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Critiques de John Morris Roberts (28)
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Histoire du Monde

J'ai acheté ce livre sur l'histoire du monde espérant faire un peu le ménage entre tous ces homos de la préhistoire... L'intro était prometteuse. 6ème édition de l'ouvrage initial de J.M. Roberts (histoire acclamée par la critique et plébiscitée dès sa première parution) actualisée en 2012 par l'un de ses admirateurs, O.A. Westad, historien norvégien, traduite en français en 2016.

Mais depuis, nous avons fait de nouvelles découvertes sans oublier que tout est conjecture !

1er bilan : bof... à première vue, ce tome I n'est qu'une redite de l'histoire de Jacques Attali, L'homme nomade (côté surprenant d'Attali, comme sa fiction La vie éternelle) en soi pas si claire... et principalement la même soupe enseignée sur l'évolution humaine et les différentes civilisations traversées par la vision de ces hommes.

Ecrite pour le grand public, elle conserve néanmoins, tout comme le livre d'Attali, cet atout majeur.
Lien : https://zoegilles.net/blog/
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Histoire du Monde

De l'histoire du monde en général et de certains aspects en particulier (1)





Nous recevons une communication qui nous semble d'un intérêt tel que nous souhaitons vous la faire partager; elle reprend un article du Professeur Hafen Slawkenbergius, publié le 31 juin(1) de l'année 1916 dans la revue 'Annales Historico-religieuses' publiée par l'université de Nuuk.



'C'était en l'an 322(2),

c'était en l'an 3761 avant Jésus Christ

en l'an 3129 avant Mahomet,

en ces temps-là se réunissait encore régulièrement l'assemblée générale des dieux(3),

présidée par Enil, puis par un autre, modestement appelé Dieu, avant d'autres encore...

Furieux, ils étaient, les dieux...

Les hommes qu'ils avaient fabriqués, d'un peu de terre et de salive (divine)

étaient bruyants,

- aucune reconnaissance vraiment -

ne leur permettant pas de goûter au juste repos que réclamait leur oisiveté,

au moins après 22 heures ;

aussi décidèrent-ils de les noyer,

tous,

excepté un couple de tous les animaux,

et une famille,

celle de Ziusudra, aussi appelé Outa-Napishtim, Atrahasis, ou Noé ;

les documents hésitent sur le nom -

retenons le plus court, Noé,

pour la facilité de la lecture de ces documents passionnants.

Noé embarqua dans le bateau (aussi appelé arche) qu'il avait construit.

Avec lui, outre les animaux, il y avait sa femme,

Japhet, Sem et Cham (celui qui matait la nudité de son père), ses enfants légitimes,

ainsi que ses enfants nés d'amours autant ancillaires qu'adultérines,

Conch et Hamar.

Après une longue période de navigation,

selon les textes comprise entre 40 et 150 jours,

Noé envoya des oiseaux explorer les alentours; après de nombreux vols improductifs de toutes sortes d'oiseau, ce fut, par une belle soirée de printemps, une colombe qui revint et dit :

'j'ai vu une terre, certes il n'y a pas d'hommes, pas plus que d'animaux, en revanche il y des arbres, des champs, mais pas de vigne.'

Noé dirigea le bateau vers cette terre et décida de l'appeler Nivigne,

nom qui lui est resté jusqu'à ce jour. (3)



Pendant cette Odyssée,

la coque du bateau s'était couverte de mollusques

qui cherchèrent, dés l'amarrage, des massifs rocheux sous-marins,

plus adaptés à leur mode de vie,

Ils trouvèrent très près de ce mont Nivigne des parois qui leur convenaient parfaitement, et c'est là que Conch - un des fils adultérins de Noé -  développa l'élevage des moules, à qui - par la suite - l'on donna le nom de conchyliculture, en hommage au génial inventeur.

Une stèle, puis une statue et enfin une chapelle furent édifiées en ce premier emplacement, et l'on peut encore se recueillir dans la chapelle, là, en ce lieu, à qui l'on donna le nom de Les Conches.



C'est ainsi, que - foin de toutes les fantaisies inventées comme justifications à leurs croyances par quelques pseudo-érudits qui imaginaient que les terres où aborda Noé se situaient dans un orient aussi obscur que désert – l'on sait maintenant avec certitude que les bases de la civilisation humaine se situent bien en France et plus précisément dans le massif du Revermont.



Ce n'est pas un hasard si à peu de distance s’élevait le château d'Olifernes, d'où, selon des écrits – dont l'authenticité est mise en doute par certains – Judith présenta la tête d'Holophernes aux foules apeurées...

Notre rigueur scientifique nous empêche d'accorder une foi totale à ces textes, mais qui sait?'





Notes



1 Cette date du 31 Juin peut surprendre, mais n'oublions pas que le pays de Nuuk avait jusqu'en 1752, un calendrier différent. Certains esprits chagrins diront que 1916 se situe après 1752, c'est exact, et alors...?



2 les dates proposées sont approximatives et varient selon les sources entre l'an 322 et l'an 1227 (après la création)



3 Pour les très rares qui l'ignoreraient encore le Mont Nivigne est le point culminant du Revermont à 768 mètres, bien plus vraisemblable comme point d'accostage de l'arche de Noé que les 5165 mètres du mont Ararat, surtout quand on sait que le premier alpiniste de l' histoire à se hisser à plus de 1000 mètres fut Pétrarque qui arriva au sommet du Mont Ventoux (1909 mètres) le 26 Avril 1336. On retrouve bien là cette fâcheuse – et hélas – trop répandue volonté de travestir la vérité historique, ainsi que l'ont fait – par exemple – ceux qui ont voulu situer la bataille d'Alésia à Alise-Sainte-Reine . Il suffit dans l'un et l'autre cas de lire les écrits de ceux qui ont fait l'histoire : le carnet de bord de Outa-Napishtim (que l'on retrouve en annexe de Gilgamesh) ou le livre 7 de la guerre des Gaules de Jules C.





4 'Dieu se tient dans l'assemblée divine ; il juge au milieu des dieux.' (Psaume 82)

Et Enkil, rouvrant la bouche, S’adressa aux dieux, ses frères]: « Pourquoi voulez-vous me lier d’un serment ? Puis-je porter la main contre mes créatures? (Poème du Supersage)







à suivre,

l'article suivant traitera de sujets tout aussi passionnants voire davantage...



© Mermed
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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Raconter l'histoire du monde est peut être une ambition démesurée d'historien mégalomane mais ce genre d'ambition est tout le sel de cette belle activité humaine qu'est la science historique : non pas la description par le menu des détails de la vie des hommes en tel temps et en tel lieu (description bien évidemment nécessaire, parfois également passionnante, parfois ennuyeuse d'érudition stérile), mais la mise en mouvement sous nos yeux des hommes du passé pour mieux comprendre non seulement les raisons et les causes qui les ont poussés à agir ainsi qu'ils l'ont fait et surtout ce que nous leur devons et ce en quoi ils ont forgé notre monde, nos vies et nos idées...



Dans ces "seulement" 450 pages consacrées à l'apparition des humains et à la naissance des premières civilisations jusqu'au VI ème siècle, les auteurs tentent de comprendre pourquoi et comment sont apparues les premières grandes civilisations ; celles qui ont laissé des traces matérielles, mais surtout des traces majeures dans les sociétés contemporaines. L'un et l'autre étant probablement liés d'ailleurs. Peut être d'autres sociétés de ces temps anciens (évoquées en marge et dont l'existence est avérée principalement par leurs contact avec ces civilisations) ont su développer des cultures riches et complexes mais fautes de traces nous n'avons hérité de rien. Ou nous n'en savons rien.



Les auteurs se centrent sur trois aires géographiques principales où sont nées les premières civilisations : la Mésopotamie et puis plus largement le pourtour méditerranéen, l'Inde et la Chine. Dans ces univers, la néolithisation et l'apparition de l’agriculture ont débouché sur des sociétés complexes, organisées, disposant d'États puissants, des sociétés qui ont inventé l'écriture, développé des techniques sophistiquées, des religions élaborées et parfois très abstraites. Ils s'attachent à montrer les liens, les rapports entre ces civilisations à la fois dans le temps et dans l'espace.



Des contacts ont probablement existé dès les temps anciens entre le monde indien et le monde mésopotamien. La multiplication et l'élargissement des contacts est certainement la cause de l'accélération des évolutions à partir de foyers de civilisation distincts au départ. Dans le même temps ces foyers se sont construits sur des fondements très différents dont les principes et les valeurs sont restées toujours présents aujourd'hui dans une continuité millénaire. Les auteurs présentent une vision de très longue durée des civilisations indienne et chinoise. La présentation n'est pas tout à fait la même pour notre aire culturelle qui occupe plus de pages et dont nous maitrisons mieux les étapes (un peu d'ethnocentrisme?). Mais les ruptures et les changements y paraissent plus marqués.



Et les autres me direz vous ? l’Amérique, l'Afrique et l'Europe, voire l’Océanie. De cette dernière, rien n'est dit. l’Amérique est bien plus récemment humanisée (l'auteur évoque un peuplement humain il y a 20 000 ans seulement ) et un essor de l’agriculture bien plus récent ; environ 2700 avant JC. Les civilisations précolombiennes ne sont que brièvement évoquées ici. L’Afrique reste à part : berceau de l’humanité, lieu de développement d'une très brillante civilisation égyptienne (dont l'auteur souligne qu'elle a laissé peu de postérité, est morte d'épuisement et d'incapacité à s'adapter et a eu peu d'influence culturelle sur le reste du monde), le reste de son territoire est resté pour l'essentiel aux marges des grands courants jusqu'à une époque récente. L'Europe est également à cette époque un territoire isolé où agriculture se développe ainsi que des techniques de travail de la pierre et la métallurgie mais sans donner lieu à une civilisation comparable aux empires de Mésopotamie ou de la Chine ancienne à la même époque.



L'auteur émet une hypothèse : la civilisation est née là où les conditions matérielles favorisaient l'agriculture (vallée du Nil, de l'Indus, Croissant fertile, Fleuve Jaune et Yangzi ) mais nécessitaient que les hommes collaborent pour maitriser les forces de la nature. "Dans les grandes vallées fluviales il fallait, si l'on voulait survivre, travailler collectivement pour contrôler l'irrigation et exploiter la terre, alors que, dans la plus grande partie de l'Europe, une famille pouvait grappiller seule de quoi subsister. Il n'est pas besoin de disserter à perdre haleine sur les origines de l'individualisme occidental pour reconnaitre là un véritable trait distinctif d'une grande importance pour l'avenir" (page 217).
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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Livre intéressant, souffrant certes de certains défauts mentionnés dans les critiques, mais J'ai été surpris de lire les choses suivantes :

1. il y est écrit que pour David, roi d'Israël, il n'y a pas de trace archéologique prouvant son existence. Or il me semble avoir lu le contraire dans un ouvrage écrit par des archéologues israéliens

2. par contre l'existence de Salomon n'est pas sujette à un doute. Or pour Salomon on n'a trouvé aucune trace archéologique à ma connaissance. De plus l'auteur reprend la bible sur l'étendue du royaume de Salomon, étendue fort douteuse

3. Israël, à l'époque bien entendu, aurait inventé le monothéisme. Or c'était de la monolâtrie. Le monothéisme n'est intervenu que plus tard, vers le premier siècle après JC dans le cas de la religion juive

4. l'auteur dit que les découvertes archéologiques confirment la bible, ce qui me paraît faux à la lumière de ce qu'écrivent des archéologues israéliens récents

5. dans deux cartes au moins, la Calabre est dans le talon de la botte alors qu'elle est dans l'autre extrémité

6. page 380 sur la carte il y a une "résidence de Dioclétien" en Asie. Il s'était retiré à Split après sa "démission". Mais cette "résidence" correspond peut-être à autre chose
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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

La série Histoire du monde a l'ambition de traiter toute l'histoire des civilisations en trois volumes. Il faut trouver le juste équilibre entre le choix de conserver l'information essentielle et le choix de faire l'impasse sur l'histoire plus anecdotique. C'est le principal reproche que je peux faire sur le premier volume. L'histoire des royaumes d'Afriques, que nous ne connaissons pas, la civilisation Bantou par exemple, n'est pas abordée. Les auteurs ont sans doute jugé bon de ne pas en apporter la description puisqu'elle n'aide pas à la compréhension globale du monde d'aujourd'hui, mais cela aurait toutefois renforcé la diversité des civilisations abordées. Peut être un peu moins de grec et plus d'Afrique et de Mesoamérique...En outre, la première partie sur l'histoire des Homininés est très sujette à l'interprétation personnelle, et pas assez factuelle à mon sens. Globalement la lecture est agréable, surtout le chapitre moyen-orient, et permet de recadrer ses idées sur le socle civilisationnel sur lequel repose le monde d'aujourd'hui.
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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Fragilité de l'espèce humaine, condamnée, à l'instar de l'homo Erectus ou de Néanderthal?



Etonnante civilisation sumérienne  relatant déjà le déluge, la création du monde à partir de la mer, l'homme issu de l'argile....



Fabuleux voyage des origines au moyen âge, parfois un peu trop exhaustif pour moi,  traitant de philosophie, droit des femmes, origine de l'écriture, des sciences au coeur des civilisations sumeriennes, hindoues, chinoise,  grecque...
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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Très bon livre où on apprend pleins de choses mais un peu rébarbatif sur le long terme. C'est pas le livre qui donne envie d'être lu d'une seule fois, pour ma part je le lis petit à petit car il y a beaucoup de choses à retenir. Cependant il est très complet et enrichissant. Je le recommande
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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Raconter l'histoire du monde est peut être une ambition démesurée d'historien mégalomane mais ce genre d'ambition est tout le sel de cette belle activité humaine qu'est la science historique : non pas la description par le menu des détails de la vie des hommes en tel temps et en tel lieu (description bien évidemment nécessaire, parfois également passionnante, parfois ennuyeuse d'érudition stérile), mais la mise en mouvement sous nos yeux des hommes du passé pour mieux comprendre non seulement les raisons et les causes qui les ont poussés à agir ainsi qu'ils l'ont fait et surtout ce que nous leur devons et ce en quoi ils ont forgé notre monde, nos vies et nos idées...



Dans ces "seulement" 450 pages consacrées à l'apparition des humains et à la naissance des premières civilisations jusqu'au VI ème siècle, les auteurs tentent de comprendre pourquoi et comment sont apparues les premières grandes civilisations ; celles qui ont laissé des traces matérielles, mais surtout des traces majeures dans les sociétés contemporaines. L'un et l'autre étant probablement liés d'ailleurs. Peut être d'autres sociétés de ces temps anciens (évoquées en marge et dont l'existence est avérée principalement par leurs contact avec ces civilisations) ont su développer des cultures riches et complexes mais fautes de traces nous n'avons hérité de rien. Ou nous n'en savons rien.



Les auteurs se centrent sur trois aires géographiques principales où sont nées les premières civilisations : la Mésopotamie et puis plus largement le pourtour méditerranéen, l'Inde et la Chine. Dans ces univers, la néolithisation et l'apparition de l’agriculture ont débouché sur des sociétés complexes, organisées, disposant d'États puissants, des sociétés qui ont inventé l'écriture, développé des techniques sophistiquées, des religions élaborées et parfois très abstraites. Ils s'attachent à montrer les liens, les rapports entre ces civilisations à la fois dans le temps et dans l'espace.



Des contacts ont probablement existé dès les temps anciens entre le monde indien et le monde mésopotamien. La multiplication et l'élargissement des contacts est certainement la cause de l'accélération des évolutions à partir de foyers de civilisation distincts au départ. Dans le même temps ces foyers se sont construits sur des fondements très différents dont les principes et les valeurs sont restées toujours présents aujourd'hui dans une continuité millénaire. Les auteurs présentent une vision de très longue durée des civilisations indienne et chinoise. La présentation n'est pas tout à fait la même pour notre aire culturelle qui occupe plus de pages et dont nous maitrisons mieux les étapes (un peu d'ethnocentrisme?). Mais les ruptures et les changements y paraissent plus marqués.



Et les autres me direz vous ? l’Amérique, l'Afrique et l'Europe, voire l’Océanie. De cette dernière, rien n'est dit. l’Amérique est bien plus récemment humanisée (l'auteur évoque un peuplement humain il y a 20 000 ans seulement ) et un essor de l’agriculture bien plus récent ; environ 2700 avant JC. Les civilisations précolombiennes ne sont que brièvement évoquées ici. L’Afrique reste à part : berceau de l’humanité, lieu de développement d'une très brillante civilisation égyptienne (dont l'auteur souligne qu'elle a laissé peu de postérité, est morte d'épuisement et d'incapacité à s'adapter et a eu peu d'influence culturelle sur le reste du monde), le reste de son territoire est resté pour l'essentiel aux marges des grands courants jusqu'à une époque récente. L'Europe est également à cette époque un territoire isolé où agriculture se développe ainsi que des techniques de travail de la pierre et la métallurgie mais sans donner lieu à une civilisation comparable aux empires de Mésopotamie ou de la Chine ancienne à la même époque.



L'auteur émet une hypothèse : la civilisation est née là où les conditions matérielles favorisaient l'agriculture (vallée du Nil, de l'Indus, Croissant fertile, Fleuve Jaune et Yangzi ) mais nécessitaient que les hommes collaborent pour maitriser les forces de la nature. "Dans les grandes vallées fluviales il fallait, si l'on voulait survivre, travailler collectivement pour contrôler l'irrigation et exploiter la terre, alors que, dans la plus grande partie de l'Europe, une famille pouvait grappiller seule de quoi subsister. Il n'est pas besoin de disserter à perdre haleine sur les origines de l'individualisme occidental pour reconnaitre là un véritable trait distinctif d'une grande importance pour l'avenir" (page 217).



Les auteurs s’intéressent ensuite aux périodes dites "classiques" : antiquité grecque et romaine et transition chrétienne, dynastie Han et empire Maurya, ; soit globalement les siècles qui précédent et suivent la naissance de JC. Nous sommes ici en terrain de plus en plus connu.

l'importance du monde grec est particulièrement mis en exergue et semble particulièrement fasciner l'auteur : la culture grecque a apporté la raison au monde des hommes, les a aidé à sortir de l'obscurantisme et de la superstition par la réflexion rationnelle . " la civilisation grecque représenta tout simplement l'effort le pus important que l'homme ait accompli jusqu'alors pour devenir maitre de sa destinée. En l'espace de quatre siècles, la Grèce avait inventé la philosophie, la politique, l’essentiel de l'arithmétique et de la géométrie, ainsi que les grandes catégories de l'art occidental" (pages 283).



La transition chrétienne est l'autre moment central dans la présentation des auteurs : le moment du passage de l'empire romain vers ce que seront l’Europe et l'Orient médiévaux. Réunis par l'empire, ils deviendront deux pôles de civilisations différents. Le rôle de l'église catholique se glissant dans les structures de l'empire, en Occident, est essentiel.

Cette période est, d'ailleurs, depuis longtemps pour moi un sujet de fascination et d'émotion historiques : moments indéfinissables où ce qui était n'est plus tout à fait et ce qui adviendra n'est pas encore là. Tout est changement dans l'histoire, sinon il ne s'agit pas d'histoire mais il s'agit là d'un moment particulier où les hommes ont pu vivre à l'échelle d'une vie ou de la mémoire de quelques générations le passage de la grandeur, même affaiblie, d'un empire qui apportait la culture, la paix et la stabilité aux troubles et à l'incertitude d'un monde éclaté qu'il fallait reconstruire ou tout au moins dans lequel il fallait réussir à vivre. Ma lecture de Boece m'a beaucoup marqué.

.

Mais revenons-en à nos auteurs : finalement une lecture passionnante que l'on a du mal à lâcher, un souffle historique, une hauteur de vue et une force d'évocation certaine qui tente de donner à sens au chaos de l'histoire humaine en retenant ce qui leur apparait fondateur. Les spécialistes de telle ou telle période peuvent y trouver des oublis ou des simplifications. J'ai moi même parfois été étonnée de l'importance donnée à certaines étapes comme par exemple le long passage sur Saint Augustin. Mais tenter de s'extirper des sables mouvants des détails pour tisser une vue d'ensemble est plus important et plus enrichissant.



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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Deux petites étoiles car je n'ai pas eu le courage de terminer ce gros livre.

Passionnant, mais un peu trop dense, et je l'avoue un peu touffu, pour une lecture de confinement... Je n'ai pas accroché au style d'écriture non plus...
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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Je viens de terminer la 7e édition de cette Histoire du monde, tome 1 : les âges anciens. 7e édition car la première date de 1976 et a été écrite par J.M. Roberts, qui l’a fait évolué et réédité en 1980, 1992, 2002 et 2004 (réédition posthume, l’historien britannique étant mort en 2003). O.A. Westad, historien norvégien a modernisé cette synthèse et en a réécrit certains passages pour 2007 et 2013. C’est cette dernière version qui est édité par les éditions Perrin.

Ce petit préambule permet de comprendre certaines choses à propos de ce premier tome d’une histoire du monde en trois volumes.

D’abord, il s’agit d’une vision européenne et même britannique de l’Histoire. Et si l’apport de Westad a permis de faire un peu évoluer cette vision, elle reste surtout centrée sur les civilisations moyen-orientales, puis méditerranéennes. Seules quelques incursions en Chine et en Inde sont autorisées. Rien ou presque rien de l’Océanie, de l’Amérique et aussi de l’Afrique (apparitions des premiers hominidés et Égypte pharaonique mis à part). On peut le déplorer de nos jours, mais cette vision était très ancrée dans les mentalités et constitue, après-tout, encore quasiment la totalité des programmes d’histoire du primaire et du secondaire (jusqu’au bac).

Roberts et Westad (pas ensemble, mais éditions réactualisées après l’autre) racontent donc cette histoire des civilisations du bassin méditerranéen et d’Asie de l’origine jusqu’au VIe siècle (aube du moyen-âge occidental). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est bien écrit et que cela se laisse lire.

Alors évidemment, chaque chapitre pourrait être plus développé, plus précis, plus modernisé, mais ce n’est pas l’objectif d’une telle somme. Il s’agit bien d’une œuvre de vulgarisation scientifique. Si vous avez envie de vous lancer dans une connaissance de ces périodes que vous découvrez, c’est le genre de livre idéal. En quelques pages (une cinquantaine pour la civilisation grecque, par exemple), vous saisissez l’essentiel et ceci dans la perspective plus large de l’histoire humaine (ici occidentale). Vous n’avez pas la liste des contrastes, des événements, des guerres, des empires ou autres, mais un précis de ce que cette civilisation a apporté pour la constitution de la civilisation européenne.

Si vous avez déjà lu beaucoup de livres historiques, inutile de se frustrer par ces histoire du monde qui ne font que raconter sans réelle problématique les civilisations les unes après les autres, mais si vous voulez un premier contact avec l’inconnu, n’hésitez pas.

C’est bien écrit, c’est clair et compréhensible, abordable pour tous.

Le défaut majeur, à mon avis, c’est l’absence de bibliographie. La mention de quelques ouvrages permettant d’aller plus loin sur des points qui nous intéressent plus que d’autres est une lacune importante dans cette édition. Je ne sais pas si c’est un choix des auteurs ou de la maison d’édition française mais c’est une erreur importante !

Toujours est-il qu’après avoir refermé ces presque 450 pages, vous aurez une base de connaissances sur l’apparition des premiers hominidés en Afrique, sur celles de l’agriculture en Mésopotamie et autour des grands fleuves indiens et chinois, sur les premières civilisations issues de cette sédentarisation dans ces trois régions (avec l’Égypte très liée à la Mésopotamie).

Vous connaîtrez la fin de cet âge du bronze qui fascine encore les historiens et le début de l’âge du fer (que les britanniques appellent l’âge classique) qui naîtra sur les décombres du précédent et qui verra l’épanouissement de la Grèce, de Rome et du christianisme.

Un grand oublié est l’empire perse qui n’est vu que comme la Némésis des Grecs, alors qu’il fut bien plus et pendant bien plus longtemps (il fut aussi la Némésis des Romains et des premiers Byzantins après tout !).

Une belle traversée des siècles, centrée sur la civilisation occidentale essentiellement, mais constituant une intéressante entrée en matière pour passionnés d’Histoire, néophytes de ces périodes lointaines.
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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Lire le premier tome d’Histoire du monde intitulé Les âges anciens (on va garder l’accent circonflexe pour le moment), c’est plonger dans l’Histoire de l’Homme. C’est se rappeler quelque chose que nous avons tendance à oublier, se rappeler que nous faisons partie d’un tout, d’une évolution. Se rappeler que tout seul, l’homme n’est rien. Ou alors pas grand-chose...



Les éditions Perrin publient en trois tomes, Histoire du monde de J. M Roberts et O.A Westad. Il s’agit de la sixième édition actualisée et de la première traduction en français. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il était temps ! Pour qu’un livre d’histoire se vende à plus d’un million d’exemplaires dans le monde, il faut qu’il y ait une raison à cela. En fait, elles sont multiples !



Le style est dynamique, la traduction semble excellente, le livre se comprend, se dévore. On est loin d’une écriture universitaire alambiquée,mais cela ne l’empêche pas d’être précise.



Ce premier tome revient sur les débuts de l’humanité et nous passons sans nous en rendre compte de la préhistoire à l’éclosion des premières civilisations pour finir à l’âge classique. Tout y est fluide et semble tellement logique. C’est comme de regarder une naissance, la Terre a enfanté de l’Homme et nous le regardons grandir. Qu’il est bon de prendre de temps en temps ce recul !



La suite sur : www.actualitte.com
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Les ages anciens de l'histoire du monde : ... vaste programme. Et de fait, le contenu est complet.

Sur le contenu, justement, je ne m'étendrai pas. Je pense que l'auteur original connait mieux le sujet que moi et que son bouquin est largement documenté.



Sur la façon dont est agencée ce bouquin : ça c'est un peu déconcertant puisqu'on ne voyage pas d'années en années mais de régions en régions.

Du coup, j'étais souvent perdue car je m'attendais à une histoire chronologique.

Je n'ai donc pas su, tout le temps, faire les liens qui m'auraient permis une compréhension complète du livre. Certains éléments, certains enjeux des uns et des autres me sont totalement passés au dessus de la tete car les époques étaient, pour moi, trop alambiquées.



Sur le style de cette version, je sais que c'est un livre traduit. Je pense que la traduction est bien faite car le livre est tout de meme passionnant à lire. Il est fastidieux parfois mais sur l'ensemble des pages il reste captivant.

Ce n'est pas un livre à découvrir en vacances au soleil sur la plage. C'est plutot un ouvrage qui demande une certaine concentration et réflexion.

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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Un souffle continu de l'HISTOIRE qui déferle comme un vrai tsunami de savoir. Oubliez ce que vous pensiez connaître, et plongez-vous dans cette grande épopée humaine. Nous commençons par la préhistoire telle que l'on ne vous l'a jamais décrite, avec une chronologie prudente qui prend son temps (des milliers d'années) où l'homme pas à pas franchit une marche de l'évolution après l'autre. Il y a un moment perdu dans le temps où les hommes prennent conscience de ce qui les entoure, et comment juguler la peur vers la nature qui les domine, une idée se forme, quelque force invisible à qui on adresse sa requête de protection, et puis l'avènement de l'agriculture va favoriser la sédentarité des hommes. Le point de départ de l'histoire des civilisations commence au IV millénaire avant J.-C. avec la Mésopotamie, puis l'Egypte et puis celle qui nait en Méditerranée (minoenne). Ce qui frappe c'est l'interaction déjà présente entre ces civilisations, les flux migratoires qui ne cesseront de modeler les mondes antiques. Aujourd'hui, nous sommes stupéfaits de ces migrations qui nous touchent, mais en lisant cette oeuvre, on ne peut que comprendre que l'histoire continue, ce qui a été, les Grandes civilisations, ne sont plus et nous devons en prendre acte également pour la notre.
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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Depuis ces temps où ceux qui nous ont précédé sur la planète terre, ont déterminé notre forme de vie animale dans la direction du développement de la vie symbolique, avons-nous beaucoup évolué ?



Dans cette histoire de notre passé lointain, John M Roberts et Odd Arne Westad, racontent les mouvements migratoires et les réalisations des âges anciens. C'est époustouflant !



Soudain, ce passé est si proche et si loin. Une claque à nos représentations "spatio-centrée" et "culturo-centrée". Mais aussi la confirmation de ce que nous savions déjà : pillages, guerres, massacres et génocides jalonnent la marche de notre espèce. Et si, malgré tout, c'est un bonheur de lire l’épopée du jaillissement de notre forme de vie, il est aussi stupéfiant de découvrir le grand silence des morts, le grand silence des vaincus, de ceux dont les traces ont disparu. Au fil du récit, les auteurs pointent les limites de l'historiographie ancienne et l'on se prend à concevoir qu’il y eut bien des formes d’organisations sociales dont nous n’avons aucunes mémoires. Et, mystère des mystères, , des cultures qui, du jour au lendemain, se sont évaporées sans que la terre ne nous délivre plus aucunes traces de leur vitalité. Bref, vous l’aurez compris, c'est un livre stimulant qui apporte des éléments à notre réflexion sur la réalité complexe que nous nommons « humanité ». Une humanité si jeune et si fragile… (Pierre)
Lien : http://www.bnfa.fr/livre?bib..
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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Un ouvrage essentiel pour appréhender l'ensemble de l'histoire de l'humanité, de la préhistoire à la chute des empires romain, en Europe et Han, en Chine, en passant par la Mésopotamie et l'Egypte.

Les auteurs tentent, avec du recul et des choix nécessairement partiaux, de dégager les lignes de forces, les causes qui peuvent expliquer l'évolution de l'humanité, les grandes influences culturelles, les progrès techniques, les interactions entre les peuples.

Une lecture exigeante, si enrichissante parce qu'elle incite à ouvrir d'autres livres pour en savoir plus.
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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Jusqu'à maintenant les ouvrages que j'avais pu lire se tentant à écrire une histoire mondiale, n'avait été que des anthologies d'histoires particulière. Cet ouvrage réussit pour une part ce défi.



Tout d'abord, j'ai trouvé le style d'écriture fluide, j'ai vraiment ressentis un plaisir de lecture et le sujet m'a passionné j'ai dévoré les 3 tomes rapidement.

Concernant l'ambition d'écrire une histoire mondiale, c'est bien entendu illusoire de le faire seul en moins de 2000 pages, mais on doit reconnaitre un certain talent.

Le contenu adopte angles intéressants par exemple l'auteur n'oublie jamais de mentionner la condition féminine au cours des différentes époques et civilisations. Un point extrêmement souvent oublié est auteurs qui balaye la question comme si la moitié de l'humanité n'avait pas eu d'autre rôle d'enfanter les générations suivantes.

La diffusions des techniques et des religions est aussi abordé. J'ai pu apprécié aussi l'engagement de l'auteur qui se mouille par moment en avançant des hypothèses (plus ou moins solides, mais j'ai pu apprécié).



Bref une lecture fertile intellectuellement et agréable
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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Une somme bien construite, qui ne sort pas du style ni du cadre.
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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Trois tomes, des milliers de page. Il y a de quoi en rebuter beaucoup. Pourtant ce travail remarquable mérite le détour.

Tout d'abord parce qu'il aborde l'Histoire de façon non événementielle ou saucissonnée : l'évolution de l'humanité nous est proposée ici, tel un puzzle dont chacune des pièces est nécessaire à la compréhension de l'ensemble.

Ensuite, parce que, remise en perspective, on se rend que l'homme a toujours réagi aux mêmes besoins, de la même façon, quelle que soit la spatio-temporalité dans laquelle il s'inscrivait. C'est mon avis personnel, à la lecture de l'ouvrage et bien sûr que chacun se fera sa propre opinion; c'est le but - aussi - de pareille lecture.

Seul bémol : l'absence d'illustrations et - surtout ! - de cartes.

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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Ce premier tome est vraiment passionnant - J'avais peur de faire face à des descriptions et des analyses un peu trop sophistiquées. Loin de là ! On est rapidement pris par le tourbillon du temps. L 'Histoire avec un grand H se déroule devant non yeux. Je suis vraiment impatient de poursuivre ce voyage dans le temps. Pour les férus d'Histoire, franchement plongez-y vous ; vous ne le regretterez pas. Ma meilleur lecture de l'année pour l'instant. Bravo
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Histoire du monde, tome 1 : Les âges anciens

Cet ouvrage est une référence en matière d'histoire grâce à son étonnante fluidité, par conséquent il donne l'impression d'être absorbé par le texte.

On pourrait penser que ce livre qui compte approximativement 500 pages pourrait être rébarbatif, au contraire le style utilisé pour aborder L Histoire est à la portée de tous.

L'aspect particulièrement intéressant de cet ouvrage, est qu'il parle de l'Histoire du monde. En effet, il passe en revue tous les continents. Cela permet au lecteur de se faire une idée de toutes les civilisations de part le monde pour une même période, et les interconnections entre elles pour leur développement.

A recommander pour tous les passionnés d'histoire et de découverte du monde.
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