Jérémie Moreau

Un beau roman sur le lâcher prise, sur fond d'uberisation et de changement climatique.

Nathan, chauffeur Uber, élève difficilement ses jeunes frère et sœur depuis la mort de leur mère, jusqu'au jour où il finit par faire un accident de voiture. Sa dernière passagère, Annie, leur propose de l'accompagner en Alaska, qu'elle a quitté 40 ans plus tôt. Là-bas, ils découvrent une vie simple, sans électricité pour la console ni 4G pour l'iPhone, où l'on pose des pièges pour chasser son dîner... mais ce n'est plus l'Alaska qu'a connue Annie : les glaciers fondent, la nature est ébranlée, l'alcool et le chômage ravagent les populations.

Petit à petit, chacun à son rythme, ils vont apprendre la résilience.

Le dessin psychédélique de Jérémie Moreau décrit très bien à la fois la détresse de Nathan et la spiritualité des Alaskains.

Enfants de la génération Uber, de la téléréalité et de la console de jeux, Nathan, Etienne et Zoé vont se déconnecter du monde pour survivre au changement climatique.
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Un jolie histoire qui traite plusieurs thèmes forts : le deuil, les conséquences liées au dérèglement climatique, la société ultra connectée et notre place dans ce monde où l’on s’est éloigné de l’essentiel.



Un chouette moment de lecture mais malheureusement je n’ai pas été séduite par le graphisme atypique de cette bande dessinée.



J’ai trouvé tout de même qu’il y avait de belles planches mais je ne dois pas être sensible à ce style de dessin.



Dommage !

Une petite pépite pour cet fin d’année! Les pizzlys est un conte graphique où la nature est encore mise à l’honneur. Nathan ainsi que ces deux petits frère/sœur partent vivre en Alaska suite à leur rencontre avec Annie. ils vont devoir s’adapter après avoir vécus toute leur vie à Paris. Le choc est immédiat, mais tout ne va pas se passer comme prévu lors de ce voyage, car la nature se rebelle à cause des déboires de l’Homme.

La colorimétrie est splendide, rien que pour cela vous ne devez pas passer à côté. Une belle histoire qui mets en avance l’amour fraternel, une ode à la déconnexion et au retour aux sources.

Entre récit initiatique et conte moderne.

Jérémie Moreau est un sacré conteur et un artiste authentique, un créateur en décalage avec tout ce que l’on a déjà pu voir.

Les images sont époustouflantes. Elles sont animées d’un graphisme saisissant capable de mettre en vibration l’espace entre le lecteur et la page.

Le dessin et le choix des couleurs y sont pour quelque chose. On valse entre beauté, féérie, électrisation et surtension. Il y a beaucoup de magie et de poésie dans ce drame très actuel.

Les roses fuchsias, les violets, les noirs… Des bleus durs, des verts de tous les tons nous entrainent sans concession dans une danse chamanique tandis que l’émotion et le militantisme sont toujours sous-jacents.

Bravo !

Des visions dignes de Little Nemo, le retour aux sources pour Annie qui va renouer avec son peuple, initiations peu à peu des enfants, l’amitié et l’amour retrouvé mais avec de lourdes difficultés, la narration de Moreau est forte, claire, n’évite rien. Ses paysages et ses couleurs sont sublimes.
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C'est un beau récit de lâcher prise, de retour au rapport à la nature. Nathan est chauffeur Uber à Paris, il élève seul son petit frère et sa petite soeur depuis la mort de leur mère. Alors qu'il est en train de craquer, sa dernière cliente leur propose de la suivre au fin fond de l'Alaska.



Ils découvrent la nature, alors qu'Annie de retour dans son pays après 40 ans d'absence, découvre les changements dûs au réchauffement climatique. le dessin est assez froid, le trait est assez raide et pourtant plein de vie, ce n'est pas le style brut qu'on trouvait dans le singe de Hartlepool, La saga de Grimr ou Penss et les plis du monde, c'est plutôt le style qu'il avait inauguré dans le discours de la panthère, la couleurs sont électriques, acides, les tons sont volontairement artificiels, marquant les modifications apportées par l'humain, même dans ces régions reculées du monde, la chimie est bouleversée. Les grands espaces sont mis en valeur par la taille des illustrations, le papier est épais, les couleurs semblent s'étaler toute seules, à perte de vue, la nature prend corps, comme un personnage du récit. Les couleurs acides décrivent aussi les aurores boréales, on ressent le froid et l'humidité, c'est aussi aérien, atmosphérique. Chacun de ces trois jeunes français va revivre, va redécouvrir la vie, va revoir ses valeurs, mais ce n'est pas sans risques.



C'est un récit très militant, mais qui reste toujours sur l'émotion, très touchant, on se sent proche des protagonistes, le décors apportent une certaine poésie, renforcée par une touche de fantastique et le ton de tragédie nous maintient sous tension. Encore une très belle œuvre de Jérémie Moreau.

Encore un sans faute de l'auteur et dessinateur Jérémie Moreau. Chacune de ses créations est une merveille d'imagination, d'explosions de couleurs, de personnages attachants, et tout cela ici teinté de la réalité, celle des boulots de merde, de la galère, de la déprime, de la spirale infernale de la vie en ville. Jusqu'au jour où une belle rencontre va changer la vie de Nathan et sa fratrie direction l'Alaska au plus près de la nature, et tout cela sur un coup de tête du jour au lendemain.



Que dire de la colorisation de ce livre ? Les couleurs sont juste magnifiques, et uniques en leur genre, pareilles aux stabilos. L'originalité est aussi bien dans ce choix que dans l'esthétique et l'histoire en elle-même, tournant également autour du réchauffement climatique et ses désastres.



Je suis ravie que mon homme m'ait offert cette BD pour mon anniversaire, elle trône en bonne place dans notre bibliothèque !

Dans Les Pizzlys, il met en scène une fratrie parisienne en perdition, rattrapée par le col par une Amérindienne généreuse, qui les emmène en Alaska. Provoquant une rupture totale avec leurs habitudes, leurs sensations. L’occasion pour l’artiste de développer un propos humaniste, de lancer un appel à l’usage de la raison. Et celle, pour nous, de l’interroger sur son rapport au neuvième art.
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Un roman graphique époustouflant dans lequel l’histoire mêle différents sujets d’actualités : la vie citadine, le réchauffement climatique, la perte d’un proche, la reconstruction d’une famille, Le lieu s’y prête particulièrement : l’Alaska. On y découvre les problématiques du lieu en même temps que l’évolution des personnages.

Le tout dans une ambiance graphique peu banale et hypnotisante.

Bravo Jérémie Moreau !

1814.

Par un jour de gros temps, un navire français s’échoue sur les côtes anglaises. Un seul rescapé ! Un espion ? Un traitre ? Un singe ? N’importe quoi ! Un ennemi revêtu d’un uniforme français, c’est tout ! Et celui-ci est vite pris pour cible par la populace qui veut faire un procès exemplaire : sus au Français ! Mort à l’ennemi héréditaire ! Mort à Napoléon !



C’est sous forme d’un petit conte burlesque (et d’une vieille légende anglaise) que les auteurs de cette bande dessinée font montre d’un grand questionnement sur la différence, sur l’intolérance, sur la non-connaissance et la reconnaissance, et sur la bêtise aussi. C’est drôle et bien mené, mais en même temps un peu glaçant car le lecteur comprend vite qu’il suffit parfois de pas grand-chose pour basculer vers la haine et le mépris de l’autre.



Même si je n’ai pas particulièrement été sensible aux dessins, je dois reconnaître que Jérémie Moreau a croqué une belle galerie d’ignobles individus en les rendant bien plus simiesques que le singe lui-même, l’exemple du maire est à lui seul une belle caricature.

Enfin, l’apport d’un dossier historique en fin d’ouvrage, documenté par Pierre Serna, éclaire l’époque sur les relations diplomatiques entre les deux pays, sur l’avancée des recherches en matière d’anthropologie et sur l’observation des animaux, notamment des singes.



« Ainsi s’achève la légende du singe de Hartlepool. Quelle part de vérité contient-elle ? La plus mince possible, espérons-le... L’essentiel, on le suppose, c’est que la frontière ait été bien défendue contre les envahisseurs.

C’est important, les frontières. Sinon, on ne sait plus qui haïr... »

Les pizzlys, très joli roman graphique narrant l'histoire d'une fraterie à la dérive, où le frère aîné Nathan se tue à la tâche, au volant de sa BMW sous credit, courant de courses uber en courses uber, tout en s'occupant de son petit frère et sa petite soeur. Nathan erre, Nathan n'est plus en capacité de réfléchir tellement il est fatigué. et il craquera quand son gps tombera en panne alors qu'il doit amener une charmante et mystérieuse dame à l'aéroport Charles de Gaulle. Burn Out. Machine cassée. Homme plié.

Annie, la cliente, finira par venir dormir chez eux. devant la deroute familiale, elle leur propose de venir habiter avec elle, au fin fond de l'Alaska. la famille transplantée dans un monde totalement inconnu, presqu'autant qu'une planète différente. comment s'adapter à un milieu beau mais hostile, où la ressource est rare et doit se gagner? comment se reconstruire, comment s'adapter aux us et coutumes, à ce milieu en changement où tout est déréglé.

Magnifique BD ou roman graphique, d'une infinie poésie, oscillant entre lyrisme, contemplation et la limite psychédélique, dénonçant notre monde uberisé broyant les êtres (normaux), les conséquences sur la nature, l'inadéquation de l'homme à son milieu naturel, tout en magnifiant cette même nature.

bravo

C'est tellement beau, le cadeau parfait pour Noël. Toutes les réflexions que nous avons concernant l'écologie et notre futur sont abordés avec deux enfants, un jeune adulte sans leur mère et une femme âgés qui retourne sur ses terres avec eux afin de leur donner une respiration, mais aussi pour ne pas revenir seule. Chaque page, chaque case procure la même sensation que se retrouver devant un magnifique paysage, une incroyable étendue après une randonnée. La couverture me fait penser à Peter Pan, et je crois qu'aujourd'hui il est difficile de grandir sans penser aux lendemains de notre planète. Magnifique !

Une histoire émouvante qui nous parle à la fois de la famille (et des difficultés de se parler), de la vie en ville et de son versant à la compagne, de la nécessité de s'adapter qu'on soit humain, animal (le fameux pizzly) et la nature (avec la fonte des glaces admirablement décrite).

il ne faut pas s'attacher à la colorisation très acidulée (trop?) qui peut rebuter, au propos qui peut paraitre un peu réducteur (au début) et qui en prenant son temps, nous raconte avec subtilité le parcours de 3 adolescents perdus, qui vont se (re)trouver dans un petit coin d'Alaska, gràce à une vieille femme qui après avoir vécu par amour une partie de sa vie à Paris, décide de retourner dans sa maison pour ses vieux jours.

L'intrigue est simple mais son développement est délicat, humain et tendre? Une petite touche d'onirisme, une fin ouverte, un vrai bel album. A lire§

Cette fable contemporaine, tissée comme un conte cruel, peut s’enorgueillir de donner à l’œuvre de Jérémie Moreau à la fois une continuité dans le graphisme et une ferveur dans le message écologique.
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C'est absolument splendide. J'ai absolument tout apprécié dans cette BD, depuis le graphisme très numérique, avec des associations de couleurs à couper le souffle, sans être tape à l'œil, jusqu'au scenario très actuel de retour à l'essentiel, et de prise de conscience face à la réalité de l'environnement.

Un jeune homme de 25 ans s'occupe de ses deux petits frères et sœurs après la mort de leur mère. A Paris, il enchaîne les courses Uber jusqu'à s'en épuiser. Mais par un heureux hasard, un jour il croise une mamie qui va à l'aéroport, rejoindre le Canada profond, sa terre natale. Il l'emmène et un accident survient. Par solidarité ils vont tous partir au Canada ensemble. Entre apprentissage des gestes naturels perdus par notre société du "faire" au lieu du "être", solidarité, mais aussi dureté de ce mode de vie et des mœurs locales, nous partons dans un voyage géographique et spirituel magnifique.

Bravo !

« Les Pizzlis », son nouvel ouvrage, est de ceux dont on sort ébranlé dans nos certitudes, et peut-être un petit peu meilleur.
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Les Pizzlys est une superbe BD au message écologique qui invite au voyage jusqu’en Alaska mais aussi à des voyages onirique et initiatique. On suit trois frères et sœurs, Nathan, Etienne et Zoé qui font le choix de tenter une nouvelle vie moins anxiogène loin de Paris et de partir aux côtés de l’énigmatique Annie en Alaska.



On s’attache au fur et à mesure aux personnages qu’on apprend à connaître au travers de cette expérience de vie pour le moins étonnante. Ils vont tous en venir à s’interroger sur la vie et à s’ouvrir aux autres et vont passer par tout un panel d’émotions durant leur périple. Ainsi, certains passages prêtent à sourire, attendrissent, émeuvent ou agacent.



L’auteur aborde la thématique du réchauffement climatique et de ses conséquences néfastes pour la faune et la flore mais aussi pour des peuples qui ont toujours mis la nature à l’honneur et perdent malheureusement tout en un claquement de doigt. On a ici une analyse dénonciatrice de l’industrialisation, du numérique, de la technologie. Cette BD invite le lecteur à lever les yeux de son écran et de son petit quotidien pour se reconnecter à la nature, aux autres et à soi.



Le style graphique est particulier et ne m’a pas plus séduite que ça mais j’ai beaucoup aimé le choix des couleurs et les illustrations en double page qui nous montrent de beaux paysages. Les passages de rêves sont empreints de spiritualité et de symbolisme et sont mis en valeur par de belles couleurs.

Merci Netgalley France pour cette sublime BD.



Nathan est chauffeur Uber, il enchaîne les courses pour pouvoir élever son petit frère et sa petite sœur depuis la mort de leur mère. La fatigue s'accumulant il fini par avoir un accident lors d'une course où il emmenait Annie à l'aéroport pour un départ pour l'Alaska. Elle lui propose de les emmener tous les trois dans sa cabane pour un nouveau départ.



J'ai adoré les couleurs choisies, le côté retour aux sources et la bienveillance d'Annie. Les rêves et dessins de Zoé et Genee sont magnifiques. Ça donnerait presque envie de tout plaquer pour y aller, je dis presque parce que je ne suis pas sûre de pouvoir chasser pour me nourrir mais l'humain s'adapte à tout. Et dans cette partie du monde, je pense qu'il n'y a pas vraiment le choix pour survivre.



Petite définition du Pizzly, c'est un mélange entre les ours polaires et les grizzly. L'animal aussi doit s'adapter à son environnement.



Un magnifique BD sur l'entraide, la déconnection, le retour à l'écoute de la nature et l'écoute de soi.

Nathan est chauffeur Uber, il travaille dur pour assumer son frère Etienne et sa sœur Zoé. En emmenant Annie à l’aéroport, un accident de la route va changer le cours de la vie des 3 jeunes gens. Annie rentre chez elle, en Alaska, la terre qu’elle a quitté il y a 40 ans. Elle propose à Nathan, Etienne et Zoé de venir avec elle, changer de vie, respirer, prendre de la distance avec Paris.



Mais en Alaska, tout a changé. Annie retrouve quelques têtes connues mais le paysage n’est plus le même, réchauffement, fonte, disparition de certains animaux, apparition d’autres comme l’hybride pizzly…



Le nouvel album de Jérémie Moreau nous invite, au travers de cette histoire humaine assez simple, à une large réflexion sur les problématiques écologiques mais pas seulement. On réfléchit aussi à notre asservissement au numérique, à notre déconnexion de la nature, de ce qui nous entoure, l’influence de notre environnement sur notre vie quotidienne…



S’inspirant de ses lectures mais aussi de sa propre vie, Jérémie Moreau fait mouche avec ses personnages attachants, ronds, aux traits fins, ses couleurs intenses et acidulées, ses fluos qui nous éloignent du réel dans des planches oniriques qui nous font imaginer l’homme de demain.



Même si je ne suis pas forcément fan de ce style graphique, je dois avouer avoir été transporté par cet album habité. Un drôle de voyage , dans tous les sens du terme !