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Citations de Jim C. Hines (41)


Il trouvait bien étrange la manie de ces aventuriers de proclamer leur « de plein droit » tout ce qui leur tombait sous la main. Pourquoi ne pas tout bonnement admettre qu’ils volaient les monstres ? Personne n’y trouverait rien à redire. Les gobelins et les hobgobelins le faisaient constamment. D’accord, c’étaient surtout les hobgobelins qui volaient les gobelins. Mais la vie était ainsi faite. Pourquoi cette sottise selon laquelle la gaule appartenait à Barius ? Croyait-il que Straum se hâterait de la lui offrir ? Les gobelins auraient-ils dû lui donner leurs maigres trésors parce qu’ils étaient « de plein droit » à Barius ?
Pas étonnant que ce prince soit furieux et amer. Toutes ces richesses lui appartenaient de droit et aucun de leurs propriétaires n’avait le tact de le reconnaître.
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Il avait besoin de pouvoirs particuliers, lui aussi. Un raisonnement de gobelin. Ton ennemi a une dague, prends une épée. Il a deux compagnons, amènes-en douze. À ce que Jig comprenait de la magie, il n’avait que deux possibilité. Suivre l’exemple du sorcier ou celui du nain. L’un comme l’autre possédaient une forme de pouvoir. Jig devait juste décider quelle magie il voulait à ses côtés.
Un choix cornélien. Apprendre à parler aux dieux ou devenir un type bizarre, robe et tatouages à l’appui, et mener une bataille perdue d’avance avec son propre esprit. Le crâne chauve de Jig – merci Titache – le faisait déjà trop ressembler au sorcier. Il s’écarta de la fontaine et s’assit aux côtés de Darnak. Entre deux anomalies, plutôt choisir la moindre.
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Une idée fabuleuse, au premier abord. Jig dut lutter contre un accès de jalousie. Pourtant, en y réfléchissant bien, il se demanda si ces pouvoirs étaient toujours une bonne chose. Jusqu’où iraient des brutes comme Porak s’ils savaient que leurs victimes se remettaient de presque tout ? Plutôt que de jeter un rongeur dans le seau à gadouille, pourquoi ne pas flanquer le feu à Jig lui-même ? Ne serait-il pas plus drôle de passer l’après-midi à jouer à « allumer le gobelin » ? Surtout si la victime revenait le lendemain, comme neuve, prête à reprendre à zéro.
Les dieux n’étaient pas si bêtes. Le fait qu’ils ignorent son espèce montrait à Jig combien ils comprenaient le danger de donner de tels pouvoirs aux gobelins.
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Malgré leur nombre et leur force, les hobgobelins n’avaient aucune chance. Jig reconnut à peine les aventuriers qui, quelques minutes plus tôt, s’invectivaient en hurlant tels des gosses. Ils se battaient comme un seul homme, alors que les hobgobelins se gênaient autant qu’ils combattaient l’ennemi.
Voilà la clé, comprit Jig. Faire confiance à ses compagnons dans la bataille. Barius ne s’occupait pas de son flanc gauche ouvert. Il comptait sur Darnak pour démolir quiconque l’attaquerait de ce côté. Ni l’un ni l’autre ne sourcillaient quand Ryslind décochait ses flèches entre leurs têtes pour atteindre une gorge ou une poitrine de hobgobelin. Des gobelins n’auraient jamais pris le risque de se poster devant un de leurs archers. Trop grande était la tentation de toucher « par accident » qui avait volé votre ration, insulté votre famille ou marché sur vos pieds la veille au dîner.
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— Je comprends qu’on vienne rechercher les corps, dit Ryslind en regardant Jig. Mais pourquoi les tiens auraient-ils nettoyé le sang par terre ?
— Pourquoi récupérer ces cadavres ? demanda Jig. On a assez à manger, ces derniers temps. »
Riana saisit le sous-entendu. Son teint vira au vert et elle serra les mains sur son ventre.
« Pour les enterrer comme il faut, suggéra Barius.
— Vous enterrez vos morts ? » demanda Jig, abasourdi.
Bon, il était peut-être plus facile de creuser en surface que dans la roche impénétrable de la montagne. Il était plus facile encore de les laisser aux vers et autres charognards.
« Pas toujours, fit Darnak. On les brûle parfois sur des bûchers pour que leurs éclats montent aux cieux.
— C’est dégoûtant », lâcha Jig sans réfléchir.
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« La Gaule de la Création », répéta Jig. Tout gobelin en avait entendu parler, mais aucun précisément. Ils savaient trois choses : un, ce très vieux bâton était doté d’un énorme pouvoir magique ; deux, il était caché en sécurité au cœur de la montagne depuis des lustres ; trois, s’en emparer était un moyen sûr et alambiqué de mettre fin à ses jours.
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Ses doigts touchèrent un anneau de métal froid au bout de l’os desséché.

Un bracelet ? Il en avait la taille. Un ovale large comme son biceps, idéal pour un poignet humain. Il sentit un embossage de caractères gravés sur la face intérieure. Étrange. Qui gravait ses bijoux sur l’intérieur et laissait nu et moche leur côté visible ?
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Jig détestait la corvée de gadouille.

Le travail lui-même, il s’en fichait. Il aimait l’odeur métallique de la grotte aux alambics, où le sang de la semaine passée caillait dans les bassines, où des restes de champignons vénéneux séchaient dans les plats. Jig ne se plaignait jamais de gratter le fond des gamelles, et d’ajouter résidus, graisse bouillie et toiles d’araignée à un brouet verdâtre qui puait la plante pourrie. Il aimait touiller cette soupe grumeleuse qui se lissait en belle glaire gélatineuse dans le chaudron géant.

Sa tournée ne l’ennuyait pas non plus : un gros seau à l’épaule, les mollards de gadouille à verser çà et là. Bon, il fallait faire attention de ne pas s’en éclabousser la couenne ; rien de plus facile. Même inerte, le mélange provoquait des cloques en deux secondes. La gadouille allumée, ses flammes jaunes et vertes ne s’éteignaient plus. Voilà pourquoi on s’en servait pour éclairer la tanière. Mais Jig prenait ses précautions. Il n’y avait laissé aucun doigt toutes ces années, à l’inverse des autres chargés de gadouille.

Jig s’en serait parfaitement contenté, s’il n’avait pas été le seul de sa génération encore de corvée de gadouille.
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Bi Wei a posé le stylo sur la table entre nous. " Bi Sheng n'enseignait pas ce genre de magie.
- Ce n'est pas de la bibliomancie non plus. Je ne sais pas précisément comment ça marche. J'espérais qu'ensemble nous arriverions à le comprendre. À condition que vous acceptiez d'essayer...
- Bien sûr qu'elle va essayer." Lena me regardait comme si je venais de demander si la Terre était ronde. "Deux geeks comme vous, qui aimez autant ces trucs l'un que l'autre. Une énigme vieille d'un millier d'années qui pue la magie oubliée ? Tu crois un instant que Wei tournera le dos à ça ? "
L'intéressée a souri. "Quand commençons-nous ?"
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Ponce de León a froncé le nez. « La fantasy moderne ne représente guère mieux qu'une fuite puérile de la réalité et une nostalgie anachronique envers une époque qui n'a jamais existé. Je n'en comprends pas l'intérêt.
— C'est parce que vous êtes un naze. »
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Un sourire étrange a joué sur les lèvres de Ponce de León. Avec lenteur et soin, il a lissé la feuille comme s'il s'agissait d'un Van Gogh perdu au lieu d'un dessin idiot au crayon. « Voilà, c'est là que la magie naît. Quoi qu'il arrive, nul ne pourra jamais t'enlever cela. »
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Je n'ai encore jamais rencontré d'être qui n'était pas beau. Les gens ont simplement oublié comment regarder.
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En termes magiques, je manipulais une matrice partiellement effondrée d'énergie potentielle à travers un portail ouvert maintenu par ma conviction et ma volonté propres. En termes pratiques, cela revenait à porter un labrador sur une corde raide tout en se faisant doubler à toute vitesse par un écureuil.
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« Je... Je sais. » J'ai aussitôt grimacé. Han Solo pouvait prononcer cette réplique en ayant l'air cool. Moi, je me suis juste senti grotesque.
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« Parfait. » Je me suis épousseté. « Dans ce cas, je crois que le moment est venu pour une phrase célèbre : “Conduisez-moi à votre chef.” »
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« Me rencontrer c'est m'adopter. »
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J’ai récupéré Le Miroir de Vulcain, feuilleté les pages jusqu’à retrouver la magie dont je m’étais servi plus tôt. De l’autre main, j’ai attrapé le disrupteur, l’ai replongé dans le livre, laissant le texte reformer l’arme endommagée sous sa forme originelle et fonctionnelle avant de l’en ressortir. Pas la tactique la plus sûre, mais une attaque de vampires figurait en bonne place sur la liste des circonstances atténuantes.
Casquette a fini par se libérer dans un hurlement bestial, emportant un bon pan du mur avec lui. Tandis qu’il chancelait vers Mel et Lena, j’ai visé et pressé la détente. Il s’est volatilisé dans un jaillissement d’énergie verte.
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— Qu’avez-vous fait du pailleté ? a demandé Deb.
— Je l’ai renvoyé chez lui. »
Je me suis exclamé : « Tu l’as laissé s’en aller ? Comment sais-tu qu’il ne reviendra pas ? »
Lena a souri d’un air innocent. « Parce que je l’ai prévenu que si je le revoyais, j’utiliserais sa main comme engrais ; mais que, s’il partait comme un gentil garçon, je la lui posterais plus tard dans la semaine. Du coup, tant que j’y pense : il y a une main de vampire dans la machine à glaçons de ton congélateur. » Voyant ma mine horrifiée, elle a ajouté : « Ne t’inquiète pas. Je l’ai emballée dans deux sachets.
— Quand je fantasme que tu débarques chez moi, je ne me figure certainement pas ça comme ça », ai-je protesté.
Haussement de sourcils de sa part.
« Désinhibition, a rappelé Deb.
— Ouaip. » Je me doutais que je regretterais tout cela par la suite mais, pour l’instant, je n’arrivais pas à m’en soucier. « Je t’ai toujours imaginée aimant les grands espaces. Je nous voyais rouler ensemble dans l’herbe. Peut-être sous la pluie. Mais les pieds nus, très clairement.
— Voire prenant une barque après le boulot et faire l’amour sur la rivière ? » Devant l’air exaspéré de Deb, Lena a rétorqué : « Quoi ? Je travaille à mi-temps pour l’Office des parcs naturels. Je possède la clé des remises à bateaux.
— Ça serait chouette aussi, ai-je approuvé en changeant de position.
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Une puanteur de fourrure brûlée s’est attardée dans l’air. « J’aimerais savoir à quelle espèce il appartient.
— Tu veux son pedigree ? » Lena n’était même pas essoufflée.
« Certains vampires obéissent à la loi de la conservation de la masse, ce qui signifie que plus nous tuons de rats, plus nous le blessons. D’autres se régénèrent simplement en changeant de forme. » La horde avait battu en retraite, mais je voyais les yeux scintiller dans la pénombre. J’ai haussé la voix. « Vous tous ! Je sais ce que vous pensez, et vous avez raison. Si vous vous ruez sur nous, nous n’arriverons pas à vous contenir. Heureusement, ce petit flingue comporte un mécanisme d’autodestruction. Je bascule l’interrupteur et la batterie passe en surcharge, ce qui nous anéantira tous. »
Les rats n’ont pas bougé.
« Tu as tué Ray pour découvrir ces archives, mais tu n’as pas su en contourner les protections. » Un vampire n’en aurait effectivement pas eu les moyens, mais un automate, si. Lequel avait ravagé tout le bâtiment, brisant les sortilèges qui protégeaient les livres, et laissé le vampire entrer sous forme de brume, de meute de rats ou que sais-je encore. Une seule personne pouvait donner cet ordre à un automate. « Qu’as-tu fait de Gutenberg ? »
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— Les vôtres veulent me voir. Ils ont envoyé plusieurs invitations, alors j’en ai déduit que c’était urgent.
— Tout est toujours urgent. » Il a reculé pour nous laisser entrer. « Je croyais que l’immortalité enseignait la patience. En fait de patience, on se retrouve avec des vampires filant dans tous les sens à des vitesses surhumaines, encore plus stressés qu’avant leur mort. » Quelque part dans la maison, un petit garçon s’est mis à pleurer, les sanglots virant bientôt au hurlement strident. Kyle s’est excusé d’un sourire. « Je reviens tout de suite. »
Lena m’a jeté un regard sceptique tandis que nous lui emboîtions le pas. J’ai tâté ma poche. « L’aimant d’amour ; merci L. Frank Baum, créateur de l’univers d’Oz. Sa magie finira par s’épuiser, mais elle devrait accélérer un peu les tractations. »
Ma camarade m’a attiré contre elle. « J’ai pigé, tu aimes te la raconter ; mais la prochaine fois, j’apprécierai que tu me tiennes au courant de tes plans, OK ?
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