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Critiques de Jess Kaan (129)
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Créature du miroir

Bavignies est une petite ville où il ne se passe pas grand-chose, ou presque. Jusqu'au moment où des meurtres sordides y sont commis, bouleversant quelque peu la tranquillité de ses habitants. Ludwik et Aleksandre sont deux frères qui n'ont pas été épargnés par la vie. Bien malgré eux, les deux adolescents vont être impliqués dans cette histoire fantastique où les cadavres s'accumulent...



Je vais commencer par les points négatifs, histoire de ne pas rester sur une note déplaisante pour un bouquin qui ne le mériterait pas. Tout d'abord, il y a le style qui, malgré quelques très belles fulgurances, m'a paru parfois sans relief, notamment dans les dialogues. Tout le monde n'a pas la même exigence à ce niveau-là, mais je dois avouer aimer me laisser transporter par la musicalité des phrases. Ce n'est pas pour rien que j'apprécie tout particulièrement des auteurs tels que Priest, Wilson ou le regretté Banks. A contrario, l'auteur fait preuve d'un réel talent dans les parties relatant des faits qui se produisent dans le passé, en trouvant presque un style se rapprochant des écrivains du XVIIIème siècle. Malheureusement, ces parties ne sont pas prépondérantes. Et quand je parlais de fulgurance, je ne vous en citerai qu'une, qui n'est autre que l'incipit du chapitre 20 : "Un escalier moucharde toujours". Magnifique, non ?



En ce qui concerne les points positifs, ils sont heureusement beaucoup plus nombreux. En premier lieux, je verrais l'intrigue qui repose sur un scénario très malin et qui balade le lecteur d'une époque à l'autre. En fait, sur trois époques : le présent avec les jeunes, dix années auparavant avec un certain Lucien Delcourt et trois siècles dans le passé. Et même si le présent est prépondérant, les allés-retours dans le passé sont très bien vus car, à petites touches, ils sont tout à fait éclairants sans n'être jamais prévisibles. Ensuite, il y a les personnages, attachants, que l'auteur campe avec brio. J'ai d'ailleurs hâte que ma fille puisse lire ce livre pour voir à quel point ces "héros" ordinaires sont bien vus (ou pas...) Ces 400 pages se lisent avec une telle facilité (malgré le style qui ne me correspond pas, mais je n'y reviendrai pas) que jamais on ne boude son plaisir, jusqu'à un final formidable qui explose tel un feu d'artifice et une fin qui, gageons-le, laissera plus d'un lecteur pantois.



Juste un petit mot sur l'édition qui, pour une petite structure telle que les Editions les lucioles (que je découvrais ici), vaut bien celle d'une grande maison d'édition. Pas ou peu de coquilles, belle couverture (signée Sylvain Sarrailh, encore une découverte), marque-page (ces petites attentions sont rares de nos jours). Bref, de la belle ouvrage que je souhaitais mettre en avant.



Au final, si comme moi vous voulez découvrir un auteur avec une histoire fantastique (au propre comme au figuré), n'hésitez pas à dépenser 15€ pour passer un bon moment de lecture.



A.C. de Haenne
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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Créature du miroir

J'ai aimé l'histoire, si réaliste (le fantastique dans la vie de tous les jours, et qui paraît réaliste, j'aime beaucoup), et j'étais déçue par la fin, jusqu'à ce que j'apprenne qu'il y aura une suite... là j'ai compris et j'ai enlevé ma réserve.
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Créature du miroir

Pour être franc, je suis gêné dans la rédaction de cette chronique.

Pourquoi ?

Parce ce roman n’existe plus et que j’en suis désolé, car il est rare de tomber sur d’excellents romans francophones du genre fantastique/horreur.

A l’heure actuelle, il n’est malheureusement plus sur le marché (peut-être quelques occasions par-ci par-là).

Impossible de savoir s’il sera un jour à nouveau édité et si par hasard, un éditeur qui aime le bon fantastique/horreur à la sauce Masterton et Cie passe par ici, je l’invite fortement à se rapprocher de Jess Kaan (il doit bien avoir un site sur lequel on peut le contacter) afin de rééditer Créature du Miroir qui est tout simplement un roman extraordinaire !

Un roman qui mériterait une plus longue existence !

Une tuerie !

Vous l’aurez deviné. J’ai adoré ce roman qui est une véritable référence du genre.

Alors certes, le roman met en scène des adolescents ou des plus jeunes en passe de le devenir, certes on pourrait penser que le roman se tourne donc en premier lieu vers la jeunesse et le premier éditeur l’a catalogué comme tel.

C’est une erreur à mon avis.

Car, croyez-moi, ce roman se tourne avant tout vers les vrais fans du fantastique/horreur. Pour ceux qui en ont marre du faux fantastique romancé qu’on nous balance en overdose depuis ces dernières années, pour ceux qui veulent renouer avec le vrai fantastique au cœur de ces origines.

Attention, ce n’est pas pour autant un roman sanglant, ni un roman gore. De plus, il est vraiment à la portée de tous.

Créature du Miroir est un livre passionnant qui nous plonge dans un univers aussi très ésotérique avec beaucoup de références à ce niveau (impossible d’en dire plus sans spoiler).

Le style est fluide et très maitrisé. La quatrième couverture dédie ce roman aux jeunes ordinaires d’aujourd’hui, ce qui n’est pas faux, car les acteurs principaux de ce livre sont jeunes, mais aussi parce que ce roman est abordable dès 11 ans.

Certains diront qu’il devrait être réservé aux lecteurs de plus de 13-14 ans. Il est vrai que Jess Kaan ne se prive pas au niveau horreur et fait vivre des situations très pénibles à ces personnages.

La façon dont il aborde certaines scènes est troublante. C’est une coutume chez l’auteur, ce manque de sensibilité. Un moyen de se forger une carapace qui trahit une grande sensibilité en fin de compte.

Une sensibilité à fleur de peau.

Les situations décrites dans ce roman sont dignes des grands maîtres de l'horreur et les fans de ce genre devraient se jeter sur ce livre qui assurément leur plaira.

L’intrigue est haletante, bien travaillée avec des flashbacks qui équilibrent parfaitement le texte.

Les personnages sont très attachants et on s’identifie facilement à eux. L’intrigue se passe dans le nord de la France avec quelques libertés prises par l’auteur dans le nom des lieux.

J’ai pour ma part reconnu la plupart des endroits cités surtout celui de la fin, mais encore une fois, je ne peux rien vous dire au risque de vous spoiler.



Amateurs d'horreur et de fantastique, ce roman est fait pour vous !



Chers éditeurs, penchez-vous sur ce roman et n’hésitez pas à solliciter Jess Kaan pour rééditer cette petite perle fantastique qu’est Créature du Miroir !
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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Créature du miroir

Voilà donc la belle découverte que j'ai faite. Créature du miroir est un roman incroyablement touchant grâce à ses deux héros principaux, mais aussi terriblement inquiétant, frôlant parfois le roman horrifique. La créature qui hante la ville fait vraiment peur, le lecteur frémit et frissonne, je vous promets. J'ai suivi Aleks et Ludwik avec passion, j'ai été inquiète pour eux, bref j'ai vécu leur aventure en étant au premier plan. Je ne connaissais pas Jess Kaan jusqu'à présent et si tous ses romans sont du même acabit, je vais me laisser tenter pour en découvrir d'autres. En attendant je vous conseille vraiment de lire celui-ci que vous soyez jeune ou moins jeune, vous allez vous régaler.


Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Créature du miroir

Une excellente découverte, un très bon roman



J’ai beaucoup aimé ce nouveau livre de Jess Kaan, happée dès les premiers chapitres, je n’ai pas su le lâcher avant la fin !



Le lecteur rencontre d’abord Ludwik, 11 ans, on le sent triste mais volontaire. Lui et son meilleur ami Hugo, bien que très différents, se comprennent et se soutiennent. Mais ils sont souvent pris pour cibles par les plus forts du collège ou les terreurs du lycée, Sullivan, Geoffrey et Jordan. Ludwik est à un âge, où grandir, s’affirmer, est difficile. On a la fois envie de le protéger mais aussi de le laisser s’affirmer. Dans tout les cas, Ludwik est bien décidé à ne pas se laisser faire et oscille entre peur et courage. Son grand frère Aleksandre avec "ks" est en terminal. Il a quelques difficultés scolaires mais dans l’ensemble c’est un adolescent normal et courageux. Il prend soin de son frère même s’ils se brouillent régulièrement. Il veille sur lui, surtout quand leur mère n’est pas présente, très prise par son boulot. Elle est seule pour joindre les deux bouts depuis la mort un an plus tôt de son mari. On s’attache très vite à Ludwik et Aleksandre, on a envie de les connaitre, on est embarqué dans leur quotidien et les événements qui les touchent. On s’aperçoit qu’ils ont beaucoup de mal à accepter la disparition de leur père, ils n’ont pas encore fait leur deuil mais ils tentent de s’en sortir. Ils sont touchants mais jamais on ne tombe dans le pathos.



Ludwik et Aleksandre doivent affronter les tracas de leur quotidien, les menaces de Sullivan et sa bande, l’absence de plus en plus fréquente de leur mère le soir. Et en plus, depuis aussi depuis quelques temps, les rues de Bavignies ne sont plus très sures. Un étrange chat rouge apparait et disparait, des meurtres sont commis, … la ville semble sous le joug d’une malédiction. Et malheureusement, Aleksandre a le chic pour se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. La police va le soupçonner d’avoir un rôle dans les événements récents. Le flic chargé de l’affaire surtout, prend en grippe Aleks et harcèle le jeune homme. Aleks est bien décidé à laver son honneur et prouver qu’il n’est pour rien dans les malheurs qui surviennent. Il va se mettre à chercher des pistes. Peut-être la police est-elle passée à côté de quelque chose ? Ludwik s’obstine à vouloir aider son grand frère. C’est ensemble qu’ils vont découvrir des choses de plus en plus surprenantes et terrifiantes…



Le lecteur se pose beaucoup de questions. Tout ce qui se passe en ville a-t-il un lien avec la nouvelle boutique du centre-ville, dont personne ne semble pouvoir dire depuis quand elle est ouverte ? Qui est Lucien Delcourt, la première victime ? Avait-il découvert quelque chose qui aurait du rester enfoui à jamais ? L’intrigue est bien ficelée, il y a beaucoup de rythme, de l’action, entrecoupé de moments plus calmes de réflexion, de vie et tracas quotidiens. Créature du miroir présente trois niveaux de narration, la vie des frères Marlières, les découvertes de M. Delcourt et enfin des faits qui se sont produits plusieurs siècles auparavant. Le lecteur découvrira les imbrications des 3 histoires. Cela donne un récit passionnant, une intrigue développée, un très bon roman "jeunesse" qui saura plaire à un public plus large.



J’ai adoré la relation fraternelle entre Aleksandre et Ludwik, très juste, très belle. Ils sont attachants, on prend plaisir à les suivre, on veut à tout prix savoir ce qu’ils vont découvrir, et ce qu’ils vont faire . Et puis aussi on tremble pour eux. Les épreuves, les expériences vont les faire grandir, mais aussi les confronter à des choix. Ces deux garçons sont des personnages très justes. On sent l’envie de l’auteur d’en faire des ados normaux, la tête sur les épaules, des "héros du quotidien" qui vont être pris dans des événements qui les dépassent. J’ai vraiment apprécié qu’on ne cherche pas à nous faire de ces jeunes des super-héros.



Il faut dire que Jess Kaan excelle dans la création d’histoires fantastiques ancrées dans une réalité brute et dans un quotidien pas facile. Dans créature du miroir, le fond est très réaliste, très concret, très actuel deux ados déboussolés depuis la mort de leur père, un quotidien fait d’écoles, de devoirs, de petites sorties, de filles, …. dans une ville banale où il ne se passe jamais rien… jusqu’au jour où… la vie flirte avec le fantastique, des événements étranges, des découvertes curieuses,… de quoi frissonner, parfois même on se trouve à la limite du conte horrifique… Le mélange équilibré, justesse des personnages, révélations fantastiques, donne une histoire prenante. L’opposition réussie des deux "mondes" rend le tout d’autant plus fascinant, plus terrifiant… Une réussite !



Ce roman a pour cible les adolescents et je pense qu’il trouvera son public dans cette tranche d’âge (dès 11 ans, s’il aime la lecture) mais également au delà, parce que même si les héros sont jeunes, ce qui leur arrive parlera à tous. Et puis l’histoire est super, il faut la découvrir ^^

Autre point, la fin. Qui m’a laissée la gorge serrée et avec un grand vide. Il me faut absolument une suite !!!!! L’issue est logique et conforme au style de l’auteur, elle est belle et compréhensible. Cependant, on a vraiment envie de continuer à découvrir les personnages, leur choix, ce qu’il va advenir d’eux. S’il y a une suite, je la lirai avec plaisir !



Dernier point, la couverture de Sylvain Sarraihl est superbe ! Elle reflète très bien le livre. bravo !
Lien : http://lesdecouvertesdedawn...
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Créature du miroir

Après lecture, ce bouquin confirme une grande loi de l'univers : s'il n'y a pas de bon young adult, il existe d'excellents romans jeunesse.

Même si j'ai passé l'âge depuis un bail, je n'ai pas eu l'impression de perdre mon temps en lisant Créature du miroir, roman intelligent, bien construit, bien écrit et plein de surprises.



Ludwik et Aleksandre Marlières sont des gamins “ordinaires”, comme ils le disent eux-mêmes. Et juste ordinaires, point. Ils n'ont pas de super pouvoirs cachés, d'aïeuls royaux camouflés dans leur arbre généalogique, de prophétie apocalyptique accrochée aux basques ni de Grand Destin Pompier qui les prépare à sauver le monde à grand renfort de majuscules. Des gosses normaux, avec les préoccupations de leur âge, des forces et des faiblesses.

Si la vie ne les a pas épargnés (père décédé, mère souvent absente parce qu'elle doit trimer comme une malade, histoires à l'école…), Kaan reste dans les limites du raisonnable et du crédible, sans surenchère à la Rémi sans famille (si vous voulez traumatiser vos gosses, offrez-leur l'intégrale du dessin animé).

Ces personnages sonnent juste, premier point positif. Et dans la catégorie juste mesure, la plume de Kaan épargne au lecteur des chapitres entiers d'introspections consternantes. Il en dit assez pour construire ses personnages, créer une empathie avec eux, sans s'embarquer pour autant dans de longs dialogues soporifiques en mode Calimero. Les auteurs de young adult devraient en prendre de la graine pour apprendre à maîtriser leur logorrhée pleine de pathos facile et de lieux communs.

Les personnages secondaires obéissent à la même démarche. On retrouve les types classiques : la brute (Sullivan), les meilleurs potes (Hugo et Matthew), la princesse et sa camériste (Shana et Ophélie), le rival (Jean-Félix), la mère, le méchant sorcier… Kaan n'étant pas une grosse feignasse, il ne limite pas sa galerie à un défilé de figures littéraires creuses. Chacun possède une identité, un background, une utilité dans l'histoire. de vrais personnages.



Niveau construction, Kaan joue sur trois lignes temporelles : une contemporaine qui occupe les deux tiers du livre, une dix ans plus tôt, la dernière au XVIIIe siècle. Mais c'est pas trop compliqué ? Ben non. Jeune lecteur ne signifie pas crétin. D'autant que le jonglage entre les époques reste clair et cohérent.

L'esprit kaanien imprègne ces trois périodes. On y croise des nobles qui se croient au-dessus de tout, des possédants qui se la pètent, des petits qui se font encore et toujours broyer. le choix des périodes de crise (années 1780 et époque actuelle) n'a rien d'anodin quand on connaît la place qu'occupent le social et l'humain dans les textes de Kaan.



Des contextes réalistes – donc durs parfois. On dit souvent “la vraie vie, c'est pas comme dans les livres”. Avec Kaan, les livres sont comme le monde. Créature du miroir me paraît un bon livre de transition vers des lectures plus adultes, avec moins de licornes et de lapins qui parlent (ce qui ne veut pas dire faire l'impasse sur le fantastique ou le merveilleux).

Ces lectures, on les trouvera chez Poe ou Lovecraft, par exemple, des incontournables cités dans le roman. le found footage sous la forme d'un journal hérité du passé – ici le manuscrit de Villetanneuse – est d'ailleurs une composante récurrente des histoires lovecraftiennes. J'ai souvent pensé à Stephen King aussi. Ça pour les affrontements entre gamins et le Mal qui resurgit du passé, Bazaar pour le Palais du Locci, Stand by me pour une anecdote liée à l'enfance d'un des personnages, La saison des pluies pour une vanne sur les averses de crapauds buffles. Après, comme je disais plus haut, à la différence des auteurs YA, Kaan n'a rien d'un foutriquet qui se contenterait de piller et compiler pour vomir une histoire-clone sans âme et bourrée de clichés.

Créature du miroir est mon quatrième Kaan, il n'a rien d'un ersatz de King ou Tartempion. J'y ai retrouvé les mêmes éléments que dans ses autres bouquins, adaptés à du jeunesse mais témoins de cette patte kaanienne (adjectif pas accepté au Scrabble).

Il s'agit bien ici d'adaptation. Pas comme d'autres qui se lancent dans le jeunesse (ou pire dans le YA), parce que ça se vend bien, en neuneuisant leur propos. Kaan n'abaisse pas son niveau. Les personnages collent à la tranche d'âge visée pour d'évidentes raisons d'identification, mais ils ne donnent pas l'impression de coquilles opportunistes fourrées avec tout ce qui plaira. le style est plus accessible, sans les néologismes dont Kaan raffole (et moi aussi), mais reste très au-dessus d'un basique sujet-verbe-complément trempé dans une pauvreté de vocabulaire affligeante. Très bon niveau d'écriture, exigeant avec le lecteur… donc enrichissant. Il y aura sans doute une paire de mots qu'un jeune lecteur devra vérifier dans un dictionnaire. Et c'est très bien. Ça sert à ça aussi la littérature jeunesse. Apprendre, l'air de rien.
Lien : https://unkapart.fr/creature..
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Créature du miroir

"[...] Créature du miroir est un roman trés intéressant. Loin de se cantonner à la simple aventure fantastique bouleversant la vie ennuyeuse d’adolescents en mal de sensationnel. Jess Kaan soulève des problèmes plus sérieux. Ceux que rencontrent les enfants orphelins. Il fait ressurgir leur peur d’enfants et d’adolescents, face à l’absence d’un être qui leur était cher. Aleksandre, le grand frère de Ludwik tente de remplacer la figure paternelle tout en restant le grand frère. Il endosse les responsabilités d’un adulte à une période où leur mère travaille dur à l’émergence de sa propre société pour faire vivre sa famille. De son travail, nait les reproches non-dits de ses enfants face à son absence. L’ambiance lourde d’une vie de famille qui se restructure autour de l’absence du père et les nouveaux repères familiaux qui émergent, offre le terreau adéquate pour la propagation de la crainte et du doute. [...]"
Lien : http://bouquinautes.com/2013..
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Dérobade

Le maître mot pour qualifier ce recueil est diversité. Le lecteur passe de l’horreur au fantastique, de l’humour à la SF et de l’écriture engagée aux délires les plus fous. Ambiances différentes, problèmes de société, son écriture efficace nous fait entrer dans des mondes où l’espoir est parfois absent.

Certains thèmes reviennent sous des angles différents : face cachée des grandes villes, leur côté obscur ; la revanche de la nature sur l'homme (notamment dans la nouvelle Dérobade où nous voyons la forêt se venger des ravages de l'homme...). Du rire à la terreur, de la douceur à la douleur, Jess Kaan emmène son lecteur à travers les émotions les plus variées.
Lien : http://cendresombre.canalblo..
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Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Il est vrai que le roman de cape et d'épée et la fantasy sont deux genres qui étaient faits pour s'entendre. Ce n'est pas pour rien que l'on dit que le second s'est nourri du premier. En tout cas, en dignes héritiers de la littérature d'aventure, tous deux fusionnent parfois pour nous offrir des récits enlevés, teintés de magie et de coups d'épée.



Fasciné par cette fantasy de cape et d'épée, Eric Boissau est l'instigateur de l'anthologie Dimension de Capes et d'Esprits, parue en deux volumes, respectivement en 2010 et 2011 aux éditions Rivière Blanche.



Treize auteurs, qu'ils soient romanciers ou nouvellistes, ont pris la plume ou la fleuret pour nous mener au cœur de complots ou de combats, sur terre ou sur mer, au gré de leur inspiration.



C'est Jean D'Aillon qui démarre les hostilités avec "Le Bourgeois Disparu", une nouvelle enquête menée par son notaire de héros, Louis Fronsac. J'avoue ne pas bouder mon plaisir de le retrouver ici car c'est une plume que j'apprécie.

Sollicité par un homme d'Eglise proche de la reine, Louis est amené à enquêter sur l'étrange disparition d'un bourgeois qui aurait, selon les dires de sa servante, été emprisonné à la Bastille. Soit, ce monsieur connaissait un revirement de fortune mais rien qui suscitait un emprisonnement ou une fuite. Alors où est-il passé ? Car lorsque Louis se rend lui-même à la prison, on lui affirme qu'aucun prisonnier ne séjourne sous le nom de Hache. De fil en aiguille, notre ingénieux notaire va démêler l'écheveau de tous ces secrets mettant au jour des intrigants proches du roi.



Les règnes de Louis XIII et Louis XIV étant propices au genre, continuons donc avec celui du Roi-Soleil grâce à la plume ensorcelante de Lucie Chenu qui invite dans "Ayehannah", une dryade parmi les favorites royales. Cette fée des bois va faire tourner bien des têtes même celle de l'intrigante Athénaïs de Montespan.



L'océan est également un théâtre d'affrontements pour les maîtres d'armes. C'est là que nous emporte Nicolas Cluzeau à bord d'un navire commandé par un capitaine aussi doué avec une épée qu'un gouvernail. Chevauchant les mers, il n'hésite pas à défendre un dragon des mers contre l'ennemi, quitte à perdre navire et équipage.



Dimension de Capes et d'Esprit est une petite pépite qui nous fait passer de chevauchées épiques en expéditions maritimes d'une page à l'autre. On y côtoie aussi bien des êtres féeriques ou démoniaques que des grands noms de l'Histoire.... pour plus d'infos... n'hésitez pas à aller sur Fantasy à la carte
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Une anthologie qui ne m’a pas vraiment emballé.



Et j’avoue avoir été plutôt déçue par cette anthologie dans laquelle j’avais beaucoup d’attente. J’adore le cape et d’épée et si cela peut être couplé avec du fantastique ou même du fantasy, c’est génial. Encore faut-il que ça fasse rêver…



Les deux premières nouvelles ne contiennent aucun élément merveilleux ! Crotte ! Je n’ai rien contre des nouvelles 100% historique, mais ce n’est pas vraiment ce que j’espérais lire ici. De plus, l’un n’a rien de bien extraordinaire ou de trépidant, mais l’autre est d’un ennui et d’une puissance… Sérieux, j’espérais au moins à quelque chose de cape et d’épée ! Même pas ! C’est une nana qui va demander de l’aide à un mec parce que les autorités n’ont rien pu faire pour elle. Le type va donc parler à un type qui lui parle d’un autre type ; le héros-type va donc voit ce type qui le renvoie encore avec un troisième type et pouf ! Surprise, l’enquête est résolue ! Pas de course-poursuite, pas de duel, pas d’affrontement ! Rien ! Cette nouvelle n’est ni de cape et d’épée ni fantastique et en plus elle est chiante…



Heureusement, les autres textes sont plus dans le cadre. Mais aucun récit parmi eux ne m’a vraiment emballé bien que certains ne soient pas mauvais en soi (la nouvelle de Nicolas Cluzeau par exemple). Il y a bien la nouvelle de Pierre Efratas qui m’a bien plus, mais elle commence avec Richelieu et Richelieu qui est avec un chat. Je ne connaissais pas Pierre à l’époque de l’édition de ce texte, mais cet homme savait déjà me parler lol !



Il y a quand même eu beaucoup trop de déception dans ce livre – je pense au dernier texte qui met en scène des mousquetaires ; mais où les héros auraient pu être toute autre chose que des mousquetaires que cela aurait été pareil ; que le personnage féminin enlevé aurait pu être une poupée de chiffon, c’était pareil ; et on ne parle pas du capitaine qui pense qu’à l’intérieur de ses bas et qui n’hésite pas à entrainer ses compagnons dans un truc pas possible juste pour… bref…



Cette anthologie ne m’a pas vraiment convaincu bien que quelques textes aient été sympa (ils se lisent tranquillement puis sont immédiatement oubliés).

Une grande déception, car j’en attendais beaucoup.

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Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Avec « Dimension de capes et d'esprits », les éditions Rivières Blanches nous proposent une sympathique anthologie de fantasy historique comprenant douze nouvelles d'auteurs plus ou moins réputés et habitués à ce genre de littérature. Tous rendent ici un vibrant hommage aux plus grands récits de cape et d'épée et aux auteurs qui leur ont donné le jour, que ce soit par le biais du thème choisi, des personnages ou bien du style. La totalité des textes se déroulent par conséquent entre le XVIe et le début du XIXe siècle et on peut d'ores et déjà saluer la variété des décors, loin de se limiter à la cour et ses intrigues, qui nous entraînent tour à tour à Versailles, en Angleterre, sur mer, dans le calme relatif d'un monastère, sur le champ de bataille... Le choix de l'époque à cependant fait l'objet de moins d'originalité, la majorité des auteurs ayant opté pour les règnes de Louis XIII et de Louis XIV ainsi que de leurs habiles ministres, les cardinaux Richelieu et Mazarin. Certaines nouvelles se démarquent malgré tout de leurs petits camarades et nous offrent des récits un peu plus innovants sur fond de guerres de religion, campagne d'Italie ou encore Révolution française.



Si l'initiative est louable et ne manquera pas de faire passer un agréable moment aux amateurs de capes et d'épées, il faut toutefois avouer que très peu de textes sortent du lot et que beaucoup laissent un arrière goût d'inachevé ou de déjà-vu. Heureusement, certains auteurs parviennent malgré tout à tirer leur épingle du jeu, en particulier ceux qui bénéficient aujourd'hui d'une certaine réputation. Nicolas Cluzeau signe ainsi avec « Dragons des mers » une excellente nouvelle (de loin la meilleure) nous plongeant habilement dans un duel maritime entre deux capitaines de navires pour la possession d'un aquadrac (ou dragon de mer), le tout sur fond d'Europe uchronique. Un vrai régal ! Lucie Chenu réussit également son coup avec « Ayeannah » dans laquelle elle nous relate l'histoire d'une dryade à la cour du roi Soleil, de même que David S. Khara qui se penche avec « La botte du Diable » sur le destin d'une confrérie des Maîtres d'Armes. Certains textes d'auteurs qui m'étaient jusqu'alors inconnus valent également le détour comme « La main du Diable » de Sergei Dounovetz, nouvelle très brève mais marquante, ou encore « Les hommes de l'ombre » de Pierre-Luc Lafrance qui nous entraîne pour une fois Outre-Manche.



Une anthologie très inégale, le très bon côtoyant le très moyen, mais qui rend malgré tout un bel hommage à ces histoires de capes et d'épées qui nous ont tous un jour fascinés. Difficile de résister à l'envie de découvrir le second volume, réunissant cette fois davantage d'auteurs confirmés qui, espérons-le, montreront autant d'enthousiasme que ceux qui les ont précédés. Car comme nous l'affirme Philippe Ward en conclusion de sa préface : « Si tu ne viens pas à la Rivière Blanche, c'est la Rivière Blanche qui viendra à toi ! »
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Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Un très bon livre!! De merveilleuses nouvelles placées à différents moments de notre Histoire. Des éléments fantastiques variés. De très bonnes écritures. Vraiment bien!
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Emblèmes n°9 : La Route

des nouvelles très différentes; rire, effroi, sensibilité;;; un tres bon emblemes
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Emblèmes n°9 : La Route

Après Le livre d'or de la science-fiction centré sur les auteurs américains,

après Les Utopiales qui cherchent les perles dans les quatre coins du monde,

je découvre la collection Emblèmes, qui présente surtout des auteurs français.



Bon, l'illustration laisse à désirer, mais la qualité des nouvelles proposées est très bonne.

L'écriture en particulier est très soignée dans chacune d'entre elles, je parlerai donc peu.



À l'exception de la dernière, le thème est respecté à la lettre, ce qui n'est pas si courant dans les recueils.



Il y a en bonus une petite étude bien documentée sur le thème de la route, ainsi qu'une liste de romans assez fournie (à laquelle on ajoutera bien sûr La Route, de Cormac McCarthy, publié après).





Vado Mori – Léa Silhol (20p) *** (Urban Fantasy)



La fuite éternelle de deux amants. Lui, le « changeling » (quoique dans le texte il ne soit question que de « fays »). Elle, qui le suit par amour.

Bon, j'ai détesté ! C'est un road movie lent et dramatique dans les plus purs clichés du Young Adult, variante bad boy « différent » et amoureuse éperdue. Les amants maudits parlent avec une gravité qui donne l'impression qu'ils savent tout de la vie. Comme dans les comédies américaines, le nœud de l'intrigue consiste évidemment en une confidence qui est retardée au maximum, à grand renfort de je-te-coupe-la-paroles.

Ceci étant dit, si vous appréciez le genre, vous aimerez peut-être, car tout y est, les codes et l'esthétique sont respectés à la lettre, et l'écriture détonne par sa beauté.

En parlant d'écriture, j'ai quand même bloqué sur l'usage systématique de mots anglais pour rendre l'univers Fantasy (les fays, Frontier, mais aussi les noms des personnages : Shade, Fallen...). C'est à la fois facile et inapproprié je trouve.

La fin laisse un sentiment d'inachevé. Du reste, j'ai cru comprendre que ce texte faisait partie d'un univers, ou d'un recueil plus vaste. Il faut peut-être alors le prendre comme une porte d'entrée, mais en tant que nouvelle, on reste sur sa faim.

Thèmes abordés :

Amour, ségrégation, communauté, trahison, monde caché



TransSelvaExpress – Jean-Michel Calvez (20p) ***** (Fantastique)



Un magnat décide de faire construire une route traversant l'Amazonie, pour ses seuls intérêts privés. La tracé établi passe malheureusement par un village d'autochtones. Un problème ? Pas quand on fait la pluie et le beau temps sur la politique du pays.

Un pur régal, qui fleure bon « La forêt d'émeraude » pour le thème principal (les bulldozers aussi). On pense aussi au film « Le jaguar » pour le comique de situation très réussi entre l'ingénieur, l'interprète et l'indien (je parle de la nouvelle).

Jean-Michel Calvez ne déçoit pas avec cette nouvelle. Et ce n'était pas gagné, car avec sa structure en trois parties hétérogènes dans la tonalité, la proposition était risquée. Finalement cela fonctionne à tous les étages et finit avec panache, comme l'auteur sait si bien le faire.

Le parallèle avec la structure et les thèmes du film récent « Sans filtre » est étonnant : un film également en trois parties où, après un focus sur les mondanités, le rapport de force entre ultra-riches et pauvres est montré de manière très crue et choquante mais avec des séquences très drôles, puis la donne change dans la dernière partie.



Thèmes abordés : critique du capitalisme et des ultrariches, critique de la colonisation, Indiens d'Amazonie, pouvoir, chamans



Wanderlust – M. Christian (10p) **** (Fantastique)



Un homme sillonne les routes des États-Unis. À chaque halte, il suscite un sentiment vif auprès des personnes qu'il croise. Mais quel est donc son secret ?

Un road movie tout bien ficelé qui rappelle le grand succès de Patrick Süskind. Très classique dans les thèmes et dans la construction. Une chute qui ne déçoit pas, tout à fait conforme au genre. On en aimerait plus, mais en même temps tout est dit, et le dire si bien en si peu de mots est une preuve de maîtrise.

Thèmes abordés : road movie, envoûtement



Gênez pas la circulation – Antoine Lancou (10p) **** (Space opera)



Les routes de l'espace rapportent beaucoup, mais il faut les entretenir. Et quand des extraterrestres se mettent à bloquer la circulation pour revendiquer on ne sait quoi, mieux vaut faire appel aux briscards du chantier !

Un joli petit divertissement qui fait dans le loufoque. Le style familier porté par la narration à la première personne est parfaitement adapté et maîtrisé.

La chute n'est peut-être pas tonitruante, mais l'ensemble est très sympathique et réussit à faire rire, c'est l'essentiel.

Thèmes abordés : conquête spatiale, exploitation industrielle, extraterrestre, Contact, conflits sociaux, critique du capitalisme.



Cross Road – Sire Cédric (20p) ***** (Fantastique)



Un vieil homme s'apprête à prendre la route. À pied, comme il se doit. Oh, cette route, il l'a déjà prise il y a bien longtemps. Aujourd'hui il est vieux, certes, mais aussi libre en lui.

Peter Pan revisité.

Une petite nouvelle qui ne paie pas de mine. Une histoire d'enfance. Mais si la naïveté, l'innocence et l'imagination sont au cœur du sujet, l'écriture n'est en rien naïve, et bien vite elle parvient à capturer la sensibilité et la candeur du jeune âge. Et puis, il y a une histoire, une vraie. Une histoire qu'on croit ou pas, enfin ça, c'est vous qui voyez !

On a même droit à une chute bien amenée, classique, qui vient comme parachever la beauté éthérique du récit.

Thèmes abordés : imagination, enfance, croyance, amitié



Notre patrie se nomme Asphalte – Jérôme Noirez (10p) **** (Fantastique)



Dans une dictature crépusculaire, une poignée de vigiles sont chargés de surveiller les portes d'une cité agonisante. Ces portes sont au nombre de quatre. Une pour chaque point cardinal, d'où partent les autoroutes. Quant aux créatures qui rôdent sur l'asphalte...

Un thriller très bien construit, classique dans sa forme. C'est poétique et efficace à la fois. Un bel effort d'imagination sur un thème maintes fois traité.

La chute est un peu attendue, mais à la hauteur du récit.

Thèmes abordés : mort, massacre, tragédie, dictature, pardon, conscience collective.



Tous les vœux – Esther M. Friesner (20p) ** (Fantastique)



Un jeune orphelin parcourt les routes en direction de Washington, en plein hiver, avec deux protecteurs : un homme bon mais sans le sou qui l'a prit sous son aile, et le fantôme d'une femme asiatique.

Je n'ai pas accroché. J'ai trouvé le récit long et ennuyeux, même pénible avec le parler du gamin. Ses visions et ses dialogues avec le fantôme n'arrangent rien. On reste dans le brouillard jusqu'à la toute fin. Une fin qui tente de lever le mystère – les mystères. Malheureusement je ne suis pas sûr d'avoir tout bien compris.



Thèmes abordés : mort, guerre du Vietnam, violence familiale, pardon, fantômes, prière, religion.
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Emblèmes n°9 : La Route

La route : le thème peut surprendre pour une anthologie consacrée aux littératures de l’imaginaire. Il suffit pourtant de contempler la couverture gris d’asphalte réalisée par PFR, ces éclats de route brisée par les silhouettes troubles d’un chat noir ou d’un être saisi en pleine course, pour comprendre ce qu’elle incarne, le passage vers Ailleurs, la promesse de l’inconnu, l’excitation et le danger du voyage. Et c’est avec un frisson de plaisir anticipé que l’on se met en marche, sous la double conduite de Greg Silhol et de Jess Kaan.



Léa Silhol, « Vado Mori » : L’anthologie démarre à grande vitesse avec ce texte superbe, violent, conduit de bout en bout par un sentiment d’urgence. Sur les routes d’une Amérique en guerre contre l’altérité, l’histoire d’une fuite en avant qui est surtout une course vers le gouffre.

Thomas le Rimeur, « Les Trois Routes » : Impossible de parler de routes vers l’Ailleurs sans évoquer celle qui mène à Féerie, telle qu’elle est présentée dans cet extrait bien connu de la belle balade racontant l’enlèvement de Thomas par la Reine des Fées. Un passage que je relis avec un plaisir toujours neuf.

Jean-Michel Calvez, « TransSelvaExpress » : Quel poids peuvent avoir une poignée d’indiens, quand les caprices d’un riche industriel exigent que leur village soit rasé pour faire place à une route ? Le regard moqueur que porte Jean-Michel Calvez sur un monde corrompu ne suffit à occulter les menaces qui planent sur les protagonistes de cette triste affaire…

M. Christian, « Wanderlust » : Une nouvelle prenante sur les liens très particuliers qui attachent un représentant de commerce à la route.

Antoine Lencou, « Gênez pas la circulation » : Même sur les autoroutes de l’espace, des mécontents peuvent s’acharner à perturber la circulation ; et c’est au personnel d’exploitation du réseau qu’il revient de se débrouiller pour mener d’insolites négociations…J’ai moins accroché à cette nouvelle qui vaut surtout pour son portrait tendrement amusé des agents d’entretien des routes.

Sire Cédric, « Cross-Road » : Les adultes ont peut-être oublié, mais les enfants savent bien, eux, que la route bouge, et qu’à la lueur de la lune rouge, elle peut vous mener en d’étranges endroits. Magnifique et touchante nouvelle sur le regard de l’enfance, l’une des plus belles que j’aie pu lire sous la plume de Sire Cédric.

Jérôme Noirez, « Notre Patrie se Nomme Asphalte » : Quand l’autoroute devient pour les hommes un territoire hostile, un monde dont il faut se garder… Noirez livre ici un texte emblématique de son talent, un récit de cauchemar puissant et foisonnant, où l’épouvante s’en vient des routes pour engloutir les horreurs qu’ont façonnées les mains humaines.

Esther M. Friesner, « Tous les Vœux » : L’émouvant portrait de deux sans-abri, un gamin et son vieux protecteur Sammy en marche sous la pluie pour tenir un ancien vœu. Un récit tendre et grave, superbe.



Encore une belle résussite que ces textes où défilent les différents visages de la route, lieu de terreur ou de refuge. Qu’ils se déroulent à toute vitesse, poussés par le besoin de fuir l’horreur ou l’appel d’un autre monde, ou bien qu’ils fassent savourer au lecteur le plaisir du chemin et des intéressantes rencontres qui s’y font, ils explorent avec bonheur quelques pans de ce ruban d’asphalte ou de terre qui ne cesse d’appeler même les plus sédentaires d’entre nous.

Pour prolonger le plaisir, Jess Kaan nous livre avec « Ce qui s’attelle à nos pas » un passionnant panorama des êtres que la légende associe à la route, avant de suggérer au lecteur aventureux d’autres voies à parcourir par le biais de la traditionnelle et toujours judicieuse bibliographie.



[Impression de lecture jadis publiée sur Le Coin des Lecteurs]
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En chasse !

 A l'instar de Punk Friction, En chasse ! est plutôt bon mais il ne sort pas non plus des sentiers battus. Le roman fait plutôt bien le job, est doté de bons personnages et, bien qu'il soit un peu confus par moment, est agréable à lire. Un bon roman, sans plus.
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En chasse !

Une jeune fille kidnappée, un viol en réunion avec (moult) violences, dont elle ne s’en sortira pas indemne, loin de là. Une enquête menée par la capitaine Garance Fazuras, tandis que le lieutenant Boris Lisziak vient d’arrêter un tueur en série et que le commandant Demeyer se remet difficilement d’un cancer de la vessie. Ces trois flics qu’on avait découverts dans Punk Friction, et dont on (en tout cas moi) attendait avec impatience le retour, se retrouveront bientôt pour traquer les violeurs.

Il faut parvenir à dépasser le premier chapitre, vraiment hard. Ce livre n’est absolument pas à mettre entre toutes les mains. Je n’avais pas ressenti cela avec Punk Friction, sans doute parce que les crimes commis m’apparaissaient très éloignés de la réalité quotidienne. Le viol, c’est une autre histoire… Heureusement, lorsque Garance entre en scène, on peut prendre un peu de distance et se rappeler que c’est une fiction, qu’on lit.

En chasse ! est un polar mené sur un rythme haletant, un page-turner qui n’est pas sans rappeler ceux de Lisa Gardner, mais pas que ça, loin de là. C’est aussi un roman qui donne à penser sur bien des sujets – la société, l’éducation, le cancer… – et à travers eux, sur la relation avec autrui, dans tous ses aspects, des plus horribles aux plus bienveillants. (L’éditeur ne s’y est d’ailleurs pas trompé qui a écrit sur la couverture « roman policier mais pas que… »)

À quand le tome 3, monsieur Kaan ?
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En chasse !

En chasse. On sait plus qui chasse qui .... et on a envie que l horreur que vivent ces femmes s arrete. Un bon livre !!!
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En chasse !



Retour sur 'en chasse' de Jess Kaan.

On est tout de suite dans l'ambiance du Nord, que ce soit les lieux le langage.

L'écriture de l'auteur aussi qui est à la fois élégante et langagée, parfois très crue aussi.

Je ne peux pas trop parler de l'intrigue sans dévoiler le contenu mais c'est une de ces histoires qui vous prend direct aux tripes, angoissante à souhait et tellement horrible par le fonctionnement de détraqués et le phénomène de bandes qui puisent leurs pulsions les plus abjectes en tte complaisance.

Une phrase, entre bcp d'autres, m'a marqué plus spécialement "certains jours, être à l'écoute de la société, réclamait plus que de l'abnégation :une capacité à la résilience exponentielle".

J'ai été complètement envoûtée et j'ai eu soif de connaître la fin.

Merci Monsieur Jess Kaan
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En chasse !

Une partie de chasse ? mais que cache ce titre ? êtes vous pret à le découvrir alors accrochez vous car il y a du lourd, de bon, du dur, et il va vous marquer et même hanter quelques unes de vos nuits.

Lire la première page de ce polar c'est prendre le risque de ne pouvoir s'arrêter et oui en plus d'avoir une histoire différente il est addictif.



Jess Kaan explore avec justesse et pertinence les penchants des hommes ceux aux sexes masculins, ceux aptent à détruire des vies sans donner la mort.



Des viols infames sont perpétrés par un quatuor des plus redoutables et dont l'efficacité à ne pas se faire reperer est égale à leur perversité. Le capitaine Faruzas est sur l'enquête. En parallèle nous remontons l'histoire du "Moraliste" un tueur en série très sur de lui.

Les scènes sont d'un réalisme à couper le souffle, certaines même retournent l'estomac surtout en tant que femme. L'auteur arrive à dépasser son statut d'homme pour décrire les conséquences de telles violences, belle performance et probablement beaucoup de recherches derrière.



un excellent roman noir à partager

ma chronique avec une interview de l'auteur pour la Voix du Nord à découvrir sur mon blo
Lien : https://happymandapassions.b..
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