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Critiques de John Lawton (78)
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Retour de flammes

Je n’ai pas lu le premier volet de cette saga black-out, j’avais celui-ci je l’ai lu.



Je dirai une chose, je suis étonné d’apprécier les romans d’espionnage. J’aime le côté historique certes, moins le côté politique, mais l’un ne faisant pas sans l’autre je me suis habitué.



J’ai bien aimé l’inspecteur Troy, surtout sa rencontre avec Khrouchtchev.

Je ne me suis pas ennuyé tout le long de ses 600 pages, les descriptions étaient nécessaires pour comprendre le déroulement du récit.

J’ai été étonné par la fin…



Un auteur que je ne connaissais pas, à vous de le découvrir et…



Bonne lecture !
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Black-out

Imaginez-vous vivant à Londres en 1944, privé de ressources pour subsister correctement, paranoïaque car engoncé dans la crainte permanente de périr, bombardé avec insistance par l'aviation allemande menaçant de vous souffler à chaque instant. Ah oui, d'un seul coup 2015, c'est plus sympa.



Comme nous sommes dans un roman policier, c'est à une enquête dans l'environnement historique de la seconde guerre mondiale que nous serons confrontés. Une série de meurtres étranges à résoudre ; une intrigue cosmopolite. Jugez plutôt : Des russes, des allemands, des américains, des anglais. It's a small World diraient nos poupées disneyéennes. Sauf que Disney n'a pas droit de cité ici. Et que toutes ces nationalités vont se déchirer pour être celle qui profitera au mieux de la guerre finissante.



Roman typiquement English mais savoureux. Drôle, bien mené et à l'écriture enlevée. John Lawton nous transporte dans un monde au bord de l'apocalypse.



Son héros, Troy, est un lieutenant de Scotland Yard pour qui traquer un meurtrier est la seule raison d'exister, de s'affirmer et de trouver son identité, lui le fils d'immigrés russes.

Ce garçon, malin comme un singe, ne saura éviter ni les coups ni les blessures. Si vous avez des notions de couture humaine, ce sera précieux pour l'aider.



Un livre enthousiasmant aux personnages hauts en couleur, certains ténébreux et froid comme le voile de la fossoyeuse se déposant lugubrement sur vos épaules ; d'autres gais comme des pinsons, comme si des luthiers lilliputiens venaient construire des instruments magiques aux cordes joyeuses dans votre cœur.

Un roman double face donc, alternant les moments légers aux événements plus tragiques.



Dommage cependant que Lawton n'évite pas certaines longueurs faisant trop piétiner son intrigue au risque d'être redondant.

Cela ne nuit en rien au plaisir de la lecture mais l'empêche d'accéder aux plus hautes marches du polar contagieux.



De l'espionnage, de l'intrigue policière des meurtres, du sexe et de l'amour, John Lawron convoque toutes les muses du roman, les noue dans un sac et l'agite dans une partouze livresque du meilleur effet.

Entre fausse ingénue et anglaise perverse, notre héros ne sait plus à quel sein se vouer. Et les tétons t'étonnent quand tu les tâtonnes, le sais-tu ?



Ce roman est aussi délicieux qu'une tasse de thé agrémentée d'un nuage de lait et d'un délicieux morceau de pain d'épices. Prosper youpla boum !

3,5/5
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Black-out

Si j'ai apprécié ce roman, c'est essentiellement pour la description de la vie des londoniens pendant la seconde guerre mondiale et pour son personnage principal, le lieutenant Frederick Troy. « Tout bien considéré, le fait d'être flic était la meilleure des excuses à sa solitude égoïste. » Seulement, sa solitude est vite chamboulée par l'arrivée d'une suspecte splendide, Lady Diana Brack, de la haute qui cherche à s'encanailler en fréquentant un groupe de militants communistes. J'ai trouvé que le rendu permet de se plonger dans vapeurs de poussières asphyxiantes après un bombardement, cachés dans un couloir de métro, et de sentir la présence de toutes ces nationalités qui se mélangent dans les rues de Londres à cette période. L'histoire en revanche n'a pas été aussi prenante que je l'espérais, mais cela reste un roman policier historique très plaisant, avec une description des personnages, même secondaires, très agréable et bien faite.
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Black-out

1944, Londres croule sous les bombardements, son métro est transformé en ville souterraine où viennent s’y réfugier ses habitants à la moindre alerte. Des enfants jouent parmi les gravas d’un immeuble, l’un d’entre eux reste un peu à l’écart. Il observe l’étrange manège d’un chien qui tient dans sa gueule…un bras humain, et vient le déposer à ses pieds avant de repartir roder ailleurs. Un bras dont le propriétaire a manifestement été assassiné…



Le lieutenant Frederik Troy va se trouver chargé de l’enquête. Ayant choisi de rester à Scotland Yard plutôt que de rejoindre l’armée au risque de passer pour un planqué, il va se trouver mêler à un affaire aussi complexe que dangereuse…Tous les ingrédients d’un bon roman d’espionnage sont réunis : des cadavres de savants allemands, des agents russes, des services secrets américains, la police anglaise et deux femmes mystérieuses, belles, élégantes, parfumées et irrésistibles…Mais qui sont-elles réellement ?



John Lawton nous offre à la fois une reconstitution historique très réussie et un roman policier palpitant dans lequel on ne trouve pas le temps de s’ennuyer. Alors que la seconde guerre mondiale touche à sa fin et que se dessinent les prémisses de la guerre froide, nous sommes entrainés à la suite de notre jeune héro dans les coulisses de l’Histoire à la recherche d’une vérité que dissimulent bien des mensonges…



Merci à Babelio, aux éditions 10/18 et à la SNCF pour la découverte de ce nouveau « grand détective ».

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Black-out

Londres 1944. Tous les jeunes sont entrés en guerre. Tous ? Non, Fred Troy a préféré rester sur place. Agent de Scotland Yard, il traque assassins et malfaiteurs de tous poils, car en temps de guerre le crime organisé, ou pas, est toujours présent et même en recrudescence.

L'affaire qui l'occupe ici commence avec un bras. Un bras ? Oui, trouvé par des gamins dans les décombres. Ce bras appartient à un Allemand. Un scientifique allemand. Y aurait-il un espion infiltré ? Difficile de répondre pour l'instant car voilà que d'autres corps sont retrouvés et liés au premier meurtre. Peu à peu, les indices mènent vers un Américain appartenant aux services secrets. Meurtrier, traitre, en service commandé ? Le lieutenant Troy va mettre toute son énergie, son talent et sa hargne pour trouver la vérité...



De suspens, en suspens, Lawton nous emmène dans le chaos de Londres organisé par les bombardements de la Luftwaffe. On renifle la poussière des bombes autant que l'odeur nauséabonde des jeux de pouvoir, on pénètre dans le haut commandement des forces armées, des services secrets américains, on assiste les grandes puissances dans le dénouement de ce conflit mondial. On croise Anglais, Allemands, Américains, Soviétiques et on poursuit même la quête du Lieutenant Troy jusqu'à Berlin après l'armistice...



Le contexte historique est remarquablement décrit. De plus, le texte de Lauwton est truffé de références littéraires (je regrette ma maigre culture dans ce domaine pour apprécier véritablement toutes ces citations), musicales et cinématographiques. Donc amateurs de thrillers, de romans d'espionnage et de littérature anglaise, ce roman vous est destiné. Il se lit facilement et même se dévore, et il va vous falloir ouvrir les yeux malgré le black out pour suivre l'hyperactif lieutenant.



Un grand merci à Babélio et à l'équipe Prix SNCF du polar pour m'avoir envoyé ce roman qui fait partie des dix titres en compétition pour l'année 2016.


Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Black-out

Une plume facile pour un récit consensuel, un polar "à l'ancienne", avec ambiance en toile de fond, de Londres sous les bombes, Londres qui résiste, Londres qui crève de faim, Londres qui ramasse ses morts, et parfois même, des morts suspectes...

Personnellement, j'ai eu du mal à accrocher à cette histoire. Le personnage principal est très sommairement amené ((il faut sans doute avoir lu les précédents ouvrages pour avoir fait connaissance...), et le tout est à l'avenant, direct, sans fioritures.

Mais ça m'a laissée de marbre tout ça, cette histoire d'espionnage, de nazis, de scientifiques cachés...

Merci quand même à Babelio et aux éditions 10/18, ainsi qu'à l'opération "Polar SNCF", pour ce livre que je met dans ma liste : à échanger, car ce n'est pas parce qu'il ne m'a pas séduite qu'il ne plaira pas à quelqu'un d'autre ! ;)
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Black-out

L'histoire démarre avec la découverte d'un bras et de Troy, policier britannique qui va enquêter et découvrir que plusieurs meurtres sont en réalité liés.



J'ai eu beaucoup de mal à me plonger et à accrocher dans l'histoire au début, cependant à partir de la deuxième moitié du livre j'ai commencé à plus apprécier ma lecture.



Petit point bonus également pour plein de détails sur les conditions de vie des britanniques lors de la seconde guerre mondiale.
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Black-out

♫ Excuse-me Sir mais j'entends plus Big Ben qui sonne, les avions bourdonnent, c'est la folie à London !



♫ Et les allemands bombardaient, et les allemands bombardaient…



Un roman qui me colle encore au cœur et au corps ♪ (mes excuses à Voulzy pour le détournement de sa chanson !) tant je viens de vivre une époque que je n'ai pas connue mais dont l'auteur nous a brillamment rendu compte !



Encore un peu et j'allais fermer mes rideaux spécial black-out moi… et planquer du bon café en prévision de la diète qui sévit et sévira encore après la guerre à Londres.



C'est fou ce que les gosses peuvent trouver comme ossements en jouant ! Dans « La femme en vert » d'Indriðason c'était un bébé qui mâchouillait un ossement humain, ici, c'est un chien, qui, en tant que bon chienchien, dépose un bras humain au pied d'un des gosses qui regardait ses amis jouer à la marelle.



Une enquête qui se révèlera pas facile pour le lieutenant Frederik Troy de Scotland Yard, qui, tout comme l'inspecteur Linley d'Elizabeth George provient d'une bonne famille.



Comme je le disait, l'ambiance « guerre » est bien décrite, bien rendue. Nous sommes en février 44 et notre inspecteur aura l'impression qu'un Jack The Ripper (pour hommes) a sillonné les rues car il y avait eu un autre cadavre l'année d'avant, une disparition ensuite et des tas de trucs louches qui vont se passer devant les yeux de Troy qui ne verra pas toujours la vérité dans les ténèbres.



On alterne souvent les moments moins drôle tels les bombardements où l'extrême misère dans laquelle vivotent certaines personnes, avec des touches d'humour, notamment en la personne du légiste haut-en-couleur, Ladislav Kolankiewicz, de la culture générale avec des références littéraires, politiques, militaire,…



Du sexe aussi, parce que oui, Troy ne fait pas que travailler ses petites cellules grises, mais aussi son engin – bien qu'on reproche aux Anglais d'être coincé du cul, même si, en cette période où l'on peut mourir à tout moment, le sexe à tout-va et avec le(la) premier(ière) qui passe soit devenu sport national.



Non seulement, Troy paiera de sa personne en étant moult fois blessé, mais il fournira aussi quelques millilitres de liquide séminal à deux femmes. Pourtant, c'est un grand coincé qui fait l'amour toutes lumières éteintes…



La Luftwaffe ne nous laisse pas répit, les morts, le chef et les femmes en chaleur non plus… Heureusement que pour nous réjouir, nous avions les personnages dont j'ai ressenti de l'attachement pour eux, surtout pour Troy, son adjoint, Wildeve et le légiste.



Un mélange de polar historique, sur fond de guerre et d'espionnage, sans pour autant verser dans un roman de John le Carré.



Un enquête difficile, des preuves qui n'arrivent pas à la pelle, malgré le côté Holmes du légiste (une monographie sur les boutons de manchettes allemands, cher Ladislav ?), de l'humour, du sexe, des morts, une plume qui nous entraine au fil des pages et, hélas, quelques longueurs à un moment donné.



Pas au point de gâcher la lecture, mais il y avait moyen de passer outre, je pense. Notamment, cette enquête sur le crime du Black Swan n'était pas indispensable. Sans ces quelques longueurs, j'aurais mis un 4/5, mais là, ce sera un 3,5 et ce n'est en rien une punition, j'ai passé un super moment sous les bombes.



Dans ce roman, tout le monde en prendra pour son grade grâce à quelques petits détails piquants insérés dans le récit. Que ce soit envers les Américains, les Anglais, leurs collèges huppés, les flics pas très malins, l'homosexualité (du moins, comment elle été tolérée), les mœurs débridés des femmes en ces temps de guerre, les clichés…



Y'en aura pour tout le monde !
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Black-out

Mouais mouais il y en a à prendre et à laisser.

D'abord, ça met longtemps à démarrer. Jusqu'à environ la moitié du livre, j'ai cru que j'allais passer à autre chose. Ca s'emballe sur la fin.

A prendre : Londres, toujours intéressante, la Londres victorienne de Dickens rasée, les quartiers chauds du XIXème siècle ( Whitechapel...) qui semblent paradoxalement s'intégrer à la ville par effet de destruction globale et égalitaire de tous les quartiers. Ca fait drôle, on sent que le monde change. L'intrigue, qui finit par devenir intéressante quand elle vire à l'espionnage. Troy, le héros, comique malgré lui, qui finit régulièrement en lambeaux et ressuscite, se cognant à toutes les brutes russes, américaines, anglaises qui traînent dans la cité. Tosca la mini blonde mini bombe.

A laisser : je ne sais pas le définir, une impression de langueur qui fait qu'on n'arrive pas à adhérer complètement. Il y a quelque chose là-dedans qui manque d'intérêt, de précision. C'est peut-être dû à l'écriture, ou aux caractères trop peu approfondis des personnages, qui demeurent malgré tout des silhouettes à peine esquissées. Troy : qu'est-ce qui l'anime ? On a des bribes, mais c'est vague. Tosca : pareil. Lady Diana : rien compris à ses motivations. Wayne : idem. Et puis les Soviétiques semblent bien cool. Et puis finalement, pourquoi tous ces meurtres ? N'ai-je rien compris ? Angoisse.

Note : la moyenne, 2.5.
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Black-out

Londres, 1944. Sous les raids aériens qui continuent de faire souffrir une ville déjà exsangue, Frederick Troy, jeune policier qui a préféré rester à Londres que s’engager, s’intéresse à un bras retrouvé par des gamins jouant dans les décombres. Bizarrement, il ne s’agit pas d’une victime de bombardement, et le jeune détective de Scotland Yard fait le lien avec plusieurs disparitions de scientifiques réfugiés. S’ensuit une patiente, mais dangereuse recherche, agrémentée de rencontres pas dénuées d’intérêt pour le jeune homme.



J’ai choisi Black-out pour l’opération Babélio/prix du Polar SNCF, et d’être à Londres sous les bombes allemandes m’a fait réaliser la capacité de résilience des peuples. On s’immerge dans l’atmosphère de la ville martyrisée, et l’effet est saisissant de voir, même si je le savais déjà, comment les londoniens continuent à vivre, bien que la ville soit bombardée toutes les nuits, bien qu’ils manquent de tout. C’est plutôt rassurant, finalement, cette leçon venue du passé.



Quant à l’intrigue, elle est passionnante à souhait, compliquée sans être embrouillée, détaillée sans longueurs. L’auteur fait preuve de finesse lorsqu’il décrit les relations entre différents policiers, car plus que des oppositions de caractères, ce sont les écarts d’âge ou de classe sociale qui transparaissent. Fred Troy est un policier atypique, jeune célibataire d’origine russe et bourgeoise, cultivé, et surtout doté d’une obstination remarquable (ce qui est évidemment préférable pour un policier de roman, sous peine de voir celui-ci se terminer au bout de 65 pages).



Le roman dans son ensemble sonne très anglais, avec une certaine rigueur, un goût du détail juste, qui n’empêchent pas l’humour d’affleurer souvent, et pas toujours lorsqu’on l’attend. Je crois qu’il s’agit du premier et seul roman de l’auteur traduit en français, mais je retrouverais bien volontiers ce détective si la suite vient à paraître.



A noter, je le signale gentiment, au moins deux coquilles (pages 92 et 215), qui mériteraient d’être corrigées…
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Retour de flammes

Je m’étais régalée l’année dernière avec Black out du même auteur. Pratiquement pas de fausses notes avec ce polar sur fond de Blitz, vous pourrez en juger avec ce billet… C’est donc en toute confiance que j’ai ouvert la suite, qui se déroule dans les années 50. On y retrouve l’inspecteur Troy chargé d’être l’un des gardes du corps de Kroutchev lors de sa visite en Angleterre, et tout à la fois de l’espionner. Tous les gardes du corps anglais ont été choisis parce qu’ils parlent russes, et sont donc censés rapporter tout propos intéressant que pourrait tenir la délégation russe, ce qui semble bien naïf. Malheureusement, c’est tout l’intérêt du roman… pendant au moins 200 pages ! Il ne se passe pratiquement rien, si ce n’est cette fameuse garde rapprochée et attentive, que Troy mène de façon très personnelle. Un crime et une enquête surviennent au bout de 250 pages, mais à ce moment-là, j’avais déjà décroché ! Le retour de flammes annoncé dans le titre, à savoir les retrouvailles du personnage principal avec une de ses anciennes maîtresses, m’a laissée de glace.

Il y a aussi sans doute le fait que la géopolitique des années 50 et la guerre froide me passionnent moins que les années du Blitz à Londres, mais cela ne suffit pas à expliquer mon total désintérêt. Les personnages et leurs dialogues qui m’avaient semblé haut en couleurs, et qui apportaient leur dose d’humour à Black out, ont perdu toute vivacité dans ce second tome, à mes yeux du moins. De plus les personnages sont très nombreux, il semble qu’on soit censé s’en souvenir depuis le premier roman, ou se référer à une liste au début du livre.

Ah, et j’oubliais ! Le roman est parsemé de très nombreuses notes, non de bas de pages, ce serait trop facile, mais ces notes sont regroupées à la fin du livre, par chapitre : si un passage paraît vraiment trop abscons, et qu’il faille se référer aux-dites notes, il ne faut pas oublier de retourner au début du chapitre noter son numéro, ainsi que le numéro de la note, avant de pouvoir la lire, puis ensuite retourner à sa lecture. Je n’ose même pas imaginer ce que ça donne en version numérique !

Vous aurez compris que si je continue de recommander le premier volume de la série, je déconseille celui-ci, sauf si vous êtes vraiment passionnés par les romans d’espionnage lents et compliqués à la fois, ce qui est en soi tout un concept, des plus originaux.
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Black-out

Dans la fantastique série Grands Détectives, voici le lieutenant Frederick Troy de Scotland Yard, un personnage qui ne manque pas de sel, plongé dans un Londres martyrisé par les bombardements allemands. Nous sommes au début de 1944, la capitale britannique souffre depuis quatre ans, ses habitants ont appris à vivre dans les abris du métro, les gamins jouent dans les décombres, une foule cosmopolite mêlant exilés, combattants et espions attend avec espoir le futur débarquement annoncé par des rumeurs incessantes et la présence de l’État Major américain. Ce contexte, extrêmement bien restitué, c'est sans aucun doute le point fort de ce polar qui flirte avec une belle réussite du côté du roman d'espionnage.



Le second point fort, c'est son héros. Le lieutenant Troy a choisi de rester à Scotland Yard plutôt que de s'engager dans l'armée. Il faut dire qu'en période de guerre, le crime continue, pourquoi en serait-il autrement ? Souvent critiqué pour ce choix, regardé de travers, soupçonné de lâcheté, il mène ses enquêtes sans se préoccuper de ce que l'on pense de lui, obsédé par la justice, fin limier et doté d'une excellente intuition. Benjamin d'une famille émigrée de Russie en 1905, il est aussi son seul membre à être né sur le sol anglais. Son père ayant bâti un empire de presse, il a navigué dans un milieu aisé et côtoyé un microcosme proche du pouvoir. Son caractère est marqué par ses origines slaves, teinté d'une certaine mélancolie et qui lui offre une sorte de recul de vue par rapport à la société britannique. Ce qui nous vaut quelques observations savoureuses tout au long du roman. Et offre un intérêt particulier dans ce contexte où se mêlent des populations de toutes les origines, véritable melting-pot de circonstances et qui n'est pas anodin dans le déroulement de l'intrigue.



Car oui, c'est la guerre, mais les gouvernements n'ont pas que cette seule préoccupation. Parallèlement aux manœuvres et à la préparation du débarquement, on s'inquiète déjà de l'après. Et notamment des menaces que représentent les communistes pour les États-Unis (une obsession, on le sait). Pour l'heure, quelqu'un sème des cadavres dans Londres en se donnant beaucoup de mal pour les faire disparaître. Quand il s'avère qu'ils sont tous allemands, la perplexité gagne Scotland Yard car ils n'ont jamais été répertoriés. Impossible dans ce cas de ne pas inclure le MI5 ni de remonter jusqu'aux États-Majors américains qui semblent impliqués. Pour le lieutenant Troy, ce n'est que le début d'une longue traque qui changera quelque peu sa vision du monde et au cours de laquelle il frôlera plusieurs fois la mort.



Savants allemands à exfiltrer, femmes fatales, agents doubles, sirènes d'alerte, tueurs à gages... L'intrigue est menée tambour-battant, on ne s'ennuie pas. Ce polar possède également ce petit supplément d'âme qui le rend intéressant au-delà de son intrigue policière. Il offre une plongée sidérante dans le Londres de la fin de la guerre, sorte de vision d'apocalypse ainsi qu'un tableau plutôt fin de la nature humaine. De la belle ouvrage !
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Retour de flammes

Encore un très bon moment passé avec l'inspecteur Troy dans cette ambiance si particulière decrite par l'auteur et qui nous entraîne dans une enquête complexe ou se mêlent espionnage, enjeux internationaux et conflit entre police. Un roman passionnant qui m'a plongé dans le Londres d'après guerre dans les années 50 et qui allie subtilement l'Angleterre classique et la modernité de cette époque si particulière. L'auteur nous permet de retrouver avec plaisir des personnages découverts dans Black out et qui viennent pimenter ce récit. Un très bon cru qui me donne envie de découvrir rapidement le troisième tome des aventures de Frédéric Troy.
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Retour de flammes

C’est le deuxième thriller d’espionnage paru en France de cet auteur sur sept commis, édité en Grande Bretagne en 1996. L’action se passe en pleine guerre froide, entre la visite officielle de Khrouchtchev, le conflit chypriote et l’attaque alliée de l’Egypte pour le contrôle du canal de Suez. Une intrigue nous replonge dans un passé proche où un flic de Scotland Yard va enquêter sur la disparition d’un espion en bout de course, dans le monde interlope des agents doubles. Aucune de toutes les trahisons possibles ne nous est épargnée, dans la grande tradition du genre laissant la part belle à l’intérêt supérieur … oui mais lequel ? sous la menace latente de la bombe atomique.

Plus de 600 pages captivantes, pour faire connaissance (si le lecteur n’a pas lu au préalable le précédent roman « Black Out » par ailleurs pas nécessaire à la compréhension de cet opus) avec Troy, immigré russe, frère d’un politicien ambitieux, aux temps où les Britanniques se cherchent entre travaillistes et conservateurs et avec la nostalgie de « l’ancien empire ». Tous les personnages ont un problème aigu avec l’alcool mais on nous explique qu’il s’agit là de dommages collatéraux de la seconde guerre mondiale. Intrigue bien menée où l’on se perd parfois, même si l’auteur ou son éditeur ont eu la bonne idée de mettre en début de volume la liste des personnages principaux.

Les méthodes d’investigation sont bien éloignées de celles des polices scientifiques de nos jours et cela donne un petit côté désuet bien agréable à cette histoire où les gentils sont parfois bien méchants et réciproquement.

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Black-out

- Prix SNCF du polar -



En 1944, Londres est ravagée par la seconde guerre mondiale, et les enfants jouent dans des gravas. L'un d'eux trouve un bras arraché ; le lieutenant Troy va se retrouver en charge de l'affaire. Il s'avère que ce n'est pas un soldat tué au combat, mais celui d'un savant allemand qui participait à une découverte majeure...

Je n'ai personnellement pas accroché à ce roman brouillon, confus, avec de nombreux personnages si insipides que l'on ne les distingue même plus les uns des autres. Des longueurs interminables, peu d'action, bref j'ai eu du mal à aller jusqu'au rebondissement final...

Point positif : la reconstitution historique est fidèle, ceci dit, autant (re)lire "Au revoir là haut" ou "Les bienveillantes"...
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Black-out

Je remercie les éditions 10-18 ainsi que Babelio pour l'opération Prix SNCF du Polar et m'avoir permis de découvrir ce roman. Même si le courant n'est pas passé, ce fut une lecture intéressante, différente des polars que je lis habituellement. Je suis plus sensible aux policiers historiques des époques du 17e et 18e, moins de la guerre 39-45.



Je n'ai adhéré à presque rien. Il y a des points positifs, mais ils furent trop peu nombreux pour moi, je me suis juré de tenir pour avoir un avis des plus juste possible. Malheureusement, plus la fin avance et moins je suis enthousiaste, j'ai donc eu une lecture fastidieuse et longue pour plusieurs raisons.



La première, c'est l'intrigue en elle-même. Excepté le rebondissement final et un retournement, une vérité que je n'aurais jamais soupçonnée, je me suis grandement ennuyée. L'histoire n'a rien de captivant, elle est plate et linéaire, simple et déroutante. Pas dans le bon sens, parce que cet inspecteur doit avoir une liaison cachée avec un extra-terrestre pour deviner à l'avance sans preuves ou théories mûrement pesée et réfléchie, ce qu'il doit faire, qui il doit interroger ou où se rendre. L'auteur sait des choses et son protagoniste les sait automatiquement, un processus qui m'a dérangée au plus haut point. Toutefois, j'applaudis quand même le final, prenant et formidable. Les révélations finales restent très surprenantes et l'auteur m'a totalement conquise à ce niveau.



L'immersion en 1944 est complètement réussie. Un gros travail de réalisé pour nous immerger dans le Londres de la Seconde Guerre mondiale, dans ses peurs, dans l'avènement du Jour J (le débarquement de Normandie). L'histoire est respectée, le contexte donne une atmosphère très particulière et des crimes très singuliers. Le meurtre d'un scientifique de l'Allemagne nazie va soulever des secrets et des mystères plus personnels et plus vastes, j'ai adoré cet effet entonnoir inattendu. L'atmosphère lourde et pesante de la guerre est présente, avec ces bombardements, les faux espoirs, la présence des Alliés qui ne s'avère pas plus rassurante pour leur implication dans cette terrible histoire.



Il y a des points positifs qui sont toujours très travaillés, vous l'avez compris. Ce que j'ai bien aimé, c'est la plume. Elle est travaillée, forte et fluide ; pourtant, j'ai noté des longueurs, des informations qui avaient l'air importantes, mais qui pour moi, se révélaient inutiles. Le manque de rythme et de travail sur l'enquête policière a fait que j'ai été moins sensible aux détails. Ce sont pourtant ces derniers qui font d'un policier un récit exceptionnel ! La plume est sympathique et les chapitres sont d'une bonne durée, soignée pour donner envie d'avancer. En revanche, les scènes de sexes n'étaient pas toutes utiles à l'enquête et donnaient l'impression de vouloir réveiller le lecteur, ce fut dérangeant à certains passages.



Quant aux protagonistes, je ne me suis pas attachée à eux. Ils sont obscurs et ne m'ont pas donné envie de leur faire confiance. Troy, notre enquêteur est peu crédible, à cause de son super pouvoir de médium. Il est un brin antipathique et son côté froid finit par être très désagréable. J'ai plus aimé son collègue Wildeve, loyal, franc et bienveillant, sympathique et plus humble aussi. Brack m'a totalement déplût, pareil pour Tosca, je n'ai pas aimé ces femmes, à la limite, Ruby m'a plus intriguée et amusée que les deux autres. Ce qui est dommage, c'est que les trois seules femmes intéressantes et développées dans ce roman soient les trois femmes clichées qui ne peuvent pas s'empêcher de s'envoyer en l'air avec le héros. Ça les rend insipides et faibles d'esprit, même si Tosca se révèle inattendue à la fin. Celui qui m'a le plus intriguée, c'est Wayne et je n'en dirais pas plus pour gâcher la lecture.



En conclusion, je n'ai pas aimé ce roman. Ces rares qualités ne lui permettent pas de relever l'ensemble que j'ai pensé lourd, ennuyeux et pas assez développé quand il s'agissait de choses intéressantes. Les personnages ne sont pas attachants, l'intrigue ne décolle que sur une centaine de pages, les longueurs sont parfois déroutantes. C'est franchement dommage, parce que la plume est très belle, l'immersion totale, l'atmosphère très sombre et la base — les meurtres employés — est pourtant très captivante.
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Black-out

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions 10_18 grâce à qui, et au dernier Masse Critique, j'ai eu l'occasion de découvrir Black-Out, un policier qui m'a rappelé que si les derniers que j'avais lus m'avaient un peu déçue, c'est un genre qui recèle encore d'excellentes surprises, prenantes et palpitantes.

Black-Out est un long récit d'espionnage, de trahisons et de petits coups fourrés entre aliées qui débute ainsi: dans le Londres de 1944, l'inspecteur Troy est un fils d'émigrés russes tenace comme pas permis et l'affaire du moment, c'est ce bras d'un cadavre qu'un chien errant a ramené. Le cas se révèle finalement bien plus compliqué qu'on aurait pu le croire, de bombardements en espions russes, de cadavres imprévus en tentatives de meurtres, en passant par une lady communiste et un très suspicieux officier américain.

C'est un polar plutôt bien écrit, avec beaucoup de suspens, des retournements de situation, et surtout une ambiance que je trouve particulièrement bien rendue et qui contribue pour beaucoup au plaisir de ce livre: Londres sous les bombardements, on s'y croirait ! Une ou deux longueurs par ci par là, mais une lecture agréable, avec des personnages qui lorsqu'ils commencent par sembler clichés se révèlent finalement plus compliqués, à une ou deux exceptions qui sont plutôt des rôles secondaires.

Les derniers polars que j'avais lus m'avaient laissé un peu sur ma faim mais celui-ci m'a rappelé que l'ambiance, l'intrigue, les personnages, ils peuvent encore contribuer à rendre un polar passionnant, même quand on connaît bien le genre.
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Black-out

Roman policier passionnant qui vous fait découvrir un peu de culture, de littérature et d'histoire anglaise grâce aux précieuses notes de la traductrice Anne-Marie Carrière. Tout tourne autour d'un fin limier, l'inspecteur Troy de Scotland Yard qui tente d'élucider une série de meurtres tombant sous sa juridiction en pleine seconde guerre mondiale. Tous les ingrédients sont là pour étoffer un bon roman policier...
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Black-out

Ce livre est devenu un coup de cœur alors que je ne m’y attendais pas du tout. Avec ce polar, j’ai fait la découverte d’un nouvel enquêteur anglais se prénommant Frederick Troy. Ce dernier ne manque pas de charme, de clairvoyance et de courage. Il va braver tous les obstacles qui vont régulièrement lui barrer la route lors de son enquête. En effet, le rythme est soutenu et les rebondissements très présents. On ne s’ennuie pas une seule seconde tout en prenant plaisir à découvrir indices, preuves et autres témoignages qui nous mènent vers la chute finale. L’espionnage ajoute encore un peu de piment à l’ensemble.



Le cadre spatio-temporal n’est pas en reste. Le récit commence en 1944 pendant les bombardements allemands sur Londres pour se terminer en 1948 à Berlin. Tous les détails historiques sont un régal à lire et permettent une vraie plongée dans un temps ancien. Comme vous l’avez compris précédemment j’ai été séduite par Mr Troy dont j’ai aimé suivre les pérégrinations et le cheminement de pensées. Les personnages secondaires sont également excellents. Le lecteur se remet sans cesse en question car on ne sait à qui se fier ou non. Les faux semblants et les manipulations sont légion durant cette période troublée.



J’ai découvert un polar anglais très intéressant alors que je ne m’y attendais pas du tout. Je me suis très vite attachée à Frederick, à la plume de l’auteur ainsi qu’à sa façon maitrisée de construire son intrigue. J’ai aimé et j’ai hâte que 10/18 publie le second tome.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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Peste blanche

Quel plaisir de retrouver l'agent Troy dans de nouvelles aventures! Ce troisième tome, qui sonne aussi la fin de la trilogie, est beaucoup plus sombre que les precedents et nous montre un héros qui se pose plein de questions qui se sent vieillir et qui se retrouve face a plein de difficultés aussi bien dans ses enquêtes que niveau santé. L'enquête tourne autour d'une histoire de moeurs avec des hommes politiques impliqués. J'ai beaucoup aimé ce roman avec beaucoup d'action, ce climat d'espionnage et d'évolution culturelle entre les anciens qui se perdent et les jeunes qui ne se trouvent pas encore. Une très bonne série policière qui m'a énormément plu et que je vous recommande vivement!
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