Citations de Johann Wolfgang von Goethe (1439)
Vous portez avec vous l'image d'heureux jours
Et vous ressuscitez plus d'une ombre chérie.
Fable à demi-perdue, échos lointains et sourds,
S'éveillent, en plaintive et douce mélodie,
Les vieilles amitiés, les premières amours,
Les détours imprévus des chemins de la vie,
Avec les noms de ceux qui, frustrés par le sort
De tant de beaux instants, ont sombré dans la mort.
P.23
Malheur à toute espèce de formation qui détruit les moyens les plus efficaces de la vraie formation et nous indique le but au lieu de nous rendre heureux sur le chemin qui y conduit !
Comment les hommes peuvent-ils juger les actions qui ne leur apparaissent que par bribes et isolément, dont ils ne voient que l’infime partie, parce que le bien et le mal se font en secret, et que ce qui se montre n’est généralement qu’un trait indifférent ?
Chacun est riche, qui sait administrer ce qu’il possède. L’opulence est un lourd fardeau quand on ne s’y entend pas.
C’est la première fois de ma vie que j’aurai abusé quelqu’un de cette manière, car j’ai toujours pensé que l’on pouvait être entraîné fort loin quand on se mettait à tromper pour la bonne cause.
La lumière de la raison, chacun de nous peut l’atteindre un jour, mais la plénitude du cœur, personne ne peut nous la donner.
Nérée:
N'est ce pas des voix humaines que perçoit mon oreille ? Ah! Ma rage aussitôt au plus profond du cœur ! Des créatures portées à égaler les dieux et pourtant condamnées à demeurer elles mêmes.
Méphistophélès :
Si tu ne te laisse pas égarer, tu n'atteindras jamais à la raison. Si tu veux naître, nais par toi-même !
C'est ainsi que, livré entièrement à ses sentiments, ses pensées extraordinaires et à sa passion sans fin, plongé dans l'éternelle uniformité de ses douloureuses relations avec l'être aimable et adoré dont il troublait le repos, détruisant ses forces sans but, et s'usant sans espérances, il s'approchait progressivement d'une triste fin.
Parler est une nécessité; écouter est un art.
ORCHESTRE. Tutti, fortissimo.
Nez de mouches et becs d’oiseaux,
Suivant mille métamorphoses,
Grenouilles, grillons et crapauds,
Ce sont bien là nos virtuoses.
Renoncer, toujours renoncer,
Voilà la chanson monotone
Qui toujours à l’oreille sonne.
Quand nous nous manquons à nous-mêmes, tout nous manque. Je te le jure, cent fois j'ai désiré être un ouvrier, afin d'avoir, le matin en me levant, une perspective, un travail, une espérance.
22 août.
- Vous autres hommes, m'écriai-je, vous ne pouvez parler de rien sans dire tout d'abord : Cela est fou, cela est sage, cela est bon, cela est mauvais! Qu'est-ce que tout cela veut dire ? Avez-vous approfondi les véritables motifs d'une action ? Avez-vous démêlé les raisons qui l'ont produite, qui devaient la produire ? Si vous aviez fait cela, vous ne seriez pas si prompts dans vos jugements.
P. 78
Tout dans cette vie aboutit à des niaiseries , et celui qui, pour plaire aux autres, sans besoin et sans goût, se tue à travailler pour de l'argent, pour des honneurs, ou pour tout ce qu'il vous plaira, est à coup sûr un imbécile.
P. 71-72
Mais que les hommes faits soient de grands enfants qui, d’un pas mal assuré, errent sur ce globe, sans savoir non plus d’où ils viennent et où ils vont; qu’ils n’aient point de but plus certain dans leurs actions, et qu’on les gouverne de même avec du biscuit, des gâteaux et des verges, c’est ce que personne ne voudra croire; et, à mon avis, il n’est point de vérité plus palpable.
L’espèce humaine est singulièrement uniforme. La plupart travaille une grande partie du temps pour vivre, et le peu qui leur en reste de libre est tellement à charge, qu’ils cherchent tous les moyens possibles de s’en débarrasser. Ô destin de l’homme!
Je traite mon coeur comme un petit enfant malade. Je lui cède en tout.
Mais l'être humain est comme Narcisse : il aime à reconnaître partout son image et projette celle-ci dans tout l'univers.
C'est exact ! poursuivit le Capitaine. Voilà bien la façon dont l'homme traite tout ce qui l'entoure. Sa sagesse autant que sa folie, sa volonté autant que son caprice, il les prête aux animaux, aux plantes, aux éléments et aux dieux...
Quelquefois je me dis : "Ta destinée est unique : tu peux estimer tous les autres heureux ; jamais mortel ne fut tourmenté comme toi." Et puis je lis quelque ancien poète ; et c’est comme ci je lisais dans mon propre cœur. (p.128)