AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jérôme Leroy (410)


Pour te dire à quel point j'ai manqué d'instinct et d'intuition (comme quoi l'intuition féminine, c'est du grand n'importe quoi), je me suis même dit : "Qui sait, avec sa jolie gueule et son profil, ce serait peut-être une bonne recrue pour le Mouvement des jeunesses norlandaises pour la paix ?" Ce serait à pleurer de rire, une telle idiotie, si les Jeunesses norlandaises, il n'en avait pas tué soixante-neuf et blessé cent cinquante à Clamarnic, le 16 juillet...
Commenter  J’apprécie          60
On pourrait penser que Jugan, comme tous les terroristes, comme tous ceux qui ont connu la violence, qu’il s’agisse de celle des fusillades ou du système carcéral, ne soit pas du genre à s’arrêter à ce genre de choses mais j’ai l’intuition que ce sont des détails qui brisent les hommes de son espèce.
Commenter  J’apprécie          60
Internet est devenu le lieu privilégié pour que tout ce que la planète compte de néonazis, d'extrémistes de droite, de racistes puisse s'exprimer sans avoir peur des représailles, grâce à l'anonymat presque garanti. Il leur suffisait de faire héberger leurs sites dans un pays qui refusait absolument d'atteindre la liberté d'expression. Il y avait aussi d'autres pays où aucune réglementation n'existait et où les hébergeurs des sites ne regardaient qu'une seule chose, l'argent que ça leur rapportait. Que ce soit pour un site pédophile ou un site survivaliste...
Commenter  J’apprécie          60
elle a grillé la politesse à un jeune mec arrogant qui avait eu la même idée qu’elle…,
Commenter  J’apprécie          50
Que tu sois infirmière gréviste, journaliste, migrant, tu es en danger dès que tu manifestes.
Commenter  J’apprécie          50
Les riches ne sont pas riches parce qu'ils ont un génie particulier. Les riches sont riches parce qu'ils aiment l'argent.
Commenter  J’apprécie          50
Beauséant refuse de s'habituer aux enceintes connectées. Il aime les crachotements, les parasites, il aime d'une main couverte de mousse ronchonner en déplaçant le transistor parce qu'il a soudain du mal à capter une station. Il aime cet objet comme il aime tous les objets en voie de disparition : les quotidiens en version papier, les cabines téléphoniques, les yoyos, les chapeaux, les tourne-disques...
Commenter  J’apprécie          50
p. 150 deux choses la retiennent pourtant [d’écrire].
D’abord un sentiment d’inutilité, de vanité : à quoi bon écrire quant tant de choses aussi belles restent à lire et à étudier ? Elle a le pressentiment d’une prochaine fin du monde comme beaucoup de jeunes gens de sa génération […]. Elle se dit qu’elle emploierait mieux son temps à enfin lire Balzac dans son intégralité plutôt que de pondre un roman de jeune fille ou de poésie dont elle qu’elle se résume à une effusion lyrique sans grand intérêt.
Commenter  J’apprécie          50
Les consignes du Bloc sont claires, de toute manière : pas de triomphalisme. Profil bas. On prend les ministères. On exerce le pouvoir. On se respectabilise. Compétence. Stratégie du recours. Agnès a bien insisté, ces derniers mois. Pas de chasses aux sorcières, pas de vengeance personnelle.
Enfin, pas tout de suite…
Commenter  J’apprécie          50
Plusieurs historiens affirment que les premiers à avoir porté des lunettes noires auraient été des juges chinois, vers le douzième siècle. En fait, il se serait agi de deux morceaux de quartz poli. Pendant les interrogatoires, les accusés ne pouvaient deviner le sentiment du juge à leur égard.
On peut tirer les deux conclusions suivantes : les méthodes des flics sont universelles et, de Thémis au juge Ti, une des grandes ruses de la justice est de faire croire qu'elle est aveugle. [p.107]
Commenter  J’apprécie          50
Seuls les idiots croient que la réalité apprend plus de choses que les romans. Les romans sont les Guides du Routard du l’existence. En mieux écrits et avec des personnages qui nous ressemblent, même s’ils ne nous plaisent pas, surtout s’ils ne nous plaisent pas.
Commenter  J’apprécie          50
J'écris à nouveau des poèmes, j'en envoie quelques-uns par mail à la revue qui en avait déjà publié. Je ne sais pas qui les lit, qui prend encore le temps pour ça. Je reçois parfois des messages de lecteurs, qui me disent que cela les aide.
Je suis touché, j'ai l'impression d'être utile. Je sais que je ne sauve personne, ou alors d'une manière différente en rendant ce que moi, j'éprouve quand je lis la poésie des autres : une forme de paix, presque de bonheur, au coeur de ce monde épouvantable.
La poésie, c'est au moins la consolation de nommer ce qui ne va pas.
Commenter  J’apprécie          50
Pour elle, avec son odeur de menthe sauvage, sa musculature de jeune louve, ses cheveux en broussaille blonde, ses yeux couleur de sous-bois en automne et toujours un peu cernés, le temps ne voulait plus rien dire.
Commenter  J’apprécie          50
Grâce à toi, j’ai découvert la poésie, j’ai appris à apprécier la beauté du ciel.
Commenter  J’apprécie          50
Plus tard, bien plus tard, quand je serai avec Lou sur les routes de la fin du monde, je maudirai souvent ces smartphones et ces appareils qui avaient été remplis de centaines de photos des jours heureux. Parce que nous ne prenions jamais le temps d'en faire des tirages papier, parce qu'on se disait qu'elles seraient toujours là, stockées sur une machine ou une autre.
Et puis il n'y a plus eu de machines, d'un seul coup.
Et toutes ces traces de millions d'existences ont disparu, pour toujours. J'aurais aimé, parfois, alors que Lou dormait à côté de moi, dans un hangar désaffecté une voiture abandonnée , pouvoir trouver, dans une poche de mon treillis, quelques photos de mon passé.
Commenter  J’apprécie          50
Tu as découvert à plus de quarante ans le bonheur de la précarité et la violence des rapports de production. C'est dommage que ce soit précisément à ce moment-là que tu aies arrêté d'être communiste.
Commenter  J’apprécie          50
Le vin était mauvais mais devenait buvable si on y ajoutait quelques glaçons. On ne disait pas grand-chose. On regardait la mer. On aurait pu passer l’éternité, comme ça, dans le bleu.
Commenter  J’apprécie          50
Il en éprouvait une certaine allégresse, cette allégresse mauvaise des sales gosses qui cassent leurs plus beaux jouets pour faire de la peine à ceux qui les ont offerts...
Commenter  J’apprécie          50
« Ce ne sont pas les articles qu’il faut lire, excusez-moi pour les vôtres, Joubert. Mais les commentaires sur les “fils” comme vous dites.
— Ne me parlez plus de ça, j’avais l’impression d’un bain de boue chaque fois, Berthet. Vous n’imaginez pas le degré d’infamie. On dirait que l’anonymat couplé à l’idée d’être lu par quelques centaines de personnes décuple leur imagination dans le dégueulasse, le raciste, le scato. J’ai souvent réfléchi à la comparaison que l’on a faite entre ce genre de commentateurs sur ces forums et l’abondant courrier que recevaient les Kommandanturs pendant l’Occup’. Elle n’est pertinente que jusqu’à un certain degré. La dénonciation par lettre n’était lue que par un ou deux responsables. Là, en dénonçant, en calomniant, vous gardez la sécurité de l’anonymat mais en plus vous devenez la vedette d’un jour, vous avez un public qui vous soutient, voire qui va chasser en meute avec vous avant que vous vous fassiez gicler par le modérateur. Ou pas, si celui-ci trouve que vous attirez de nouveaux lecteurs en flirtant avec l’injure raciale, le harcèlement ou la diffamation.
Commenter  J’apprécie          50
C’est quand il nous arrive de vivre un vrai moment que l’on a l’impression d’être dans un film.
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jérôme Leroy (2036)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz Norlande

De quelle ville Jérôme Leroy s'est-il inspiré pour créer son histoire ?

Stavern
Bergen
Utoya

10 questions
41 lecteurs ont répondu
Thème : Norlande de Jérôme LeroyCréer un quiz sur cet auteur

{* *}