Nationalité : France
Né(e) : 1961
Né(e) : 1961
Biographie :
Michel Imbert enseigne à l'école d'architecture de Toulouse.
Depuis quelques années, parallèlement à une pratique artistique contemporaine, il s'est tourné vers l'écriture pour mettre en scène sa connaissance de la société chinoise moderne.
II est l'auteur de cinq romans policiers chinois parus aux Éditions de l'Aube sous le pseudonyme de Mi Jianxiu (Bleu Pékin, 2007, Rouge Karma, 2005, Jaune Camion, 2006, La Mort en comprimés, 2008 et Lotus et bouches cousues, 2009).
En 2010, il a publié son premier polar sous son vrai nom : Les disparus du laogaï chez Le Rouergue.
Il vit dans le Gard.
Michel Imbert enseigne à l'école d'architecture de Toulouse.
Depuis quelques années, parallèlement à une pratique artistique contemporaine, il s'est tourné vers l'écriture pour mettre en scène sa connaissance de la société chinoise moderne.
II est l'auteur de cinq romans policiers chinois parus aux Éditions de l'Aube sous le pseudonyme de Mi Jianxiu (Bleu Pékin, 2007, Rouge Karma, 2005, Jaune Camion, 2006, La Mort en comprimés, 2008 et Lotus et bouches cousues, 2009).
En 2010, il a publié son premier polar sous son vrai nom : Les disparus du laogaï chez Le Rouergue.
Il vit dans le Gard.
Source : Editions du Rouergue
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- Cela n'explique toujours pas pourquoi Sun a négligé l'avertissement qui lui a été donné. Voilà ce que j'appelle ne pas tenir compte de la sirène à incendie !
Ma avait son idée sur la question. Sun avait toujours été travaillé par sa conscience. Il était si naïf et si intègre qu'il s'était toujours révélé incapable de se protéger, mais la connaissance du caractère de son ancien ami, Ma ne l'avoua pas.
Ma avait son idée sur la question. Sun avait toujours été travaillé par sa conscience. Il était si naïf et si intègre qu'il s'était toujours révélé incapable de se protéger, mais la connaissance du caractère de son ancien ami, Ma ne l'avoua pas.
On lui avait toujours dit, à l’école où ailleurs, que l’État pourvoyait aux conditions de vie des gens et ne désirait rien de moins que l’harmonie sociale, mais elle avait entendu d’un autre côté des histoires atroces d’individus jetés à la rue pour ne pas avoir pu donner de bakchich à une administration corrompue. Elle ne prit pas le bus pour rentrer chez elle mais marcha comme un automate, sans voir les nuées dans le ciel et l’air se faire plus frais.
L’inspecteur raccrocha, se rendant compte que le passé était bien loin et que le réactiver ne serait jamais qu’une utopie. Ce passé, pourtant secoué par des événements graves, ne reviendrait plus jamais. Ne reviendraient plus l’insouciance et la naïveté de la jeunesse. Il resta quelques secondes les coudes sur son bureau, le menton dans les mains, sans penser à rien.
« On ne peut pas marcher en regardant les étoiles quand on a un caillou dans sa chaussure ».
Les musulmans ont des rites particuliers et beaucoup de contraintes, mais ils ne sont pas différents des Han. L’agent Rui et moi avons étudié systématiquement les plaintes liées à des vols impliquant les minorités ces derniers mois. Il est difficile de distinguer un Ouïghour d’un Ouzbek ou d’un Kazakh, mais nous sommes allés sur place réinterroger les victimes sur cette base-là. Le type identifié par l’ordinateur comme comportant quinze points de ressemblance avec le portrait-robot, ce Niuerguli, a été reconnu à cinquante pour cent par deux des victimes de vols récents.
Tout aveu mérite indulgence ; toute indocilité doit être punie avec sévérité.
Dix ans, ce n’est rien, comme l’avait déclaré ce sous-chef du bureau de la Sécurité publique. Mais en dix ans, que de grandes choses accomplies ! À l’ombre du pouvoir, le pouvoir accru ! Des émoluments versés aux plus hautes instances faisaient taire les consciences politiques. Des pots-de-vin à une échelle industrielle pour financer les résidences des cadres supérieurs dans le Sud ou sur la rivière des Perles. Toujours plus d’argent versé pour acheter silence et pouvoir. Mais, contre la maladie, le pouvoir et l’argent ne pouvaient rien.
La journée promettait d'être chaude. Li revêtit sa plus belle veste (il en avait deux). En se rendant au ministère de la Justice en métro, il croisa un groupe de ressortissants étrangers en visite officielle, cornaqués par des membres de l'agence Xinhua. Li imaginait que pour eux, la capitale chinoise était une sorte de surface sur laquelle évoluaient les citoyens à la manière d'une mécanique bien huilée, autoritaire et sage. Ils ne se doutaient pas des manigances et des haines implacables qui se jouaient sous le vernis policé.
Les activités des champs se réduisaient, aussi les femmes furent affectées à la fabrication d’espadrilles pour une usine populaire de Yichang. Les hommes, eux, continuaient le déboisement et le débitage des billes en planches. La chemise de Meimei commençait à se tendre sur son ventre : elle avait de plus en plus de mal à se baisser, à cacher son état. Ses camarades n’osaient rien dire. Celles qui pratiquaient les jeux de la barrière, comment parvenaient-elles à ne pas tomber enceintes ?
Pour éviter tout détournement d’énergie productive, cette barrière évitait que mâles et femelles ne se rencontrent et ne se lient. Les laquais du capitalisme et les salauds de droite, tous confondus dans l’abstinence, pourraient toujours lustrer leur tige de jade s’ils en avaient encore la force après le travail. Les amours illicites étaient de toute façon prohibées dans tout le pays, qui fonctionnait comme une immense caserne. Da Han fit du sexe une récompense pour les cadres du camp.
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