Jérémie Moreau

J’ai été époustouflée, j’ai envie de partager ce roman graphique à tous mes proches, je me sens coupable de garder une telle œuvre pour moi.



Penss joui d’un regard neuf et naïf sur le monde qui l’entoure, alors que son clan ne pense que par ses ouvrages routiniers, la chasse, le déplacement constant, vivre au jour le jour, il pense autrement.



Il voit les plis du monde, le reflet de l’eau, les mouvements des branches, il voit demain.



Son récit n’est pas rose, pour apprendre il doit tomber, pour comprendre il doit essayer, mais il en a la volonté, il choisi son propre chemin et le reste la vie lui apporte.



Tout cela est raconté sur des planches aux couleurs et dessins envoûtant.

Juste merci

Me revoilà dans le cadre du #prix des lecteurs BD Mions Corbas.

Pizzlys c'est un changement de vie aussi perturbant que le changement climatique. Une initiation à la vie qui mêle le monde d'aujourd'hui avec celui de nos ancêtres, un renouveau après l'impensable.

Des dessins de rose et de bleu qui mettent un accent sur le côté psychique des personnes, mélangeant magie et réel. Une belle réussite.

Une BD sublime, qui m'a emportée autant par son récit que par ses couleurs, ses paysages de neige, ses couchers de soleil et son humanité.



Nathan, chauffeur de taxi, peine dans son quotidien. Il élève seul ses frère et soeur et tente de joindre tant bien que mal les deux bouts. Quand une de ses clientes l'invite lui et sa famille à changer de vie et à venir en Alaska, il accepte.



Récit du changement, du retour à la nature, au rapport humain, au temps qui s'écoule, aux choses vraies. C'est beau, touchant, avec des bons sentiments mais pas trop, de la bienveillance et du suspens, de l'amour et de la crainte. Une histoire où brille l'espoir ; des cendres peut renaitre la vie, il faut croire au renouveau, au recommencement, à la renaissance.



A découvrir !

Nathan, travaille pour subvenir aux besoins de son frère et de sa sœur et maintenir la famille réunie. Endetté, déboussolé et surmené, il a un accident avec sa dernière cliente Uber.

Cette rencontre va littéralement changer leur vie car elle lui propose de partir vivre en forêt avec Zoé et Etienne au fin fond de l'Alaska.

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Une histoire émouvante et entraînante avec une réflexion sur le monde, la reconnexion à soi, aux autres et à ce qui nous entoure. Évoque le réchauffement climatique, les conséquences sur la nature et les répercussions sur l'homme.

De prime abord, je n'ai pas vraiment adhéré au graphisme plutôt simple et coloré mais l'histoire est tellement bien qu'elle nous fait aimer le graphisme. Une belle lecture !

(LX971) - Un album intéressant à plus d'un titre si on accepte le principe de la fable, en faisant fi de la vraisemblance. A travers des graphismes plaisants avec des couleurs chatoyantes, telles des aurores boréales, l'important réside ici dans la quête initiatique et la rédemption des personnages. le récit navigue entre un Occident qui a perdu le contact avec dame Nature et les peuples Inuits qui se meurent, après avoir été victimes de la voracité des hommes (blancs) et qui prennent de plein fouet les effets du changement climatique. Les hommes sont contraints à changer radicalement tout comme l'ours polaire devenu pizzly au contact des grizzlys. Cette fable écologique est aussi l'occasion d'évoquer le choc des cultures, à travers notamment les adolescentes Zoé et Genee. L'album me semble toutefois assez exigeant pour le jeune public. a voir pour la sélection du Prix BDz'îles en Lycée.

(EL971) C'est une vraie réussite, j'ai dévoré cet album d'un trait alors que la couverture ne m'attirait pas vraiment.. Cette fable sur le monde dans lequel nous vivons est un vrai bijou et je pense véritablement qu'elle saura intéresser des lycéens, très sensibles aux enjeux écologiques. Et je trouve que cette façon poétique de raconter une histoire change beaucoup des formats un peu habituels des BD que l'on propose pour le prix ou que j'ai pu lire cette année jusqu'à présent (BD souvent réalistes, biographiques ou un peu historiques ou adaptations de roman). Donc pour moi, cet album a vraiment toute sa place dans la sélection BD Z'Iles Lycée, je trouverais même dommage qu'il n'y figure pas.

(SCO971) Agréablement surprise par cet album dont la couverture ne m'inspirait rien qui vaille. Au delà du sujet principal, le changement climatique dû à l'action humaine, des thés intéressants y sont abordés tel que l'amour, l'amitié, la famille , la transmission les ados, ... C'est oui pour le Prix, sélection Lycée.

(MAB971) Oui pour la sélection lycée.

Quoi qu on fasse, au fin fond de l alaska ,ou ailleurs, la reconnection avec soi passe par l affrontement de ses peurs ou ses tristesses .

Trois orphelins parisiens vont être recueillis par une dame qui les embarquent en Alaska.

Ils vont decouvrir les croyances ancestrales indiennes et s immerger dans un monde etrange où la communication,la communion et la cohesion entre le monde animal, vegetal et humain font sens.

Un monde etrange qui pour etre apprivoisé a besoin d un corps à corps.

Un monde en destruction, ou en perpetuel changement? Il persiste pour tous ceux qui conservent la foi .

Les pizzlys est le dernier roman graphique de Jeremie Moreau, racontant le parcours d'une jeune fratrie parisienne vivant sans leur parent et sous la bienveillance du grand frère sui se tue au travail. Tous à leur niveau ont perdus pieds avec la réalité et la nature jusqu'au moment où ils croisent Annie.

Graphiquement on retrouve bien la patte de Jeremie Moreau quoique peut être plus épurée. Les couleurs sont très vives avec le rose des aurores boréales qui sature un peu le récit mais permet ce voyage dans l imaginaire. Le récit est lui très bon et à peut être vocation à faire réfléchir

Une bande dessinée surprenante et poétique : trois orphelins se retrouvent embarqués par une vieille indienne qui décide après 40 ans passés à Paris, de rentrer chez elle en Alaska. Passé la confrontation citadins / paysages naturels qui peuvent être hostiles, les trois enfants (dont l’un est quasiment adulte) vont découvrir une toute autre civilisation et culture et vont s’en immerger à chacun leur manière. Les illustrations sont surprenantes, parfois psychédéliques avec de très belles scènes oniriques en pleine page lors des réflexions métaphysiques sur la nature et l’importance de respecter et d’honorer celle-ci. Une ode à la culture indienne, un message écologique fort ainsi qu’un regard sensible sur le deuil : autant de thèmes abordés avec sensibilité dans la bd, qui les teinte d’un aspect onirique fascinant.

"Le tennis est un art. C'est un art de l'échange."



Plus grand joueur de tennis de tous les temps, Max Winson est entraîné sans relâche par son père depuis l'enfance. Adulé, idolâtré, voire vénéré par les foules, personne n'a jamais remporté un match face à lui. Mais que valent cette gloire et ce succès ? Gagner tous les matchs telle une machine, au fond, est-ce vraiment ça, jouer au tennis ?

Dans une bande-dessinée fluide en noir et blanc, Jérémie Moreau traite avec efficacité de thèmes comme les enfants programmés à gagner et engendrer de l'argent, la compétition et le succès à tout prix comme un miroir de notre société où il faut toujours être meilleur que l'autre, et montre que le succès, la gloire et l'argent ne font pas le bonheur sans échanges, sans rencontres, ou sans vivre vraiment sa vie.

Grâce à un personnage étonnamment rempli d'humanité, qui ne va cesser d'évoluer, il emmène un grand nombre de questionnements et de réflexions. Une bande-dessinée remarquable !

Coup de cœur ! Si la couverture de cette bd m'a fait penser un instant à Péter Pan, Jeremie Moreau ne nous conduit pas au pays de l'enfance mais plutôt à l'enfance de l'humanité ! Pourtant, d'une certaine façon, il s'agit bien d'enfants perdus et même d'un monde perdu!

Nathan est un tout jeune homme qui a dû abandonner ses études pour prendre en charge son frère et sa sœur à la mort de leur maman. Il est chauffeur Uber et proche du burn out. Sans son GPS il est foutu et il se sent perdu dans tous les sens du terme.

C'est alors qu'il rencontre Annie,une vieille dame qui ,après avoir vécu quarantes ans à Paris, décide de repartir en Alaska, sa terre natale . Sans aucune perspective et pas loin de la folie,Nathan accepte de partir avec elle,après avoir eu l'accord mal éclairé de sa fratrie. A peine arrivés c'est la panique pour les jeunes ados qui prennent conscience que leur smart Phone ne pourra pas fonctionner sans électricité ! Si ce monde leur est totalement étranger, Annie découvre elle aussi que son univers à bien changé et que ses repères ne correspondent plus à la réalité. Le réchauffement climatique a déjà agit avec son lot de catastrophes.

J'ai adoré cet album qui mêle humour,langage et attitudes des ados très réalistes, avec une confrontation bien sérieuse des problèmes écologiques et une belle réflexion sur le rapport de l'homme à la nature. Le graphisme de Jérémie Moreau que je trouvais tout d'abord simpliste et flashy, s'avère finalement totalement adapté pour rendre compte de l'errance psychologique de Nathan,du monde onirique qui habite cette histoire et du choc des cultures. Cette lecture est un vrai moment de bonheur.

Lorsque j’ai vu passer les Pizzlys, j’ai été intriguée par cette couverture rose fluo et ces ombres. J’ai pensé au film E.T.… J’ai cru un moment que ce serait une BD sur la même thématique, un peu fantastique avec des gentils aliens… Même si la BD est fantastique, au sens littéral, il n’y a aucun petit bonhomme vert, mais on y trouve des créatures fantastiques et une belle réflexion sur le devenir de l’être humain et de son ultra connexion.



La déconnexion ici, va permettre à cette fratrie, confrontée au deuil de prendre du recul et de fuir un quotidien bien morose, pour ce grand frère courage qui pour entretenir sa sœur et son frère va exercer le métier le plus accessible pour lui : chauffer Uber… Autant vous dire que c’est aussi un pied de nez à cette machine qu’est Uber, qui même si elle te permet d’avoir un revenu, elle te pousse surtout à avoir des cadences folles pour subvenir à tes besoins… Et, sans GPS, ce n’est pas possible…



La panne de ce foutu GPS, la rencontre avec une cliente sur le point de rejoindre l’Alaska, entraîne notre fratrie au bout du monde, sans connexion, au cœur de la nature sauvage pour se recentrer à l’essentiel. Issue d’un peuple autochtone, les Giwch’in, Annie souhaite renouer avec ses racines et sa Terre-Natale, après 40 ans d’exil.



Une histoire contemporaine, une quête de sens, un brin de fantastique et de spiritualité, ce roman graphique a tout ce qu’il faut avec quelques réflexions sur le climat, le dérèglement écologique et tout ce qu’il engendre comme destruction au cœur de l’Alaska sauvage. Sans artifices, ni électricité, l’adaptation même si elle est difficile va devenir un objectif pour aller à la rencontre de l’autre et comprendre quelle est la place de l’Homme dans cette nature sauvage.



Même si au départ, on se demande ce qu’est-ce un pizzly, on apprend rapidement que c’est un animal hybride apparu dans le grand Nord à la suite de la fonte des glaces, né de la rencontre entre un grizzly et un ours blanc !



Un roman graphique d’une grande profondeur, avec des planches colorées et fascinantes dans lequel sont abordés les conséquences du réchauffement climatique, le rapport au vivant d’une manière générale, mais aussi le besoin viscéral de l’être humain de cette nature, même s’il ne s’en rend pas compte…



Un roman graphique à découvrir !
Lien : https://julitlesmots.com/202..

C’est l’émission le Book club sur France Culture qui m’a donné envie de lire ce beau roman graphique.

Alors, le titre tout d’abord ? Vous aimeriez savoir ce que sont ces pizzlys, et s’ils existent… Hum, j’hésite à vous en dire trop.

Voici l’histoire : Nathan, jeune chauffeur Uber, est au bord du burn-out avec ses longues journées passées au volant, suivies de courts moments passés avec sa petite sœur et son petit frère qu’il élève seul. Des événements imprévus l’obligent à prendre une décision brusque et radicale, celle d’accepter une drôle d’invitation à aller passer quelque temps en Alaska avec ses frère et sœur.

Annie a passé quarante ans à Paris et retrouve, avec ce jeune trio d’invités, son Alaska natale, et les traditions qu’elle n’avait pas oubliées. Les deux enfants, Zoé et Étienne, n’imaginaient même pas le mode de vie auquel Annie les convie, sans connexion, au plus proche de la nature.

Les thèmes de cette très belle histoire sont la reconnexion avec la nature, le changement climatique, la nécessaire adaptation à ce changement. Les croyances des chasseurs-cueilleurs athapascans ajoutent un aspect légèrement fantastique à une histoire sinon assez réaliste, notamment à propos du climat et des fléaux qui frappent les peuples autochtones.

Avec un graphisme original, des couleurs vives et quasiment fluorescentes, des couleurs d’aurores boréales qui envahissent l’image, ce sujet prend une dimension tout à fait intéressante. Seul le dessin des visages ne m’a pas trop plu, ils sont un peu impassibles. Et les pizzlys alors ? Ils sont le résultat d’un croisement entre les ours polaires et les grizzlys, croisement bien réel, rien d’imaginaire dans ces animaux, et leur présence en Alaska est avérée. Étonnant, non ?
Lien : https://lettresexpres.wordpr..

Très joli livre qui pose un regard doux et poétique sur le gouffre au bord duquel nos sociétés se penchent.

Tout en finesse, tout en légèreté, une fable touchante et délicate.

Ma fille de 10 ans a autant aimé le livre que moi, ce qui est un signe de réussite à mes yeux.

À faire lire aux enfants.

De plus, c'est un bel objet, imprimé sur un papier bouffant avec des encres fluo ! Ça n'est pas fréquent et c'est une réussite.

Le graphisme et les couleurs sont les première choses que j’ai regardées dans cette bande-dessinée, l’esthétique de sa couverture ne correspondant pas beaucoup à mes goûts. Je ne me suis pas arrêté à cette première mauvaise impression, ni à la lecture des 10 premières pages, guère encourageante non plus.

Heureusement car l’histoire est originale et très intéressante. Plusieurs personnages sont émouvants. Le lecteur est aussi invité à réfléchir sur ce qui est essentiel et accessoire dans la vie.

Et j’ai découvert ce qu’est un pizzly (puis, sur internet, un grolar).

Une bande dessinée ancrée dans nos problématiques sociétales. Tout y est ! Écologie, monde du travail, rapports sociaux... Un récit dépaysant, apaisant et salutaire. Nathan, chauffeur Uber à Paris, est au bout du rouleau. Il élève seul son petit frère et sa petite soeur depuis la mort de leur mère et est en train de craquer. Mais sa rencontre avec Annie, une cliente, va lui offrir une bulle d'oxygène car elle lui propose de la suivre au fin fond de l'Alaska où elle retourne après 40 ans d'absence. Les traits sont rapides et esquissent les modifications faites par l'Homme sur la nature. Les grands espaces, eux, sont retranscrits par des grandes planches avec des aplats de couleur qui se mélangent et aspirent le lecteur. Un très beau récit émouvant avec une pointe de fantastique qui ne nous laisse pas indifférent. #LesPizzlys #NetGalleyFrance

retour à l'essentiel



Jérémie Moreau fait partie de ces auteurs rares à parvenir à se renouveler et à changer de style à chaque nouvel album… et il en va de même avec ces poétiques et envoutants Pizzlys.



Porté par des personnages particulièrement bien écrits, le scénario fascinant de l’auteur du Singe de Hartlepool ou de la Saga de Grimr nous entraîne à la lisière du rêve et de la réalité à la suite de Nathan et de ses frères et sœurs qui allaient changer radicalement de vie pour fuir les tracas financier et le rythme effréné de leur quotidien…



Son trait épuré et élégant et les couleurs troublantes et hallucinées de l’artiste sont au diapason de ce récit qui fait écho à nos propres vies tant leurs interrogations sont en partie les nôtres dans ce monde en pleine déliquescence…



Cet album envoûtant vous hantera longtemps après l’avoir refermé et devrait sans doute vous donner envie de vous reconnecter à l’essentiel…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..

Merci Jérémie Moreau 🙏



J'ai voyagé, j'ai été touchée par cette fratrie qui va nous emmener avec elle dans les bonheurs et malheurs de la vie de tout à chacun.



Les illustrations n'étaient pas à mon goût ni les couleurs mais je retiens surtout l'histoire, cette aventure et les personnages m'ont émus.

Quelle belle découverte que cette massive bande dessinée, Les Pizzlys, par Jérémie Moreau.



C’est d’abord l’histoire du deuil d’un parent (une mère) pour Nathan, son fils, qui tient désormais office de patriarche pour son petit frère Etienne et sa petite sœur Zoé.



C’est également l’histoire d’une rencontre avec Annie, qui s’apprête à rentrer en Alaska après 40 ans passés à Paris.



Suite à un concours de circonstances, Nathan, Étienne et Zoé vont partir avec Annie en Alaska ; tous recherchent des choses différentes mais ont grandement besoin de ce voyage, qui changera leur vie.



En l’ouvrant j’ai d’abord été un petit peu circonspect par les dessins, pas forcément à mon goût, souvent psychédéliques sur les bords. Et puis finalement j’ai totalement embarqué dans cette histoire, très poétique et poignante, ce récit d’un retour à la nature, d’un appel à la déconnexion, l’histoire d’un deuil également, que ce soit celui de la famille de Nathan mais également celui du village en Alaska qui subit de plein fouet le réchauffement climatique.



Je recommande donc assez fortement cette lecture !

“Les Pizzlys” sont des ours évolués mi-ours polaire et mi-Grizzly, ils se sont adaptés au changement climatique. C’est ce que vont vivre nos héros dans cette bande dessinée tellement originale et haute en couleur. Dans ce récit, nous suivons une fratrie de trois frères et sœurs vivant à Paris. Le frère aîné, Nathan, est obligé de subvenir aux besoins de son jeune frère et de sa sœur après la mort de leur mère. Seulement, dans cette vie de boulot-dodo le jeune homme perd vite pied. Alors quand il rencontre Annie, sa vie va être bouleversée. Annie lui demande de venir vivre avec elle en Alaska. Je pourrais vous dire que c’est une belle fable écologique mais non. C’est plus que ça, cette BD est une remise en question sur notre mode de vie et l’emprise de la société sur nos vies, sur nous. Il faut parfois se libérer et allez voir ailleurs pour être enfin nous-mêmes et c’est ce que nos héros vont apprendre tout au long de ce récit. J’ai beaucoup accroché aux illustrations et les dessins sont très colorés, très pop. Cette bande dessinée est sélectionnée au festival d’Angoulême 2023 pour le fauve d’or, pour ceux que ça intéresse.

Ce roman graphique démarre de manière inattendue. Nathan est un jeune conducteur de VTC qui tente de subvenir aux besoins de son frère et de sa sœur depuis la disparition de leur mère. Mais ce drame a laissé des traces, et il est victime d’absences hallucinatoires de plus en plus marquées. Le hasard va faire rentrer Annie dans son VTC, en route pour l’aéroport. Un accident de voiture plus tard, et voilà les trois jeunes embarqués dans un vol vers l’Alaska.

C’est d’abord un récit initiatique de trois jeunes. Le jeune homme qui lutte avec ses tourments intérieurs, l’adolescente qui va se lier avec une jeune autochtone, et le garçon gamer qui va découvrir la nature et la chasse.

C’est aussi le retour aux sources d’une vieille Indienne, après plus de quarante ans passés en France. Mais le pays de son enfance n’est plus. Le dérèglement climatique a perturbé les cycles de chasse, génère inondations et incendies qui ont raison des derniers Indiens n’ayant pas encore migré vers la ville. Les populations locales sont minées par l’alcool, la drogue, la pauvreté et la violence.

Jérémie Moreau nous fait voir toute la palette de son talent : des dessins épurés, éclaboussés d’un kaléidoscope bariolé, entre hallucinations psychédéliques et art inuit.

A la fois drame sensible et conte engagé, ce roman graphique aborde l’impact de l’homme blanc sur la nature et les peuples vivant à son contact. Avec le pizzly comme image marquante : le croisement de l’ours polaire et du grizzly, deux espèces qui se mélangent pour s’adapter au changement en marche ?