« La seule chose qui sauve le noir du désespoir complet est sa conviction, la vieille conviction de ses ancêtres, que ces choses ne lui sont pas destinées personnellement, mais à sa race, à sa pigmentation. »
Ce récit date du début des années 60 dans les états du sud des USA.Il est l’œuvre d’un journaliste, blanc, sensible à la cause des noirs, et à toutes les formes de discrimination. Il s’isole de sa famille, et grâce aux moyens médicamenteux, et à de multiples astuces de grimage, il s’applique à prendre le physique d’un noir pour sillonner les états du sud et vivre aux côtés de la communauté noire et ainsi mieux appréhender son quotidien fait de brimades, humiliations, et de s’imprégner des préjugés dont elle est l’objet de la part de la communauté blanche.
C’est tout simplement édifiant. John Howard griffin utilise un style journalistique. Sa terminologie est dénuée d’emphase et de fioriture. Elle laisse le lecteur face à une cruelle réalité ; celle d’hommes et de femmes considérés comme des animaux aux mœurs et coutumes plus que douteuses indignes de côtoyer l’homme blanc, civilisé et pourvu de toutes les qualités.
C’est un voyage dans un monde, certes révolu…mais pas qui peut à tout moment redevenir d’actualité.
Au-delà de la mise en situation d’un blanc dans celui d’un noir, ce récit donne à chacun et à chacune à réfléchir sur les difficultés quotidiennes de celles et ceux privés d’une ou plusieurs aptitudes physiques.
A l’heure où l’accessibilité des lieux publiques est devenue une obligation à tous, il convient de se mettre de temps à autre à la place de l’autre, même devant l’ampleur de la tâche, et la réglementation effrayante qui s’impose à nous ;et c’est peu dire.
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