose en commun : ce sont des mensonges. La panique, au moins, serait une attitude honnête.
Toutefois, il existe une quatrième voie. C'est l'option impossible, celle dont nul ne peut discuter, même pas avec soi-même, dans le calme de ses méditations intérieures. Cette route-là ne nécessite ni oubli, ni mensonge, ni prosternation devant l'autel de la fatalité. Il s'agit juste d'une pulsion.
À midi pile, en ce 16 septembre 1920, les cloches de l'église Trinity se mirent à retentir. Comme si elles étaient montées sur le même ressort, toutes les portes donnant sur Wall Street s'ouvrirent d'un seul coup, déversant un flot d'employés, de messagers, de secrétaires et de dactylos qui partaient profiter de leur précieuse pause déjeuner. Ils s'engouffrèrent dans l'artère, déferlèrent au milieu des voitures pour aller faire la queue devant leur vendeur ambulant préféré, peuplant en un instant le carrefour de Wall Street, Nassau Street et Broad Street que, dans le monde de la finance, on appelait tout simplement «the Corner». Là, s'élevait le bâtiment du Trésor des États-Unis, avec sa façade inspirée des temples grecs, gardé par une statue de bronze à l'effigie de George Washington. À côté, se trouvaient la Bourse de New York, avec ses colonnes blanches, et enfin, la forteresse au dôme de la banque J. P. Morgan.
C'est devant cet établissement que piaffait une vieille jument baie, attachée à une charrette surchargée, recouverte d'une toile grossière, sans cocher, et qui bloquait le passage. Derrière, cornaient des chauffeurs en colère. Un taxi râblé sortit de son automobile en levant les bras pour exprimer un juste courroux, prêt à s'en prendre au conducteur de la charrette, qu'il ne trouva pas. Il fut en revanche intrigué par un étrange bruit assourdi, qui semblait émaner du chargement. Il tendit l'oreille et identifia avec certitude le tic-tac d'une horloge.
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En certaines occasions mondaines, des hommes dignes et sérieux se mettent inconsciemment à se comporter tels des acteurs sur une scène, gesticulant comme s'ils jouaient un rôle. La cause en est invariablement une femme.
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Voilà pourquoi les pères doivent mourir : afin de rendre le monde réel aux yeux de leur fils.
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- Vous n'êtes pas un homme religieux, docteur Freud ?
(...)
-Tout dépend de ce que l'on entend par religieux. Si par exemple cela signifie que l'on croit que Dieu est une immense illusion inspirée par un complexe d'Oedipe collectif, dans ce cas Freud est un homme très religieux.
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Oh, vous savez, dit Ferenczi, l'analyse, c'est un peu comme être déshabillé en public. Passé l'humiliation initiale, c'est fort rafraîchissant.
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Plongées dans les ténèbres alors qu'il était midi. Il neigeait. Comment était-ce possible ? En quel mois sommes-nous, déjà, s'interrogea Younger ?
Non, pas de la neige : du verre.
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