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Citations de Ji Yun (10)


Un certain Wang, petit clerc de la sous-préfecture de Xian et scribe émérite, était maître dans l'art de soutirer de la monnaie aux gens, mais chaque fois qu'il avait amassé une somme, survenait immanquablement un événement inattendu qui l'obligeait à la dilapider !
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Puis, on dit que les tigres ne dévorent pas les ivrognes, ces derniers ignorant la peur. D’une façon générale, quand on a peur, le cœur bat la chamade, l’esprit s’éparpille, et quand l’esprit s’éparpille, les démons en profitent. Quand on n’a pas peur, le cœur est ferme ; quand le cœur est ferme, l’esprit est intact, et quand l’esprit est intact, les forces délétères n’ont pas prise sur lui.
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D'une façon générale, quand on a peur, le cœur bat la chamade ; quand le cœur bat la chamade, l'esprit s'éparpille, et quand l'esprit s'éparpille, les démons en profitent. Quand on n'a pas peur, le cœur est ferme ; quand le cœur est ferme, l'esprit est intact, et quand l'esprit est intact, les forces délétères n'ont pas prise sur lui.
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Zhu Qingyun m'a raconté qu'il se promenait un jour au bord de l'eau en compagnie de Gao Xiyuan ; c'était le printemps, au début de la débâcle, et l'eau était d'un vert et d'une lumière admirables.
"Il me revient en mémoire, dit Gao, ce distique de la fin des Tang :
"Ecailles des poissons, éclat pourpre adorable,
Plumage des colverts, naturelle émeraude"
Pas un mot qui y parle des eaux printanières, et pourtant, la pureté de l'onde, lisse comme jade, on croit l'avoir devant les yeux ! Dommage que j'aie oublié le nom de l'auteur."
Zhu réfléchit et, avant qu'il eût répondu, on entendit derrière un vieux saule une voix humaine qui disait :
" C'est un poème de Liu Xiyi, du début des Tang, et non pas de la fin des Tang!"
Ils se précipitèrent pour voir qui avait parlé, mais ne trouvèrent personne. Zhu s'inquiéta :
"Voilà, dit-il, que je vois des fantômes en plein jour !
-- Des fantômes de ce genre, rétorqua Gao en souriant, c'est plutôt bon signe d'en voir ! La seule chose à redouter, c'est qu'ils ne consentent pas à apparaître !"
Après une triple salutation à l'arbre, ils reprirent leur promenade.
Au retour, ils vérifièrent dans les poèmes de Liu et trouvèrent en effet le distique.
...
(Moralité ...)

p. 416
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Dans la province du Gansu, il y avait un vieillard assez riche dont le nom de famille était Du et qui habitait une ancienne demeure au milieu de la campagne, près de nombreuses tanières de renards et blaireaux. Il détestait leurs hurlements la nuit et les enfuma pour les chasser. Soudain, sa famille le vit assis dans la salle de réception tandis qu'exactement au même moment, un vieillard absolument identique était assis dans le bureau. Partout où l'on pouvait aller ou s'asseoir, il y avait ce même vieillard, il devait y en avoir au moins dix ; tous s'occupaient des affaires de la maison et donnaient des ordres de la même façon. Les femmes fermèrent les portes pour éviter que cela ne se sache .
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D'une façon générale, quand on a peur, le cœur bat la chamade ; quand le coeur bat la chamade, l'esprit s'éparpille, et quand l'esprit s'éparpille, les démons en profitent. Quand on n'a pas peur, le cœur est ferme ; quand le coeur est fermé, l'esprit est intact, et quand l'esprit est intact, les forces délétères n'ont pas prise sur lui.
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Mon oncle paternel Mu'an m'a raconté l'histoire de deux jeunes gens qui étudiaient ensemble dans un monastère bouddhique. Sous la lampe, l'un imita le fantôme d'un pendu et se plaça devant l'autre, qu'il vit sur le point de s'évanouir de terreur.
" C'est moi, lui cria-t-il aussitôt, n'aie pas peur !
-- Bien sûr que c'est toi, repartit l'autre, mais la chose dans ton dos, qui est-ce ?"
Le plaisantin se retourna ... et vit un véritable démon pendu !

Apparemment, les germes de nos idées artificieuses trouvent un écho dans l'esprit artificieux des démons, qui y répondent dans le même registre. Belle illustration de la parabole de "la mante qui attrape une cigale" (mais qu'un loriot menace par-derrière).

p. 504
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Faux numéro.
Feu mon père le sieur de Yao'an m'a conté qu'en l'an 7 de l'ère Yongzhen, il se présenta aux examens de doctorat et partagea une chambre avec un licencié de la sous-préfecture de Xiong nommé Tang.
En pleine nuit, Tang vit soudain une démone échevelée soulever le store et déchirer sa copie, dont les morceaux voletèrent en tous sens dans la pièce comme autant de papillons.
Tang, qui était d'une nature ferme et droite, n'éprouva aucune peur, mais s'assit et demanda :
"Dans une existence antérieure, je ne sais, mais dans cette existence-ci en tous cas je n'ai fait de mal à quiconque ; alors, que signifie cette intrusion ?"
La démone, déconcertée, le regarda fixement et recula d'un pas en rétorquant :
"Vous n'êtes pas le numéro quarante-sept ?
- Je suis le numéro quarante-neuf !" dit Tang.
Il faut dire que, les deux chambres voisines étant vides, la démone avait omis de les soustraire dans son décompte. Elle dévisagea longuement Tang, puis salua en s'excusant du dérangement et s'en fut.
Peu après, on entendit des cris et du brouhaha au numéro quarante-sept, où le candidat était frappé d'un mal subit.
Cette démone n'avait vraiment pas les idées claires ...

p.159
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Histoire que m'a contée He Li'an.
On rapporte que, sous les Ming, un jeune lettré qui cheminait seul parmi fourrés et broussailles entendit psalmodier un texte. Il se demanda comment cela pouvait se faire dans cette lande déserte, chercha, et tomba sur un vieillard assis parmi les tombes et entouré d'une bonne dizaine de renards accroupis et tenant chacun avec respect un volume.
Lorsque le vieillard aperçut l'arrivant, il se leva pour l'accueillir, et tous les renards, toujours tenant leur livre, se mirent debout comme des humains. L'étudiant se dit que, puisqu'ils étudiaient, ils ne pouvaient en aucun cas être nuisibles, et s'assit donc à la place qu'on lui offrait courtoisement.

p. 241
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Certains disent qu'il a assassiné une foule de gens, et ils ne comprennent pas que le Ciel n'ait pas supprimé sa personne au lieu de celle de son fils : il y aurait erreur de châtiment.
En réalité quand le crime n'atteint pas son apogée, le châtiment ne frappe pas la femme et les enfants ; quand le mal n'atteint pas son apogée, les calamités ne touchent pas les générations suivantes. Et si c'est son fils qui fut frappé, c'était afin qu'il fut manifeste que le malheur pouvait toucher sa descendance.
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