Citations de Jessie Magana (117)
Virginia Woolf naît en 1882 dans une famille d'intellectuels de Londres. Parce qu'elle est une fille, elle n'entre pas dans une prestigieuse école, comme ses frères. Elle passe son temps à explorer l'immense bibliothèque de son père. Sa vocation est née : elle deviendra une des plus grandes écrivaines du XXe siècle et un symbole pour les luttes des femmes.
Le port du voile islamique suscite de violents débats en France. Tout le monde semble avoir son avis sur la question. Droit fondamental des femmes à pratiquer leur religion ou signe de leur oppression ? Les avis sont partagés.
En France, en 2018, la loi a renforcé les mesures pour sanctionner les agresseurs. Le mouvement # MeToo a permis une augmentation du nombre de plaintes pour agressions sexuelles et pour violences. Par ailleurs, des campagnes d'information sur tout le territoire ont été mises en place, ainsi qu'un NUMÉRO D'APPEL NATIONAL, le 3919, qui permet aux femmes battues d'être écoutées et conseillées.
En 2017, en France, selon le ministère de l'intérieur, une femme décède tous les trois jours à la suite de violences physiques. Et tous les milieux sociaux sont concernés par la violence domestique, qui peut aussi prendre la forme insidieuse du harcèlement psychologique. Mais seulement une femme sur dix porte plainte par crainte de briser la vie familiale et d'affronter la procédure pénale.
En France, selon le secrétariat d'État chargé de l'Égalité entre les femmes et les hommes, chaque année, 225.000 femmes subissent des violences au sein de leur couple. Les violences représentent donc un problème sociétal majeur et une véritable discrimination à l'encontre des femmes.
C'est que bien souvent le doute est jeté sur la victime : elle a dit non mais pas assez fort, elle ne s'est pas débattue... Cette absence de défense, ou de défense trop faible, interprétée comme un consentement par les violeurs, est en fait due à un reflexe naturel. En cas de danger de mort, le cerveau, pour se protéger, se - déconnecte -. La victime est paralysée. Même si elle s'est défendue, on va souvent prétendre qu'elle a provoqué ce qui lui est arrivé : elle était en jupe, elle se promenait seule le soir, elle avait bu, etc. C'est sous-entendre que le désir de l'homme est irrépressible, qu'il est attisé par la vue des jambes d'une femme au point qu'il ne peut être contenu.
C'est considérer que les hommes ont des besoins sexuels comme on a besoin de manger. Orles hommes, comme les femmes, sont capables de se passer de manger quand il le faut.
Pourquoi ne seraient-ils pas capables de maitriser leur pulsions ?
Enfin, jeter le discrédit sur la victime, c'est nier les viols sur les enfants, les personnes âgées, les viols en plein jour sur des femmes en pantalon, etc.
La question centrale est celle du consentement :un viol ou une agression sexuelle, c'est quand la victime a dit non, mais que son agresseur n'en a pas tenu compte. On pense souvent que lors d'un viol, l'agresseur se sert d'une arme ou donne des coups. Mais dans la grande majorité des cas, les viols sont commis sans arme, par une personne connue de la victime. Il est donc très difficile de prouver le viol. C'est parole contre parole. Or beaucoup de victimes effacent des peuvent, se lavent ou tardent à porter plainte çà cause de la honte ressentie.
En France, un femme est violée toutes les sept minutes. Mais seule une victime sur dix porte plainte et 98 % des viols demeurent impunis.
Ces trois chiffres sont révélateurs : parce qu'il touche au sexe, le viol reste un tabou. Les victimes ont honte de parler.
Surtout, elles ont peur de ne pas êtres crues, d'entendre dire qu'elles - l'ont cherché -.
En ce sens, le viol est l'expression ultime du sexisme.
Pour ces raisons, seule l'éducation à l'égalité des sexes dès le plus jeune âge semble la voie pour encourager une réparation plus égalitaire des taches et pour tendre vers un rééquilibrage.
Les stéréotypes font le lit des discriminations : puisque les filles sont peureuses, elles vont moins sortir, moins courir, ne pas vouloir se battre, ne feront pas la guerre donc seront exclue du pouvoir. Quand aux garçons, ils sont sommes de se conformer à l'Ideal de la force masculine. Ce schéma se retrouve dans tous les domaines de la vie -politique, professionnelle, scolaire - et limite le champ des possibles pour les deux sexes.
Les stéréotypes sexistes se sont construits au fil du temps. On associe aux femmes la passivité ou la douceur ; aux hommes leurs contraires : l'action ou l'agressivité. Quand on pense que, par définition, par - nature -, les femmes sont plus passives que les hommes, on crée un stéréotype, c'est-à-dire une croyance partagée.
La rumeur naît souvent à l'initiative d'ne personne ou d'un groupe qui souhaite faire souffrir, se venger, ou s'amuser de la crédibilité des autres. Il existe toutes sortes de rumeurs, dirigées aussi bien contre les hommes que contre les femmes. Mais celles qui touchent à la sexualité, en particulier celle des femmes, ont le plus de prise.
La rumeur est à l'origine un bruit confus, provenant d'un lieu où plusieurs personnes sont rassemblées . Par extension, elle est devenue un bruit qui se répand, à la provenance incertaine et à la véracité douteuse. À l'heure de l'Internet mobile et des réseaux sociaux, la rumeur a pris une ampleur phénoménale. Avec des conséquences parfois dramatiques.
Grace à l'intersectionnalité, les personnes qui subissent plusieurs formes de domination sont prises dans leur globalité. C'est une forme de convergence des luttes : sexisme, racisme, xénophobie, islamophobie, transphobie, classisme - stéréotypes contre les plus pauvres - sont reliés entre eux et définis les uns par rapport aux autres pour mieux être combattus. Un bon moyen de s'interroger sur la tolérance et le respect de l'autre.
La domination d'un groupe sur un autre peut prendre de multiples formes : domination des hommes sur les femmes, des Blancs sur les Noirs, des riches sur les pauvres, etc. C'est une évidence, une femme blanche d'un milieu aisé ne va pas subir les mêmes discrimination ou les mêmes violences qu'une femme noire d'un milieu pauvre. Et même si elles demeurent égales devant la loi, ces femmes ne sont pas prisonnières des mêmes stéréotypes.
Racisées. Le terme racisées des personnes issues d'un groupe dit racial - noires, arabes, roms, etc. -. Quand elles sont femmes ou homosexuelles, ces personnes subissent donc plusieurs formes de discrimination. De nombreux mouvements se définissent comme - intersectionnels -c'est-à-dire luttant contre le sexisme, le racisme, l'homophobie, etc.
Mais pour faire vendre et créer le buzz autour d'une marque, la nudité ne suffit pas, il faut simuler l'acte sexuel et si possible choquer... Et cela au détriment des femmes. Cela étant, les hommes commencent aussi à se dénuder et à devenir des hommes-objets.
Enfin, les risques de précarité sont encore accrus pour les femmes élevant seules leurs enfants. Dans 90 % des cas, les familles monoparentales sont constituées de femmes.
Précarité. En France, la précarité et la pauvreté frappe plus les femmes que les hommes. En 2015, selon l'INSEE, 4,7 millions de femmes avaient un niveau inferieur au seuil de pauvreté. 70%des - travailleurs pauvres - sont des femmes et le risque de précarisation est aggravé par les familles monoparentales, très majoritairement constituées de femmes.
En 2000, la loi sur la parité impose ainsi aux partis politiques de présenter un nombre équivalents de femmes et d'hommes pour les scrutins de liste : élections municipales, régionales et européennes. Mais cette approche ne fait pas l'unanimité : l'électeur choisit-il une femme pour ses qualités personnelles ou pour sa qualité de femmes ? Figure-t-telle sur une liste de candidats en position éligible pour ses compétences ou parce que c'est obligatoire ?