Citations de Jo Colleen (59)
Le monde magique étant constitué de plusieurs peuples, chacun d’eux a dans ses racines une vision particulière de la magie. Entre les elfes, les fées, les faunes, les gobelins, les centaures, les sorciers et la multitude de petits peuples, ça fait beaucoup à apprendre.
— Mais cela en valait la peine. Je remercie ma sœur de m’avoir ouvert les yeux. Margaret, tu vaux tous les papillons de la Terre. Qu’ils recouvrent tous la liberté si celle-ci implique que je puisse encore t’aimer.
Si les miracles font vendre, les malédictions et les greniers hantés, apparemment pas
Les livres permettent autant de s’évader que d’apprendre à se connaître soi- même.
« Fuir loin de toi revient à m’arracher le cœur. Je préfère te le remettre et croire en notre bonheur. » Lawrence
Je m’enfonce dans un gouffre à l’intérieur duquel les ombres se dissipent au profit d’une unique certitude : lui seul est capable de combler mon âme.
La profondeur de sa voix me tire hors des limbes. J’ouvre les paupières et tombe sur le visage soucieux de Lawrence à quelques centimètres du mien. Mon monde se remet en place.
— Respire.
Je lui obéis. Sa main posée sur ma poitrine me donne un ancrage à suivre. La peur s’évacue en même temps qu’il presse un peu plus son autre main sur la mienne. Je me raccroche à la douceur tortueuse de ses yeux. Au moins, là, je sais pourquoi je souffre.
Le calme revient malgré les perles de sueur sur mon front. Lawrence se lève de mon lit sur lequel il était assis et remet une mèche de cheveux cendrés à sa place. Il me retire sa chaleur et me laisse vide.
Des amis…
J’abandonne Lawrence au milieu des cétoines sous cloches et des papillons encadrés dans la galerie d’entomologie entreprise par Père. Il me darde d’un regard dont j’ai du mal à saisir la teneur, comme s’il craignait de ne pas être le bienvenu dans cette maison.
Aucun risque.
Mère va l’adorer.
Je ferme la bouche pour prendre le temps de peser mes mots. Je ne sais plus à qui je m’adresse.
À mon patron qui ne tolérera pas ce qui me passe par la tête.
À l’ami perdu qui me regarde déambuler comme un damné.
À l’amant éconduit avant même de s’être pleinement déclaré.
Ne pas savoir ne doit pas nous empêcher d’avancer. Même si tu sais ce que l’Histoire réserve à notre monde, profite de cette paix pour écrire la tienne.
— Où suis-je ?
— Chez moi, me répond la jolie femme. Dans un hôtel.
— Un hôtel ? La dernière chose dont je me souviens est d’avoir survolé un établissement avec des gamins avant de finir dans un étang.
Les trois paires d’yeux s’écarquillent. Manifestement, ma description ne leur dit rien… Le médecin rassemble son courage pour me cuisiner.
— Que voulez-vous dire par survoler ?
— Bah, en avion !
Ils échangent des regards inquiets.
Étrange…
Depuis plusieurs mois, la population voit défiler au-dessus de leurs têtes ces engins, qu’ils soient ceux de la Luftwaffe allemande ou ceux de la RAF anglaise.
Pourquoi ne semblent-ils pas au courant ?
— Quel jour sommes-nous ?
Le toubib me questionne pour évaluer mon niveau de lucidité.
— Euh… je ne sais pas trop combien de temps j’ai été inconscient.
— Dans ce cas, quel mois ?
— Août.
Le médecin acquiesce.
— De quelle année ?
— Non, mais attendez, doc, je ne suis pas paumé à ce point !
— De quelle année ?
Il insiste d’une voix douce qui tranche avec mon impatience.
— 1942 !
Je crois que je les ai perdus.
Je n'aime pas les dieux.
On attend trop d'eux et on leur prête tout un tas de conneries. J'en suis la preuve.
— Cette lutte est vaine, Athénaïs. Il ne faudrait pas écorner sa lugubre réputation. Imagine qu’il devienne un gars bien. Pire, un type gentil.
— La ferme, le môme !
Tout en ce lieu frôle l'inconvenance. Oubliez les titres de noblesse. Nous ne sommes que d'éphémères humains en ce bas monde. La vie est trop courte pour se prendre au sérieux.
Nous débouchons enfin dans une vaste salle où se trouvent les voies du chemin de fer atmosphérique. Drôle de machine. Ce train souterrain fonctionne grâce à la magimécanique, comme tout ce qui est du ressort de l'ingéniérie dans notre monde. Les navettes en forme de capsules cuivrées sont propulsées dans des tunnels d'un bout à l'autre du pays, comme un bouchon que l'on ferait sauter d'une bouteille de Pommebulles. Il y a sous le pays tout un réseau inconnu de l'Autre-Monde. Le transport pour Goodport est plein ce matin. Tous les élèves de cette partie du comté s'y pressent pour attraper le vaisseau qui les mènera à Victor's Rock.
Le monde magique étant constitué de plusieurs peuples, chacun d’eux a dans ses racines une vision particulière de la magie. Entre les elfes, les fées, les faunes, les gobelins, les centaures, les sorciers et la multitude de petits peuples, ça fait beaucoup à apprendre.
Je lui ai promis d'être à ses côtés. Je tiendrai parole aussi longtemps que ma vie verra le soleil de ses matins.
Nous avons commencé notre histoire par la fin du conte : le mariage.
Je m’enivre de chacun de ses baisers. Mes bras retiennent son souffle devenu nécessaire à ma propre existence. Sans elle, je le sais, j’étoufferais.
Nous avons tous une part de notre enfance cachée au fond de notre cœur.