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Citations de John Kennedy Toole (330)


- Vous avez un emploi ?
[…] – J’époussette un peu, dit Ignatius au policier. De plus, je suis actuellement à l’œuvre sur la rédaction d’un long acte d’accusation contre notre siècle. Quand ma vue se brouille et que la tête me tourne sous l’effet de mes pénibles travaux littéraires, il m’arrive de confectionner à l’occasion quelques bouchées au fromage.
- Ignatius fait des bouchées au fromage délicieuses, dit Mme Reilly.
- C’est rudement chic de sa part, dit le vieil homme. Y en a tant qui pensent qu’à courir, de nos jours.
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Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui.
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Les gens méprisent les marchands de saucisses.
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Le barman posa violemment la bière et le daïquiri sur le comptoir au moment même où l'autocar reprenait le départ pour les limbes et l'abysse.
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— OK, d'accord, on auditionne l'oiseau. Tu s'ras sans doute moins dangereuse sur scène avec un perroquet qu'au bar avec un poulet.
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Votre obésité a quelque chose de si délicieusement rétro, et même disons kitsch !
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Un vent du sud n avait cessé de soufflé depuis le golfe. La soiree restait tiède. Des solides odeurs de cuisine méditerranéenne flottaient sur tout ce quartier surpeuplé, provenant de la fenêtre ouverte de toutes les cuisines des petits immeubles et des pavillons. Et chacun des habitants semblait soucieux d'apporter sa contribution , si modeste fût-elle, a la cacophonie générale de chutes de casseroles, de hurlements télévisuels, de disputes, d'enfants braillards et de portes claquées.
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- T’occupe pas de c’que diront les gens, Irene, conseilla Santa. Tous mes voisins sont médisants que c’est pas croyabe. Si tu supportes la vie dans la paroisse de St. Ode de Cluny, tu es prête à vivre n’importe où, tu m’entends, n’importe où ! C’est des langues de vipère, voilà l’mot. Y a une bonne femme, tiens, celle-là elle finira par prendre une brique sur le coin de la cafetière si elle continue à jacasser contre moi comme elle fait. La veuve joyeuse, qu’elle m’appelle, à c’qu’on m’a dit.
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Ma paranoïa se développerait-elle hors de toute proportion, demanda Ignatius au petit attroupement, ou est-ce bien à moi et de moi que vous parlez , bande de mongoliens ?
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- Comment va Miss Trixie ? J'espère qu'elle a encore toute sa tête.
- Elle est encore vivante ; c'est à peu près tout ce qu'on peut dire d'elle.
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Cependant, le simple fait qu’ils ont tous connu un échec retentissant et sont des ratés complets dans notre siècle n’est pas sans leur conférer une certaine qualité spirituelle. Ces épaves défaites, qui nous dit qu’elles ne sont pas les véritables saints de notre triste époque –beaux vieux nègres vaincus aux yeux fauves, débris d’humains qui ont dérivé jusqu’à nous depuis les vastes friches du Texas et de l’Oklahoma, métayers ruinés qui cherchent un refuge dans les garnis infestés de rats de notre ville ?
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Si la roue de la Fortune vous emporte dans une phase descendante, allez au cinéma et profitez mieux de la vie. Ignatius était sur le point de proférer à sa propre intention ce judicieux conseil quand il se rappela qu’il allait au cinéma tous les soirs ou presque, dans quelque sens que tournât la roue de la Fortune.
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Vous savez, l'inventeur des menottes, des fers et des chaînes ne se serait jamais douté de l'utilisation que ces conceptions d'un âge plus rude et plus simple que le nôtre auraient un jour dans le monde moderne ! Si j'étais à la place des promoteurs immobiliers et des responsables de l'aménagement du territoire en banlieue, j'en prévoirais au minimum une paire au mur de chaque foyer. Quand les banlieusards seraient fatigués de la télévision, du ping-pong ou des autres activités, quelles qu'elles soient, qu'ils pratiquent dan leur foyer, ils pourraient s'enchaîner les uns les autres, se jeter aux fers pour un moment. Tout le monde adorerait ça. On entendrait les épouses : « Mon mari m'a jetée aux fers, hier soir. C'était formidable. Le vôtre ne vous l'a jamais fait ? » Les enfants se hâteraient de rentrer de l'école à la maison car leur mère les y attendrait pour les enchaîner. Cela permettrait aux enfants d'enrichir leur imagination, ce que la télé leur interdit, et je ne doute pas que la délinquance juvénile en serait considérablement diminuée. Quand le père rentrerait à son tour, les autres membres de la famille pourraient se saisir de lui et le jeter aux fers afin de lui apprendre à être assez stupide pour travailler toute une journée dans le but de subvenir aux besoins du ménage. Les vieux parents ennuyeux pourraient être enchaînés dans le garage. On leur libérerait les mains une fois par mois, pour leur permettre d'endosser leur chèque de sécurité sociale ou leur retraite. Les fers et les chaînes permettraient la construction d'une vie plus belle pour tous. Il faudra que j'y pense et que j'y consacre quelques lignes de mes notes.
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- Tu pourrais prende un peu d’repos, chéri. Et tu pourrais écrire des choses dans tes petits cahiers.
- Ils essayeraient aussitôt de faire de moi un crétin, amateur de télévision, de voitures neuves et d’aliments surgelés ! Tu ne comprends donc pas ? La psychiatrie c’est pire que le communisme. Je ne veux pas de lavage de cerveau ! Je ne veux pas devenir un robot, un zombie !
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Santa s’empara de la photo qui trônait sur la cheminée, le portrait d’une fort vieille femme à l’air agressif, tout de noir vêtue, posant à l’entrée d’une sombre impasse entièrement jonchée de coquilles d’huîtres.
- Pauv’Mamma, dit Santa avec émotion, donnant à la photo un gros baiser bruyant et humide.
L’aspect graisseux de la plaque de verre qui protégeaitla photographie témoignait de la fréquence de ces accès sentimentaux.
- Tu peux dire que t’as pas eu la vie en rose, petite chérie.
Les deux petits yeux de charbon noir siciliens semblèrent lancer des éclairs sur le cliché qui parut presque s’animer.
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- Je refuse de « faire avec ». L’optimisme me donne des haut-le-cœur. Depuis la chute, la position de l’homme en ce bas monde a toujours été le malheur.
- Chuis pas malheureuse.
- Bien sûr que si !
- Pas du tout, non.
- Mais si, tu l’es !
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La robe blanche lui conférait l'air d'un oeuf de dinosaure sur le point d'éclore.
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Décidé à ne fréquenter que mes égaux, je ne fréquente bien évidemment personne puisque je suis sans égal.
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Cher lecteur,
La Nature, parfois, fait des imbéciles, mais un freluquet est toujours œuvre de l’homme lui-même.
Addison.
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Nous voyons donc qu'au moment même où la Fortune semble nous mener au plus bas d'un cycle, sa roue peut s'immobiliser quelques instants au cours desquels nous nous retrouvons à l'intérieur du grand cycle devenu mauvais. Nous savons évidemment que l'univers est entièrement fondé sur le principe du cercle contenu dans un autre cercle. Pour le moment, je suis dans le cercle intérieur. A l'évidence, d'autres cercles, plus petits encore, sont encore possibles à l'intérieur de celui-ci.
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