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Citations de Johan Faerber (41)


Sans lard, point de roman.
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[à propos du Cid, avis de l'Académie Française]

Cédant à un goût pour l'invraisemblable, Corneille aurait livré une pièce "irrégulière" qui ne respecterait ni la règle des 3 unités ni les bienséances.
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Et la mort ne tarde pas, comme un amour qui, revenu, cherche à étreindre Proust jusqu'à la suffocation ultime.
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Longtemps Proust s'est interrogé sur la manière d'ouvrir son grand récit qu'il désire consacrer à la recherche su temps perdu et révolu [...]. Comment atteindre ces souvenirs qui seuls peuvent permettre de dévoiler ce « moi profond » que la Narrateur entend redécouvrir ? Comment ainsi restituer au moyen de la mémoire la vérité de son être la plus enfouie afin d'y découvrir combien
« l'homme est cet être sans âge fixe, cet être qui a la faculté de redevenir en quelques secondes de beaucoup d'années plus jeune, et qui entouré des parois du temps où il a vécu y flotte ... » ?
Telles sont les questions initiales qui, sans attendre, président au commencement de « Combray », première partie du roman que Proust ne réécrivit pas moins de seize fois.
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Car l'histoire de la naissance d'À la recherche du Temps perdu, c'est, avant tout, l'histoire par Proust de la recherche de son écriture.
P. 42
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(Car) le volet le plus prégnant de la maladie ne réside pas dans la "collectionnite aiguë" et l'obsession d'accumuler, ce qui la rapproche de l'addiction, mais plutôt dans l'incapacité à renoncer : "Tout mérite d'être gardé, observe Anouk le Guillou. Ce bibelot ébréché offert par une tante qu'on ne voit jamais, ces 12 bouteilles de savon liquide en promo au supermarché... Entre leurs attachements affectifs aux objets et leur peur de manquer, ces personnes se retrouvent incapables de faire des choix, et de jeter." Une récente étude vient d'ailleurs de montrer que les patients atteints de "hoarding disorder" (syllogomanie) ont une suractivité cérébrale spécifique lorsqu'on les met en situation de choisir de garder ou non un objet qui leur appartient (même s'il s'agit de vieux journaux).
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Doter un objet d'une dimension affective revient souvent à lui conférer une valeur religieuse. C'est ce qu'observe Marcel Proust pour qui les objets qui ont appartenu à un être aimé disparu sont les témoins privilégiés d'une intimité que l'amoureux ne pourra désormais plus partager. Au-delà de leur valeur sentimentale, ces objets du quotidien aussi banals qu'une simple brosse à cheveux deviennent l'occasion d'une adoration que l'affection seule n'explique pas. Sans doute ces objets sont-il à tenir pour les reliques d'une femme tant aimée qu'elle apparaît aux yeux de l'amant comme une véritable divinité. Les objets revêtent alors une dimension sacrée.
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Quels sont ces objets qui nous envahissent? Quels aspects revêtent-ils? Et qu'appelle-t-on exactement un objet? Ne faut-il pas, avant tout, commencer par définir et distinguer les objets des choses mais aussi des marchandises? Comment, d'ailleurs, sont fabriqués tous ces objets qui nous entourent au quotidien? Existerait-il une différence fondamentale entre un objet artisanal, un objet manufacturé et un objet dématérialisé comme le MP3 et, si oui, de quelle nature serait-elle? Enfin, devant leur incessante multiplication, comment parvenir à classer les objets? Comment identifier leur fonction? Ont-ils tous une utilité? Ou ne sont-ils que les témoins passifs d'une société de consommation toujours plus présente?
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Les passions politiques sont comme les autres, elles ne durent pas. De nouvelles générations viennent qui ne les comprennent plus. (page 110)
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La lutte des classes a été dûment remplacée par la lutte des places
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Dans un article du quotidien Le Figaro, la journaliste Pascale Senk revient sur un phénomène à la fois économique et pathologique : les accumulateurs compulsifs d'objets. Une fois acheté, le propriétaire ne parvient pas à se décider à jeter l'objet, même lorsqu'il a perdu toute utilité. Elle expose ici les causes profondes de ce mal des temps modernes.

Etre attaché à certains objets, c'est normal. Mais avoir du mal à jeter quoi que ce soit peut relever de la maladie mentale.
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A-t-on besoin d'avoir toujours plus pour être heureux? L'interrogation n'est pas nouvelle, certains se la posent depuis belle lurette mais la crise aidant, elle revient en force.
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Figure majeure de l'art au XXe siècle, Andy Warhol, plasticien américain, s'impose comme l'initiateur du Pop Art, mouvement qui réfléchit et interroge notamment le rôle de l'objet dans la société de consommation. L'un de ses actes fondateurs parmi les plus célèbres est la conserve de soupe Campbell : Warhol en dessine l'emballage industriel puis en fait une série de tableaux représentant la boîte de soupe. Objet industriel ou oeuvre d'art? Valeur marchande ou valeur esthétique? Warhol remet en cause tous les codes.
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Afin de favoriser le culte de ses croyants, l'Eglise catholique a multiplié les objets de dévotion dès la Renaissance sous la forme de reliquaires. C'est le cas du doigt de saint André, l'apôtre devenu saint dont la relique est préservée dans une boîte extrêmement ouvragée. Destinée à l'adoration, l'objet de dévotion participe de l'exercice de la foi chrétienne.
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Les objets sont aussi de formidables réserves à mémoire. Ils masquent ou réactivent le souvenir. On se souvient volontiers de la grand-mère disparue lorsque, à l'occasion d'une fête de famille, on ressort rituellement la vaisselle jaune et bleue qu'elle nous a léguée. On évoque alors la vieille femme avec tendresse ou amertume comme jamais on ne le fait le reste de l'année. Car enfermer nos souvenirs dans les objets qui nous entourent, c'est aussi libérer notre esprit.
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"L'alliance ou la bague de fiançailles font souvent partie des héritages transmis de mères en filles ou belles-filles. Au fil des générations, ces objets précieux sont tantôt porteurs de bénédictions tantôt de malédictions." Ainsi les objets feront partie tout autant de notre chair physique que psychique.
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Dans "Vieux Objets", nouvelle parue dans le quotidien Gil Blas, Guy de Maupassant poursuit sa patiente observation réaliste des moeurs de la province. Prenant pour cadre sa Normandie natale, le nouvelliste met ici en scène Adélaïde, femme déjà âgée, qui écrit une lettre à Colette, son amie d'enfance. Elle évoque comment elle occupe sa solitude en convoquant ses souvenirs grâce aux vieux objets entreposés dans son grenier.
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Johan Faerber
Dans son article paru dans le quotidien espagnol El Mundo, le journaliste David Jiménez s'intéresse à une nouvelle mode venue du Japon dans les années 1980, celle du Chindogu. Né dans l'esprit de Kenji Kawakami, le Chindogu s'impose comme le gadget d'un gadget soulignant l'inutilité de tout objet. Et si, par cet objet absurde naissait une fonction critique de l'objet?
Kenji Kawakami, 49 ans, inventeur d'objets absurdes. Ce diplômé en aéronautique s'est reconverti dans une forme réjouissante d'anticonsumérisme en créant un mouvement international dédié à l'invention d'objets abracadabrants.
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Comme [Proust] le confiera à Anna de Noailles, il réunit enfin ces « deux façons différentes » entre lesquelles il doit choisir pour bâtir son œuvre : d'une part, le côté de l'essai et, d'autre part, le côté du roman. [...]

L'écrivain comprend enfin qu'à l'image du côté de chez Swann qui finira par rejoindre le côté de Guermantes, les deux genres qui font concurrence en lui peuvent s'unir dans l'expression d'un « Je » critique. Dire « Je » permettra à la fois de raconter la souffrance liée à la perte de se parents mais aussi bien dans le même temps de la dépasser en jetant sur chaque événement un regard distancié et analytique. [...] Son œuvre ne sera pas tant l'écriture d'une histoire que l'histoire d'une écriture. Loin d'éluder son impuissance à faire œuvre, Proust fera de cette impuissance même le sujet de son livre : son impossibilité à écrire fournira le sujet premier de son récit.
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Mais en attendant, et puisque nos moyens et notre panse sont limités, contentons-nous de lire, d'imaginer et peut-être, pour les plus poètes d'entre nous, ces pages nous donneront-elles une subite envie d'entrer à la cuisine, de mettre un tablier, de prendre un couteau, de découper quelques bonnes bardes de lard, de foncer une cocotte et de commencer un roman.
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