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4.13/5 (sur 146 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Brest , le 14/10/1949
Biographie :

Joël Cornette est un historien français.

Il fait ses études aux lycées de Saint-Marc et de Kérichen, en lettres supérieures, à Brest (1968-1969), puis en première supérieure au lycée Camille-Jullian à Bordeaux (1969-1971). Il est élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (1971-1975), et passe l'agrégation en 1974.

Il obtient son doctorat en histoire en 1982, à l’École des Hautes études en sciences sociales, à l'issue d'une thèse centrée sur les registres manuscrits d'un négociant gaillacois vivant de l'Ancien Régime à la Restauration. Ce travail de recherche est devenu un livre : "Un révolutionnaire ordinaire, Benoît Lacombe, négociant, 1759-1819", paru en 1986, aux éditions Champ Vallon, premier titre de la collection "Époques".

Joël Cornette a été successivement professeur au lycée de Gonesse (1976-1985), assistant et maître de conférences à l'Université Paris I (1985-1995). Habilité à diriger des recherches en 1995, il a été, de 1996 à 2017, professeur à l'université de Paris-VIII Vincennes-Saint-Denis. Depuis septembre 2017, il est professeur émérite des Universités.

Il est aussi membre du comité de rédaction de la revue "L'Histoire" dans laquelle il écrit de nombreux articles. Il dirige, depuis 1986, la collection "Époques" aux éditions Champ Vallon (plus de 50 titres parus), qui publie en particulier des thèses et des recherches originales, et la collection "Atouts" aux Éditions Belin.

Ses travaux portent sur la France de l'Ancien Régime et plus spécifiquement sur la monarchie, notamment au XVe siècle. Une partie de ses recherches, depuis sa maîtrise centrée sur les cahiers de doléances de la sénéchaussée de Ploërmel à la veille de la Révolution, est consacrée à l'histoire de la Bretagne, plus particulièrement entre le XVIe et le XVIIIe siècle.

Une part importante de ses activités concerne la diffusion du savoir et de la recherche historiques dans le cadre d'un travail de direction éditoriale (Belin, Champ Vallon).

Il a obtenu en 2006 le Grand Prix d'histoire de l'Académie française (Grand Prix Gobert) pour son "Histoire de la Bretagne et des Bretons" (deux vol., Le Seuil, 2005 ; réed. "Point-Seuil", 2008), et l'ensemble de son œuvre.
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Source : Wikipédia
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Table ronde de la revue L'histoire, proposée par le Conseil scientifique Modération: Valérie HANNIN, historienne et directrice de la rédaction de L'Histoire Intervenants: Anne CAROL, professeure à l'université d'Aix Marseille, Joël CORNETTE, professeur émérite à l'université Paris 8-VincennesSaint-Denis, Véronique FOURNIER, ancienne présidente du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, cardiologue, Claire SOTINEL, professeure à l'université Paris-Est Créteil

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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
L'historien sait qu'il faut se méfier du mythe des origines, qu'une cuisine ne peut être ni authentique, ni immuable : elle est le fruit de constantes adaptations avec des emprunts extérieurs plus ou moins revendiqués. Combien de spécialités méditerranéennes accueillent-elles de plantes américaines ? Quoi qu'il en soit, manger revient aussi aujourd'hui à (re)découvrir, voire à revendiquer, des racines plongeant dans un substrat historique et géographique plus ou moins profond, plus ou moins inventé, et, chemin, faisant, à se rassurer face à a crise identitaire que traverse un monde occidental en voie de déclassement et inquiet pour son avenir.
A contrario, la mondialisation heureuse se régale de la fusion food, par exemple une cuisine franco-japonaise étoilée, et de mets "revisités" par des cuisiniers et des pâtissiers starifiés comme jamais ils ne l'ont été dans l'histoire, alors que la faim, elle, n'a pas disparu, y compris en Occident, où une population paupérisée dépend de l'aide alimentaire.
Derniers paragraphes de la conclusion.
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L'expérience de la Fronde fit de La Rochefoucauld un juge pessimiste et sévère de la nature humaine. Il semble qu'il en ait été de même pour le jeune roi qui, depuis son enfance, avait appris à se méfier de ce qu'il appelle la malignité de la cour : "On vous dira dans quelle défiance j'ai vécu avec les courtisans, et combien de fois éprouvant leur génie, je les ai engagés à me louer des choses que je croyais avoir mal faites, pour le leur reprocher aussitôt après, et les accoutumer à ne me point flatter." Moins qu'un autre, le roi ne doit passer pour la dupe des assauts de courtisanerie dont il est sans cesse l'objet : "Tandis que nous sommes dans la puissance, nous ne manquons jamais de gens qui s'étudient à suivre nos pensées et à paraître en tout de notre avis." Il devait, pour éviter toute révolte, s'attacher les princes, car s'ils sont liés à la personne du roi, "les mécontents ne pouvant se rallier en aucun lieu, sont contraints de digérer leur chagrin dans des maisons particulières." Versailles, maison publique, maison royale, trouve ici pleinement sa légitimité, comme la nécessité d'une centralité de la figure royale dans le dispositif visible de la souveraineté, car il s'estime seul capable d'arrêter, par sa présence, le jeu des factions et des oppositions.

p. 111-112
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La littérature en langue latine naquit également sous une forte influence grecque : le plus ancien auteur de langue latine, Lucius Livius Andronicus, était né à Tarente vers 285 et avait été réduit en esclavage en 272. Libéré par un Livius Salinator, dont il prit le gentilice, Livius Andronicus publia L'Odusia, la première oeuvre en latin, qui n'était qu'une traduction de l'Odyssée d'Homère. En 240, à l'occasion des Jeux Romains, il donna pour la première fois une pièce de théâtre adaptée d'une tragédie grecque. Avant Livius Andronicus, les Romains se contentaient de pièces de théâtre en langue osque, les atellanes, souvent scabreuses, et de chants satiriques, dans un latin un peu rustique, qu'on appelait les chants fescennins. Livius Andronicus composé des tragédies (Achille, Danaé, Andromède etc) et des comédies ("Le Spadassin", "l'Histrion") et fut suivi par des auteurs comme Plaute (vers 254- vers 184) ou Térence (vers 190-159), qui adaptèrent comme lui les pièces de la comédie nouvelle attique à la langue latine.
p. 314
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Une autorité sans partage, une et indivisible : voilà la maxime fondatrice de la souveraineté absolue que le roi entend pleinement assumer et exercer. Le signe le plus visible en est précisément cette extrême dénivellation de rangs entre le roi et ses ministres, tous de souche robine – mais, on le verra, cela ne sera pas toujours le cas ; elle signifie que l’autorité ne peut plus être contestée ni discutée frontalement, en excipant de son rang, comme ce fut le cas au temps de Mazarin et de la Fronde.
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Par son ampleur, par la diversité des thèmes qu'elle véhicule, la grande vague critique qui se libère à la mort du roi invite à une relecture du règne de Louis XIV. Au témoignage de cette littérature, alors que le roi est à peine enterré, quel contraste en effet entre le désenchantement, l'épuisement, le soulagement aussi de toute une société à l'issue de ce règne sans fin, et l'élan magnifique qui avait marqué ses débuts ...

p. 70
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« Claude, par la grâce de Dieu, reine de France, duchesse de Bretagne […] savoir faisons que, dès le 22e jour d’avril dernier en la ville de Paris, nous avons donné à notre très cher et très aimé Seigneur Monseigneur le roi, notre consort, le duché de Bretagne, les comtés de Nantes, Blois, Montfort, et la seigneurie de Coucy, afin qu’il en jouisse sa vie durant. »
Par cet acte, qui arrimait définitivement le duché de Bretagne au royaume de France, la jeune reine bafouait la volonté de sa mère, d’autant que cette décision du 22 avril devait être complétée, le 22 juillet d’une « donation irrévocable », afin que « notredit Seigneur et époux en jouisse perpétuellement comme de sa propre chose et héritage ».
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Le gouvernement de Louis XIV inaugura ainsi, peu à peu, une longue tradition, bien française, qui mènera à nos hauts fonctionnaires, serviteurs de la chose publique, placés à la charnière de l'administration et de la politique. Les ministres passent, les bureaux et leurs commis restent : entre féodalité et modernité, entre fidélité et technicité, le règne du Roi-Soleil a inventé un modèle de fonctionnement gouvernemental dont la Ve République, au-delà de toutes les ruptures, même celle de la révolution, est pleinement héritière.
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Robert II Le Pieux

D'abord uni avec Rosala, une flamande, beaucoup plus âgée que lui, il la répudie au bout d'un an mais garde son douaire, Montreuil-sur-Mer, qui donne aux Capétiens un accès à la mer. Puis il s'éprend de la veuve du comte de Blois, l'un de ses vassaux, Berthe. Par sa mère, elle était sa cousine issue de germains, donc sa parente au troisième degré, et il avait été le parrain de l'un de ses enfants. C'était un cas d'inceste condamné par l'Église. Il finit par l'épouser grâce aux évêques français. Pour se concilier le pape, il libère l'archevêque Arnoul que son père avait fait mettre en prison et lui rend le siège de Reims, obligeant Gerbert à l'exil en 997. Le pape excommunie cependant Robert et le condamne à une pénitence de sept ans. Le roi hésite encore à se séparer de Berthe, mais elle ne donne pas d'héritier à la couronne. Alors il épouse Constance, une Provençale, fille du comte d'Arles, Guillaume Ier. Il tente de s'en séparer pour reprendre Berthe, mais il a d'elle trois fils, Hugues, Henri et Robert.
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Manger. Rien de plus trivial, et, en même temps, de plus complexe. Se nourrir est un besoin physiologique vital, mais aussi un savoir et un apprentissage, autrement dit une culture. C'est en mangeant que le nouveau-né apprend les premières règles de la vie et que débute sa socialisation. C'est autour d ela production et du contrôle de la nourriture que se sont originellement organisés tous les groupes humains, des chasseurs-cueilleurs aux sociétés étatisées. E, que ce soit par des tabous alimentaires ou des périodes de jeûne, par des rituels culinaires ou des rites d'abattage, toutes les religions, passées et présentes, ont intégré l'action de manger dans leur identité, tant le partage (in)égalitaire de la nourriture définit le groupe et différencie de l'Autre, divinité ou étranger. En spécifiant une identité, l'alimentation contribue grandement à la construction et au maintien de l'altérité.
Premier paragraphe de l'introduction générale.
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Faute de s'emparer de vrais responsables qui avaient fui, la vindicte populaire frappait des comparses qui se désignaient par un propos malheureux sur la révolte, par une physionomie inconnue qui les faisait prendre pour un envoyé du fisc, ou par le simple port de documents écrits.

Paysans en révolte - Yves-Marie Bercé
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