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Critiques de Joanne Harris (218)
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Chocolat

Vianne et sa petite fille Anouk s’installent à Lansquenet, village du sud-ouest de la France. Immédiatement, les langues vont bon train, car Vianne ouvre une chocolaterie juste en face de l’église, le premier jour du carême. Pour Francis Reynaud, le curé de Lansquenet, il s’agit d’une attaque aux mœurs et au sens sacré du carême. Il va tout faire pour combattre l’influence sucrée de Vianne sur le village et tenter de garder les habitants sous son contrôle. Et pour gagner son combat, il est prêt à tout, même au pire, au nom d’une foi qui confine au fanatisme. Mais Vianne sait se défendre et lutter contre l’autorité délétère du prêtre et de ses cohortes de grenouilles de bénitier. Sans être anticléricale, son athéisme est franc et simple. « Je ne crois pas que ce col blanc vous donne l’exclusivité de l’accès au Divin. » (p. 284) Et dans la boutique La céleste praline, on croise une vieille femme un peu folle, un célibataire et son chien, une cleptomane et des gitans. Un joyeux monde qui se moque d’appartenir à la sacro-sainte communauté qui reste fermée aux étrangers, aux marginaux et aux originaux.



On sent planer le fantôme de la mère de Vianne avec un passé vagabond et lourd à porter. Vianne aurait-elle des secrets ? N’est-elle pas un peu sorcière, elle qui devine les friandises préférées de chacun et qui peut voir au-delà des choses ? Vianne donne avec générosité et sans arrière-pensée, car elle sait que tout garder ne rend pas plus riche. « Tout le monde a besoin d’un petit luxe, d’un petit plaisir de temps en temps. » (p. 58) Pourquoi bouder le plaisir ? Un chocolat, une praline, un caramel, ce sont des vices bien innocents quand ils sont consommés avec le cœur, sans gloutonnerie. Du plaisir simple au plaisir défendu, il y a un pas que seules les âmes torturées et vicieuses comme celle de Reynaud peuvent franchir.



Ma première lecture de ce roman date de bien longtemps et j’en gardais un bon souvenir, mais j’avais oublié la complexité des personnages. Cette histoire est loin d’être innocente ou mièvre et j’ai pris plaisir à retrouver l’atmosphère gourmande et lourde de senteurs de la boutique de Vianne. Par ces temps de canicule, le roman de Joanne Harris ne fond pas dans la main, mais sous les yeux. Je ne sais pas si je reverrai le film avec Juliette Binoche et Johnny Depp : cette adaptation m’avait paru assez niaise.

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Chocolat

...



Et bien voilà, maintenant j’ai envie de revoir le film !
Lien : http://www.yuya.fr/chronique..
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Chocolat

Vianne Rocher, accompagnée de sa fille Anouk, débarque à Lansquenet-sous-Tannes et ouvre une chocolaterie nommée la Céleste Praline tout près de l’église et ce, en plein carême ! La goutte qui fera déborder le vase ? « Le festival du chocolat ». Sans est trop pour monsieur le curé qui décide avec quelque uns des ses fidèles de lui faire fermer boutique. Le bras de fer commence…

Les chapitres donnent voix à deux protagonistes, Vianne, athée convaincue, et le curé Francis Reynaud. Au fil des chapitres, on découvre un peu de leur enfance, leurs peines, leurs joies et leurs attentes, et somme toute deux vies diamétralement opposées… Comme leurs idées d’ailleurs !

Mais ce roman reste un vrai délice ! Car oui y a pas à dire on salive tant les descriptions faites sur le chocolat, son parfum, les douceurs et quelques gourmandises que Vianne prépare dans sa chocolaterie y sont bien dépeintes.

Et puis, Vianne est un peu magicienne et elle a un don, plusieurs même ! Son écoute, sa générosité, son sens du partage vont lui permettre d’apaiser les tensions qui règnent au sein de cette petite communauté. Et ça ce n’est pas une mince affaire !

En bref, même si je lui ai trouvé quelques longueurs et répétitions, ce roman est un hymne aux plaisirs de la vie et de la bonne table. Un régal ! Hâte de découvrir la suite…

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Chocolat

J’ai découvert l’œuvre de Joanne Harris grâce au film du même nom avec Juliette Binoche et Johnny Depp. J’en garde un excellent souvenir et je voulais connaître le roman qui avait fait naître cette histoire. Avec le recul, le film a, je trouve, un côté plus enchanteur et bon enfant, moins lugubre par certains aspects, mais en même temps moins « réel ». Ma préférence ira cependant au film, ce qui est assez rare même si cela ne s’est joué à pas grand-chose.



Nous rencontrons donc Vivianne et sa fille Anouk, deux « étrangères » qui débarquent dans un petit village du Périgord. Lansquenet a ce côté un peu cliché où le curé, Reynaud, n’est qu’un sermonneur de première, où les secrets les plus honteux sont connus de tous mais tus, où la différence n’est pas la bienvenue, où l’apparence est tout ce qui compte. Nos deux héroïnes sont rapidement cataloguées comme des perturbatrices, et l’ouverture de la chocolaterie de Vianne ne va pas arranger les choses.



Le décor est vite planté, cependant, il y a tout de suite une douceur qui s’installe malgré l’hostilité. Vivianne, notre première narratrice, y est pour beaucoup. Il y a dans sa façon de nous narrer les choses un calme, une sérénité qui rend tout de suite la lecture plaisante et douce. Elle a des moments de doutes et de colères mais impossible de se défaire de cette ambiance délicate et rêveuse. Elle est une perturbatrice, en un sens, mais pas turbulente. Elle apprivoise le village et ses habitants comme on apprivoise une bête sauvage. Elle écoute, apprend, sourit, cajole. Pas d’entourloupe, elle est vraie et sincère et de là, nous découvrons des personnages attachants pour la plupart avec des vies pleines de surprises. Il y a aussi les pommes pourries du village, ce n’est pas non plus une communauté entière de bons samaritains, loin de là, mais ils déclenchent malgré eux des événements positifs.



Une fresque pittoresque qui nous amène de rencontres en rencontres à travers les yeux d’une femme qui n’a jamais cessé de fuir depuis son enfance et qui cherche pourtant des racines où s’ancrer, un lieu où elle pourra partager ses dons et apaiser ces âmes que le curé Reynaud ne sait pas du tout gérer. Le tout saupoudré de chocolat sous toutes ses formes avec un tout petit peu de magie (mais alors un tout petit peu). Quoique en un sens, la vraie magie de ce roman est de voir Guillaume, Luc, Joséphine, Roux et les autres changer. S’ouvrir, évoluer, s’apaiser, nouer de nouvelles relations. Joanne Harris arrive parfaitement à rendre magique la nature humaine à de nombreuses reprises et c’est déjà en soit une jolie prouesse.



Bien entendu, il y a aussi de la laideur. Un mari violent, des dindes méprisantes (milles excuses aux volatiles pour cette comparaison…), un curé épouvantable, du racisme, de la méchanceté pure, de la mesquinerie et j’en passe… Mais passer à côté de cela serait un peu comme mentir aux lecteurs. Et puis, Vivianne et les autres doivent surmonter des épreuves qui les font évoluer grâce à cette bande de mécréants. Un très bon équilibre.



Parlons un peu maintenant de nos deux narrateurs. Reynaud… Mon dieu… Sans jeu de mot, le curé est pitoyable, antipathique, méprisable, égoïste, incompétent, intolérant, pourri jusqu’à la moelle, imbu de lui-même… et je pourrais continuer. Il a droit à quelques chapitres et franchement, j’ai lu le premier, les suivants pas tellement. En diagonale pour récolter quelques informations mais c’était à la limite du supportable. Ses délires psychotiques et cette façon de croire que Vivianne est en guerre contre lui… Je veux dire, le type est même pas foutu de faire son travail, à savoir guider ses paroissiens, les aider, les écouter, être bon, et il n’arrête pas de se plaindre. Des « moi je » à longueur de temps, du mépris et des critiques mesquines… A vomir. Il apporte son lot, certes, mais… je m’en serais passé.



Vivianne est comme je l’ai dit un peu plus tôt un personnage très agréable à suivre. J’ai aimé sa façon d’être, le bonheur qu’elle apporte, sa gentillesse et sa compréhension. Elle ne juge pas. Ses différentes expériences lui ont donné cette capacité à être ce qu’elle est : une femme intelligente, adorable, à l’écoute, loin des préjugés. Cependant, même si je peux le comprendre en un sens vu sa vie, j’ai trouvé qu’elle était égoïste par rapport à sa fille. Un point qui se répercute notamment à la fin du roman à savoir : font-elles partir ou pas. Dès le départ, Vivianne se convint que oui, mais on sent qu’elle va finir par de nouveau s’enfuir très rapidement. Elle se ment à elle-même et ne pense pas à ce que sa fille peut ressentir, alors qu’elle-même la vécu. Un aspect que je n’ai pas tellement apprécié.



Un très joli roman qui traite de la vie et de la mort, des choix que l’on fait, de ce qu’on décide de faire avec ce que l’on nous a donné. Une bonne morale, un petit réchauffement du cœur. Il y a cependant des longueurs qui alourdissent le récit même si l’intérêt demeure. J’ai rapidement survolé les résumés et les avis des deux tomes suivants et je pense que je m’arrêterais à Chocolat qui se suffit à lui-même.
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Chocolat

Vianne, sa petite fille Anouk et Pantoufle (le lapin imaginaire de cette dernière) ne cessent de déménager aux grés des envies jusqu’au jour où elles posent leur valise dans la petite bourgade française de Lansquenet-sous-Tanne. Elles vont subir préjugés et boycott de leur boutique de chocolats. Mais elles vont aussi et surtout faire de belles rencontres et changer les habitudes figées et les mentalités des habitants de cette petite ville.



Avec ce roman, nous lisons un récit à deux voix. La plupart du temps nous avons le point de vue de Vianne. Mais quelques chapitres nous dévoilent les pensées du curé du village : Mr Reynaud qui tente de mener son troupeau dans la voie de la rédemption même par des moyens pas très catholiques. Tout oppose ces deux personnages. On finit tout de même par sentir un glissement au fil du récit dans la façon de voir les choses du prêtre avec une fin en apothéose pour lui.



Chaque personnage secondaire représente un stéréotype : le mari violent, la bigote, l’enfant timide surprotégé par sa mère, etc. Le personnage qui m’a le plus touché est Guillaume. Il s’agit d’un vieil homme qui tente de casser sa solitude grâce à la présence de son chien. Il est vraiment touchant et est parfois moqué. Tout ceci le rend vraiment attendrissant.



Le chocolat et l’ésotérisme sont omniprésents et ne font qu’un puisque Vianne fait des divinations dans le chocolat et prédit les gourmandises préférées de chaque personne. D’ailleurs, j’ai parfois ressenti quelques longueurs pendant ma lecture à cause de passages qui n’ont pas vraiment d’utilité et en particuliers les passages ésotériques et de réflexions intérieures de Vianne.



Un roman qui m’a plutôt plus dans l’ensemble et qui est assez original grâce notamment à la plume délicate de l’auteure. Il est au final doux amer comme peut l’être le chocolat.
Lien : http://netherfieldpark.wordp..
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Chocolat

Une jolie histoire dans laquelle Vianne et sa fille Anouk s'installent dans un petit village. Elles ouvrent une chocolaterie et c'est la révolution!!!!

Elles deviennent la cible du curé et de ses ouailles : trop libres, trop peu à la messe, trop visibles ... bref pas assez dans le moule (de chocolat ;)!)

Ajoutez à cela un zeste de magie et vous comprendrez que leur installation ne passe pas inaperçue.

Sympathique lecture même si cette main mise de l'église sur le village est un peu déroutante pour un roman qui semble se dérouler de nos jours.
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Chocolat

Mon avis :







J'ai commencé ma lecture sans savoir que ce livre était une réédition et sans savoir qu'il avait été adapté au cinéma il y a déjà plusieurs années.



C'est donc une lecture pleine de surprises que j'ai eu la chance de recevoir par les Éditions Charleston.







Mon petit résumé :



Vianne Rocher et sa fille de 6 ans Anouk, débarquent le 11 février, jour de carnaval, dans la petite ville de Lansquenet sous Tannes, une petite ville contenant environ 200 habitants.



C'est donc dans cette bourgade, qu'elles vont déposer leurs valises et rénover une ancienne pâtisserie pour en faire une merveilleuse chocolaterie.



Les villageois ne voient pas cette arrivée d'un bon œil, surtout le curé Francis Reynaud .



Eh oui, cette femme très indépendante, qui élève sa fille seule, qui ouvre une boutique et en plus qui ose le défier en créant un évènement le jour de Pâques! Ce culot et cette autonomie sont loin de plaire à l'homme d'Église. Lui qui mène son village d'une main de maître, et qui a pour habitude que les villageois le suivent assidûment.



Dans sa boutique Vianne va créer une atmosphère de confiance qui amène les personnes à se confier facilement. Elle a cette aptitude de mettre les gens à l'aise et de les mettre en confiance.



C'est donc sur ces bases que Vianne et sa fille vont essayer de s'installer et de se faire accepter par tous les résidents.







Les personnages :



Vianne n'est pas une femme comme les autres. Elle a un passé peu commun, élevée par sa mère, elles ont toutes les deux fuies « l'homme en noire » de ville en ville.



Aujourd'hui, Vianne reproduit le même style de vie avec sa fille.



C'est une maman protectrice, on sent qu'elle a un amour très fort pour sa fille, elles sont d'ailleurs très fusionnelles.



Elle est aussi une femme très posée, très agréable et douce avec les gens. C'est une personne de confiance qui sait discerner et comprendre les personnes, elle lit en eux avec beaucoup de facilité.







Anouk est une petite fille exquise. Elle en a assez de déménager aussi souvent mais le fait par amour pour sa maman. Puisqu'il est difficile pour elle d'avoir des amis, elle est accompagnée par ami imaginaire surnommée « Pantoufle ».







Le curé Reynaud est quant à lui très têtu. C'est un homme très fermé d'esprit, il a ses croyances, sa façon de concevoir les choses et les gens doivent le suivre coûte que coûte. C'est un grand manipulateur.







Roux, ah ce gîtant au grand cœur ! Roux vit sur son bateau, il va là ou le vent le mène. C'est un homme qui est très à cheval sur les principes, il est très réglo.







Il y a aussi beaucoup d'autres personnages :



Armande m'a beaucoup touchée, c'est une femme d'un certain âge qui ne voit plus beaucoup sa fille ni son petit-fils. C'est une femme bouleversante.



Joséphine, est, elle aussi, un personnage touchant et poignant, c'est une femme qui a une place très importante dans ce roman. Battue et rabaissée par son mari, elle trouvera refuge et se reconstruira auprès de Vianne.



Il y a aussi Guillaume, cet homme qui est toujours accompagné de son chien...







L'auteur :



« Chocolat » est mon premier roman de Joanne Harris et ça ne sera pas le dernier.



Ce livre m'a agréablement surprise. Je n'aurais jamais pensé aimer ce style et pourtant, j'ai passé un excellent moment.



Joanne Harris a une plume fluide et agréable. Ce que j'ai aimé par-dessus tout, c' est le message de tolérance qu'elle a fait passer avec tant de subtilité et d'intelligence.



C'est une belle découverte, vraiment!







Mes ressentis :



Il y a deux narrateurs, Vianne et Francis Reynaud.



J'ai aimé suivre ces deux points de vue, ses deux personnages si différents.



C'est un roman très enrichissant.



J'ai, suite à ma lecture, regardé le film et je peux vous dire que le livre est beaucoup mieux. J'ai trouvé que le film n'est pas très bien adapté, beaucoup de points changent et c'est bien dommage, en plus les scènes sont dans le désordre et Johnny Depp n'apparaît pas beaucoup (c'est bien dommage car il est canon dans ce film!)



Je vous mets la bande-annonce un peu plus bas, au moins celà vous donnera une idée sur le film mais aussi sur l'ambiance du livre.







Pour conclure :



C'est une bien jolie découverte que je viens de faire. Je me suis déjà procuré le deuxième tome « le rocher de Montmartre » (non réédité) et j'ai bien l'intention de lire par la suite « Des pèches pour Monsieur le curé» » qui lui, est réédité aux Éditions Charleston.







Je remercie les Éditions Charleston pour cette belle découverte.



Lily
Lien : http://leslecturesdelily.ove..
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Chocolat

C'était une bonne idée de relire Chocolat car je me suis rendue compte que mes souvenirs étaient un peu flous, plus proches de l'histoire du film que de ce qui se passe dans le roman. Le dénouement n'étant pas tout à fait le même, j'aurais été tout à fait déboussolée en commençant à lire Le Rocher de Montmartre.



Par contre j'ai retrouvé l'écriture optimiste de Joanne Harris ainsi que l'atmosphère agréablement désuète dont je me rappelais bien. J'ai passé un très bon moment à Lansquenet sous Tannes et j'espère qu'il en sera de même pour la suite des aventures de Vianne Rocher et de sa fille Anouk.
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Chocolat

Dans les années 50 Vianne arrive dans un village du Sud-ouest avec sa petite fille Anouk et son lapin imaginaire Pantoufle. Elle ouvre une chocolaterie « la céleste praline » et bouleverse la vie rigoriste et bien réglée des ouailles du curé. J’ai l’impression de voir Mary Poppins débarqué avec le vent. Un peu sorcière, héritière de sa mère cartomancienne, elle écoute les histoires et soigne les âmes et la solitude avec ses potions chocolatées mais la bataille sera rude
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Chocolat

De la douceur et de la violence, de la religion et de la sorcellerie, du jeûne et de la gourmandise, de l'austérité et.... une chocolaterie !



Voici les ingrédients du recette qui fonctionne bien, avec un peu de sentiment et un soupçon de folie.

Et beaucoup de chocolats dont les amoureux des saveurs et odeurs se delecteront...



Roman frais, gourmand, agréable
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Chocolat

C’est amusant que constater que ce roman, théoriquement un roman pour adultes, souffre d’un défaut qu’on retrouve souvent en littérature jeunesse ; les personnages (et l’histoire) sont d’un seul blog, ils manquent de profondeur. Dommage, les ingrédients étaient là pour une bonne histoire.
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Chocolat

Une pure merveille !!


Dans la même veine que "le parfum" de suskin's, on vit, on sent, on s'émerveille....
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Chocolat

J’ai une passion pour le chocolat.

Mon côté féminin sans doute.

On n’ouvre pas un Hemingway sans avoir à porté de main une bouteille d’antique Bourbon; on ne se lance pas dans un roman de Peter Mayle sans quelques joyaux de la cuisine méditerranéenne à proximité des papilles; on n’ira pas au bout de cette histoire sans avoir dégusté une boite de chocolats. Mais pas celle dans laquelle pioche Forrest Gump, ceux qui, à l’image de la vie prétend-il, offrent des surprises. « On ne sait jamais sur lequel on va tomber « .

L’idéal c’est ces petits cornets que le chocolatier du coin a savamment composé. Florentins, craquelins, pralines, rochers, fruits confits enrobés de chocolat noir, pain d’épice marié au chocolat blanc, copeaux à peine dégrossis…

Mais revenons à notre propos.

Ce qui frappe dans cette histoire c’est son côté désuet. J’ai beau me convaincre que le roman a été écrit à la fin du siècle passé (le vingtième, oui! Car je rappelle à tous ceux et toutes celles qui ne voient pas le temps passer que nous avons déjà quasiment grignoté le quart du XXIème), je ne peux me défaire d’une impression d’années 50. Une époque où l’église et son curé en soutane n’étaient pas simplement le centre géographique du village.

On a tous dans un coin de notre mémoire les péripéties de la série des Don Camilo. Le curé à l’ancienne mode et le maire communiste que tout oppose, excepté une amitié souterraine, forte comme les liens du sang. Ici, ce sera l’Eglise face à un salon de thé, plus exactement une boutique dédiée au chocolat. Nous sommes dans un petit village perdu entre Agen et Montauban où l’on imagine la douceur de vivre et une certaine apathie, une indolence non feinte, une inertie qui campe les personnages dans leurs habitudes et leur façon de voir le monde, si lointain de leur préoccupations routinières. Cette jeune chocolatière va dépoussiérer un peu ce train-train englué dans les manies et les traditions.

Ca respire le chocolat à toutes les pages, ça sent la praline à tous les chapitres. Mais sous ces sucreries fortes en caco, on entrevoit le combat entre deux philosophies de la vie. Et voilà que je me souviens d’un sujet du bac. « Faut-il vivre sans passion? »

N’allez pas imaginer pour autant un lourd traité de philosophie, mais dans cette papillote se cache cette opposition fonda mentale de la vie : la raison, l’esprit cartésien et la maitrise de soi (l’histoire commence en plein carême - période de pénitence et de frugalité) d’une part et cette propension à jouir de la vie, sans limite ni retenue, laisser libre cours à ses émotions et ses envies. Quitte à s’y brûler les ailes.

Tout le long du livre, le combat que va livrer le prêtre, davantage contre lui-même, contre sa tentation des sentiments et des désirs que face au diable incarné (cette belle femme ne serait-elle pas un peu sorcière - elle connait les friandises préférées de chacun), va occulter les aléas du village, somme toute assez convenus. Une vieille dame qui n’en fait qu’à sa tête, un adolescent étouffé par une mère trop présente, une femme bafouée et maltraitée qui va se révéler, un petit monsieur qui voue à son chien une amitié profonde et sans nuance… Et puis ces gitans qui s’installent un moment sur les rives de la rivière et vont mettre le feu aux poudres malgré eux. Hymne à la différence, réquisitoire pour la tolérance mais surtout une formidable ode au plaisir sous toutes ses formes. Carpe Diem.



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Chocolat

Miam miam !! J’en veux encore…



Lansquenet-sur-Tabbes est un village du sud-ouest de la France. Les habitants y mènent une vie tranquille, un peu somnolente, et se délectent des commérages.



L'arrivée de Vianne Rocher va susciter un émoi considérable. C'est une jeune femme trop libre, trop drôle et trop mystérieuse pour plaire au curé du village. D'autant qu'elle s'avise d'ouvrir une confiserie, juste en face de l'église, la vielle du Carême. C'est pire qu'un péché. Doit-on y voir la main du diable ? En tout cas, la guerre est déclarée. Deux camps s'affrontent : les partisans des promesses célestes et ceux des délices terrestres. Le drame, à la fois violent et burlesque, éclatera à Pâques, date choisie par Vianne pour son grand festival du chocolat.



Ce roman porte sur des problématiques pourtant toujours actuelles telles que la discrimination, les stéréotypes, l'intolérance, le manque de communication, ou la misère humaine. De nombreux thèmes sont d’ailleurs abordés dans l'histoire, comme le conflit sédentaire/nomade, le fanatisme opportuniste de quelques religieux pratiquants, les malentendus intergénérationnels, l'alcool et les femmes battues. Toutefois il ne faut pas s'y tromper, le ton est résolument optimiste, souvent drôle et chacun des thèmes trouve son opposé dans le bonheur, la joie de tous les instants, l'entraide, ou l'amour tout simplement. Ça peut paraître gnangnan au premier abord, mais ça ne l'est pas et on termine agréablement surpris par cette histoire qui ne paye pas de mine dans son packaging de départ, mais qui au final est une grande réussite.



Délices des sens pour damner le pion aux rigidités sociétales, la vie gagne, et le vent, tout puissant. Langue délicieuse, délectable, qui fait saliver. . À lire pour s'ouvrir un peu l'esprit et passer un très bon moment car du début à la fin ce roman est une merveille, de beauté, de bonté, d'ouverture, d'émotion...



A déguster sans modération !

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Chocolat

Un roman drôle et qui se lit facilement mais qui n'a pas été a la hauteur de mes attentes.

Je suis sceptique sur le coté magique qui parfois fait rêver mais pour moi qui suis très terre à terre j'ai parfois eu du mal a accrocher à l'histoire.

J'ai trouvé par contre que ce roman était une belle leçon de tolérance car on voit tout au long du roman que l’héroïne et sa fille ont beaucoup de mal a se faire accepter dans ce village en pleine campagne française.

Enfin rien que le titre et l'évocation du chocolat m'ont beaucoup plu, et je m'imaginais souvent passer la porte de la boutique. A travers les pages de Joanne Harris, j'arrivais presque a sentir l'odeur du cacao... (enfin la c'est la gourmande qui vous parle)
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Chocolat

Une histoire archaïque, manichéenne et anticléricale



L'histoire avait tout pour être plaisante. Vianne, jeune femme célibataire pose ses valises dans un petit village du sud ouest avec sa fille. Elle décide d'y ouvrir une chocolaterie.

Mais c'est sans compter sur le méchant curé du village, qui règne en maitre sur ses ouailles.

Monsieur le curé voit d'un très mauvais œil cette débauche de luxure ! Quelle horreur : du chocolat !

Croyez-le ou non, dans ces années 80 (1980 !!) tout le village va à la messe, y va même en semaine et n'oublie jamais d'aller à confesse.

Dans ce village la jeunesse n'a pas la fièvre du samedi soir et ne danse pas sur "Born to be Alive". Elle va à la messe et à confesse et a des scrupules à manger du chocolat...

Ouh làlà, c'est ça l'image de la France des années 80 ??



Alors oui, l'écriture est agréable, le livre se lit facilement, Vianne &Co sont attachants, mais qui peut croire à une histoire aussi absurde ? Et que dire de cette histoire avec la mère de Vianne en filigrane pendant tout le livre qui n'a aucun intérêt ?
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Chocolat

Dans ce livre nous allons rencontrer Vianne Rocher qui va ouvrir une chocolaterie dans le petit village de Lansquenet mais dans ce village cela ne va pas être au gout de tout le monde.



Dés le début ce roman m'a perturbé.

J'ai eu un peu de mal à m'y retrouver avec ce récit à deux voix.

La première fois que Vianne a laisser sa place à Reynaud, je me suis demander qui est-ce qui parlais..

Mais au fil du roman je m'y suis vite habituer.



J'ai lu les premières 200 pages assez vite.

Ensuite j'ai eu une grosse panne de lecture concernant ce livre.

Je n'arrivais pas à me faire au fait qu'il y avais très peu de dialogue.

Mais je ne voulais pas arrêter ce livre car malgré tout je l'aime bien.

Je voulais savoir ce qui allais arriver aux différents personnages.



Je me suis attacher à certains personnages comme Joséphine qui se fait battre par son mari, ou encore à Armande la petite mamie malade mais qui ne veut pas se l'avouer, ou encore à Guillaume qui est très attacher à son chien.

Au contraire il y en a que je n'ai pas du tout aimer.

Comme par exemple Caroline Clairmont - et ses copines - qui surprotège son fils et qui veux que sa mère - Armande - aille en maison de retraite.



A la fin de ma lecture, je me suis rendu compte que je ne regrettais pas du tout d'avoir préserver et fini ce livre car c'est un livre, qui au final, m'a beaucoup plu.
Lien : http://lecturesdemarion.blog..
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Chocolat

Superbe roman, bien écrit, qui nous invite à aimer et à regarder le chocolat d’une autre façon. Je me suis régalée en lisant les descriptions des recettes des bonbons au chocolat…



J’ai suivi l’histoire de personnages attachants. Il y a Vianne femme non mariée, mystérieuse, un peu sorcière qui veut le bonheur des autres, sa fille Anouk, gaie et intelligente, la femme du patron café du village, femme battue ; Guillaume très attaché à son chien, Roux et ses amis gitans et nomades, qui s'arrêtent dans le village avec leurs péniches ; Luc, adolescent timide, bégayant, avec une mère critique et petit-fils d’Armande, une vieille femme indépendante, qui mène sa vie comme elle l'entend malgré les critiques de ses proches et des « biens pensants » du village…




Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Chocolat

Je me suis plongée avec délice dans ce roman dont j'avais découvert l'intrigue au cinéma avec la merveilleuse Juliette Binoche dans le rôle de Vianne.



Vianne justement est le personnage autour duquel tout se tisse, et l'un des deux narrateurs . Son arrivée dans le petit village français va susciter un émoi considérable car elle dénote sérieusement dans le paysage local. Elle n'a rien de la discrétion grise et maussade environnante, elle qui s'habille avec des couleurs vives, n'hésite pas à enclencher un brin de causette avec chacun, et surtout vient ouvrir une chocolaterie juste en face de l'église!



Tout le roman se déroule entre nos deux narrateurs : la mystérieuse et pétillante Vianne qui perpétue quelques traditions et superstitions magiques dans le sillage de sa mère. Et dont le passé recèle quelques zones d'ombres et de questions en suspens. Et de l'autre côté le prêtre qui voit d'un très mauvais oeil l'installation de cette boutique qui vient bousculer les âmes et les moeurs de ses "brebis", le contrôle qu'il exerce sur tout ce petit monde, et qui vient surtout ébranler sa personne dans ses véritables aspirations.



Derrière l'histoire plutôt drôle, quelques thèmes profonds sont explorés : la discrimination, l'intolérance, la famille, la vieillesse, la maltraitance...

J'ai regretté que quelques éléments placés pour piquer l'intérêt du lecteur ne soient finalement pas plus explorés comme le passé de Vianne.



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Classe à part

J'ai rapidement été prise dans le roman, à travers les points de vue de deux personnages dont un à plusieurs époques de sa vie. L'intrigue est très bien construite : nous découvrons les bétises des élèves, les petits secrets des professeurs mais tout en ne sachant pas derrière lequel se cache le narrateur. C'est d'ailleurs cette quête qui nourrit la lecture, on a envie de savoir qui le narrateur est. Au fil du roman, le lecteur comprend pourquoi le personnage principal agit dans une logique de vengeance et de destruction et cela rend le roman particulièrement envoutant.



Une belle découverte !
Lien : http://etcaetera27.canalblog..
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