J'étais pressée de découvrir ce livre d'un auteur dont j'aime les idées mais j'ai été un peu déroutée parce que les deux premières nouvelles sont écrites dans la veine du polar et je n'y ai pas reconnu ce que je cherchais.
J'ai mieux reconnu les thèmes attendus dans les deux nouvelles suivantes qui mêlent anticipation, politique et nouvelles technologies avec toujours une dénonciation du fossé creusé (ou du mur dressé) entre les élites fortunées et les pauvres gens.
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Il y avait eu les filles, aussi. C’est fou ce qu’il avait aimé les filles mais, les années passant, il se rendait bien compte qu’il était incapable de tomber amoureux, d’éprouver une passion. Et chaque matin, la tristesse revenait, et avec elle cette détestation de ce qu’il était.
C’était pour cela qu’il avait aimé l’armée, son service chez les paras. Le monde y était clair, l’ordre évident. On pouvait s’oublier un instant quand il fallait sauter d’un gros porteur, tenir les temps pendant une marche commando, ramper sous le tir à balles réelles des FM.
A moins que le pouvoir ne soit plus le pouvoir, que tu ne sois, finalement, que l'alibi d'un système qui fait encore semblant d'avoir besoin des hommes politiques alors que, depuis si longtemps déjà, les vraies décisions se prennent ailleurs. Dans les conseils d'administration des Consortiums par exemple. (p.202)
Il en éprouvait une certaine allégresse, cette allégresse mauvaise des sales gosses qui cassent leurs plus beaux jouets pour faire de la peine à ceux qui les ont offerts...
La fatigue des femmes est un indice des plus sûrs pour évaluer l’état réel d’une société. Les femmes sont toujours aux avant-postes de la violence quotidienne et rien ne fatigue comme cette violence-là.
Le règne totalitaire de la marchandise, le talon de fer du profit à tout prix et surtout, surtout, ces intellectuels qui avaient justifié l’injustifiable sous prétexte de modernité, ces penseurs qui avaient joué avec les concepts, trafiquant jusqu’au vocabulaire lui-même, appelant progrès ce qui était une fantastique régression. Ils avaient aidé, aussi sûrement que les prédateurs des places financières qu’ils célébraient à longueur d’articles et de livres, à cette décomposition…
Maître et rénovateur du roman noir français, Jean-Patrick Manchette a réinventé le genre du polar dans les années 1970 et 1980. Nicolas Herveaux invite le spécialiste Nicolas le Flahec et l'auteur Jérôme Leroy pour découvrir ou redécouvrir la vie et l'oeuvre de l'écrivain.
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